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Chez Clarabel
28 avril 2012

Dis bonjour à la dame !

dvd-les-tribulations-d-une-caissiereSolveig est caissière et est également l'auteur d'un blog qui fait grand bruit, même si elle tient à son anonymat. Son métier est le constat navrant d'une accumulation de chiffres, de sourires factices, de phrases à baragouiner comme un robot, de surconsommation aussi, de clients qui se suivent et ne se ressemblent pas, de réflexions jamais plaisantes, d'allusions grivoises, de déconsidérations de la personne, bref la caissière est une pièce interchangeable, elle ou une autre, après tout, quelle différence ?

C'est ainsi que se pose le film, en comédie sociale, souvent amère, avec des rires jaunes ou grinçants, des renvois à des situations déjà vécues ou vues, bref ce n'est pas tout rose. La grande distribution, aussi, en prend plein la figure, c'est le mal du siècle, en plus de la désillusion galopante... Sur ce constat navrant, j'ai bien failli mettre un terme à ma séance de visionnage. Parfois, trop de réalité tue aussi le rêve. Et moi, j'attendais le conte de fées annoncé en présentation. Alors, oui c'est finalement une comédie romantique : Solveig rencontre Charles, qui roule en Rolls avec un majordome, le choc des cultures. Et pourtant, Cupidon a lâché sa flèche et ces deux-là vont se chercher. Tout ça fleure bon le cliché à des kilomètres, c'est mièvre, c'est doucereux, c'est tendre et c'est mignon, mais on n'y croit pas une seconde !

C'est toute la complexité du film, il cherche à nous vendre du rêve, du rire et de la réalité. Ce mélange finit par peser dans la balance, c'est finalement peu convaincant, même si les acteurs défendent bien leurs rôles et affichent un dynamisme entraînant (et une jovialité forcée), il manque un petit élément pour rendre ce film plus percutant. Adapté du roman d'Anna Sam, lui-même adapté de son blog à succès, ce film est avant tout une réussite personnelle pour cette jeune femme. De fait, c'est un bon divertissement, mais un peu trop caricatural à mon goût.

Les Tribulations d'une caissière
Réalisé par Pierre Rambaldi
Avec Deborah François, Elsa Zylberstein, Nicolas Giraud, Gilles Cohen, Firmine Richard, Marc Lavoine... 

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28 avril 2012

Pêle-mêle Clarabel #51

Un pêle-mêle à thème, pour changer : Lorsque l'enfant paraît... ! 

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Tous les matins, Joseph a rendez-vous avec l'oiseau qui semble le guetter depuis sa branche alors que le garçon tire les rideaux de sa fenêtre. Joseph comprend que l'oiseau attend son petit déjeuner, mais un matin l'oiseau est différent et refuse les graines que Joseph lui tend. Il a plus important à lui montrer, là-haut, sur la branche de l'arbre !

Les illustrations et les couleurs de cet album sont vraiment superbes ! Cette histoire de petites graines peut être librement interprétée (les petites graines qu'on plante dans le ventre pour avoir des bébés, par exemple) car elle ne se cache pas pour exprimer tout le bonheur et aussi l'excitation qu'il y a dans l'attente d'une future naissance. Joseph, notamment, a le coeur qui chatouille... en plus de son sourire comblé et de ses yeux qui brillent, bref sa joie est contagieuse ! 

Petites Graines, par Emile Jadoul & Catherine Prieur (Pastel, 2012)

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Si les mains de papa sont si grandes, c'est pour mieux sentir bouger le bébé dans le ventre, ou pour mieux bercer son petit corps tout entier. Les mains de papa sont deux grandes coquilles derrière lesquelles l'enfant peut se réfugier en apprenant à grandir. Emile Jadoul a ainsi dessiné de très grandes mains, mais c'est de façon symbolique et les détails ont leur importance, comme ce petit doigt auquel s'accroche l'enfant, avant de se lancer dans le vide (apprendre à marcher !). C'est vraiment une belle approche, une belle lecture à partager et un cadeau à offrir aux papas ! 

Les mains de papa, par Emile Jadoul (Pastel, 2012)

Ça commence par un baiser, ça finit par un bébé.  Proverbe québécois

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Lui aussi mérite d'être offert, lu, donné, partagé... C'est un album magnifique de Rascal (ses techniques d'illustrations sont impressionnantes, j'ignore le procédé mais j'étais sans cesse attirée par l'envie de glisser ma main sur chaque page par admiration). C'est donc une histoire qui parle de la famille et des proches au moment où ils se penchent sur le berceau du bébé en allant de leurs petits commentaires. On s'y retrouve, on se rappelle, on aime, on admire...  Bauchette aussi a aimé.

Au monde, par Rascal (Pastel, 2012)

27 avril 2012

A ceux qui vont Libres comme l'air

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UN ALBUM DONT LE POUVOIR DES IMAGES VAUT TOUS LES DISCOURS ! Akim menait une petite vie tranquille dans son village avec sa famille lorsque la guerre a éclaté et décimé la population. Sa maison détruite, ses proches disparus, Akim se retrouve seul et doit fuir le plus loin possible. Commence une longue errance, hantée par des images choquantes de corps déchiquetés et de flaques de sang. Des gens de passage lui viennent en aide, le guident et le consolent comme ils peuvent. Puis Akim est prisonnier et doit servir des soldats sans broncher sous peine de représailles. La guerre les rattrape, et il doit fuir à nouveau. Il finit par débarquer dans un camp de réfugiés, où une bonne nouvelle va l'accueillir... 

LECTURE PERCUTANTE ET QUI NOUS INTERPELLE. Car elle dit beaucoup de choses à travers la force des illustrations de Claude K. Dubois qui expriment là une grande pudeur et une véritable émotion grâce à son trait épuré mais ô combien rageur. C'est un exercice remarquable, une lecture indispensable qui cherche à sensibiliser le lecteur.

Le message d'Amnesty International qui soutient cet album : L'histoire d'Akim est singulière et intime. Mais elle est aussi celle de milliers d'autres enfants, hommes et femmes que la violence contraint à la fuite. Tous ont droit et besoin de la protection garantie par le droit d'asile et Amnesty International se bat pour que ce droit soit effectivement respecté partout dans le monde.

Akim court (Un enfant dans la guerre), par Claude K. Dubois (Pastel, 2012)

26 avril 2012

Ferdinand, est-ce que c'est toi qui fais tomber la neige ?

ferdinandPour la première fois de sa vie, Ferdinand, qui vit chez son grand-père, va enfin connaître une existence stable en s'installant pour de bon dans cette nouvelle ville et en allant à l'école. Il intègre aussi une classe pour les enfants qui ont du mal à suivre le cursus classique, lui, Ferdinand, souffre d'un manque de concentration, son copain Babouche pousse des cris sans prévenir, sa petite copine Gaufrette n'ouvre jamais la bouche, Ibis se planque sous la table, Aria refuse qu'on la touche et tape tous ceux qui l'approchent, et ainsi de suite... Leur maîtresse, mademoiselle Mouette, se bat régulièrement avec la directrice qui désapprouve ses méthodes de travail, d'ailleurs une nouvelle fermeture de classe est annoncée et Ferdinand veut trouver une solution.

Par trois fois dans le roman, Ferdinand va rencontrer des personnes qui vont lui venir en aide en lui confiant un objet qui peut le tirer d'affaire (un porte-clef en forme de fusée pour faire léviter son plateau de cantine, un collier de chien qui permet de se télétransporter, ou un skate-board pour remonter dans le temps). A sa façon, Ferdinand est donc un superhéros avec des micropouvoirs, et ça turbine à fond la caisse dans sa tête pour solutionner toutes ses petites contrariétés. Mais le garçon a encore une épine dans le pied : il est fou amoureux de Zibeline, une ravissante pimbêche, qui le fait tourner en bourrique.

Est-ce qu'il parviendra à l'amadouer ? C'est ce qu'on découvrira par la suite, cf. Les nouveaux micropouvoirs de Ferdinand. Cette première approche est tout simplement savoureuse, très drôle, écrite sous l'inspiration de la fantaisie et du grain de folie, c'est un joli mélange, pas du tout absurde, de plus les observations de Ferdinand à la fois nous touchent et nous donnent envie de sourire. On y découvre également toute une brochette de personnages atypiques, et qu'on a très envie d'adopter. C'est un univers fantasque qu'a voulu partager Hélèna Villovitch, qui montre aussi que le monde des enfants n'est pas toujours tendre ou candide, c'est en tout cas une chouette invitation à accepter !

***********

ferdinand2Ferdinand s'est probablement réjoui trop vite de la bonne conclusion de ses aventures dans le livre précédent, puisque son grand-père risque de lui bouleverser l'existence en lui annonçant qu'il a trouvé le boulot de ses rêves, mais qu'il faut partir aux Etats-Unis et quitter tous leurs amis. Rarement cette perspective lui a fichu un coup au moral, car Ferdinand se sent bien dans ses baskets et ne veut pas rompre avec cette existence qui lui sied à merveille. Un nouveau pacte doit être conclu : Ferdinand peut rester, mais ça se complique très vite...

L'adulte qui est censée l'héberger doit être hospitalisée, le voilà donc chez Babouche parmi sa nombreuse fratrie, puis chez Zibeline... sa douce et tendre Zibeline, qui vit dans le secret dans une grande maison abandonnée, sans responsable légal à ses côtés, et ça, Ferdinand ne peut l'entendre. Comment une fille aussi époustouflante peut vivre dans le mensonge ? Voilà donc sa nouvelle mission : percer son mystère, comprendre ce qui la dérange chez les enfants du foyer, pourquoi se voile-t-elle la face, etc. etc.

A l'occasion, Ferdinand va aussi réaliser deux souhaits : devenir invisible et croiser son double. Dans une certaine limite, bien entendu. Cette nouvelle découverte du monde de Ferdinand m'est apparue moins légère et insouciante, puisqu'on suit deux enfants livrés à eux-mêmes, deux enfants dont les histoires comportent des zones d'ombre et de silence (les parents disparaissent, donnent très peu de nouvelles, vivent leur vie sans souci de leur progéniture). Cela peut paraître délicat, mais le traitement de l'histoire ne se veut pas du tout dramatique, même quand deux pyromanes tentent de commettre leur crime en attaquant la grande maison de Zibeline (un passage qui rappelle Maman, j'ai râté l'avion, d'ailleurs cité en exemple). La lecture offre son quota de situations loufoques, c'est appréciable, pas du tout triste, et cela reste une belle découverte !

Ferdinand et ses micropouvoirs  &  Les nouveaux micropouvoirs de Ferdinand, par Hélèna Villovitch
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2011 - 2012  /  illustration de couverture : Stephanie Blake  smileyc219

26 avril 2012

Vive la fête ! ♥

Cette pochette aux couleurs de Marc Boutavant (un festival de couleurs et de personnages adorables) renferme tout le nécessaire pour inviter ses potes à faire la fête. Yapluka, les gars. Ça sent la surprise party !  ** dédicace spéciale pour une demoiselle toute grande aujourd'hui **

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Idéal pour préparer une fête, ce set comprend 16 cartes, 16 enveloppes et 40 autocollants pour les décorer. En découpant le bas des cartes sur les pointillés et en pliant alternativement les languettes vers l'avant et l'arrière, elles peuvent tenir debout. Génial ! Vive la fête !

illustrations de Marc Boutavant (Mango jeunesse, 2012)

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25 avril 2012

“You make me feel things, Beth. That's why you have to stay. Hell's whole lot brighter with you in it.”

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Cette suite de Halo est intéressante sur un certain plan, l'auteur nous fait découvrir un autre univers, celui de Hadès, le royaume des enfers, avec de nouveaux personnages confrontés à leurs horreurs, et les assumant pleinement. C'est véritablement la face sombre de la trilogie, après la démonstration des talents des anges, de la nécessité de leur présence et de leur mission sur Terre...
Bethany a donc été enlevée par Jack Thorne, conduite à Hadès pour y être consacrée princesse du Troisième Cercle. Elle se voit dans l'incapacité d'en sortir ou de contacter ses proches. Cette situation la mine, mais elle tient tête à son tortionnaire, lequel fait étrangement preuve de délicatesse et de patience avec elle. C'est aussi l'élément qui rend ce tome plus excitant, Jack nous apparaît toujours aussi diabolique et dangereux, mais il n'en est pas moins mystérieux. Il semble sincèrement attiré par Bethany, sensible à ne pas la décevoir pour gagner ses faveurs. Il n'ignore pas l'amour qu'elle porte à Xavier, simple mortel, sauf que cet amour est interdit et qu'il a encore toutes ses chances de son côté. 
Dans cette optique, on pense que des personnages comme Ivy ou Gabriel vont être relégués au second plan, mais pas tant que ça. Après un léger flottement, ils vont organiser la contre-attaque pour sauver Bethany, et c'est par un procédé ingénieux que l'auteur nous permet de suivre l'histoire en parallèle. C'est ainsi que nous retrouvons un Xavier plus acharné que jamais pour arracher sa douce des mains de l'Enfer... 
Globalement l'histoire n'est pas déplaisante, mais j'avais trouvé qu'elle était plus mignonne et romantique dans le premier tome. Cette fois, j'ai été gênée par l'influence religieuse et l'affrontement entre le Bien et le Mal qui est très marqué, à mon goût. L'épilogue aussi a des risques de vous soutirer quelques larmes d'amertume, alors qu'une certaine déclaration fait véhiculer un message à prendre avec des pincettes (pour moi, ce sont des valeurs niaises, attention car cette lecture s'adresse essentiellement à des jeunes lectrices de 12 ans, il ne faudrait pas qu'elles prennent ça pour du pain bénit, mais ceci n'est que mon humble avis !). L'histoire se termine en chute libre, de quoi espérer un troisième tome final qui exigera encore plus de sacrifices chez notre jeune couple. 

L'amour interdit, tome 2 : Hadès par Alexandra Adornetto
Pocket jeunesse, 2012 - traduit de l'anglais (Australie) par Leslie Boitelle

25 avril 2012

Beware of the lioness, little sister.

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Une nouvelle inespérée vient chambouler toute la famille de Max et Isabelle : une lettre du grand-père Théo vient leur rappeler à tous que celui-ci n'est pas mort, mais qu'il est retenu en Afrique, où il était parti effectué un reportage animalier huit ans plus tôt. Les circonstances sont encore floues, mais Mamicha met sur place une expédition de rapatriement de toute urgence. Les jumeaux sont du voyage, qui s'annonce mouvementé, car lors de leur escale à Amsterdam, leur grand-mère est victime d'une chute et est hospitalisée.
Max a de plus en plus la trouille, tandis que Isabelle part bille en tête, à la découverte de cette force invisible qui veut empêcher Mamicha de s'approcher de son mari. Les jumeaux débarquent à Nairobi, capitale du Kenya, dans une atmosphère brûlante et cacophonique. Ils sont complètement dépaysés, tâtonnent avant de trouver un guide, un guerrier Masaï du nom de Kembele, un garçon très beau, gracieux et mystérieux. Ils s'aventurent en pleine brousse pour une expédition mémorable et palpitante, où les ombres des créatures sauvages ne sont rien en comparaison des images qu'Isabelle perçoit par télépathie. La présence de son grand-père est vague, elle sait toutefois qu'elle s'approche de lui et qu'une puissance occulte tente de la combattre à distance.
J'ai beaucoup aimé ce troisième tome, essentiellement pour son décor exotique et ensorcelant, le dépaysement est total mais grandement excitant. J'apprécie davantage le personnage d'Isabelle, au détriment de son frère, plus fade et ennuyeux, Max apparaît souvent bougon et un peu immature, il faut bien le dire. L'écriture d'Angèle Delaunois fait encore preuve d'élégance, c'est raffiné et très classique, avec des expressions typiquement québécoises qui font gentiment sourire.

Chroniques d'une sorcière d'aujourd'hui : 3. Kembele - Angèle Delaunois
Editions Michel Quintin, 2012 - illustration de la page couverture : Magali Villeneuve 

24 avril 2012

Teaser Tuesday

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Le journal de Philol, par Yaël Hassan (Plon jeunesse, 2012)

24 avril 2012

Clarence Flûte : Un duo presque parfait

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Ce deuxième titre avec Clarence Flûte pour héros a une nouvelle fois été une lecture réjouissante ! Avec sa couverture orange pétant et son format souple, il a déjà deux atouts de charme pour intriguer le lecteur. J'ai, de plus, été encore plus enchantée par cette histoire, notamment parce que les présentations avaient déjà été faites et qu'on entre plus vite dans le vif du sujet.
Clarence est un héros qui manque d'assurance, il est ébloui par la jolie Sybille, une camarade de classe plus réservée et secrète, et il aimerait tant attirer son attention ou éveiller chez elle une pointe d'admiration. La maîtresse va lui donner un coup de pouce en l'inscrivant en binôme avec Sybille pour un exposé scientifique, son rêve, il va tout faire pour l'épater et partager avec elle sa passion.
Mais pris par son enthousiasme, Clarence va déraper et placer sa petite copine en fâcheuse position devant tous leurs camarades. Sybille a le sentiment d'avoir été trahie et refuse de lui pardonner. On imagine très bien le désarroi du garçon, c'est tellement bien décrit qu'on le partage aussi, ça ressemble à ceci : Clarence, désemparé, erra longtemps dans la rue comme une feuille baladée par le vent avant de rentrer tristement chez lui.
Sandrine Bonini a distillé autant de tendresse, de poésie et de finesse dans un petit livre, qui évoque les états d'âme des enfants à des échelles différentes, cela peut concerner une détresse sentimentale ou le sentiment de ne pas être compris et d'être la victime d'une moquerie pour sa différence. Les illustrations aussi ponctuent par petites touches colorées et fantaisistes ce texte généreux, très touchant et amusant.

Clarence Flûte, livre 2 : Un duo presque parfait par Sandrine Bonini smileyc219
Autrement jeunesse, 2012 

24 avril 2012

Les Polipoil #1

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La famille Polipoil se compose du papa, de la maman et des quatre enfants : Polly, Pliko, Archi et Mitzi. A première vue, on croirait une famille ordinaire, qui aime partager toutes leurs activités ensemble, mais il apparaît finalement que cette famille a un don pour la démesure et l'enthousiasme exacerbé.

Pour occuper une journée qui commence tôt et sur un air d'opéra, la famille Polipoil a l'idée audacieuse d'organiser un pique-nique, où l'on jouerait de la musique et danserait quelques pas de valse, en plus d'avaler des gaufres avec du confit de noisettes, mais comme la famille n'a plus de noisettes en réserve, maman Polipoil se charge de voler en chercher à bord de son avion. Oui, en avion ! Malheureusement l'engin tombe en panne d'essence et échoue dans le désert. Madame Polipoil n'a plus que son courage pour rentrer à la maison, tandis que sa famille s'inquiète et tente de partir à sa recherche en pleine nuit. De cette expérience, la famille Polipoil en tirera la conclusion qu'un pique-nique est un exercice beaucoup trop périlleux, autant préférer un petit goûter sur l'herbe devant la maison, avec des framboises et des beignets. C'est tellement plus simple ! 

C'est le premier titre d'une nouvelle collection pleine de fraîcheur et d'humour, mettant en scène une famille qui transforme l'évènement le plus simple en aventure extraordinaire. J'aime beaucoup les illustrations naïves de Pauline Martin (Les rêveries d'un hamster solitaire, c'était elle déjà, avec Astrid Desbordes !). Le texte aussi cache des petites perles d'humour, comme la petite Polly qui veut jouer de la contrebasse (choix peu judicieux compte tenu de sa taille), maman Polipoil qui veut allumer un feu avec des cailloux comme dans les histoires qu'elle lit aux enfants (les indiens ont sûrement des allumettes, mais ça on ne le dit pas), ou l'expression de bonheur de Pliko se glissant dans son lit (si seulement goûter était aussi simple que cela, se dit-il), et les recherches qui font chou blanc (avec cette remarque désopilante, surtout prise dans son contexte : un imprévu affaiblit aussitôt l'espoir général, cette maison, c'est la leur)... Bref, ce sont autant de situations et d'anecdotes qui font sourire et apprécier grandement cette charmante lecture, qui ne paie probablement pas de mine, et pourtant elle offre un vrai plaisir de lecture ! 

Le goûter des Polipoil, par Astrid Desbordes et Pauline Martin (Albin Michel jeunesse, 2012)

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