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Chez Clarabel
18 mars 2014

Sous les vents de Neptune, de Fred Vargas

La découverte d'une jeune fille assassinée de trois coups de couteau ramène violemment Adamsberg trente ans en arrière, et au souvenir de Raphaël, son jeune frère disparu, naguère soupçonné du meurtre de son amie. En effet, ce cadavre, puis d’autres, présentent les mêmes blessures en marque de trident... Adamsberg devra franchir l’Atlantique pour se rendre au Canada, à la poursuite d’un serial killer qui est sans doute le vrai meurtrier de l’amie de Raphaël.

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Si l'on s'attache à suivre l'ordre chronologique de l'histoire, ce titre vient juste après Pars vite et reviens tard et avant Dans les bois éternels. Cela a uniquement son importance concernant les rapports qu'entretiennent Jean-Baptiste et Camille, mais aussi pour tout ce qui implique la brigade du 36, notamment Danglard et Retancourt. C'est d'ailleurs dans cet épisode où l'on assiste à la métamorphose de Violette en déesse ! Un grand, GRAND moment.

Sans quoi, c'est un titre auquel j'ai moyennement accroché : trop de longueurs, de bavardages, une échappée québécoise qui abuse de clichés... J'ai connu mieux comme intrigue policière aussi, même s'il est de coutume d'admettre que c'est généralement un détail dans les livres de Fred Vargas, tant on se laisse endormir par sa plume, son style, son aisance et sa volonté de décomplexer les codes du genre.

Généralement je suis bon public et j'adhère instinctivement, cette fois il m'aura fallu plus de temps. J'ai trouvé Adamsberg fatigant, entre son obsession pour le juge Fulgence et pour Camille, avec laquelle il fait tout de travers, de là à jalouser et suspecter ce bon vieux Danglard... au secours, au secours ! Donnez-lui une pichenette derrière l'oreille ! Sans quoi, l'enquête s'essouffle assez vite, même la fin n'est qu'un pétard mouillé, non mais franchement je crois que j'ai été spectatrice de cette lecture, sans m'y fondre complètement.

Côté Audiolib, plus de Thierry Janssen (amère déception), mais François Berland qui nous livre un travail appréciable, au vu des multiples changements d'accents (alsacien et québecois). Même si l'auteur a un peu tiré sur la corde des clichés, c'est drôlement agréable de retenir des expressions aussi attachantes que “le pelleteux de nuages” ou “prends tes skis et suis ta traque, assieds-toi dessus et puis tourne”. ;o)

Audiolib, Mars 2014 ♦ Texte intégral lu par François Berland (durée d'écoute : 10h 49) ♦ Également disponible en format poche, chez J'ai Lu

L’interprétation de François Berland excelle à restituer les angoisses et les fragilités d’un Adamsberg confronté à un ennemi qui se joue de ses émotions et même de sa mémoire.

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18 mars 2014

Teaser Tuesday #54

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Magnifique, magnifique, magnifique ! J'ai adoré cet album.

On y trouve “les couleurs en photos, avec une phrase comme un fil conducteur, comme un dialogue entre les différentes couleurs, et parfois des images qui montrent que les choses ne sont pas toujours de la couleur que l'on croit, la mer peut être grise, le ciel violet”.

Il est facilement accessible pour les plus jeunes, grâce à ses pages cartonnées. Les photos sont superbes, et les légendes se permettent un zest de poésie et de fantaisie fort appréciable ! Cet album - une pure réussite ! - se lit avec respect, émotion et éblouissement.

Couleurs de Grégoire Solotareff
Loulou & Compagnie (Ecole des Loisirs), février 2014

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P.S. :  Parmi les jolies trouvailles, on trouve un petit clin d'oeil au livre Le grand méchant loup et le petit chaperon rouge ... ;o)

18 mars 2014

Maman dans tes bras, de Soledad Bravi

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Une lecture tendre aux illustrations agréables qui reflète bien notre vie du quotidien. Les situations dessinées sont adorables et rappellent forcément le vécu des parents et des enfants. Chacun s'y reconnaît, sourit, s'esclaffe... Le ton général est drôle, attachant, avec une petite touche cocasse, surtout à la fin, tellement vraie, tellement insolite. C'est du bon Soledad Bravi (une patte reconnaissable, un trait noir, des couleurs nettes et une facétie derrière chaque illustration et chaque propros). C'est une valeur sûre, petits et grands vont adorer !

Loulou et compagnie, mars 2014

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17 mars 2014

Un thé pour Yumiko, par Fumio Obata

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Yumiko vit à Londres depuis dix ans et mène une carrière de graphiste avec succès. Même sa vie sentimentale est au beau fixe, puisqu'elle vient de se fiancer avec Mark. Le passé se rappelle douloureusement à elle lorsqu'elle apprend la mort de son père. Yumiko rentre alors au Japon pour assister à la traditionnelle cérémonie des obsèques.

D'abord groggy par le décalage horaire, Yumiko procède aux routines d'usage par automatisme, en se surprenant aussi de ne ressentir aucune émotion. Rien, absolument rien ne filtre. Certes, elle avait quitté son père et son pays en désaccord, elle était ambitieuse et voulait découvrir le monde tandis que son père espérait pour elle un avenir plus traditionaliste.

Ce retour aux sources finit par la déstabiliser, ça et sa vision obsédante d'un acteur du théâtre nô, qui la poursuit et cherche à lui faire passer un message. Yumiko n'est plus sûre de ses choix, ni de ses attentes. Elle a besoin de prendre le large, d'en discuter avec sa mère, une intellectuelle qui a toujours assumé son indépendance, bref ce voyage s'annonce plus perturbant qu'elle n'aurait pu l'imaginer.

C'est une très belle histoire, très touchante, qui nous interpelle sur nos rapports avec nos origines, la famille, les traditions, la perte et le deuil. On retrouve d'ailleurs beaucoup de finesse et de pudeur dans le dessin de Fumio Obata. L'ensemble est harmonieux et communique une grâce infinie, qui inspire respect et retenue. En somme, c'est une lecture pleine de subtilité, poignante et délicate, qui berce et séduit le lecteur en toute simplicité.

Gallimard, collection Bayou, mars 2014

17 mars 2014

14-18 : Une minute de silence à nos arrière-grands-pères courageux par Dedieu

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Un livre hommage aux poilus, avec des images violentes et réalistes, pour dire la guerre là où les mots ne sont plus.

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Une lecture percutante, qui se dispense de grand discours (il n'y a d'ailleurs aucun texte, juste une phrase d'ouverture : Chère Adèle, il n’y a plus de mots pour décrire ce que je vis) car les images sont fortes, bouleversantes et pleines d'émotion.

Certaines pages sont un peu dures, elles montrent les ravages laissés par les attaques par le gaz ou les explosions d'obus (une double page saisissante, montrant deux visages de soldats dévastés)... D'autres fois, les visages sont effacés et deviennent des squelettes.

C'est troublant à dire, mais ce livre est magnifique et rend un hommage sobre, délicat et intelligent aux héros de cette drôle de guerre.

A la fin de l'ouvrage, une enveloppe se trouve sur la page de garde. Elle contient une longue lettre d'Adèle, en réponse aux quelques mots de Gustave. La lettre de la femme du poilu, profondément intime, traduit ses craintes et son espoir de revoir celui qu'elle aime.

Cet album singulier dénonce la douleur muette des combattants ainsi que la solitude et les interrogations dont souffraient les proches.

Seuil jeunesse, février 2014

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15 mars 2014

♥ Méto, L'intégrale ♥

C'est le weekend, le soleil brille, c'est l'occasion idéale de lire ou relire la trilogie d'Yves Grevet, Méto... depuis le temps que je vous serine avec !

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Certes, c'est un impressionnant pavé de 885 pages mais vous ne verrez pas le temps passer. C'est une saga magistrale, qui vous happe et ne vous lâche plus avant la dernière ligne. L'univers est foisonnant, mystérieux, envoûtant. Soixante-quatre enfants vivent coupés du monde, dans une grande maison. Chacun d’eux sait qu’il devra en partir lorsqu’il aura trop grandi. Mais qu’y a-t-il après la Maison ?

Et mon coeur de battre toujours plus fort... ♥  N'attendez plus ! 

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⋆⋆ édition agrémentée du storyboard par Thomas Ehretsmann ⋆⋆

Méto, l'intégrale par Yves Grevet (Syros, septembre 2012)

Plus récemment, l'auteur a également publié une série en 2 tomes - NOX (en cours de lecture). Je sais, mon deuxième prénom c'est Désirée. ;o)

14 mars 2014

Une vie entre deux océans, de M.L. Stedman

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Quelle histoire bouleversante ! Tom et Isabel vivent heureux sur l'île de Janus Rock, au large de Point Partageuse, au sud de Perth, en Australie. Tom est gardien de phare. Leur couple vit un bonheur parfait, teinté toutefois par le besoin pressant d'Isabel d'avoir des enfants. Mais hélas, elle multiplie les fausses couches et plonge dans un profond désarroi. Aussi, le jour où une barque échoue sur leurs côtes, avec à son bord un homme - mort - et un bébé, Isabel supplie son mari de le garder et de n'en parler à personne.

Tom va agir par amour pour sa femme, il va masquer la vérité et truquer les faits. Il le fait, parce qu'il sent Isabel au bord du gouffre. Pour elle, l'arrivée de ce bébé est un cadeau du ciel, elle refuse d'envisager une autre solution. C'est son bébé, ou rien. La suite ne cessera de se révéler poignante et débordante d'émotions. Cela expliquera, aussi, pourquoi on passe tant de temps à ressasser le passé, à introduire d'autres personnages, à raconter leur histoire... on comprend mieux leur importance dans la dernière ligne droite.

C'est un livre d'une sensibilité rare, qui évoque l'amour, l'isolement, le bonheur et la plénitude, mais surtout la maternité et tout ce qu'elle implique en folie et sacrifice. C'est énorme. Terrible. Un véritable déchirement. Au départ je trouvais le roman surestimé, c'était très bien mais les lecteurs s'étaient peut-être un peu trop emballés à son sujet. Et puis soudainement, je me suis sentie aspirée par le récit, en pleine communion avec les personnages et leurs émotions. J'étais, moi aussi, partagée, sous le choc, me posant cette question : mais qu'aurais-je fait ?

Cette lecture n'aura donc pas usurpé son concert de louanges et de critiques dithyrambiques, à commencer par celle d'Olivia de Lamberterie. C'est un roman bouleversant, très beau, qui nous interroge et nous met la tête à l'envers. Martin Spinhayer livre une interprétation poignante du récit, mais une fois encore j'ai eu du mal avec les voix féminines, sinon la réalisation sonore est impeccable, c'est une version envoûtante et carrément dépaysante.

Audiolib, Février 2014 ♦ Texte intégral lu par Martin Spinhayer (durée d'écoute : 12h 27) ♦ Traduit par Anne Wicke pour les éditions Stock

13 mars 2014

Cet instant-là, par Douglas Kennedy

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Je poursuis ma découverte des romans de Douglas Kennedy, avec ce titre qui n'a pas su soulever un enthousiasme débordant. L'histoire de Thomas Nesbitt, écrivain à succès, soudainement confronté à son divorce après vingt ans de vie commune, est aussi l'occasion de le renvoyer à un passé pas très lointain, celui de sa folle jeunesse, dans les années 80, où il a débarqué dans la ville de Berlin, alors coupée en deux par un mur.

Thomas replonge ainsi dans les souvenirs de sa passion amoureuse pour une jeune femme exilée de l'Est, Petra. Belle, mystérieuse, fascinante. Son histoire personnelle l'avait également rendue mélancolique et à fleur de peau, mais elle avait su trouver auprès de Thomas un réconfort et la promesse de lendemains meilleurs. Elle lui avait aussi confessé son parcours, avec son lot de drames et de déchirures. Bref, tout allait pour le mieux entre eux deux. Et puis, il y a eu « cet instant-là », le fameux...

Alors je ne vous cache pas que la lecture est longue, très longue, surtout le début, mais la partie rétrospective n'apporte pas non plus de regain ni de souffle nouveau. Encore des longueurs, en plus des clichés, et l'histoire d'amour qui se révèle mélodramatique, mais surtout sirupeuse et larmoyante. Pff, quoi. Sans compter que j'ai toujours beaucoup de mal à m'attacher aux personnages de D. Kennedy, j'ignore pourquoi mais ça ne prend pas.

J'ai alterné ma lecture papier avec la version audio, presque irréprochable comme d'habitude, par contre j'ai un problème, dès qu'une voix masculine aborde les dialogues ou les personnages féminins, ça coince. Les interventions de Marcha Van Boven sont trop rares, dommage, cela aurait pu compléter l'interprétation, sincère et poignante, de Philippe Résimont et rendre l'ensemble plus crédible.

Audiolib ♦ novembre 2011 ♦ texte intégral lu par Philippe Résimont et Marcha Van Boven (durée d'écoute : 17h 41) ♦ traduit par Bernard Cohen pour les éditions Belfond ♦ en format poche chez Pocket (janvier 2013)

13 mars 2014

Le livre qui te dit enfin tout sur les filles et les garçons, de Françoize Boucher

voici ce qu'on peut trouver dans le nouveau livre de Françoize Boucher... 

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Les livres se suivent et perdent de plus en plus en finesse ! Une fois encore, l'auteur n'a pas su se renouveler et semble même avoir été en quête d'inspiration en glissant parenthèses et apartés qui sont complètement hors-sujet (ah mais non, c'est la preuve que ce livre nous raconte la vraie vie et pas des bobards !).
Il faut dire aussi que le sujet est éculé et n'a pas été traité avec grande pertinence non plus. Les lecteurs se lassent, ils réclament un zest de folie, avec un minimum de bien-fondé (assez aussi de tirer le portrait des parents comme de sombres ringards qui ne comprennent rien à leur progéniture, à l'évolution de la société, aux livres trash, à l'humour potache etc.). Allons donc... Une déception, encore. 

IMG_0752 Nathan, mars 2014

13 mars 2014

La Tour Eiffel a des ailes, de Mymi Doinet et Aurélien Débat

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L'histoire a déjà fait l'objet d'une première édition dans la collection des Premières lectures (janvier 2009) chez Nathan. Elle bénéficie aujourd'hui d'un nouveau format, celui de l'album, pour élargir son cercle des lecteurs et rendre encore plus éclatante l'histoire au ton si délicieusement facétieux.

Imaginez, en effet, la grande dame de fer se faire la malle pendant que les parisiens sont endormis, elle vadrouille dans les rues de la capitale, court à perdre haleine et se rend même jusqu'en Normandie où elle s'écroule de fatigue à l'embouchure de la Seine ! En deux, trois enjambées,  dès potron-minet, elle reprend sa place et ses honneurs, sous l'oeil complice des oiseaux de passage. 

C'est charmant et adorable à lire, à parcourir, à raconter ! J'ai testé auprès d'un jeune public... conquis par la luminosité, la tendresse et la drôlerie de l'histoire. Rien que la couverture m'avait déjà donné envie de découvrir cet album. Une très jolie réussite, vraiment.

Nathan, mars 2014

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