Les Chroniques de Zombieland : Alice et le miroir des maléfices (2), La Reine des Zombies (3) de Gena Showalter
Reprise des réjouissances : l'héroïne Alice Bell se remet doucement de ses blessures après la violente attaque subie à la fin du tome 1 -cf. Alice au pays des zombies. Son corps est meurtri, son petit ami s'en veut terriblement, mais la demoiselle insiste pour reprendre du service. Elle tourne en rond comme une folle dans sa chambre. Il lui faut de l'action. Et donc elle déboule au gymnase pour l'entraînement où elle rencontre Gavin, une recrue venue prêter main forte. Leurs regards se croisent, et ouhlàlà... chaud devant ! La vision qui frappe Ali montre le couple en position lascive et sulfureuse. C'en est trop pour son copain Cole qui cogne son poing contre le mur. Grrr, sa frustration sera terrible. Il frappe encore un grand coup en annonçant à sa dulcinée que c'en est fini de leur relation amoureuse. Ali n'est pas contente du tout et lui promet une guerre sans pitié. Elle est d'autant plus rageuse que son ex s'affiche déjà avec une nouvelle conquête - laquelle minaude sous le nez de la reine déchue. Ali riposte et lui colle la raclée de sa vie. RIEN NE VA PLUS chez nos mercenaires de la nuit. Leurs hormones en folie dictent leurs actes et leur raison - les cœurs chavirent et les regrets s'installent en creusant leur amertume. En bref, le navire prend l'eau. On en oublierait presque les zombies sanguinaires, leurs attaques intempestives guidées par une entreprise secrète et la présence d'une taupe au sein de l'équipe. Autre problématique : Ali se découvre une personnalité double. Une Alice maléfique, contaminée par la toxine Z, qu'elle cherche à combattre pour ne pas basculer du côté obscur.
Et je soupire, de dépit. Cette série cristallise, selon moi, la médiocrité et le mauvais goût du genre. C'est très bas de gamme et d'une vulgarité affligeante (personnages, dialogues, attitudes). Tout sonne faux, creux et de troisième zone. La traduction est une nouvelle fois très décevante, la version originale n'étant probablement pas de grande envergure, on reste dans du littéral strict, peu recherché ou fignolé. L'histoire ensuite se cantonne à des psychodrames risibles et immatures, ou bascule dans des scènes de baston pas franchement glamour. Il n'y a aucune finesse, aucun soupçon d'élégance. Après, on peut se dire que c'est juste un bouquin d'action, avec des gosses de 17 ans qui zigouillent des zombies et se débattent avec leurs hormones. Il n'empêche que cela manque cruellement de raffinement et de subtilité, du coup la lecture n'est pas toujours agréable à parcourir.
Par contre, j'ai toujours trouvé les couvertures accrocheuses. Seul bon point du lot.
Mosaïc, Octobre 2015
Traduction : Emmanuel Plisson (Through the Zombie Glass)
Dans le dernier tome, une attaque massive vient surprendre nos tueurs de zombies dans leurs cachettes pourtant sécurisées. Ali n'a pas le temps de pleurer la perte de ses amis qu'il lui faut s'armer jusqu'aux dents pour partir en guerre, car leurs ennemis ont juré de les éliminer une bonne fois pour toute. Le moral est au plus bas, les forces sont diminuées, c'est la panique générale et l'organisation peine à serrer les rangs à nouveau. Au cœur de cette pagaille, les amours trouvent enfin un semblant d'harmonie, les sentiments s'affirment, les corps se touchent et les dernières barrières tombent, pour s'acheminer vers une fin émouvante et inattendue. On trouve aussi un chapitre spécial, celui de la rupture racontée par Cole. La logique veut donc qu'un tome 4 complète cette aventure, sa lecture étant purement optionnelle, sauf si l'on s'intéresse au parcours de Frosty. Le changement de traducteur a permis une copie plus fluide et digeste, même si je reste peu convaincue par la série en général.
Tome 3 : La Reine des Zombies ♦ Traduction : Barbara Versini (The Queen of Zombie Hearts)