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Chez Clarabel
30 novembre 2018

Bilan du mois : Novembre 2018 ♪♫•*¨*•...•*¨*•♫♪

Christmas-Wallpaper

Ambiance du moment ♫♪ Oh baby baby it's a wild world It's hard to get by just upon a smile ♪♫

Petite baisse de régime dans nos lectures, mais avec du bon, du très très bon ! 

Broadway Limited : Un Shim-sham avec Fred Astaire, de Malika Ferdjoukh

Les oubliés du dimanche, de Valérie Perrin

Chantage au presbytère (Agatha Raisin enquête 13) de M.C Beaton

Didier, la 5e roue du tracteur, de Ravard & Rabaté

 

♪♫•*¨*•...•*¨*•♫♪

 

Et côté séries TV :

Glitch : série australienne (diffusion 2016-2017)

Glitch

Un étrange phénomène survient dans le cimetière de Yoorana, petite ville australienne : six personnes s'extirpent miraculeusement de leurs tombes. Ce ne sont pas des zombies. Pas forcément des morts récentes non plus. La plupart ont un peu la mémoire en vrac. Impossible d'expliquer pourquoi ou comment mais le choc est là. De son côté, le shérif s'attache la complicité du docteur pour ne pas ébruiter cette affaire (d'autant plus que l'homme est face à son épouse décédée et devra lui expliquer qu'il a refait sa vie et blablabla). On devine les diverses complications, la dimension émotionnelle, la portée scientifique, les bruissements médiatiques et la micro touche surnaturelle qui va apporter suspense, tension, drame et rebondissements à cette série qui se regarde sans un enthousiasme débordant mais avec une certaine curiosité. Une troisième saison est attendue car le dénouement me laisse perplexe...

 

Les Nouvelles Aventures de Sabrina : série US (diffusion 2018)

Sabrina Netflix

Connaissant déjà la série des années 90, je ne pouvais échapper à cette nouvelle adaptation très largement médiatisée. On y retrouve une Sabrina Spellmann charmante, orpheline élevée par ses deux tantes, qui doit prochainement fêter son seizième anniversaire et donc accepter de renoncer à sa vie humaine pour suivre pleinement sa formation de sorcière. Mais l'adolescente hésite, consciente d'être manipulée. Elle désire conserver son libre-arbitre et crée ainsi la zizanie au sein de l'assemblée satanique. Des forces obscures grondent autour d'elle, mettent la pression et parfois leur menace à exécution. En même temps, Sabrina doit faire bonne figure auprès de ses amies et de son petit copain Harvey.

Concrètement, j'ai été un peu paumée en découvrant cette Sabrina 2018. Ambiance 50s raffinée mais assez décalée (un peu comme dans Bates Motel). Les personnages apparaissent brouillons et empêtrés dans un scénario qui part parfois dans tous les sens. Grosse surprise aussi de suivre une intrigue sombre et torturée (très éloignée de la version nostalgique sirupeuse). En bref, c'est un rendez-vous assez déconcertant et un peu fourre-tout. À voir sur la durée et la direction envisagée.

 

Bodyguard : série britannique créée par Jed Mercurio (2018)

Bodyguard BBC

Autre coup de com' avec cette nouvelle production BBC : Bodyguard a déboulé dans un concert d'éloges, avec un casting en or. Comment résister ? Bodyguard, c'est l'histoire d'un type désabusé et encore traumatisé par son passé de militaire, David Budd, aujourd'hui reconverti dans la protection rapprochée. Après avoir déjoué un attentat à la bombe dans un train, il est promu à la garde de la Ministre de l'intérieur, Julia Montague, qui fait couler beaucoup d'encre, car décriée pour ses convictions et décisions fracassantes (en gros, tous les militaires la détestent). La première rencontre entre Budd et la politicienne est désastreuse. Et puis... et puis... Scénario choc et très troublant. Attention, c'est du lourd, du torturé, de l'explosif. Ambiance parano et électrique sur toute la ligne. J'avoue, j'ai été complètement désarçonnée car je n'avais pas imaginé un truc pareil. C'est bon ? Oui ! Mais c'est rude.

 

Gilmore Girls: A Year in the Life série créée par Amy Sherman-Palladino (diffusion 2016)

Gilmore Girls

Et là, c'est le drame. Le revival de Gilmore Girls, ou comment sérieusement déprimer en quatre épisodes. Grosse, grosse désillusion de retrouver nos chères Gilmore et la ville de Stars Hollow dans ce projet poussif et tristement caricatural. Je suis fâchée. Rory est affligeante (oubliez la jeune fille brillante et ambitieuse, rencontrez une trentenaire déconnectée de la réalité, prétentieuse et sans but dans la vie). Au secours ! Comme beaucoup d'aficionados, j'étais excitée de replonger dans ma série doudou par excellence. Résultat : totale sidération, sensation de supercherie, clichés, lourdeurs... mais pourquoi ?! Par contre, grosse émotion à l'évocation de la perte de Richard Gilmore (Edward Herrmann) et immense amour pour Emily Gilmore interprétée par Kelly Bishop, sensible, drôle, mordante, bref impeccable.

 

Les Demoiselles du téléphone (Las Chicas del Cable) : série espagnole (diffusion depuis 2017)

les demoiselles du téléphone 1  les demoiselles du téléphone 2

Et pour finir, je plaide coupable, cette telenovela collectionne mauvais goût, acteurs médiocres, scénario tarabiscoté, overdose de guimauve et tout ça. C'est horripilant, cousu de gros fil blanc, et pourtant ça a un effet addictif - ohmygod - j'étais horrifiée de moi-même de suivre un programme aussi déplorable. Honte honte honte. L'histoire se déroule à la fin des années 20, dans une entreprise moderne de télécommunication, où des jeunes femmes de tous horizons vont se croiser et interagir avec leurs motivations personnelles. L'époque me faisait fantasmer, première désillusion avec une bande sonore complètement à côté de la plaque (musique contemporaine). Les toilettes, par contre, sont superbes. D'autres déceptions vont couler de source, je n'en ferai pas étalage, disons juste que je tiens à souligner le grand paradoxe de cette série : j'avais pleinement conscience de regarder une daube mais mon cerveau était lobotomisé. Je précise que j'ai mis un terme à mon autoflagellation au cours de la saison 2. Pfiou.

 

Séries en cours : Thirteen reasons why - Under the Dome

 

 

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30 novembre 2018

Les Mondes d'Ewilan #2 : L'œil d'Otolep, de Pierre Bottero

L'œil d'Otolep EwilanCycle 2, épisode 2. Ewilan tente de trouver une certaine routine à Gwendalavir où elle suit des cours à l'académie qui forme les futurs dessinateurs et autres sentinelles. Loin de Salim, toujours par monts et par vaux auprès d'Ellana pour son apprentissage, notre héroïne est devenue proche de Liven, lequel chatouille sa sensibilité et roucoule des mots doux. Ceci dit, Ewilan est troublée mais le repousse en valorisant l'amitié coûte que coûte.
De toute façon, la jeune fille a d'autres objectifs en tête : elle souhaite ardemment se joindre à la délégation chargée de conduire Illian dans sa famille. Elle se sent attachée à l'enfant, lui aussi enlevé par Eléa Rim'Morienval et victime de ses sinistres expériences. Depuis, elle refuse de l'abandonner. Consciente du danger et du pouvoir de son ennemie, Ewilan a également du courage et de la détermination à revendre.
Mais aura-t-elle la ressource nécessaire pour affronter un nouveau piège ? Liven et elle ont découvert qu'une méduse cherchait à s'infiltrer dans l'Imagination. Trop tard. Ewilan va être touchée de plein fouet. Affaiblie, elle va puiser dans ses dernières capacités pour mener sa mission jusqu'au bout.
L'aventure promet d'être plus haletante que jamais ! Et c'est tout le talent de Pierre Bottero, sa maîtrise et son habileté à verrouiller son univers : c'est dense, c'est palpitant, c'est sombre, c'est poignant. Tant d'émotions, tant de sensations... c'est prodigieux. On vit aussi la lecture au sens propre - l'interprétation de Kelly Marot est excellente. Elle nous plonge au cœur de l'angoisse, mais on sourit aussi face à la tendresse et à la complicité du groupe. Évasion garantie. C'est charmant !

©2004 Rageot Éditeur (P)2018 Audiolib

 

 

29 novembre 2018

J'exagère à peine, de Fabrice Colin

J'exagère à peineQuelle farce ! Fabrice Colin s'amuse dans ce roman à tailler le portrait d'un garçon HORS DU COMMUN. Et c'est tout naturellement qu'il va nous raconter ses aventures, toutes plus fantasques et extraordinaires, si bien qu'on serait en droit de ne pas y croire ou de réfuter ces sornettes, mais notre jeune ami se défend de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Et qu'est-ce-que c'est drôle ! Abusé, exagéré, délirant. Mais drôle.
Dans sa famille, on ne remet rien en question : sa mère chante du Disney du matin au soir, son père dit amen. Les parents souvent absents, l'enfant est confié aux bons soins d'une gouvernante. Celle-ci devine en lui un pouvoir divin et perd un peu la tête. Voyez le tableau.
Dès son plus jeune âge, le môme surprend encore et toujours son entourage : il tombe malade, paf il se métamorphose en toucan. Il va à l'école, bim il fait preuve d'un génie incomparable et invente la machine à remonter le temps. Il se rend à la piscine, plouf il tombe fou amoureux d'une sirène qui glousse au fin fond du bassin.
Pas possible ? pensez-vous. Jugez plutôt en ouvrant ce délicieux petit roman, débordant de folie douce. On frise parfois l'overdose tellement il en rajoute une couche. Trop, c'est trop. Mais c'est raconté avec une dérision qui s'assume, de l'humour et de la fraîcheur à chaque coin de page. On ne dit pas non, finalement.
Preuve aussi que le narrateur n'est pas complètement toqué : le corps médical s'est penché sur son cas. Oui, oui. Même que la vérité vraie va éclater et éclairer la raison de ce “générateur d'embrouilles”. Ha, ha.
C'est complètement farfelu et déraisonnable. Et c'est pas faute de vous prévenir. Accrochez-vous, récit original et hors normes droit devant !

Seuil jeunesse (2018)

 

29 novembre 2018

En poche ! Le Bois des Ombres, de Barbara Dribbusch

le bois des ombres

À la mort de sa grand-mère, Anne Südhausen , sa seule héritière, s'installe dans sa petite maison à Innsbruck, pour faire du tri dans ses affaires, et découvre ainsi une dizaine de vieux cahiers d'écolier, griffonnés au crayon, se révélant être les journaux intimes de Charlotte.

Durant l'hiver 1943, cette dernière a fait un séjour dans un sanatorium psychiatrique, le Bois des Ombres, un établissement privé dirigé par le Docteur Carl Amberg. Charlotte était trop bouleversée par la mort de son frère jumeau, ses parents l'avaient donc envoyée se faire soigner dans les montagnes. Le lieu d'aspect rudimentaire offrait des méthodes de thérapie hors normes, basées sur les tâches domestiques et les activités artistiques. Charlotte y côtoyait une communauté bigarrée et attachante, hantée par ses propres fantômes, et néanmoins auréolée de nombreux mystères.

De son côté, Anne apprend à mieux connaître sa grand-mère en plongeant dans un chapitre de sa jeunesse qu'elle ne soupçonnait pas. Personne dans la famille n'avait jamais évoqué son existence. Une vraie énigme enfin mise à jour. Toutefois, cette découverte semble également compromettante car Anne se rend compte que deux carnets ont été subtilisés dans la maison et rares sont les personnes qui en avaient connaissance - une voisine, une amie de sa grand-mère, une femme de ménage et un neurobiologiste rencontré dans l'avion. Saisie de paranoïa, Anne s'enferme chez elle mais poursuit son enquête... 

Comment ne pas succomber au pouvoir de ce livre qui rassemble tous mes ingrédients fétiches ! Quelques pages ont suffi pour capturer mon intérêt et m'inciter à suivre avec avidité cette histoire captivante. Secrets de famille, fantômes du passé, contexte historique pernicieux et troublant, faux-semblants et suspense s'entrechoquent avec intelligence et font de cette lecture une très agréable surprise. S'il fallait chipoter un tout petit peu, je viserais la fin beaucoup trop lisse et hâtive à mon goût. Mais le roman n'en est pas moins réussi ! Il vous happe dans ses filets et vous propose une intrigue romanesque sombre et fascinante. Parfois bouleversante. Résolument captivante. À découvrir sans attendre.

Les Escales éditions, 2017 - Traduit de l'allemand par Jean Bertrand

 

« La guerre. On en revient toujours là, n'est-ce pas ? Les années ont beau passer, on ne peut y échapper. »
29 novembre 2018

Vers la beauté, de David Foenkinos

vers la beautéAntoine Duris était professeur aux Beaux-Arts de Lyon quand il a décidé de tout plaquer pour devenir gardien au Musée d'Orsay. Rupture amoureuse difficile ? L'homme ne laisse rien transparaître. Lui semble se satisfaire d'être “au plus près de la beauté”. Il pourrait en effet contempler des heures les œuvres de Modigliani, quitte à mettre son grain de sel dans les exposés de son collègue... qui voit rouge. Ceci n'est pourtant qu'une mascarade. Car Antoine porte en lui le souvenir d'une étudiante au destin tragique. Camille avait seize ans, c'était une jeune fille brillante et passionnée par la peinture. Mais du jour au lendemain, son monde a chaviré. Son humeur s'est terni. Camille était prisonnière d'un drame qu'elle ne pouvait confier à personne.
Un matin, Antoine décide de kidnapper sa directrice, Mathilde Mattel, et se rend dans un cimetière pour alléger son fardeau. L'heure de vérité va enfin sonner. Malheureusement, je sors de cette lecture mi-figue mi-raisin. Au départ, cela ressemble totalement à un roman de David Foenkinos : primesautier, parisien, élégant, galant... Ce n'est pas ce que j'affectionne, mais cela reste un domaine familier donc tout à fait confortable. Vient ensuite l'histoire de Camille... comme un prolongement de Charlotte, son précédent succès littéraire. Ambiance plus lourde, plus sombre, plus pesante. On plonge dans le cauchemar de l'adolescente. Tellement douloureux et dévastateur. On vit sa descente en enfer, la spirale infernale de son traumatisme. Dur, dur.
L'heure est au recueillement, hélas j'avais hâte d'en sortir même si la lecture est courte (5h environ). Le texte est lu par Xavier Béja (très bon) dont l'empathie est sincère et transparente. On ressent comme lui de la compassion, du dégoût, du désœuvrement. C'était au final une expérience déconcertante mais, je le crains, peu amène et enthousiasmante. Le chagrin qui colle à ce roman est trop profond, trop grave. Ce n'était pas idéal en cette saison.

©2018 Éditions Gallimard (P)2018 Éditions Gallimard, coll. Écoutez Lire

 

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28 novembre 2018

Valentine ou la belle saison, d'Anne-Laure Bondoux

Valentine ou la belle saison lizzie

Une héroïne dans le creux de la vague, un retour aux sources et des fantômes dans les placards... Ce roman d'Anne Laure Bondoux nous plonge dans une douce introspection familiale : celle d'une sœur et d'un frère qui découvrent le secret de leurs parents, mais qui doivent aussi panser leurs propres blessures (séparation, divorce, carrière en berne).
En s'installant dans la maison de Monette, à la campagne, Valentine et Fred retrouvent de vieux amis avec lesquels ils forment une petite bande de pieds nickelés fort sympathiques. Entre parties de vélo et séances de running, tous cherchent un nouveau souffle, parlent de politique (campagne électorale 2017) et prennent la vie comme elle vient, avec son lot de promesses (brisées, déçues) ou d'espoirs (des grands, des beaux, des forts).
Cette lecture, sans prétention, va donc nous faire doucement mariner dans notre jus. L'histoire est tranquille, l'ambiance paisible, on se croirait dans du Anna Gavalda ou du Barbara Constantine, pour l'esprit communauté solidaire et famille d'adoption. Les personnages ici ne sont pas des naïfs, rêveurs ou inconscients, mais ils veulent encore saisir toutes les secondes chances que la vie leur offre.
Résultat, la lecture est sympa, c'est parfait pour la détente et ça vous change du quotidien tristoune. Le texte est lu par Fabienne Loriaux et Benoît Grimmiaux, deux voix agréables pour nous accompagner dans ce parcours des âmes désœuvrées en quête de paix intérieure. Un rendez-vous très intéressant.

©2018 Fleuve Éditions, département d'Univers Poche (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche

 

28 novembre 2018

Méto : L'intégrale (version anniversaire), par Yves Grevet

Méto intégrale version anniversaire

Dix ans déjà que cette trilogie culte fascine, intrigue, interpelle chaque lecteur qui pose son regard sur la couverture illustrée par Thomas Ehretsmann. Le lecteur l'ignore, mais le verrouillage est activé.
Il y a en effet ce CRAC légendaire, un bruit à peine audible dans un dortoir où règne un silence angoissant. Des voix chuchotent, c'est pas moi, c'est lui. 
Au matin, tous constatent qu'un lit a craqué et la panique monte d'un cran. Mais pourquoi ?
À ce stade, impossible de reposer l'ouvrage ou de poursuivre son chemin en faisant comme si.
Impossible.
L'histoire de Méto ne se raconte pas. Il faut s'y aventurer en toute confiance et savourer sa parfaite maîtrise, son suspense et sa mise en scène. Tout y est. On débarque dans une Maison sur une île, où vivent une soixantaine d'enfants, tous distincts selon des rubans de couleur. Or, tous semblent redouter qu'ils se déchirent (ou que leur lit se brise). Alertés, les César les conduiraient hors de la Maison. Par contre, nul ne sait ce qui les attend après.
Dans cette Maison, les règles sont strictes, les repas avalés à heure fixe selon un rituel établi, les corvées ne manquent pas, les enfants doivent se dépenser physiquement en pratiquant du sport (un jeu de salle appelé Inche) et suivent des cours sur la culture de la pomme de terre ou sur une chaudière.
Le reste, c'est mystère et boule de gomme.
Quel est donc ce monde que nous propose Yves Grevet ? Un univers étrange, dense et palpitant. Des personnages forts et mémorables. Une action qui suit son cours, entre aventure, anticipation et espionnage. Un lecteur tenu en haleine tout du long.
En dix ans, d'autres romans ont paru et creusé la perspective d'une société qui se renouvelle, qui déconcerte et qui chamboule notre imaginaire, mais MÉTO avait tout compris avant l'heure.
Voilà pourquoi il n'est jamais trop tard pour lire ou relire cette série. Ce n'est plus une nouveauté, mais dix ans d'un amour qui n'a jamais flétri. Les éditions Syros célèbrent donc son anniversaire en publiant une intégrale (des trois volumes) sous une magnifique jaquette dépliable. En chiffres, ce sont aussi 14 prix littéraires, 896 pages d'une intrigue passionnante et des traductions à travers le monde (8 langues dont le coréen, l'allemand, le russe ou le néerlandais).
Du grand, du bon, du très, très bon !

Syros, 2018  *** version anniversaire ***

« Ne te fais pas d'illusions: la seule voie de la survie est l'obéissance envers ceux qui détiennent du pouvoir. »

 

21 novembre 2018

Malo de Lange, de Marie-Aude Murail

Première parution en volume unique de cette fabuleuse saga à mi-chemin entre les Mystères de Paris et Charles Dickens.
Roman illustré en trois parties et 56 tableaux.

Malo de LangeUn bambin de deux ans, blond aux yeux bleus, est abandonné à l'hospice et recueilli par deux sœurs qui rêvaient d'une petite fille. Avec son charmant minois et son caractère enjoué, Malo devient vite la coqueluche des demoiselles de Lange.
Chouchouté dans un cocon douillet, il explore aussi le voisinage pour lier connaissance avec la ravissante Léonie de Bonnechose ou apprendre l'arguche avec La Bouillie. 
Mais les ennuis se présentent sous la figure de Riflard, qui prétend être le père de Malo. Bien entendu, ce type n'est qu'un escroc qui va kidnapper le garçon pour servir ses sombres desseins.
En attendant, la question sur les origines de Malo est posée. Que signifie cette fleur de lys tatouée dans son dos ? S'agit-il réellement de la marque des criminels ? Malo perd tous ses repères et décide de ne pas retourner chez les demoiselles de Lange.
À la place, il 
devient un grinche (autrement dit, un voleur) et s'associe avec d'autres jeunes égarés pour trousser les riches. La suite des aventures réserve d'autres surprises, au fil des rencontres et des rebondissements. On va cavaler derrière Malo, partager ses péripéties et assister à des drames, dans une excellente mise en scène qui relance sans cesse la lecture.
Le rythme est vif, les situations souvent inattendues et palpitantes. On rit, on tremble, on erre dans les rues de Paris, ambiance 19ème siècle, avec des yeux écarquillés et le cœur prêt à bondir hors de la cage thoracique. On tourne avec impatience les pages de ce roman-feuilleton amoureusement élaboré et empreint d'humour. C'est vraiment très, très bon. Cela m'a aussi fait grandement plaisir de retrouver ce héros charismatique et de reprendre une bouchée de son histoire étonnante et riche en émotions.
« Moralité, pour être heureux, il faut prendre les choses du bon côté, comme disait saint Laurent sur son gril, juste avant d'être retourné. »

L'école des loisirs (2018) - illustration de couverture par Régis Lejonc

 

 

21 novembre 2018

Club Audible : Le maître du haut château, de Philip K. Dick & lu par Bernard Gabay

Le maitre du haut chateau banderole

En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l'axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie à l'est des Etats-Unis, l'ouest avait été attribué aux japonais. Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l'usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945.

Au sortir de cette lecture, une impression confuse me gagne : la lecture n'est pas inintéressante, mais peine à s'imprimer dans mon subconscient de lectrice. Je ne comprends pas pourquoi. L'histoire semblait prometteuse, par contre j'ai été surprise que le contexte reste si peu exploité. L'action est lente, sans sursaut, juste quelques pistes lancées, dans le vide. Même les révélations sur le Yi King, censées tout chambouler, tombent à plat car il y avait déjà trop d'insinuations tout au long du texte. 

Ce n'est pas un pétard mouillé, simplement cela rejoint le sentiment qu'on attend beaucoup et qu'au final ce n'est pas aussi spectaculaire. Il règne juste une ambiance solennelle dans cette histoire qui glace un peu et ne nous embarque pas vers l'infini et au-delà... J'en reviens toujours à cet aspect de distance générale : je découvre une histoire, je rencontre des personnages, je suis le chemin tracé par l'auteur, j'aime la voix du narrateur, je trouve tout ça propre et lisse. Vient le point final. Je ne suis pas mécontente, pas déçue. En fait, je ne suis rien. Comme un grand vide, une impression de coquille vide. Ou peut-être aurait-il mieux valu que je me contente du roman papier, car le format audio ne semble guère adapté à l'univers de Philip K Dick. 

J'ai bien aimé la voix de Bernard Gabay. Écoute très agréable de ce côté.

©1962 / 2012 The man in the high castle, traduit de l’anglais par Michelle Charrier. / J’ai Lu pour la traduction française.

(P)2018 Audible Studios.

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1 - Qu’avez-vous pensé de ce livre ? Avez-vous aimé ? La voix de Bernard Gabay vous a-t-elle plu ?

Impression confuse : une lecture pas inintéressante, mais qui peine à s'imprimer dans mon subconscient de lectrice. Je ne comprends pas pourquoi. J'ai bien aimé la voix de B. Gabay. Écoute très agréable de ce côté.

2 - Est-ce votre premier titre de Philip K. Dick ? Si non, pouvez-vous relier ce livre à un autre de ces romans ?

C'était mon premier titre de Philip K. Dick également ! Je connaissais l'auteur de nom (en fait j'ai découvert que nombre de ses histoires ont été adaptées au cinéma). J'ai voulu tenter. Bon. Ok. Je ne pense pas retenter un autre titre. En fait ça ne me correspond pas tellement. 

3 - Qu’avez-vous pensé de la contextualisation de cette fiction ? Aussi bien temporelle que spatiale ?

L’idée est géniale : l’Allemagne et le Japon ont gagné la guerre, les Etats-Unis sont divisés entre les vainqueurs et l'histoire se passe dans les années 60. Je n'en attendais pas moins, et puis non. Dommage : idée pas assez exploitée.

4 - Quelle a été votre plus grosse surprise dans ce récit ?

D'abord, grosse surprise d'avoir une action aussi lente, sans sursaut, juste quelques pistes lancées, dans le vide. Et les révélations sur le Yi King sont censées surprendre, sauf qu'il y avait déjà trop d'insinuations tout au long du texte. Ce n'est pas un pétard mouillé, simplement cela rejoint le sentiment qu'on attend beaucoup et qu'au final ce n'est pas aussi spectaculaire. Frustration, frustration.

5 - L’emploi des noms de familles allemands et japonais, ainsi que les accents du narrateur vous ont-ils aidé à vous immerger dans l’histoire ?

Ni plus ni moins. Mais le jeu de B. Gabay est irréprochable. Il règne juste une ambiance solennelle dans cette histoire qui glace un peu et ne nous embarque pas vers l'infini et au-delà... Après, ce n'est pas facile d'identifier tout le monde ou surtout d'admettre que les personnages auront très peu (voire aucune) interactivité entre eux.

6 - L’uchronie dans l’uchronie : quel rôle dans le récit a selon vous le livre « Le Poids de la sauterelle » ?

C'est le grain de sable qui vient gripper la belle mécanique ! :) Roman souvent évoqué, virant à l'obsession pour certains, et puis... et puis... on réalise alors et enfin... Bref, il vient tout remettre en question et chambouler la perspective que Dick semblait tracer. Il nous roule bien dans la farine, le filou.

7 - Quel a été votre personnage préféré ? Qu’avez-vous pensé globalement des personnages ? Car ils possèdent presque tous une double identité.

Difficile d'avoir un personnage préféré ou de s'attacher à l'un d'eux en particulier. J'en reviens toujours à cet aspect de distance générale : je découvre une histoire, je rencontre des personnages, je suis le chemin tracé par l'auteur, j'aime la voix du narrateur, je trouve tout ça propre et lisse. Vient le point final. Je ne suis pas mécontente, pas déçue. En fait, je ne suis rien. Comme un grand vide, une impression de coquille vide. Gloups. Ou peut-être aurait-il mieux valu que je me contente du roman papier, car le format audio ne semble guère adapté à l'univers de Philip K Dick.

©1962 / 2012, The man in the high castle, traduit de l’anglais par Michelle Charrier.

(P)2018 Audible Studios. Lu par : Bernard Gabay. Durée : 10 h env.

le maitre du haut chateau club audible

>> Ce livre audio en version intégrale est proposé en exclusivité par Audible et est uniquement disponible en téléchargement.

 

20 novembre 2018

Amelia, de Kimberly McCreight

Amelia Kimberly McCreightKate est anéantie en apprenant que sa fille vient de sauter du toit de son école. Amelia avait quinze ans, c'était une élève appliquée, sportive et discrète. Toutes deux avaient une relation de confiance, du moins le supposait-elle. Kate est avocate dans un gros cabinet de New York et culpabilisait de privilégier sa carrière à sa vie familiale. Nulle trace du père, silence radio à son sujet.
L'annonce du suicide provoque donc une onde de choc. Cela ne cadre pas avec l'image de sa fille. Elle pensait tout connaître à son sujet mais va vite faire marche arrière et plonger dans le déni. Un message l'avertissant que sa fille « n'a pas sauté » va finalement la soutenir dans son idée que les véritables causes sont encore cachées.
Que cache le suicide d'Amelia ? Mensonges, non-dits, règlements de compte, coups bas et trahisons. Un spectacle désolant des bassesses des ados qui s'activent sur les réseaux sociaux pour déchaîner leur violence. Et la vérité va s'imposer dans toute son horreur. On tombe sur des hyènes hystériques et anonymes qui déballent façon Gossip Girl pour exacerber la jalousie, la rivalité, la rancœur et l'intimidation. C'est affreux et affligeant. Les mômes sont sans pitié et pensent désormais que l'attaque est la meilleure défense.
Résultat, je n'ai pas du tout accroché. Ni l'histoire ni les personnages n'ont su me toucher. Ce roman est glaçant et cruel. Tout ce qu'il révèle est également triste, sombre et dramatique. Malgré mes attentes, ça ne prend pas. J'ai trouvé la lecture trop amère et écœurante : je suis totalement passée à côté.

©2015 Le Cherche Midi, traduction d'Élodie Leplat. Titre original : Reconstructing Amelia (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche. 

 

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