La reine des rêves - Chita B. Divakaruni
La mère de Rakhi interprète l'avenir à travers les rêves, c'est en quelque sorte son métier. Mais cette activité a rendu celle-ci inaccessible et mystérieuse, surtout vis-à-vis de sa famille. Aujourd'hui installée en Californie, la famille de Rakhi a réussi son intégration mais a loupé l'harmonie entre ses propres membres. On oublie le passé en Inde, on se tourne vers l'avenir. Désormais adulte, Rakhi est peintre, maman d'une petite Jona, divorcée du père (Sonny) et s'occupe d'un salon de thé. Son équilibre est précaire, le soutien de sa mère toujours désespéré, mais rendu encore plus fragile avec la disparition de celle-ci.
Ce joli roman de Chitra B. Divakaruni ne se passe donc pas en Inde, mais en Californie, parmi la communauté indienne où se côtoient deux générations. On y parle vaguement d'intégration, plus particulièrement vers la fin du roman avec les événements de septembre 2001 (émergence xénophobe, actes de violences racistes etc.). Mais en fait le roman en général n'est pas une leçon sur la façon de concilier ses origines avec la culture du pays d'accueil, ou la préservation de ses propres racines, etc. C'est surtout un roman sur une famille un peu fermée sur elle-même, qu'un drame va réveiller et forcer à ouvrir la boîte de Pandore. Rarement, l'histoire est sombre ou triste. C'est surtout très coloré et exotique, mêlé à des parfums indiens et des saveurs nouvelles et alléchantes ! De plus, le personnage de Rakhi est attachant. Cette jeune femme est, au début, plutôt ronchonne et capricieuse, elle a du mal à gérer sa vie, sa séparation avec Sonny, l'éducation de sa fille, sa passion pour la peinture et son travail au salon de thé. Ses relations avec sa mère ont toujours été complexes. Avec son père, c'est le mutisme complet. Heureusement, Rakhi va s'épanouir et grandir en "sagesse", à se rendre compte "qu'on ne peut pas tout savoir" (et aussi qu'on ne gagne pas à en savoir trop).
Bref, "La reine des rêves" est un très beau roman, très divertissant, sur la façon de vivre sa vie, avec ou sans racines, qu'on soit ici ou d'ailleurs, éternels déracinés... La note finale apporte, très honnêtement, du baume au coeur. J'ai beaucoup aimé !
Editions Philippe Picquier
La reine des rêves - Chitra B. Divakaruni
La mère de Rakhi interprète l'avenir à travers les rêves, c'est en quelque sorte son métier. Mais cette activité a rendu celle-ci inaccessible et mystérieuse, surtout vis-à-vis de sa famille. Aujourd'hui installée en Californie, la famille de Rakhi a réussi son intégration mais a loupé l'harmonie entre ses propres membres. On oublie le passé en Inde, on se tourne vers l'avenir. Désormais adulte, Rakhi est peintre, maman d'une petite Jona, divorcée du père (Sonny) et s'occupe d'un salon de thé. Son équilibre est précaire, le soutien de sa mère toujours désespéré, mais rendu encore plus fragile avec la disparition de celle-ci.
Ce joli roman de Chitra B. Divakaruni ne se passe donc pas en Inde, mais en Californie, parmi la communauté indienne où se côtoient deux générations. On y parle vaguement d'intégration, plus particulièrement vers la fin du roman avec les événements de septembre 2001 (émergence xénophobe, actes de violences racistes etc.). Mais en fait le roman en général n'est pas une leçon sur la façon de concilier ses origines avec la culture du pays d'accueil, ou la préservation de ses propres racines, etc. C'est surtout un roman sur une famille un peu fermée sur elle-même, qu'un drame va réveiller et forcer à ouvrir la boîte de Pandore. Rarement, l'histoire est sombre ou triste. C'est surtout très coloré et exotique, mêlé à des parfums indiens et des saveurs nouvelles et alléchantes ! De plus, le personnage de Rakhi est attachant. Cette jeune femme est, au début, plutôt ronchonne et capricieuse, elle a du mal à gérer sa vie, sa séparation avec Sonny, l'éducation de sa fille, sa passion pour la peinture et son travail au salon de thé. Ses relations avec sa mère ont toujours été complexes. Avec son père, c'est le mutisme complet. Heureusement, Rakhi va s'épanouir et grandir en "sagesse", à se rendre compte "qu'on ne peut pas tout savoir" (et aussi qu'on ne gagne pas à en savoir trop).
Bref, "La reine des rêves" est un très beau roman, très divertissant, sur la façon de vivre sa vie, avec ou sans racines, qu'on soit ici ou d'ailleurs, éternels déracinés... La note finale apporte, très honnêtement, du baume au coeur. J'ai beaucoup aimé !
Editions Philippe Picquier
Mercredi, jour des enfants
Livre du jour : Les Roses anglaises par Madonna Richie
Elles sont quatre amies : Nicole, Amy, Charlotte et Grace. Elles habitent le même quartier, vont à la même école, jouent aux mêmes jeux, lisent les mêmes livres, aiment les mêmes garçons. Elles vont pique-niquer l'été et font du patin à glace l'hiver. Elles aiment danser ... (démonstration en images, désolée pour la chronique).
Bref, les roses anglaises ont l'air formidable, sauf qu'elles ne sont pas vraiment sympathiques. Elles sont toutes les quatre jalouses d'une autre fille du quartier : Binah. Elle est très, très belle, avec de longs cheveux soyeux, une peau de lait et de miel. Elle est très bonne élève, très bonne en sport, toujours gentille avec tout le monde. Le rêve !
Mais Binah est très triste. Elle se sent seule et n'a pas d'amis.
Ce serait pourtant si facile d'être inclue dans la bande des roses anglaises. Or, ces dernières sont des jalouses. [Tu sais ce qu'est la jalousie ? N'as-tu jamais été vert d'envie ? N'as-tu jamais été sur le point d'exploser parce que quelqu'un possède quelque chose que tu voudrais bien avoir aussi ? Si tu me réponds non, c'est un énorme mensonge et je vais le dire à ta mère.] ** pour de vrai, dans le texte ! sic **
Alors, la maman de Nicole va avoir une petite discussion avec les quatre filles. Leurs arguments ne pèsent pas lourds contre la sagesse de la maman. A elles maintenant de réfléchir... et de trouver la réponse dans leur rêve ! Elles vont croiser une fée qui va leur rejouer le conte de Cendrillon, en somme, avec en option une bonne couche de Cosette !
... Pardonnez mon ton sarcastique, mais j'avoue que ça ne vole pas bien haut ! C'était le 1er conte pour enfants lancé par la divine reine de la pop-disco-music - j'ai nommé Madonna. Je vois dans cette "carrière" une lubie supplémentaire ou l'art de faire parler de soi avec peu de choses. Car honnêtement Madonna ne brille pas pour son style littéraire hors pair, bien loin de là. J'ai un peu le regret d'annoncer que l'histoire est pauvre, assez futile et gnangnan à souhait ! C'est dommage car il y a, toutefois, un mérite à ce livre : les illustrations sont superbes ! Elles sont signées Jeffrey Fulvimari, elles sont chic et font "très filles" en même temps. Je ne sais pas pourquoi je pense aux poupées Bratz et autres MyScene (qui ont remplacé notre bimbo Barbie...). Mais les illustrations de Fulvimari sont plus élégantes et gracieuses, elles plaisent à Miss C. Je précise !
Bon allez, une suite est parue en 2006 - le présent tome a été publié en 2003 chez Gallimard jeunesse. Je n'ai pas acheté les autres tomes de Mrs M. Richie, la première expérience n'est pas concluante à 100%... mais c'est joli à voir.