01/02/07

CASABLANCA figure parmi ces incontournables que tout être humain se doit d'avoir vu au moins une fois dans sa courte existence ! Qu'on nous ressasse la scène mythique du couple Humphrey Bogart & Ingrid Bergman se séparant dans un aéroport, le brouillard aidant pour effacer les silhouettes et les larmes... Ce film recèle d'autres moments forts, d'autres scènes capitales et inoubliables ! Un couple immortel, dit-on.. Oui ! Quand Rick et Ilsa se rencontrent la première fois à Paris, ils vivent un amour fort et passionnel, mais les Allemands sont aux portes de la ville, Rick doit partir pour Marseille, Ilsa à ses côtés, mais la belle se défile à la dernière minute, ne lui laissant qu'une petite lettre d'excuse pour séparation. Tous deux vont se retrouver à Casablanca, en 41. Lui est désormais propriétaire du Rick's Café Américain, où l'on vient brûler sa fortune, boire du champagne et écouter jouer Sam au piano. Elle arrive avec son mari, Victor Lazlo (Paul Henreid), un échappé d'un camp de concentration, recherché par les Allemands, & grand chef de la résistance internationale. Rick seul peut les aider à quitter la ville pour Lisbonne, mais son amertume ronge son coeur, le rend cynique et blessé. Ilsa tentera de corrompre cet homme brisé, devenu peu scrupuleux en affaires. Mais le passé encore trop présent ne peut laisser insensible les deux amants.
Un film en noir & blanc, retravaillé par les studios pour une qualité d'images soit-disante meilleure. CASABLANCA est difficilement résumable en quelques lignes, il y a dans le film plusieurs liens qui se nouent, serrent l'intrigue et rendent l'atmosphère de plus en plus palpitante. Le sursaut d'idéalisme de tous les réfugiés qui entonnent "La Marseille" au nez des soldats allemands reflète la volonté hollywoodienne de polir l'acte de résistance contre la barbarie dans cette Amérique de 1943. Sentimental ou pas, Bogart à lui seul attire tous les feux de la rampe. Mais comme est belle, élégante & raffinée Ingrid Bergman ! Vous vous surprendrez à murmurer "You must remember this", la ritournelle du film ...
Un film aux 8 Oscars !

vu en février 2005

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La voix - Arnaldur Indridason

la_voixDans un grand hôtel de Reykjavik, le corps du Père Noël a été retrouvé mort poignardé. Cet homme était en fait le portier et portait accessoirement le costume rouge pour le goûter d'enfants organisé par le directeur. Il logeait depuis des années dans un cagibi dans les sous-sols de l'établissement, ne faisait pas de vagues et pourtant son sort semble ne préoccuper personne. Voilà une chose qui intrigue le commissaire Erlendur, s'installant au coeur de l'hôtel pour mieux enquêter, fuyant également l'esprit des fêtes qui galope autour de lui.
Erlendur cherche, questionne, s'interroge. Il découvre que le mort n'était pas celui qu'on pensait, qu'il était une vénération dans sa jeunesse, et que son passé peut donc figurer parmi l'élément clef de son homicide.
Comme toujours, les fouilles d'un autre temps permettent d'alimenter l'intrigue présente. On croise, cette fois, les ombres des sévices entre un père et un fils, un harcèlement moral et une récente enquête sur laquelle travaillent ses collègues et qui fait étrangement écho à ce meurtre inquiétant.
Arnaldur Indridason a été révélé grâce au succès époustouflant de "La femme en vert" et il confirme avec "La voix" son incroyable potentiel à mener son lecteur dans des chemins troubles, boueux et glauques. Sa maîtrise de la trame policière est impressionnante, jamais ennuyeuse car les rebondissements surgissent très facilement. L'intérêt est maintenu du début à la fin. A cela, s'ajoute le charisme des personnages, Erlendur et ses inspecteurs, plus les silhouettes d'Eva Lind, qui tente de surmonter le trauma de la perte de son bébé, et du frère d'Erlendur (un drame dans l'enfance qui continue de hanter le commissaire). C'est en bref un roman noir et policier très haletant, où l'ambiance oppressante côtoie l'opacité des âmes humaines. En étant à la fois sinistre et émouvant, ce genre de roman vous aggrippe pour ne plus vous lâcher avant la dernière page.

Métailié

Posté par clarabel76 à 08:00:00 - - Commentaires [16] - Permalien [#]
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