02/02/07

Marilyn : Les derniers jours

C'est à la fois troublant et émouvant de regarder ce documentaire, lequel j'ai longtemps hésité à me procurer car je craignais une telle frustration dont j'allais évidemment me sentir perdante ! Dans ce documentaire qui offre pour la toute première fois et en exclusivité les 35 minutes de "Something's got to give" mises bout à bout et remasterisées, on voit Marilyn de manière totalement inédite. Fragilisée, marquée par le temps et les souffrances, la star vit ses derniers jours. Et combien le tournage du film fut éprouvant ! Sous la houlette de George Cukor, "Something's got to give" devait servir d'éponge pour pallier les dettes et les caprices d'une autre diva. En effet la Fox tournait au même instant "Cleopatra" avec Elizabeth Taylor, un autre tournage éprouvant pour les nerfs, qui s'éternise et coûte de plus en plus d'argent. Marilyn, liée par contrat, se voit dans l'obligation de tourner dans "Something's got to give" mais les relations sont tendues entre l'actrice, la production et Cukor. Le documentaire mène une enquète minutieuse et révèle un compte à rebours effroyable : des petits cailloux s'accumulant, et ce vers une fin tragique. Marilyn sera renvoyée, à force d'absences répétées et d'un comportement jugé trop peu professionnel, le film ne verra pas le jour, Hollywood menace d'en finir avec la carrière de l'actrice, Marilyn est acculée. Ce documentaire est dans un sens poignant car minutieux et impartial dans son explication, il laisse espérer une fin plus heureuse, avec des si ... Toutefois ce Dvd, indispensable pour les images inédites de "Something's got to give", n'en demeure pas moins très triste, très touchant et révèle ô combien Marilyn était une Star intemporelle, mais incomprise.

vu en février 2005

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L'hypnotisme à portée de tous ~ Marie Nimier

Cora, dix ans, découvre un manuel d'hypnotisme "à la portée de tous" dans les toilettes d'une maison louée pour les vacances. L'enfant cache sa trouvaille, se fascine par cette théorie et décide de lire le livre jusqu'à ses dix-huit ans. Après des premiers exercices convaincants mais équivoques, Cora va tout de même réussir à guérir son oncle Paul, fort malade, d'un mystérieux syndrome. Le rapport qu'elle tisse avec celui-ci devient d'ailleurs très ambigu, poussant presque à l'inceste ! C'est vers ce passage que j'ai passablement égaré mon intérêt... Car le livre raconte également l'éducation sentimentale de la jeune fille. A seize ans, elle rencontre Katz, le Roi de l'Hypnose. Elle comptera les jours qui la séparent de sa majorité pour le rejoindre en tournée et devenir son assistante. Mais aussi, il y a Léo, le prof de gymnastique. Troublant, troublé, ce dernier aussi est sous le coup de l'hypnose face au charme dévastateur de la jeune fille. C'est impondérable, faut-il le croire ? J'ai failli pousser des cris d'exaspération tellement l'histoire exagérait. Je suis donc déçue et j'ai fini la lecture carrément en diagonale. C'est vrai, cependant, qu'il y a beaucoup d'humour et de second degré dans l'ensemble, mais cela n'empêche... Trop décalé, finalement décevant.

lu en février 2006

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Quinze jours en juillet - Nicolle Rosen

quinze_jours_en_juilletClaire est la nouvelle petite amie de Marc.
Marc était marié à Blanche, qu'il a quitté pour Irène, l'ancienne femme de Clément, son meilleur ami, qui est devenu le compagnon de Blanche depuis quinze ans.
Marc et Blanche ont eu une fille, Mélanie, aujourd'hui âgée de 20 ans. Elle vient pour la première fois passer quinze jours de vacances en juillet à la Bastide, le point d'ancrage de Blanche, Clément et Marc.
Claire doit faire sa place, elle est scrutée par cette bande d'universitaires aux hautes idées sur la culture et l'intelligence, un peu en froid avec les préceptes bourgeois, etc.
L'observation des uns et des autres est pointue, attentive, couve des ressentiments, des non-dits. De là à penser que ce clan joue une mascarade, on n'en est pas loin !

"Quinze jours en juillet" passe au peigne fin les rapports tendus et complexes d'hommes et de femmes qui reproduisent depuis des années un mimétisme déconcertant, exigeant et menteur. Au centre de ce noyau, il y a le vrai-faux couple de Blanche et Marc. Ils se sont aimés, quittés mais ont continué d'être ensemble, introduisant quelques neutrons pour consolider cette osmose.
Cependant, le principe de Nicolle Rosen en donnant la parole aux trois femmes, Claire, Blanche et Mélanie, sur chaque chapitre et au fil des jours, permet de percer la façade des faux-semblants. Les sentiments sont mis à jour, annonçant un orage, on le souhaite. Il y a autour du personnage de Marc, un pastiche de roi soleil, des émulations émergentes, un avis de tempête qui peut tout bouleverser.
Il n'est honnêtement pas facile de s'attacher à cette bande, pourtant un fil invisible s'est embobiné autour du lecteur, le ligotant pour connaître la fin de l'histoire. On souhaite une issue radicale, on la veut de toutes nos forces. Pourtant il est difficile de détester les acteurs de cette mise en scène. On se surprend même à ressentir une amitié pour l'un ou l'autre. Les femmes ont un beau rôle, encore une fois, contre la fatuité masculine. Ce n'est pas un hasard si Nicolle Rosen a décidé de raconter une histoire par leurs regards.
"Quinze jours en juillet" devient ainsi un roman fascinant, un peu dérangeant, qui convie à pester, rager, rouspéter. Et pourtant l'attachement invisible à cette clique rend cette lecture feutrée et embarrassante d'attachement.

JC Lattès

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