psycho7Un vendredi après-midi, dans la ville de Phoenix. Dans une chambre d'hôtel, un couple d'amants se prélasse avant d'entamer une discussion plus sérieuse. La jeune femme est lasse de l'inertie de leur relation, elle souhaiterait hâter la chose, la rendre plus officielle, sortir du bourbier financier son compagnon, ne pas attendre les deux prochaines années pour espérer un mariage.
Marion est fatiguée, convaincue d'être la favorite du Malheur. Au boulot, elle obtient la confiance de son patron en recueillant 40.000 dollars versés par un nouveau client. Marion doit porter la somme à la banque.
La minute d'après, on la surprend dans sa chambre. Elle se change, elle remplit une valise, elle est fébrile. Gros plan de la caméra : l'enveloppe avec les 40.000 dollars est sur son couvre-lit.
Marion a dérobé l'argent, elle prend la fuite rejoindre son amant. Elle pense que cette somme d'argent inespérée pourra résoudre ses problèmes. En chemin, Marion ressasse ses pensées. Avant de quitter Phoenix, elle a été surprise par son patron qui la croyait alitée chez elle car elle s'était plainte d'une migraine et avait demandé à partir plus tôt.

psycho4Marion continue de paniquer. En route, elle croise un policier avec des lunettes noires. Elle est glacée d'effroi, décide ensuite de changer de voiture. Son comportement laisse perplexe le garagiste, le mécanicien et le policier. Le spectateur est scotché.
Dans la nuit, Marion décide de faire halte dans un motel. Elle y fait la rencontre de Norman Bates, un jeune homme élégant, séduisant, qui semble hélas subir la présence autoritaire de sa mère.

Marion est fatiguée et torturée par le poids de la culpabilité. Elle conclue qu'elle ferait mieux de rentrer et rendre l'argent. Soulagée, elle décide de prendre "une douche purificatrice"...

psycho5"Psycho" est le film de l'absolu, la référence du Maître Hitchcock. Tout le monde connaît la scène culte de la douche, tout le monde a déjà entendu le dénouement, mais il faut voir et revoir ce film. Le réalisateur a été très pointilleux sur sa construction en deux parties : d'abord la montée de l'adrénaline aux trousses de Marion, puis la vague de soupçons et d'inquiétudes avec la disparition des auteurs du début. Le scénario est taillé pour garantir les frissons, pour assurer le suspens grandissant.
Il faut taire l'essentiel pour assurer le succès de ce film. Et même si je le revois aujourd'hui pour la énième fois, perdant un peu de ce goût de soufre de la 1ère fois, je trouve que le film n'a pas perdu une miette de son but initial : filer la frousse, pousser au crescendo la cabale de Marion, interprétée par la fantastique Janet Leigh, et rebondir derechef avec une autre intrigue tout aussi flippante.
On doit aussi à Anthony Perkins d'apporter à cette atmosphère lugubre son jeu effarant et d'une grande virtuosité. Psycho6

A noter, pour finir, la présence de Pat Hitchcock (la fille d'Alfred & Alma !) qui joue la collègue de boulot de Marion Crane.

Psychose, film d'A. Hitchcock (1960) - avec Janet Leigh, Anthony Perkins, Vera Miles, John Gavin, Martin Balsam ... Titre vo : Psycho.