Samedi, c'est shopping !
Un samedi de mai, où la météo annonce un temps mi-figue, mi-raisin ... à part lire, que faire ? Du shopping ! J'ai bien compris ! Alors j'ai d'abord commencé à cliquer comme une malade sur le net parce que la princesse de la maison a littéralement craqué pour ...
Un fauteuil capitonné exprès pour enfant ! Elle a vraiment craqué. De joie, ses yeux ont brillé et elle a versé quelques larmes ! Comment résister ? Mais comme je suis une consommatrice raisonnable (haem, haem), j'ai d'abord voulu me renseigner sur le prix et vérifier un peu s'il n'y avait pas moins cher ailleurs.
J'ai eu beau fouiller et farfouiller - non ! tout était à des prix honteusement indécents ! Heureusement le site le propose en promotion à 30% , la facture m'a semblé moins amère et finalement fort convenable !
Et puis, à bien y réfléchir, Miss C. nous demandait aussi un piano ! ... Quitte à choisir, nous avons opté pour ce sympathique petit fauteil. Attendons maintenant de le voir en VRAI ! :/
La nouvelle chambre de Miss C. est toujours dans le bazar. Les travaux n'en finissent pas, celles qui me connaissent m'entendent seriner depuis des mois "mes livres sont dans des cartons, mes meubles traînent, les vêtements s'empilent dans tous les coins, plus la place pour fourrer mes livres non plus ... ". Point de transition tout à fait opportuniste, nous en profitons pour présenter ce livre :
Le Grand désordre, par Kitty Crowther !
Sans blague. C'est un album formidable qui raconte la vie en désordre d'Emilienne qui vit seule avec son chat Daguerréotype (!) quand soudain la visite de son amie Sylvania la met devant le fait accompli : trop de désordre ici, il faut ranger !
Les jours vont passer, mais Emilienne garde le bon cap. Tranquillement, sans s'énerver ... peut-être arrivera-t-elle à un semblant de quelque chose ?
J'ai bien aimé le passage du rangement des livres :
"Bon alors, je commence à rassembler les livres, ceux avec les images d'un côté et ceux où il n'y en a pas de l'autre. Ceux-là, je les mets sur l'étagère la plus haute. Avant de les placer, avec un chiffon doux, je les caresse un à un, cela prend du temps... Mais est-ce que cela ne prend pas encore plus de temps d'écrire ? Quelle énergie dans les livres !
La poussière se détache toute seule. Les livres dont les couvertures me plaisent, je les garde près de mon lit, pour les regarder longtemps. Les images que je préfère sont celles où je ne comprends pas grand-chose, mais, à force de les déchiffrer, je finis par leur donner un sens. Celles qui sont les plus mystérieuses m'attirent. "
Lorsque Daguerréotype revient enfin, Emilienne s'est endormie au milieu des livres éparpillés ici et là.
Ah ! j'aime beaucoup ce livre. Il parle notamment de la place des objets dans nos vies, leur importance (pour moi qui suis horriblement matérialiste) et notre attachement à ce qu'ils représentent, aux souvenirs auxquels ils se rapportent... Je crois que j'en reparlerai, car il mérite qu'on s'y attarde. Pour nous surtout, il nous raconte une histoire belle et envoûtante.
A suivre, donc...
Parce qu'une journée de shopping ne se résume pas à traîner sur le net pour trouver la bonne affaire, elle consiste également à traîner ses talons sur les pavés de la ville normande où je vis.
Moi je vous le dis : ça use ! Heureusement, dans ma boîte aux lettres, m'attendait un joli (et gros !) paquet :
Mafalda ... l'intégrale ! 575 pages de bonheur, proposé à un prix intéressant pendant le Festival des prix - (bien sûr) impossible de résister !
Voici un appétissant point de vue (qui n'est pas de moi, mais que je partage !) : On y retrouve avec toujours autant de plaisir toute l'oeuvre de Quino. Mafalda, née en 1964, est rapidement rejoint par sa bande de copains et par son frère Guille. Malgré les 40 années qui nous séparent de son enfance, ses réflexions, ses revendications, ses désillusions et ses contestations n'ont pas pris une ride. Mafalda commente toujours l'actualité de notre société, peu importe l'époque, le pays et le gouvernement, elle vise juste et appuie où ça fait mal. Très proche des Peanuts de Schulz dont Quino avoue s'être inspiré, Mafalda est plus engagée, plus à gauche et plus râleuse que Charlie Brown et sa bande. Cette intégrale est enrichie de dessins inédits et de strips censurés.
Pour ceux qui ne connaissent pas, je le conseille fortement !
Avant de boucler ce billet fleuve et frivole, je signale à mes camarades du Swap Littérature Jeunesse que j'ai osé pénétrer dans une librairie quepourlajeunesse cette après-midi ET j'ai noté, noté, noté pas mal de références ! Va falloir trier maintenant !
Allez bonne nuit pour ceux qui s'y préparent et bonne journée pour ceux qui la prennent à bras-le-corps !