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Chez Clarabel
17 juin 2007

ça ne peut plus durer ! ~ Marie Le Drian

Ce roman est vraiment très drôle et touchant par sa particularité de faire causer la vieille Léontine, une sacrée grand-mère qu'on a emmené sans son avis dans une maison de troisième âge. Pour son entourage elle commence à perdre la boule, mais Léontine s'y refuse et dans son long monologue elle explique au lecteur que cela ne prouve rien du tout, qu'elle a les idées claires et précises et qu'elle ne doit pas rester dans cette Maison, mais retourner chez elle... Comme ils ont tous l'air sourds d'oreille, Léontine va s'appliquer à être une vieille dame modèle, pour qu'ils se rendent tous compte de leur erreur et qu'elle n'a pas sa place avec ce troupeau de séniles et grabataires...
Léontine va nous embarquer dans sa vie de tous les jours, une vie dans une maison de retraite, et de découvrir qu'on ne s'y ennuie pas, qu'il s'y passe de bien polissonnes choses !...
"ça ne peut plus durer" est un roman drôle et touchant, parfois une pointe d'humour masque une certaine gravité de la situation. C'est très plaisant et distrayant à lire.

juin 2004

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17 juin 2007

Sirène ~ Marie Nimier

Marine, jeune fille au prénom d'eau, est une sirène. Celle des légendes, celle qui, un jour, s'efface car trop fragile et éphémère. A seulement vingt ans, Marine décide de les rejoindre, au fond de la Seine. Très soigneusement, la jeune fille prépare son grand voyage, lave la vaisselle, astique les sols et écrit une lettre pour Bruno. Avec application. "Je vais me couler sirène, adieu."
L'on plonge ensuite dans l'histoire de Marine, sa rencontre avec Bruno, ce sculpteur qu'elle aime. Et ses souvenirs d'enfance. Traumatisants, qui ont marqué à vif la jeune fille et expliquent son parcours, cette issue irrémédiable. "Sirène", premier roman de Marie Nimier, raconte toutes ces jolies choses. C'est le monde de l'enfance avec ses légendes, ses rêves, ses espoirs et fatalement ses déceptions, ses blessures. Les amours inconstantes. Par goût et par jeu, les personnages de Marie Nimier ont un oeil vers les nuages et l'autre rivé sur ce qui les environne. C'est peut-être le décalage entre leurs pensées et le monde extérieur qui leur donne cette apparence d'anges écorchés. Ils semblent détenir un secret que l'auteur va malheureusement chercher à révéler. Le voile se lève sur des regrets: les chimères n'appartiendraient-elles qu'aux enfants?

Un merveilleux et bouleversant petit roman, tendre malgré les apparences. Marie Nimier possède une très jolie plume et révèle un monde à la fois proche du rêve, des légendes et de la réalité.

juin 2004

17 juin 2007

Anatomie d'un choeur ~ Marie Nimier

Bien avant le film de Jugnot, Marie Nimier avait écrit un très drôle roman sur un choeur : l'histoire des rencontres, des conflits, des idylles entre 80 choristes qui s'aiment, se jalousent, se haïssent et pourtant ne feront qu'une seule voix le soir du concert. L'intrigue épouse le rythme à trois temps des répétitions de la Marche funèbre pour la Mort d'un Nénuphar.
On découvre d'abord la figure passionnée du chef, Thomas Morhange, hanté par le désir de révéler au public l'oeuvre de son arrière-grand-père, compositeur inspiré dont les contemporains ne retinrent que la fin pittoresque : il mourut écrasé par sa bibliothèque. En contrepoint, l'univers chaotique des manigances de l'administrateur et de sa complice, plus intéressés par les bruits de couloir que par la musique. Et surtout, un grand amour avec sa menue monnaie de compromissions, de chantages, mais aussi le timbre clair de ses fous rires, lorsque les lumières s'éteignent dans l'escalier et qu'il impossible de résister.

En bref, un roman désopilant à lire pour se gausser sans fin devant les aventures de ces choristes fort sympathiques !!! Marie Nimier avait fortement déçu avec sa "Nouvelle pornographie" mais lisez ses premiers romans, ils sont détonnants !

juin 2004

17 juin 2007

C'est la fête des papas !!!!

Chhhttt !

16 juin 2007

Fille de la tempête - Béatrice Bottet

fille_de_la_tempeteAttirée par cette très belle couverture de Gianni de Conno, je me suis intéressée à cet ouvrage de Béatrice Bottet qui raconte la légende d'Is (ou Ys), la ville engloutie, très célèbre en Bretagne, où elle est née, et partie intégrante de la tradition orale depuis des siècles.

C'est l'histoire du roi Gradlon, parti à la conquête des pays du Nord, qui tombe sous le charme de la reine Malgwen et l'enlève pour rentrer au pays. Mais une malédiction frappe le navire, une tempête s'abat sur l'équipage et Malgwen meurt en donnant naissance à une petite fille, Dahut, fille de la tempête.

Choyée par son père, mais méprisée par le conseiller du roi, le moine Corentin, Dahut demande donc à Gradlon d'édifier une ville rien que pour elle. Sortie des eaux, Is devient ainsi le royaume du plaisir, de la fête et de la fleurette. Mais Dahut s'attire les foudres de Corentin, qui la prévient de la vengeance de Dieu. Or, à cette époque, la princesse voue un culte aux croyances païennes (fées, elfes, esprits de la forêt...).

Dans la ville d'Is, barrée par des portes contre les eaux qui l'entourent, un navire se présente avec à son bord un bel étranger. Il tourne la tête de la princesse Dahut, annonçant le drame qu'on connaît.

Je ne connaissais pas du tout la légende de la ville d'Is et j'ai donc été captivée par cette histoire sur les terres celtiques, montrant le clivage entre la naissance de l'Eglise chrétienne et la religion païenne. Il donne aussi de l'ampleur à une figure féminine passionnante : Dahut est une princesse belle, intelligente et indépendante. Elle s'oppose avec panache à l'Eglise mysogyne, incarnée dans cette histoire par les moines Corentin et Guénolé.

L'histoire aborde timidement les thèmes du bien contre le mal, n'apportant pas un avis tranchant. De plus, le roman se termine sur une note mélancolique avec une Dahut devenue sirène qui se demande pourquoi elle seule a survécu et s'il y avait vraiment quelque chose à expier. Un brin philosophique, donc, "Fille de la tempête" est un joli roman qui taille une légende avec un lyrisme convaincant.

Casterman, coll. Epopée - 155 pages - illustrations : Daniel Maja - couverture : Gianni de Conno. 7.90 euros

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15 juin 2007

Virginie, une histoire qui sent la colle Cléopâtre - Kek

virginieAu départ était un site internet (qui existe toujours), puis c'est devenu un album édité aux éditions Delcourt, une version avec plus de dessins, un épilogue et d'autres surprises. Son jeune auteur Kek ne manque pas de verve, il se rappelle son amour d'enfance, Virginie, qui a quitté leur ville de Dunkerque pour Grenoble à l'âge de neuf ans. Le temps passant, Kek n'a jamais oublié Virginie et tente le coup de la retrouver ! Cette histoire "qui sent la colle Cléopâtre" cultive l'humour et le bon esprit sans non plus tomber dans l'absurdité. Il y a des clins d'oeil, des dessins honnêtes et un discours actuel, parfois grossier, mais cela inspire toujours le comique.
A découvrir !

C'est ma petite soeur qui avait dégoté ce site : Virginie, une histoire qui sent la colle Cléopâtre

Editions Delcourt, coll. Shampooing - 45 pages - 7.90 euros.

15 juin 2007

A la brocante du coeur - Robert Cormier

A_la_brocante_du_coeurC'est l'histoire d'un homicide sur une petite fille de 7 ans et d'un garçon de 12 ans, son camarade de jeux, qui devient le principal suspect des enquêteurs. Pour le coincer, les détectives font appel au célèbre Trent, redoutable dans ses interrogatoires et dont la réputation annonce le succès de l'affaire, bien vite bouclée.
Du moins, le pensent-ils tous.
Au coeur de cette machine infernale, il y a un adolescent de 12 ans, dépassé par les événements, qui clame son innocence et se débat avec détresse contre toute implication criminelle.

Le noyau du roman se base donc sur le tête-à-tête entre Trent et le gamin. L'ambiance est lourde, la tactique de l'enquêteur est perfide, si bien détaillée que le lecteur en découvre tous les rouages avec effroi.
Le suspense est intenable, car l'auteur a su fonder son histoire sur ce climat. Il est même diablement vicieux car on devient incapable de cerner la vérité du faux, puisque les doutes commencent de plus en plus à nous envahir !
Oui, ce roman est redoutable. Froid, impitoyable et écoeurant. Il place la justice américaine sous un halo peu valorisant. Les jeunes lecteurs français pourront se sentir étrangers à l'appareil outre-atlantique, mais nullement indifférents à la monstruosité de la manipulation et du carnage engendré par la prétention et l'ambition dévorante.
A lire, absolument.

L'Ecole des Loisirs - 153 pages. Janvier 2003 - 9.20 euros - Traduit de l'américain par Hélène Misserly.

14 juin 2007

Un si joli village - Kay Mitchell

Quatrième de couverture
Aux yeux du visiteur non averti, Little Henge ressemble à ces milliers de villages anglais bien tranquilles. Le pasteur y croise la postière, l'épicier salue ses clientes fidèles et tout ce petit monde semble destiné à couler des jours paisibles.
Mais au pub du village, les langues se délient plus souvent qu'à leur tour. Après quelques pintes, chacun livre avec satisfaction des informations sur la vie privée de son voisin.
Et c'est tout bénéfice pour les bavards quand un ragot salé agrémente la conversation.
Justement, un mari présumé fidèle vient d'être séduit par la femme fatale du village. Il n'en faut pas davantage pour secouer ce si joli village et conduire un de ses paisibles concitoyens au meurtre...

un_si_joli_village

Voici un bien sympathique roman policier, bien ancré dans les clichés du petit village anglais, des commères, des notables irréprochables en apparence, et pourtant une série de meurtres va être commise, ébranlant sérieusement la sérennité de cette communauté.
Avec son intrigue bien ficelée, ses personnages affables et sa très jolie couverture, le roman de Kay Mitchell procure un agréable moment de lecture. Je ne connaissais pas du tout l'auteur et je ne sais pas non plus si ce titre s'inscrit dans une série, toutefois l'inspecteur principal Morrissey et son sergent Barrett forment une équipe qui gagne à être connue et retrouvée.
A suivre, donc. La lecture d'autres romans de Kay Mitchell coule de source.

Labyrinthes / Librairie des Champs-Elysées - 287 pages. Traduit de l'anglais par Isabelle Maillet.

14 juin 2007

Un cadavre au dessert & un prêtre défroqué ...

Je ne suis jamais bien loin, prête à parler de lectures délectables, entre quelques projections de films...

murder_afficheaffiche_confess

... dans les Salles Obscures ...  A très vite !

13 juin 2007

Le train de 5h50 ~ Gabrielle Ciam

"Le train de 5h50" fait partie de ces petits livres de quelques pages qu'on lit en peu d'heures et qui vous submerge d'émotions farfouillées. Le titre ressemble à une intrigue d'Agatha Christie et fait vaguement "roman de gare" (haro sur le jeu de mots...) mais on s'y trompe complètement ! En fait l'auteur va user d'un rare talent à peindre un désir fugace, une envie violente et une lascivité étonnante sans entrer dans des scènes torrides d'acrobaties sexuelles. Il suffit d'une femme et d'un homme, tous deux prennent le train du petit matin, celui de l'aurore où les paysages et les gens sont encore endormis. Et puis, "elle le regarde, il la regarde le regarder. C'est comme ça que les choses commencent entre eux."
Des échanges de regards, des effleurements, des attouchements avec les mains, les jambes, les pieds... Jamais un baiser échangé, ni même une parole. Leur relation est sensuelle et intense, elle dégage un érotisme surprenant où l'auteur a misé sur l'atmosphère et la sensation au lieu du déballage décadent. Et le résultat est épatant : c'est judicieusement poétique et torride, suggestif et langoureux. Gabrielle Ciam réussit un pari audacieux : oser décrire l'indicible, l'attirance des corps et la volupté en des termes propres et mesurés. L'ensemble est osé, impudique mais juste.
De plus, elle ose le vécu alterné en se mettant dans la peau de la femme puis de l'homme. Où l'on découvre le portrait d'une femme moderne, libertine, réservée mais pas timide, et qui ose sans brusquer. "Elle ne se fixait pas, quittait souvent, était quittée. Elle était en fait une femme très libérée et très seule, mais elle gardait un peu de ses amants dans ces habitudes vestimentaires qui la définissaient de plus en plus, l'affinaient même, faisant d'elle une femme désirable et désirée." Lui est un homme marié depuis vingt ans, il est heureux, toujours amoureux de son épouse mais cette rencontre va le bouleverser et chambouler son univers. Ils sont l'un et l'autre l'inconnue ou l'homme du train. Ils se plaisent et cette ébauche de relation amoureuse égale tous les rapports jamais imaginés entre un homme et une femme.
Gabrielle Ciam signe un roman tendre, au langage parfois cru et audacieux. Une très belle mélopée se dégage de ce "Train de 5 h 50" ...

juin 2004

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