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Chez Clarabel
22 janvier 2008

Festin de miettes - Marine Bramly

festin_de_miettesCe qu'en dit l'éditeur :

Lycéennes, elles étaient les meilleures amies du monde : Sophie, la petite provinciale, gauche, fille unique et mal-aimée de parents âgés et rabougris, et Deya, fascinante, racée, dotée de l’assurance de sa caste, les Rausboerling, grands bourgeois protestants, extravagants et libres.
Livrées à elles-mêmes, les deux adolescentes ont vécu une parenthèse enchantée dans la petite maison au fond du jardin de l’hôtel particulier de la famille de Deya, rue des Grands Augustins.
Et puis la rupture inexpliquée, suivie de l’exil en province, jusqu’à ce coup de fil de Deya, huit ans plus tard, qui conduit Sophie à abandonner travail et mari – cette existence médiocre qui lui fait horreur – pour sauter dans le train pour Paris.
La maison des Rausboerling à la splendeur perdue, puis la brousse sénégalaise où vivent la mère de Deya et son fiancé africain servent de cadre aux étranges retrouvailles des deux amies. Mais peut-on jamais revenir en arrière ? Face à l’exubérance de Deya et au poids du clan, se creuse le vide de Sophie. Face à l’élan de vie, le vertige, jusqu’à la folie…
Roman d’amour et d’amitié, roman de mœurs, roman de démence et de ténèbres, ce Festin de miettes nous mène de Saint-Germain-des-Prés à Dakar, en passant par la Porte de la Chapelle, dans une épopée contemporaine envoûtante où le romanesque se dispute avec brio au suspense intimiste.

Ce que j'en dis :

C'est une histoire entre deux amies d'enfance, qui se sont perdues de vue et se retrouvent près de dix ans après. On en a déjà lu, des histoires à cette sauce. Alors pourquoi se laisser tenter par cette énième copie, après tout ? Tout simplement parce que « Festin de miettes » donne l'impression que l'écriture coule de source, qu'une histoire peut s'écrire et se raconter de façon claire et limpide, que cela vous emporte et ne vous lâche plus avant la dernière page. 

C'est la quête d'une mère qui pousse Sophie et Deya, fraîchement réconciliées, à se lancer vers une piste qui les conduit tout droit au Sénégal. Mais pour toutes les deux, le parcours réveille des anciennes bouffées d'envie et d'aigreur. Le voyage n'est pas gratuit, il va les mener vers des vérités dérangeantes.
Avant cela, le décor était planté dans un « petit pavillon enfoui sous une perruque de glycine, dont la façade était en grande partie ouverte aux regards, comme dans une maison de poupée », une maison nichée au fond du jardin d'un hôtel particulier que possède la famille Rausboerling. Et ce théâtre de la rue des Grands Augustins semble coupé du reste du monde, plus rien n'existe autour. On entre chez les Rausboerling comme dans une autre dimension, dans une demeure splendide d'un autre temps, où l'on croise des figures flamboyantes et décaties.
Le vertige qui saisit Sophie est là pour lui rappeler les années de frustration, de rage et d'amertume. Sa propre vie est devenue si médiocre le jour où elle a quitté ce foyer d'adoption, poussée par la colère de Deya. Et pourtant, aujourd'hui, la jeune fille la réclame. Comme au bon vieux temps. 

L'histoire est étourdissante, passionnante et brillante !
Marine Bramly paraît aussi à l'aise en pleine brousse africaine ou dans un hôtel particulier d'une famille de vieux bourgeois, baladant personnages et lecteur au gré d'une aventure captivante. J'ai été soufflée, emportée, enjouée et séduite par ce récit. Peut-être la quatrième partie est un peu plus faible, plus esquintante... même si finalement j'ai trouvé que le point final était osé. 
C'est superbement envoûtant, d'un romanesque époustouflant, parfois déconcertant, mais quel brio ! Vous ne lâcherez pas ce livre avant la fin !

JC Lattès - 359 pages -  (Janvier 2008)  18.00 €

Madame Figaro, 01-2008

"A lire Marine Bramly, on a l'impression qu'un roman c'est simple comme bonjour. Il y faut simplement du talent, un brin d'humour et d'émotion, une façon de cueillir les phrases comme elles se présentent, sans tambour ni trompette." Eric Neuhoff

"La diabolique Sophie, qui a mis son existence entre parenthèses dans le secret espoir de renouer leur amitié passionnée, n'a qu'une idée en tête : «fusionner en paix» avec son ancienne amie. Cette insupportable créature «aurait tellement aimé être comme Deya, aussi relax, aussi indifférente, et se laisser porter par le cours des événements», mais elle est toujours si mal lunée qu'elle en devient comique. Passé l'âge de se contenter des miettes de son idole, celle qui se perçoit comme un «hérisson avec les épines à l'intérieur» a appris, sous des dehors caressants, à sortir les griffes."   Le Figaro.fr

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Commentaires
C
Excellent livre !!!!! Il faut le lire ! ;)
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C
Ah, je suis tentée...L'Afrique, l'amitié ça me parle !
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C
Emmyne, tu vas finir par lire les Stephenie Meyer et Monster bien avant moi !!! :) Quel rythme, oui, et j'aime beaucoup ça aussi ! ;o)
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C
Merci Antigone, j'en suis toute rose de plaisir ! :)<br /> Et note ce livre, souligne, épingle, bref ne le loupe pas au hasard de tes flâneries...
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A
Quelle notoriété Clarabel, félicitations ! Mais c'est mérité !<br /> Le roman dont tu parles dans cet article me tente... Je note.^<br /> Bonne soirée !!
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Chez Clarabel
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