Aujourd'hui nous vous présentons deux livres
Aujourd'hui nous vous présentons deux livres d'une maison d'édition à connaître, parce qu'elle est discrète mais étonnante par sa richesse de catalogue.
Petit mot à son sujet :
Les éditions 400 Coups existent au Québec depuis 1994 et ont progressivement pris pied en France en proposant un catalogue contenant 80% de titres pour la jeunesse ! Les Editions Les 400 Coups renforcent désormais leur ancrage dans l'Hexagone, sans pour autant perdre son originalité québécoise (quelque chose d'assez indéfinissable en soi, mais de tout de suite remarquable pour n'importe quel petit lecteur concerné!), qui conjugue un certain goût pour la langue avec des illustrations pleines d'audace et de fantaisie. Source : Ricochet .
C'était un vampire, le Comte Draculait, un peu spécial car il était bardé de boutons chaque fois qu'il buvait du sang. Un jour, son médecin lui annonce qu'il fait une allergie et qu'il ne doit plus boire une goutte de sang ! Le drame. Comment se nourrir et compenser le manque ? Par un pur hasard, notre vampire va goûter au lait et savourer cette délicieuse boisson, à tel point qu'il lui faut toutes les réserves de la ville de Pistachamande et du pays de Glassalavanie pour lui tout seul.
La nuit il se tranforme en chauve-souris et va chiper le lait dans tous les frigos des Pistachiens. Les habitants vont se mettre en colère et tendre un piège à notre Comte Draculait. Comment ? Pourquoi ? Vous découvrirez ainsi l'existence d'un bar laitier à Saint Néloire, tenu par un serveur qui zozote et ne chers plus de lait aux clients !
Cocasse, coloré et drôlissime. Un album inventif, qui aime les mots et l'imagination. On rigole sans fin à suivre l'aventure burlesque d'un vampire qui ne buvait que du lait. De quoi redonner le goût aux enfants qui n'en boivent plus !
Histoire écrite par Jean Pierre Davidts, illustrée par Josée Bisaillon. - Coll. Grimace, 9.00 €
Voici une version libre et joyeuse du conte d'Andersen.
C'est un empereur qui aime se regarder dans le miroir, il s'admire dans sa nouvelle toge pourpre au collet d'argent ou dans sa nouvelle pèlerine aux manches ourlées de rubis. Bref, c'est un empereur coquet, qui aime les beaux habits (un peu voyants) et qui décide de consacrer tout son temps à sa garde-robe. Aussi, il délègue toutes les tâches ennuyantes : le ministre des Parapluies et des Souliers perdus et le ministre du Cabinet de curiosités sont chargés du courrier, le chef-cuistot inaugure les nouvelles routes, l'intendant des écuries salue la foule du haut du balcon et le jardinier s'occupe des finances.
Un jour, arrivent trois messieurs qui demandent à rencontrer l'empereur car ces trois tisserands et tailleurs s'enorgueillissent de pouvoir fabriquer une étoffe aux propriétés inouïes car elle n'apparaît qu'aux yeux des gens capables de bien faire leur travail. L'empereur est fou de joie, commande à n'en plus compter et prévoit de porter ses habits neufs pour la parade annuelle.
Vous imaginez la suite ? Qui voit quoi, et qui ose avouer ce qu'il voit ? Car ne rien voir équivaut à passer pour un dindon, et on ne cherche même plus à accuser nos trois gredins d'escroquerie !!! Ici l'histoire a été adaptée aux jeunes lecteurs contemporains et ne propose plus la leçon de morale de la fin du 19ème siècle. Le résultat est beaucoup plus espiègle. Tout est bien qui finit bien, mais pour en arriver là l'auteur a su suggérer une façon pertinente de s'ôter une épine du pied. Pas mal du tout !!!
Adapté par Anne Millyard, illustré par Josée Bisaillon (encore !). - Coll. Bande rouge, 8.00 €
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Et j'en profite pour souhaiter un bon anniversaire à ma maman ! :))
(Ou comment j'ai hérité ma sale manie de n'avoir jamais voulu conduire ! ...)
Sans blague, jetez un oeil à ce petit livre super drôle super intelligent super attachant qui utilise les panneaux du code de la route pour illustrer chaque phrase de son histoire (Pierre est sur la mauvaise pente, il fait la manche et puis une rencontre change le sens de sa vie, une femme aux yeux de biche qui lui avoue à son tour être toute tourneboulée, tous deux ont tant d'amour à partager !) C'est extra ! On s'extasie à chaque page sur la symbolique détournée des panneaux de signalisation, et on rit, on rit... C'est très bien pensé ! De quoi braver tous les sens interdits ! Car la vie n'est pas à sens unique et l'amour permet de sortir des impasses.
Par Michel Boucher * Le sens de l'amour * Le rouergue jeunesse, 11.00 €