Les portes du sommeil - Fabrice Bourland
Deux ans après Le Fantôme de Baker Street, Andrew Singleton se rend à Paris pour résoudre le mystère qui plane autour du suicide - présumé - de Gérard de Nerval. Il est finalement débauché par le commissaire Fourier de la Sûreté Nationale pour démêler deux affaires étrangement semblables : le marquis de Brindillac et le poète Pierre Ducros ont tous deux été emportés dans leur sommeil et retrouvés avec un masque d'effroi sur le visage.
Andrew Singleton lui-même est assailli de rêves bizarres : une jeune femme blonde vient régulièrement lui intimer la prudence sur l'enquête à tenir. Alerté, son comparse James Trelawney débarque pour l'accompagner dans son voyage à bord de l'Orient-Express, à destination de Vienne, afin d'y déceler le mystère des Portes du sommeil évoquées lors d'une réunion de la Société Métapsychique à Paris.
Ambiance délicieusement désuète dans ce roman aux aspects nébuleux, où l'on croise André Breton à la terrasse du Café de la place Blanche, mais aussi le spectre de Gérard de Nerval au sommet de la tour Saint-Jacques.
C'est prenant, très bien écrit et riche en documentation. On se promène dans le Paris des Années Folles avec une béatitude placardée sur la mine. Je suis nostalgique de cette période et j'aime tellement l'ambiance de cette série, policière en apparence, car la mise en abyme est carrément prodigieuse. C'est une fantastique découverte, si ce n'est pas déjà fait !
10-18, coll. Grands Détectives, 250 pages.
A lire : interview de Fabrice Bourland