Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
19 mars 2008

Et si on parlait d'amitié, qui fait la crème de

banniere_lectures_de_miss_C

Et si on parlait d'amitié, qui fait la crème de la vie de tous les jours de ma Miss ? Aussi, parce qu'on tous besoin de petites perles et de douceur en ce moment...

lettre_a_emilie

Pour commencer, voici l'histoire d'une grande complicité et d'une belle amitié entre deux petites filles, confiée à une lettre... Emilie et la narratrice se connaissent depuis toujours, elles ont grandi ensemble, ce sont les meilleures amies du monde. Ensemble, elles s'inventent un monde nouveau. Elles jouent, se racontent des histoires, font des bêtises ensemble, ne se quittent jamais. « On se dispute parfois, on se brise, on pleure... C'est difficile mais, des fois, même si on le sait, on ne peut pas s'en empêcher. On se fait mal pour rien et notre coeur éclate (comme un pétard), si fort qu'on n'arrive plus à s'aimer. » (...) « Mais quand on se regarde dans les yeux, des yeux très profonds, si profonds qu'on a le vertige, on n'a plus besoin de mots pour faire la paix. »

Et la petite touche finale : « Nous deux, on fait partie du même arbre. On a toujours les mêmes racines, même si nos feuilles prennent parfois des vents différents... » Magnifique, je trouve ! Cette histoire d'amitié est racontée avec pudeur, avec des mots justes et qui procurent beaucoup d'émotion. Ma fille connaît une amitié fusionnelle avec une petite copine, mademoiselle A., elle est aussi brune que ma Miss est blonde. Ce sont deux inséparables, des âmes soeurs. Elles se connaissent depuis la maternelle, mais leur amitié a su grandir en même temps qu'elles. Je trouve ça ... mignon et craquant ! (Comme ce livre, qui était prédestiné !)

Lettre à Emilie, de Maud Roegiers

Éditeur : Alice jeunesse, Bruxelles - 11,40 €

je_ne_suis_plus_un_bebe

Aïcha dort pour la première fois chez sa copine Sarah. Sa maman est très inquiète. Aïcha, elle, est sûre qu'elle va bien s'amuser ! Le livre lui aussi prend plaisir à faire le parallèle entre l'état d'angoisse de la maman, et ce que vit la fillette de son côté. Car bien sûr, autant la maman est verte d'inquiétude, autant la petite s'éclate comme une folle ! ... C'est le genre de livre qui fait comprendre aux parents l'envie d'indépendance de l'enfant, alors que c'est carrément une situation angoissante pour les géniteurs.

Je vois d'ici les réactions impertinentes de mes soeurs (bidonnées derrière leur écran) ; parce qu'il me faut vous avouer que ce livre parle de MOI. Non, la maman de la petite Aïcha n'est pas excessive, ni abusivement stressée ! Tout le monde sait que le rôle de parent est d'accompagner l'enfant, de l'aider à prendre son envol pour quitter le nid (ahem), et qu'il ne faut pas trop le couver, ni le surprotéger. (Là je sens que je vais jeter mon corps dans la Seine, bras en croix, telle une âme en peine... Clin d'oeil à ceux qui comprendront !) En fait j'ai excessivement rigolé avec ce livre, tellement je me suis retrouvée dans le portrait de la maman. Il me semble, aussi, avoir déjà entendu le sacro saint Je ne suis plus un bébé, maman ! de la bouche de (l'ingrate) Miss C. Damned. Maintenant j'en ris, mais je me rappelle avoir passé une journée entière à me ronger les ongles et bouder toute nourriture parce que ma fille était en sortie scolaire, par exemple (elle n'avait que 3 ans !!!). Je vous rassure, je suis (un peu) guérie. Et ma fille est très heureuse !

Je ne suis plus un bébé, maman ! Thierry Lenain / Laurence de Kemmeter.

Nathan poche / 5.65 €

on_rentre_a_la_maison

C'est l'histoire d'un petit garçon qui trouve un avion dans son placard à jouets. Zou, en route pour l'aventure ! Notre intrépide bonhomme s'envole loin, très loin, au-delà des nuages, parmi les étoiles et plouf ! problème technique sur l'avion, obligation de se poser sur la lune. Au même moment, arrive une petite soucoupe volante, également en détresse mécanique, qui vient se crasher sur le croissant de lune. Nos deux compères font ami-ami et décident de se porter secours. Le garçon retourne à la maison pour les outils et le bidon d'essence, mais entre-temps il oublie sa mission et passe un bon moment devant le poste de télévision. Quand soudain, il se rappelle son camarade en détresse et repart aussitôt ! ...

Ce nouvel album d'Oliver Jeffers est un festival d'imagination ! L'histoire est malicieuse, mais elle prend une plus grande dimension grâce aux illustrations, lesquelles sont truffées de détails. C'est drôle, superbe, très beau à contempler. Tout simple, aussi.

Cf. L'avis de Mélanie (Book in!) & Eolune

On rentre à la maison, Oliver Jeffers

Kaléidoscope - 12,50€

** J'en profite pour souhaiter à ma kikine de soeur un bon anniversaire ! **

Publicité
Publicité
18 mars 2008

La traversée vénitienne - Isabelle Yhuel

traversee_venitienneAu départ de Venise, un paquebot appareille pour une croisière musicale d'une semaine en Méditerranée. Welcome aboard ! Préparez-vous à une ambiance cosy, préalablement recommandée, pour bercer les états d'âme, exacerber les passions, alimenter les battements de coeur, favoriser les confidences des passagers. Et qui mieux qu'un public féminin pourrait nous offrir un tel panel d'effervescence !?   A bord, donc, on y croise une soprano, Lucie, femme épanouie et amoureuse d'un homme plus jeune qu'elle, mère d'une adolescente, Manon. Lucie accuse cinquante ans, qu'elle assume pleinement, même si elle admet la peau molle, seul indicateur du temps qui passe, et savoure totalement de connaître enfin l'orgasme avec son compagnon, Roland. Ce couple donne une photographie de ce que deviendra Ida et Paul, quinze ans plus tard. Epousée en secondes noces, Ida s'est fondue dans la vie de son artiste de mari, faisant sienne son existence, adoptant Claire, sa fille de 11 ans. Elle revit à travers celle-ci une maternité neuve et différente, au-delà de ce qu'elle a su créer avec sa propre fille, Marianne, qu'elle a eue avec Denis, son ex. Puis il y a Florence, la pianiste, mariée à Albert, ils sont les heureux parents d'un petit garçon intrépide et imprudent, Malo. Couple harmonieux, ils offrent une vision idyllique de la vie à deux. 

Roman contemplatif, intimiste et musical, La traversée vénitienne est la possibilité pour toutes ces femmes, toutes générations confondues, de frotter leur image, leurs attentes et leurs désirs au miroir que renvoie le regard des autres. C'est l'éternelle rengaine. Elles vont prendre plaisir à se mettre en danger, tester les limites de leur confort, sentir la chance qui coulent entre leurs doigts, mais elles sortiront toutes de cette croisière avec le petit truc en plus ou en moins, bref ce qui n'existait pas avant, et qui s'est révélé pendant. C'est une croisière méditative, en somme, où on ne rencontre pas que de riches bourgeoises oisives...   

Prenez Ida, par exemple, le pilier essentiel de la narration. Elle vit sa vie en puisant ses sources d'après des livres lus, des musiques entendues et emprunte au peintre Nicolas de Staël que le monde n'est qu'un odieux théâtre où quelques gens confortablement assis regardent en souriant souffrir les autres.  Ida a effectivement développé une mémoire des musiques, des livres, de certains tableaux, parce qu'ils sont son père, sa mère, sa famille, son assise. Bref, Ida est la plus observatrice de tous, spectatrice amoureuse des répétitions de la troupe des musiciens, éblouie par son mari, dévouée, délicate, sensible aux rencontres, à la musique de Schubert qu'on lui fait découvrir, troublée par la drague d'un bel Italien...

Elle admire Lucie, contemple Florence, se prend d'affection pour Maud, qui lui révèle sa part de féminité cachée. Et ainsi, elle va avancer d'un pas rapide et puissant, (...) allegro vivace, puis un peu plus lentement, puis de nouveau elle accélère, presto, prestissimo, de nouveau piu lento, jusqu'à s'arrêter, se figer. Cette traversée vénitienne va générer une détermination farouche, parce que durant une semaine, Ida va beaucoup réfléchir, être spectatrice, ressentir de nouvelles passions, être émerveillée par cette personne qui sommeillait au fond d'elle et qui se réveille enfin, à 35 ans. C'est, ainsi et également, un roman sur l'éclosion. Les adolescentes, par ailleurs, vont franchir des caps interdits, pour devenir les futures jeunes femmes de demain, par un premier baiser ou une première fois dans le lit d'un homme. Ce côté langoureux, nonchalant est vraiment prégnant dans le roman, lequel parfois s'enchaîne à dégager un sentiment rébarbatif, à cause de cette langueur. Et puis, difficile de s'y retrouver avec tous ces personnages, dans les premières pages. Malgré tout, le roman sait toucher, émouvoir et faire écho sur plusieurs points, car c'est un roman qui parle aux femmes, de toute façon !

JC Lattès - 280 pages - 18 €

17 mars 2008

Voilà, c'est fini !

Quel dénouement pour Emma ?

emma_7Le tome 7 vient de paraître en anglais, je n'ai pas résisté. J'ai reçu le livre le jour de sa sortie, je l'ai dévoré aussitôt. Il me fallait également savoir s'il s'agissait du dernier tome, ou si la série - annoncée en cours, par les sites spécialisés - n'était pas prête de voir le bout. Ouf ! ce tome 7 signe bien la fin. Un prochain tome 8 va voir le jour, mais il s'agira d'un simple recueil d'histoires courtes mettant en scène des personnages secondaires de la série Emma.

Amis lecteurs, vous suivez ma folle passion depuis quelques mois et vous êtes impatients de savoir mon avis sur LA FIN. Je vous vois fort inquiets après la tombée de rideau du précédent tome, lorsque William reçoit d'Emma une lettre de séparation, découvrant par la suite qu'elle a disparu ... ignorant encore qu'un kidnapping a été ourdi dans le dos des amoureux pour contrer leur projet de mariage. Où est Emma ? William parviendra-t-il à la retrouver ?... Oui, on s'en doute.

Mais alors, qu'est-il possible d'envisager pour ce couple séparé par des clivages sociaux, dans cette société victorienne où les codes, les rangs et les apparences sonnent comme des coups de fouet violents et handicapants ? ! Objectivement, leur union est utopique. Un pur conte de fées, le sirop réclamé pour toute bluette sentimentale. Ah, justement Emma est un pur shôjo, un manga romantique, une comédie sucrée et mielleuse, très attachante. Mais au-delà de la romance entre Emma et William, la série propose une vision réaliste du petit cerclé fermé de la gentry. On discerne le soin scrupuleux apporté par la mangaka pour rétablir l'ambiance anglaise, colporter l'étiquette de la bonne société, mettre l'accent sur les petites mains qui travaillent en coulisses. C'est grouillant, intelligent, ça respire l'amour pour ces clichés britanniques d'une autre époque et le message passe instinctivement, tant le lecteur se passionne pour l'histoire, les personnages, etc.

Au début, j'avouais trouver William Jones benêt et fichtrement maladroit. Le type coincé dans son costume trois-pièces, son chapeau haut-de-forme et son statut de fils à papa. Et puis la rencontre avec la jolie soubrette, Emma, vient le sortir de sa torpeur et réveiller son excentricité (c'est ainsi que son ancien camarade d'école le qualifie !). Plusieurs tomes avaient su nous offrir des scènes vibrantes d'émotion et des retrouvailles enflammées, mais ce tome 7 nous en livre encore un bon cru ! Savourez, lectrices impatientes, cette fin va connaître son summum de course-poursuite dans la forêt, un gros coup de colère et une déclaration toute simple, très pudique, mais beaucoup plus bouleversante qu'un discours de trois heures. A quand le mariage ? la fin est ouverte. Mais cette scène qui boucle la série est terriblement touchante, elle montre un William tendre, vaillant et sur lequel Emma sait pouvoir toujours compter. Bah moi je fonds ...

Emma, de Kaoru Mori - Série (terminée) en 7 volumes.

A venir un volume 8 : un recueil d'histoires courtes, avec les personnages secondaires de la série.

17 mars 2008

Skully Fourbery - Derek Landy

 

 

 

 

Aujourd'hui nous sommes le 17 mars, jour de la Saint Patrick, qui est la fête du patron des Irlandais. Alors pourquoi je vous cause de tout ça ? Parce que la blogosphère a fait cause commune cette date fétiche pour nos amis irlandais (le mari de Mélanie, par exemple), libre à tous de présenter en ce jour un livre d'un auteur natif de ce vert pays. J'ai choisi Derek Landy, le nouveau phénomène de la littérature jeunesse qui fait un carton outre-Manche ! (Souhaitons lui la même chose chez nous !!!)

skully_fourberyC'est un dandy, il est sarcastique, ne porte que des costumes taillés sur mesure, conduit une Bentley, c'est un détective hors pair, également magicien puissant et champion des coups fourrés. Son nom : Skully Fourbery. Signe particulier : c'est un squelette.

Il débarque dans la vie de Stephanie Edgley, une gamine de 12 ans assez précoce, lors d'une cérémonie d'ouverture de testament. L'illustre auteur de romans noirs, Gordon Edgley, vient de mourir et lègue à sa nièce fortune, maison et son lot de mystères. Cette décision étonne toute la famille, même si l'oncle et la jeune fille entretenaient une vraie relation confidentielle. Gordon avait aussi la réputation d'être excentrique et de fréquenter de drôles d'individus. L'arrivée de ce Fourbery en est la preuve. Silencieux et déguisé pour dissimuler son apparence, personne ne se doute qu'il est détective, magicien et revenu d'entre les morts ! Pour Stephanie, l'aventure commence. Lors de sa première nuit dans la maison de Gordon, elle est agressée par un sale type qui veut son nom et exige une clé. Skully Fourbery arrive à temps pour la protéger et choisit de la prendre sous son aile pour mener une enquête bien délicate...

Il faudra à Stephanie un nouveau nom, comme lui explique le détective. Cela lui permettra de se défendre contre ses ennemis qui ne vont pas tarder à rappliquer. Il semblerait que la demoiselle soit également devenue l'héritière d'un lourd flambeau tendu par son oncle Gordon, d'outre-tombe ! A Stephanie, aussi, de comprendre qu'elle vient de mettre les pieds dans un univers en parallèle de sa petite vie tranquille à Haggard : ici, existent des mages, des bons et des mauvais, comme le dénommé Mevolent qui était le chef des Forces des Ténèbres. Après sa disparition, c'est son bras droit, Scelerian Serpine, qui a repris la lutte sanglante. L'individu porte notamment la responsabilité de la mort atroce de Skully. Toutefois, ce dernier n'a jamais pu obtenir vengeance car la Trêve a été décrêtée par les Anciens, clamant ainsi une paix circonstancielle pour les deux clans. Or, notre dandy squelette n'a jamais cru en cette accalmie et tente de démontrer la rouerie de Serpine qu'il soupçonne vouloir accaparer le Spectre des Anciens pour lever une armée puissante et redoutable.

Ce livre ne veut absolument pas passer inaperçu ! Sa couverture, ses couleurs qui flashent, son look et son histoire de squelette détective et magicien sont de lourds arguments pour faire peser dans la balance des plus circonspects. Cessez cette moue, vos enfants vont adorer ce coup de génie de notre auteur irlandais. Imaginez un monde où le lecteur va côtoyer le merveilleux, la magie, la mort et la destruction, ça ne vous rappelle pas un certain sorcier de Poudlard ? La comparaison est aisée, mais très vite ça coule de source que toute association est inenvisageable. Nous sommes ici dans un cadre fantastique de l'Irlande (le décor n'est pas franchement flagrant, n'attendez pas de longues descriptions précieuses et idylliques, mais nous sommes bel et bien dans les environs de Dublin). La quête du Spectre et le combat contre des créatures horribles et terrifiantes sont inscrits dans le cahier des charges ; il y a aussi une sympathique enquête menée par notre détective squelette, qui cherche à déjouer les plans du vil Serpine. Il est seul contre tous, personne ne croit en sa théorie du complot. L'action est dense, enrichie de rebondissements imprévus et étourdissants, des coups de théâtre un peu fracassants. Bref, pas de quoi s'ennuyer ! Le petit truc, en plus, dans cette histoire est cet humour noir, décalé et ironique, très présent du début à la fin, même au coeur des scènes les plus palpitantes. Franchement, on n'a rien inventé de mieux que le rire pour sauver de toutes les situations !

Du peps, du suspense, de l'animation... cette lecture saura en distraire plus d'un !

Gallimard jeunesse - 296 pages - 16 €

Traduit de l'anglais par Jean Esch.

16 mars 2008

Du tri dans mes mangas !

hot_gimmick_1Belle surprise que ce manga, au-delà de l'affreuse couverture qui n'augurait rien de bon ! Le début aussi laissait présager un goût amer, un peu niais, mais l'action semble bien se reprendre et propose une vision intéressante de la hiérarchie sociale au Japon. Il existe, par exemple, des résidences qu'on appelle shataku et qui abritent les employés d'une même compagnie. Pour Hatsumi, cette situation représente l'enfer, car il lui faut sans cesse composer, faire bonne figure et céder à la pression existante pour éviter le blâme sur ses parents. Le cauchemar devient réel, car il y a toujours des personnes malveillantes pour vous prendre au piège (madame Tachibana, la mégère responsable de la résidence, et son fils Ryôki). Cela commence sur un malentendu, Hatsumi est surprise avec un test de grossesse, et Ryôki s'empresse d'exercer un chantage abusif. Heureusement intervient Azusa, qui est de retour en ville. Le garçon avait grandi dans la même résidence aux côtés d'Hatsumi, avant de déménager à l'étranger. Aujourd'hui il est devenu le mannequin vedette pour un magazine, et ainsi la coqueluche du lycée. Hatsumi a retrouvé son meilleur ami d'enfance, prête à tout partager  avec lui. Elle reste pourtant muette sur l'étrange ascendant dont fait usage Ryôki - toujours à cause de cette terrible pression sociale ! - et se laisse humilier sans moufter.

La série est terminée, elle comprend 12 volumes. Les critiques lues à son sujet sont toutes très positives et soulignent la finesse du scénario à mettre en avant les rouages compliqués de la hiérarchie dans la société japonaise. Mais c'est aussi une histoire d'amour et de haine, où les méchants et les gentils ne sont toujours ceux que l'on croit. Il existe toutefois un certain sadisme dans les rapports, où l'on comprend que la tyrannie et l'acharnement pèsent lourds dans la balance. Je gage que cette complexité prenne un rôle important dans l'intrigue !

Genre(s) : Shôjo, Comédie, Romance

bandeau_manga_bis

academie_aliceEncore une couverture grotesque, pour un contenu finalement plus pertinent. L'Académie Alice est une école pour surdoués, un cadre assez spécial où l'on accueille exclusivement des enfants possédant un don inné, autrement dit un Alice. Hotaru est une gamine insupportable, élevée à la campagne, qui va décider de tout quitter pour retrouver sa meilleure amie Mikan, partie depuis six mois à l'Académie Alice sans donner de nouvelles. Est-ce un miracle si Hotaru est admise dans cette école, ou possède-t-elle véritablement un Alice, comme le suppose son professeur ? La jeune fille a une semaine pour prouver aux camarades de sa classe qu'elle est des leurs. Or, son arrivée n'est pas bien accueillie et Hotaru s'attire aussitôt l'antipathie de Natsume, un garçon populaire et redoutable, qui possède un Alice puissant et incontrôlable.

Un peu de magie, de fantastique, quelques doses d'humour et de facétie... Ce manga possède beaucoup de charme et L’Académie Alice rappelle par certains côtés l’univers aigre doux de Card Captor Sakura, et par d’autres l’école Poudlard des petits sorciers en herbe d’Harry Potter (selon l'éditeur). C'est une lecture légère, qui conviendra aussi pour les plus jeunes. (La série est en cours au Japon.)

Genre(s) : Shôjo, Comédie, Fantastique

bandeau_manga_bis

parfait_tic_1Un amour de manga ! J'en tiens encore un ! C'est Parfait-tic, une série en 22 volumes (en cours de traduction) qui raconte une histoire sentimentale entre une fille et deux garçons. D'un côté, il y a Fûko, une demoiselle pétillante et enjouée, âgée de 15 ans. La veille de la rentrée au lycée, elle voit emménager deux nouveaux locataires au-dessus de son appartement. Ce sont deux cousins, Ichi et Daiya. L'un est plus froid qu'un glaçon, l'autre a un charisme dévastateur. Sans cesse rembarrée par le premier, Fûko finit par se rapprocher de Daiya mais doit s'en méfier car le jeune homme a une réputation de tombeur !

Encore un scénario sur le triangle amoureux, mais ceci dit c'est tendre et attachant. Que souhaiter de plus ? L'histoire est gaie, elle parvient à nous faire aimer les personnages (très bien dessinés, j'avoue, ils sont tous très beaux !) et les situations cocasses dans lesquelles est plongée l'héroïne (oui, en plus, c'est assez drôle !). La mangaka a tendu une perche à ses lecteurs, en suggérant que l'élu ne serait pas forcément celui auquel on penserait le plus. Alors, ça veut dire quoi ? Tous les espoirs sont permis - permis de rêver et fantasmer ! Décidément, cette série me plaît énormément !

Genre(s) : Shôjo, Romance

bandeau_manga_bis

I_wishAprès la mort de ses parents et de son frère, Ryujin prend rendez-vous avec K, un magicien qui prétend pouvoir réaliser n'importe lequel de vos voeux. En contrepartie, il vous prend la chose qui vous est la plus précieuse. Ryujin lui demande de ressusciter sa famille, mais K refuse. Cependant, il décide de la prendre comme assistante...

Bof, je ne m'attarde pas. Je n'ai pas su entrer dans ce manga, les illustrations me rebutaient, l'histoire est sombre et, bref, ça n'a pas collé. C'est tout ! (La série est terminée, en 7 volumes.)

Genre(s) : Action, Fantastique, Magie

bandeau_manga_bis

Say_LoveChae-Won est un lycéen qui a été déçu par une jeune fille plus âgée. Depuis, il ne veut plus s'intéresser aux filles plus vieilles que lui. Mais, un jour, ses camarades de classe organisent un rendez-vous avec des étudiantes. Chae-Won cède finalement et rencontre Seulgi. Après une soirée bien arrosée, ils se réveillent dans une chambre d'hôtel sans se souvenir de ce qu'il s'est passé ! Le lendemain, Seulgi croise Chae-Won en tenue de lycéen ! Elle le gifle en découvrant qu'il lui a menti, et qu'il n'est pas étudiant...
Trois mois plus tard, Seulgi réapparaît et annonce à Chae-Won qu'elle est enceinte.

Encore une déconfiture ! Les illustrations dans ce manga sont épouvantables, il y a un contraste dérangeant entre la beauté de la jeune fille (cf. la couverture) et les traits exagérément grossis, enlaidis des autres. C'est pour moi le point faible de cette série, du coup je ne suis pas séduite, pas entraînée à pénétrer dans l'histoire, pas sensible du tout...

 

 

 

bandeau_manga_bis

Libellés : Hot Gimmick ; L'Académie Alice ; Parfait-tic ! ; I wish ; Say love.

Publicité
Publicité
16 mars 2008

Pourquoi j'aime les mangas ?

A ceux qui posent encore la question, voici un billet à lire :

http://lsj.hautetfort.com/archive/2007/02/13/j’aime-les-mangas-parce-que.html

Parce que, moi aussi :

  1. Ma génération a été grandement influencée par le Japon et ses dessins animés.

  2. Le manga couvre large : amour, science-fiction, policier…

  3. On peut trouver de tout à des petits prix, selon le titre et l’éditeur.

  4. Comme dans la BD, on trouve des grands noms, signe en général de bons titres.

  5. Après un certain temps d’adaptation, j’ai pu sélectionner les titres qui m’attiraient le plus et rejeter ceux qui au premier abord m’avaient semblé intéressants mais qui ne valaient pas la peine que je débourse tous les mois.

  6. Je ne préfère pas les mangas aux autres lectures.

  7. Les mangas complètent ma culture littéraire, et m’apportent un peu de détente dans ce monde de stress.

  8. J’aime donc les mangas PARCE QUE !

bandeau_manga_4

Parce que ce slogan est devenu incontournable ! ...

15 mars 2008

Mlle Ôishi, 28 ans, célibataire

melle_oishi_01Kon Ôishi, 28 ans, est célibataire, bosseuse, débordante d'enthousiasme et prête à rencontrer le prince charmant. C'est sous les traits de son collègue, Henmi, qu'elle pense décrocher le gros lot. Divorcé, père de deux enfants, l'homme promet mariage et confort, mais demande à Kon-chan de quitter son job parce qu'il compte s'occuper d'elle. Premier couac. La jeune fille ne moufte pas, elle obtempère mais choisit de décrocher un petit boulot de vendeuse dans une mercerie. Bien lui en a pris, suite à une restructuration du personnel, Henmi perd son emploi. Il est effondré, incapable d'assumer ce revers. Aussi Kon-chan lui propose d'emprunter une somme rondelette  à ses parents pour soulager leurs soucis d'argent. Autant la jeune fille redouble d'efforts pour mettre du beurre dans les épinards, autant Henmi est totalement inactif, végétatif et inconséquent. Pour preuve, il achète une voiture flambant neuve, cache ses nombreuses dettes et passe tous les week-ends chez son ex pour le bien des enfants (dit-il). Kon-chan supporte la situation de plus en plus mal, se confie à son frère, Yukari, et à son meilleur ami, Tetsu, un coiffeur au look destroy. Tous, y compris ses parents, la forcent à quitter Henmi et surtout de refuser tout engagement (dans le mariage) avec cet irresponsable.

Oui, le mariage est sacré et brille de mille feux devant les prunelles de notre héroïne. Elle a déjà 28 ans et, selon elle, gâché ses chances pour décrocher le pompon. Tout ce qu'elle souhaite, c'est un mari, des enfants et un joli appartement. C'est un peu pour toutes ces raisons qu'elle rechigne à franchir le cap de la rupture avec Henmi, même si elle ressent de plus en plus d'amertume auprès de lui. Ce n'est pas vraiment la vie de couple qu'elle rêvait.

melle_oishi_02Et puis, vient la rencontre avec Kanji, un camarade de Tetsu. Il est plus jeune que Kon-chan, insouciant, drôle et charmant. Il est rempli d'attentions qui touchent notre demoiselle, mais celle-ci va vouloir encore une fois tout précipiter. La trentaine approche à grand pas, elle refuse de ne pas être mariée, de ne pas avoir de petit ami, d'être toujours célibataire. Kanji est un bon prétendant, mais il est souvent absent, très indépendant. Cette attitude déconcerte Kon-chan qui ne voudrait pas l'étouffer non plus, pour  ne pas le perdre. Elle attend donc ses coups de fil, et chaque instant passé à deux est pur, sublime et fusionnel. Il est difficile de ne pas craquer pour Kanji, malgré ses (légers) défauts. Au début, cela s'annonce plutôt mal pour Kon-chan - quoi ? encore un drôle de numéro ! - mais finalement leur relation est particulière, parce qu'elle n'est pas entrée dans une case et parce que Kanji refuse tout ce qui est plan-plan.

Malheureusement, Mlle Ôishi n'est pas douée pour le bonheur, pas vernie du tout ! Quand la situation entre Kanji et elle connaît enfin une certaine sérénité, c'est le destin qui vient tout remettre à plat. Implacable, douloureux. Quelle claque !

Tetsu aussi est dans une sale impasse, coincé dans une liaison improbable avec une fille qui le harcèle et qui est complètement folle. De son côté, Yukari, le frère de Kon-chan, va tomber dans un goufre profond où relations d'un soir se mélangent à une radicale baisse d'estime de lui-même. C'est la panade ! Le point de non-retour.

melle_oishi_03J'ai découvert ce manga par un pur hasard. Le titre me séduisait, et les couvertures aussi. De plus, il n'y a que quatre titres pour cette série. Pas besoin d'en rajouter, j'ai foncé et je n'ai pas regretté un seul instant. C'est une lecture ordinaire, un truc de fille qui surfe sur la vague de la célibattante qui cherche sa moitié promise, le tout à la sauce japonaise (il faut reconnaître que les auteurs japonais savent aborder la sexualité de la jeunesse avec une grande justesse et un aplomb remarquable !).

Tout de suite, j'ai été marquée par cette ambiance très proche de l'univers de Kiriko Nananan : la mangaka Q-Ta Minami possède un style graphique simple et aéré, presque classique, et une narration elliptique, où les dialogues se font rares. Cette sobriété sied à merveille à ses récits ancrés dans la vie quotidienne, dans lesquels elle s'amuse à mettre en avant ces petits détails qui font le sel des situations comme des personnages (dixit l'éditeur). Voilà pour le cadre. Maintenant, le fond.

Très sincèrement, j'ai été scotchée. Je sais déjà, dans ma petite tête, vers quelles lectrices je peux conseiller ces livres par exemple. Toute l'histoire est touchante, sensible, poignante. On accompagne Kon-chan - Mlle Ôishi, autrement dit - dans son éducation sentimentale, un parcours semé de maudites rencontres, avec des bougres mal embouchés. La conclusion pourra décevoir plus d'une lectrice, comme moi, car elle fait comprendre qu'un confort est plus appréciable qu'une folle passion. Cette solution ne me satisfait pas, mais je la respecte car j'aime beaucoup Kon-chan pour ses nombreux choix, pour son caractère et pour l'autonomie qu'elle gagne en bout de course. Plus d'une fois, cependant, elle m'a agacée car elle fait partie de ces filles qui ne se résignent pas à la solitude et préfèrent rester mal accompagnées... Mais ne noircissons pas le tableau hâtivement, car notre Kon-chan est très, très sympathique. C'est une chic fille, gentille, qui tout le temps se pose les (bonnes ?) questions. Je l'aime beaucoup car elle peut ressembler à n'importe quelle nénette de la tranche d'âge des 25-30 ans. Elle construit son avenir, sur le plan professionnel et sur l'aspect social, sentimental, etc. Elle fait des erreurs, mais elle est toujours de bonne volonté. Sincère, volontaire, elle veut croire en sa bonne étoile. Son choix, à la fin, ne me plaît pas, c'est déjà dit, mais c'est louable. Et qui ne craquerait pas pour une issue raisonnable ? (L'histoire propose d'ailleurs un intéressant contre-pied à ce qu'entreprend Kon-chan, à travers une autre jeune femme qui apparaît au cours du tome 4 ...)

melle_oishi_04Avant de conclure, une dernière petite chose, parce qu'il n'y a pas que Kon-chan dans cette histoire ! Je pense aux électrons libres comme Tetsu, notre coiffeur rebelle et amateur de conquêtes faciles, qui ne s'attache pas, ne tombe jamais amoureux. Il dragouille notre Kon-chan pendant quelques temps, mais c'est indéniablement en ami fidèle qu'il est le plus efficace. Ce qu'il vit de son côté ne manquera pas d'accrocher le lecteur, surtout au final du tome 2. Autre électron libre : Yukari, le frère de Kon-chan. Homosexuel, il n'assume pas ses choix au grand jour et se commet dans des histoires sordides. (Mais j'avoue n'avoir pas trop accroché à son personnage !) Tous ces acteurs ont en commun d'être confrontés à un événement douloureux et de chercher à leur façon de vivre leur traumatisme pour en sortir plus forts.

Agréable découverte, joli portrait de femme et quelques mouchoirs bien trempés... voilà le résultat !

Mlle Ôishi, 28 ans, célibataire - tomes 1 à 4 - Q-ta Minami

Casterman, coll. Sakka.

9,50 € le volume.

14 mars 2008

Soleil de minuit - Vendela Vida

soleil_de_minuitA la mort de son père, Clarissa découvre que ce dernier n'était pas son géniteur biologique. Son fiancé Pankaj lui apprend alors avoir toujours été dans la confidence, au grand dam de la jeune femme. Bouleversée, elle décide de tout quitter et part en Finlande pour rencontrer son père qui est prêtre sami. Le voyage est lent, il permet ainsi de réfléchir, de ressasser des souvenirs liés à l'enfance. Quinze ans plus tôt, sa mère Olivia avait disparu sans laisser de traces. Clarissa et son 'père' Richard avaient tenté de la retrouver, en vain. C'était la deuxième fois que la femme prenait la poudre d'escampette, sans crier gare. Son premier mari, Eero, le prêtre sami, en avait fait les frais, perdant épouse et enfant du jour au lendemain. Olivia a la capacité de se rayer de la vie des gens qui l'aiment avec une facilité déconcertante. 

Clarissa quitte l'Amérique pour retrouver un père, mais elle va gagner en Laponie bien plus : une nouvelle identité, la vérité sur ses origines, un départ de zéro, une vie neuve. La démarche ne sera pourtant pas simple : de rencontres singulières en révélations étonnantes, Clarissa fera son bout de chemin. Elle découvrira auprès du peuple sami (une communauté qui se rapproche des Amérindiens, proche de la nature, et qui vit grâce à l'élevage de rennes) un apprentissage plus large de ce que sont le secret de famille, la quête de l'autre et le souci de discrétion. La vérité va éclabousser, mais fera pousser des ailes à notre jeune femme qui était complètement désoeuvrée à son arrivée.

C'est le deuxième livre que je lis de Vendela Vida, après Sans gravité qui m'avait énormément touchée. Cette californienne fait partie des jeunes auteurs qui montent, comme Julie Orringer, Aimee Bender, Maile Meloy..., et participe ainsi à l'avant-garde américaine de la Côte Ouest qui assume le romanesque tout en y insufflant fantaisie, sens du décalage et humour (dixit l'éditeur). Ce roman qui parle des liens familiaux, de ce qui n'est pas dit ou avoué, et de ce qui se répète inconsciemment, de génération en génération, est une histoire au charme irrésistible. Le cadre du cercle polaire accentue le mystère. C'est dans ce pays où il faut transpirer pour libérer ses démons que Clarissa va exorciser son propre traumatisme, le mettre à la lumière du jour pour la première fois. L'histoire a été inspirée d'après le titre du poème de Marry Ailoniedia Somby, Let the Northern Lights Erase Your Name (titre original du livre). Un beau programme !    

Editions de l'Olivier,  236 pages. 21 €

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Adèle Carasso.

13 mars 2008

(Histoire du soir)

Qui aurait lu le dernier Emily Gravett ?

drole_d_oeuf

Nous venons de le lire, ma fille et moi. Et je vous avoue en être toute retournée !!!

C'est l'histoire d'un Canard et d'un oeuf. Canard est triste d'être le seul oiseau à ne pas avoir pondu un oeuf. Puis un jour, il trouve un oeuf énorme, très joli, moucheté de vert. Les autres oiseaux se moquent. Trop gros, pas possible, qu'est-ce que ça va donner...

Oui, qu'est-ce qui se cache dans l'oeuf ? Bientôt tous les oeufs éclosent les uns après les autres, à l'exception de l'oeuf de Canard. Un peu de patience, pardi ! Quand le Jour J arrive... surprise !

Je ne peux pas vous dire ce qu'il y a dans l'oeuf, cela gâcherait tout l'effet désiré. Mais c'est vraiment saisissant ! De plus, comme toujours chez Emily Gravett, la maquette est astucieuse, elle jongle avec les petits bouts de page, lesquels cachent des détails pour créer roulement de tambour suivi du tadam magique. C'est ainsi qu'on découvre peu à peu ce que cachent tous les oeufs, jusqu'au plus gros. Canard est tombé amoureux de son oeuf, pour lui c'est le plus beau. Qu'importe l'avis des autres... C'est un peu confus à vous expliquer, mais dites-vous bien que c'est judicieusement pensé. Comment ne nous manipule-t-elle pas, cette Emily Gravett, avec son histoire ! Fichtre, c'est renversant. Vous venez au bout de l'album sur une note inattendue. Mais plus étonnant, encore, sera la réaction de votre enfant : bouche grande ouverte, yeux ronds comme des billes, trois points de suspension et ... éclat de rire assuré !

Chapeau Madame !

Drôle d'oeuf - Emily Gravett

Kaléidoscope - 12.50 €

13 mars 2008

100 romans de première urgence pour (presque) tout soigner - Stéphanie Janicot

100_romans_de_premiere_urgenceVous souffrez de cette maladie de grand lecteur qui pense farouchement qu'on peut guérir tous les maux par les mots, alors soyez sûrs que ce guide de survie (littéraire) écrit par Stéphanie Janicot est fait pour vous ! D'avance, je vous préviens d'un grand risque de dépendance et de la fâcheuse manie de (re)copier les références suggérées dans ce livre, au péril de vos piles à lire déjà brinquebalantes dans vos chambres, bureaux ou bibliothèques personnelles. Voilà, c'est dit. Sachez qu'au-delà de cette limite, je ne répondrai plus des graves tourments qui vont vous frapper !

Stéphanie Janicot a ainsi recencé 100 ouvrages pour répondre à tous vos tracas, car selon elle, la lecture possède une vertu pharmacologique indéniable. (Je suis tout à fait d'accord avec elle !) Ainsi, vous trouverez des remèdes pour soigner des problèmes liés à l'enfance, des soucis de couple, des peines de coeur, des dépendances intolérables, des ennuis d'ego et même le simple fait de ne pas aimer lire, oui l'auteur a une solution à toutes vos questions.

En partant de ce principe assez basique et gentillet, elle s'embarque dans une aventure livresque passionnante. J'ai été totalement entraînée du début à la fin, et même dans des cas de figure qui ne me touchent pas, j'ai été envoûtée d'office par le charisme de Stéphanie Janicot qui vous parle de chaque roman avec une limpidité et une fraîcheur qui rendent jaloux et font friser l'oeil ! Tout fait envie. Malheur !

Il y a cependant un léger souci, imprimé noir sur blanc, un erratum à signaler d'urgence. Le personnage fétiche de Jane Austen (p. 80) ne se prénomme pas Marc, mais Fitzwilliam Darcy ! (à ne pas confondre avec le Journal de Bridget Jones, d'Helen Fielding !)

Bref, nous avons tous nos propres suggestions de lecture pour guérir et surmonter un obstacle, l'auteur propose alors de vous livrer au même exercice, de noter votre Symptôme et son Remède littéraire, puis de l'envoyer par mail à lireguerit@albin-michel.fr . Peut-être, alors, un deuxième livre verra le jour... (chouette !)

NB : Je signale, au passage, que les 100 romans référencés sont à la fois des Classiques et des romans récents, francophones et étrangers, la plupart disponibles en poche.

Albin Michel - 227 pages. 15 € non remboursés par la Sécu.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité