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Chez Clarabel
27 mars 2009

Les domestiques ~ Michael Marshall Smith

les_domestiquesMark ne s'entend pas avec son beau-père David, il ne supporte pas son air supérieur, sa manie de vouloir tout contrôler. Depuis son remariage, sa mère est tombée malade et elle ne sort pratiquement plus de la maison. Ils viennent d'emménager à Brighton dans une demeure bourgeoise où se trouve, dans un appartement au sous-sol, une vieille dame très discrète.
Comme Mark s'enfuit de plus en plus de la maison, pour faire du skate ou pour prendre un bol d'air car il étouffe, il fait la connaissance de cette mamie qui l'accueille dans son modeste chez-elle. Là, elle lui montre une clef qui ouvre une porte donnant accès sur un couloir où on a le sentiment de remonter le temps. On pénètre dans les anciens quartiers des domestiques, on y découvre les cuisines, les appartements du majordome ou de la gouvernante. L'ensemble est vide, gris, froid et abandonné.
Mark ne doit en parler à personne, la vieille dame y tient. L'adolescent joue le jeu, fait son crâneur de savoir quelque chose qu'ignore David. D'ailleurs, entre eux, le ton durcit et le garçon s'enfuit de chez lui. Il se réfugie chez sa voisine du dessous, boit son thé et mange des petits gâteaux, puis s'endort. Réveillé en sursaut, Mark ressent l'envie de retourner seul dans le passage fermé à clef et profite du sommeil de la vieille dame pour s'y faufiler, et là...

Une si belle couverture ne pouvait augurer qu'une belle invitation, non ?
Malheureusement j'ai été plutôt déçue par ce roman. L'histoire est longue à se mettre en place, la première partie s'éternise sur 100 pages et nous fait suivre l'adolescent qui se heurte avec son beau-père, qui regrette Londres et le temps où sa mère était heureuse et pleine de vie. Pas trop de nouvelles sur le père. Le garçon passe son temps à râler, aller et venir entre chez lui, l'extérieur, et ses trop brèves rencontres avec la vieille dame. Le mystère est distillé au compte-gouttes. 
Je me suis longtemps posée des questions sur ce roman, à quand les premiers frémissements, à quand un début d'action, n'est-il point rangé dans la catégorie sf-fantasy ? Même si je suis novice, j'ai cru comprendre que l'auteur était une pointure !
Hélas ce roman est plat. Il y a quelques éléments fantastiques pour émoustiller l'intrigue, mais c'est tellement long à venir (malheureusement, lorsque cela survient, c'est fugace, léger, même pas le temps de s'en apercevoir !), et cela ne crée aucun frisson. La fin est trop vite expédiée, la 'résolution' du problème absolument aberrante, pour ne pas dire obscure et incompréhensible.
Non, j'ai franchement eu le sentiment d'avoir lu un livre qui parle de l'adolescence, des conflits avec le beau-père et la maladie d'un proche. On ne retient que ça ! Il reste ensuite très peu de place ou de temps pour évoquer les fantômes, l'étrange petite mamie et ses gâteaux délicieux, et puis ce climat à Brighton, assez préoccupant, ou la maison et son architecture qui méritait d'être décortiquée et exploitée. Je ne sais pas, il y avait des tas de pistes pour nous servir un repas copieux.
En quatrième de couverture, il est écrit : Les Domestiques est un magnifique roman, une fable poignante qui marque le retour d'un écrivain d'exception.
Han-han. Ne vous attendez pas au chef d'oeuvre non plus !

Bragelonne, coll. Milady, 2009 - 286 pages - 6€ 

(version courte)

Fraîchement installé à Brighton, dans une maison qui appartient au nouveau mari de sa mère, Mark entre en conflit direct avec son beau-père et passe de plus en plus de temps à l'extérieur, rencontrant par la même occasion la vieille dame qui habite l'appartement du sous-sol. Un jour, elle l'invite chez elle et lui révèle un secret derrière une porte fermée à clef. On y découvre les quartiers des domestiques, le cadre d'une époque révolue, tout semble abandonné et décati, et pourtant...

Point de suspense dans ce roman. L'intrigue est relativement faible, les personnages manquent de charisme. On assiste davantage à un roman qui traite de la crise de l'adolescence, un gamin qui se heurte avec son beau-père et qui est confronté à la maladie de sa mère, il va trouver dans le monde secret de la mamie du dessous une solution pour résoudre ses problèmes, du moins je le pense, car il faut peut-être voir dans ce roman une parabole qui me dépasse.
J'ai été moyennement emballée par cette histoire, que j'ai trouvée très lente à se mettre en place. Même si l'auteur est une pointure dans le milieu fantastique, il ne nous offre pas un modèle du genre avec ce court roman. Soit, quelques fantômes apparaissent... mais trop brièvement. Pas le temps de s'attacher, ni de comprendre. Trois p'tits tours, et puis s'en va.
Dommage. J'aimais beaucoup la couverture, qui invitait à l'évasion et au mystère.

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Commentaires
I
Malgré une 1ère et une 4ème de couverture qui promettaient un beau voyage, j'ai été déçue et ce sur plusieurs points : la publicité, l'intrigue qui se met en place tardivement et une fin bâclée.<br /> Ce roman aurait pu être un superbe voyage mais tous les éléments n'ont pas été exploités : la vieille dame (comment a-t-elle eu la clef ?), les domestiques, l'architecture de la maison car nous ne saurons pas où l'escalier était situé dans "la maison du beau-père de Mark". J'aurai aimé que Mark puisse faire une incursion dans la maison et qu'il n'apporte pas uniquement son aide pour le grand ménage !
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S
Bonjour,<br /> je respecte votre sentiment mais... comme vous le dites très justement c'est un livre qui parle de l'adolescence, des conflits avec le beau-père et la maladie d'un proche ! Et ce à travers l'allégorie d'une histoire fantastique. Qu'est-ce qui est importe le plus, d'avoir sa dose de fantômes ou de goûter un délicieux roman, concis certes mais tellement juste, vrai et subtil ? (et j'adore les histoires de fantômes, hein ! vous avez lu Le secret de Crickley Hall de James Herbert ? comment j'ai flippé... ;) Ici, c'est le mystère qui prend la forme d'une fable et vient soutenir et enchanter la triste vie de ce garçon dans un moment terriblement douloureux. Et ça aussi, c'est de la Fantasy, c'est-à-dire nimber la vie de merveilleux, et c'est loin d'être raté ! C'est différent, c'est tout. Quant au fait qu'on ne puisse s'attendre qu'à de la SF/Fantasy traditionnelle chez Bragelonne/Milady, je vous invite à feuilleter nos catalogues et visiter nos sites, c'est loin, très loin d'être le cas. :)<br /> Bref, c'est dommage que ce roman ne vous ait pas convaincu mais chacun ses goûts. Pour ma part j'ai reçu des témoignages de gens (des fans de SF et de Fantasy) me disant qu'ils avaient adoré ce roman qui les avait absolument bouleversés.<br /> <br /> Cordialement,<br /> Stéphane Marsan<br /> directeur éditorial Bragelonne/Milady
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L
dommage ! la couverture est pourtant<br /> très tentante :)
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C
> Oui, c'est dommage ! Mais le roman est court, et pas très cher. Au cas où...
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E
Je crois que je vais passer...la couverture avait l'air sympa...mais vu ta critique...
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Chez Clarabel
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