07/05/09

C'était pas prévu, et pourtant c'est déjà la fin !...

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Quelle surprise, amis lecteurs, fans de la série Le Sablier, mais quelle surprise en découvrant ce tome 8 ! Parce qu'il vous apprend une nouvelle qui n'était pas prévue ... du moins j'étais passée totalement à côté. Une série en 10 volumes, voilà ce que je m'étais imaginée. J'étais préparée, et je voyais l'histoire qui commençait à s'étirer en longueur, grr, attention à la redondance, comme pour C'était Nous (une série qui n'en finit plus de finir, ou bien qui ne sait plus comment finir !?). Le Sablier est une série que j'affectionne depuis le début, j'ai été attendrie par l'histoire d'An, une fille fragilisée par le suicide de sa maman, à tel point qu'elle a porté en elle ce boulet, comme une croix ou une chaîne, et cela lui a compliqué la vie, ses relations avec les autres, sa peur d'être seule ou rejetée, pas aimée, ou pas assez... Parce que un garçon compte énormément pour elle, il s'agit de Daigo, son ami d'enfance, son premier amour. On connaît l'histoire, la séparation, les années qui passent... pfff, et nous (le lecteur qui pleurniche) nous croisons les doigts comme des malades pour souhaiter que ces deux-là se retrouvent, tss, ce n'est pas possible autrement. Alors donc ce tome 8 apporte la réponse à notre grande question. Ayé l'histoire est finie. Au bout du 8ème tome, donc. Il y a en fait deux chapitres dans ce volume, l'un s'intitule la prière, et d'après la mangaka c'était le point final de la série (argh !!!), le second chapitre sert comme un épilogue (ouf). Je ne vous raconte pas le nombre de pulsations à la minute, mais à la fin j'étais comme une étoile de mer, paf, étalée sur mon lit, j'avais besoin de réfléchir. C'est vraiment une très, très belle série. Pleine de sensibilité, de poésie, de justesse. Avec de belles choses dites et pensées, des personnages bancals, qui tentent toujours de faire de leur mieux, un peu comme nous. Ce fut une rencontre (ou une lecture) mémorable, et j'ai bien envie de tout relire depuis le début (les larmes et le stress en moins, vous croyez ?).

« Celle que je suis aujourd'hui est composée de la somme de tous ses souvenirs »

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NB : Il y aura bien 10 tomes comme convenu, simplement les tomes 9 et 10 seront des histoires annexes, comme pour Emma ! Le volume 9, par exemple, évoque la jeunesse de la mère d'An, de celle de Daigo et de celle de Fuji. (Je suis d'ailleurs déçue par ce qu'il devient... c'est juste trop flou, trop vide. Mouaip.)

sablierLe Sablier, tome 8 par Hinako Ashihara
version française éditée chez kana - 2009 - 6,25€

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^ mon artiste du moment ^

Ariane Moffatt

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Arianne Moffatt est « La bonne étoile » de M, un duo qui a lui a permis de gagner la France en 2007. Mais cette jeune artiste née en 79 au Québec n'est pas une débutante puisqu'elle est déjà auteur-compositeur et interprète de deux albums, Aquanaute et Le coeur dans la tête. Le petit dernier vient de sortir, il s'appelle Tous les sens, et c'est un album que je chéris.

Elle revient irradiée d’une lumière de l’été indien. Un soleil couleur d’orange brille sur ses sillons. Ariane Moffatt a tourné le dos à l’introspection vitale de ses deux premiers disques. La voici physique, prenant toutes ses chansons à bras-le-corps, avec le besoin de créer dans une sorte de frénésie mentale. Elle réalise que sa vie n’est pas seulement un paquet de tourments nécessaires à la création. L’aquanaute est sortie de l’eau, le coeur dans la tête est revenu à sa juste place. L’album a été créé dans un shoot d’oxygène. Et à l’écoute le plaisir est jubilatoire.
source : http://www.arianemoffatt.fr/

Posté par clarabel76 à 19:00:00 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
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Nueva Königsberg ~ Paul Vacca

« Ici, je vis un cauchemar. Je suis tombé dans une communauté du genre des Amish. Oui, ces sectes qui ont arrêté le temps et vivent comme au XVIIIe siècle. Ces fous se sont enfuis de Königsberg où les bombes tombaient du ciel et ont décidé de vivre à la manière de Kant. Oui, Immanuel Kant, l'austère philosophe allemand...
Quand je dis vivre "à la manière de", c'est vivre exactement comme lui. Oui, tu as bien lu : ils ont arrêté le temps en 1771 ! On se déplace en calèche. Exit les transistors, le téléphone, l'eau chaude, les voitures, les cigarettes, le jazz, l'électricité... Et même - excuse ce détail trivial - les toilettes et les bidets !
Il y a une statue de Kant au centre de la communauté. Chaque fois que je passe devant elle, j'ai l'impression qu'il m'épie.
Et puis tu verrais comment on est habillé... Je porte, comme tous les hommes ici, la tenue de Kant : bas, pantalon, chemise à jabot, veste et perruque !
Quant aux femmes, elles ressemblent toutes à des servantes avec leur grande robe couleur taupe, une bagnolette plaquée sur les cheveux. Et pas une once de fond de teint, de rouge à lèvres ou de khôl. Pas vraiment sexy ! Bref, le cauchemar. »

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Vous avez peut-être eu le coeur gros en lisant La petite cloche au son grêle, vous allez sourire et rire en lisant cette aventure philosophico-burlesque, avec dans les rôles de Pangloss et Candide, Botul, le philosophe français, et Sébastien, un jeune zazou des beaux quartiers de la rive gauche. « Pourquoi pas le Paraguay ? » lui a glissé le philosophe, le garçon a dit banco et tous deux ont traversé les océans pour s'installer à Nueva Königsberg, une communauté d'exilés qui revit à l'identique les préceptes de Kant. Un détail risque de mettre en péril cette douce utopie : le sexe. Faut-il ou non le pratiquer, si l'on considère la chasteté légendaire de Kant ? En suivant cette logique, l'avenir de la communauté est vouée à s'éteindre.
En huit causeries, Botul va donc amener les disciples à réfléchir sur les contributions et motions sexuelles ; parallèlement, Sébastien, en plein supplice existentiel, vit une passion nouvelle et naissante avec une maîtresse d'école, portant collerette, fichu et tablier, le verbe en bouche, les idées sûres et arrêtées.

C'est très drôle, et même si je fais allusion à Candide, le texte de Paul Vacca reste beaucoup plus digeste (j'ai détesté Candide !), le contenu philosophique de cette intrigue se boit comme du petit lait, pas besoin de se creuser les méninges. Le comique de situation n'est jamais lourdingue, c'est fin, spirituel, enlevé, cocasse.
J'ai beaucoup aimé !

Philippe Rey, 2009 - 215 pages - 17€

 

A déjà été lu par Lily, Keisha et Cathulu ... & Amanda

Posté par clarabel76 à 08:30:00 - - Commentaires [18] - Permalien [#]
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