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Chez Clarabel
16 mai 2009

mangamaniac #3

Five, tome 2 ~ shiori furukawa

Five2Ce deuxième tome confirme la promesse du premier, l'histoire est craquante à suivre, avec cette bande de cinq garçons qui a pris sous son aile la seule élève fille de leur classe réservée aux meilleurs. Hina est surnommée la Princesse, c'est une jeune fille innocente, naïve, pleine de punch. Elle savoure le fait d'être intégrée dans un groupe, d'avoir pour la première fois des amis. L'histoire s'ouvre sur le retour d'une vieille connaissance des Five, Masato. Beau parleur et dragueur, l'individu n'hésite pas à faire du rentre-dedans. Hina mord à l'hameçon et se sent de plus en plus attirée. Peu de temps après, le lycée organise un voyage de quelques jours en comité restreint, et Hina va retrouver un ancien camarade de collège qui lui déclare sa flamme ! La tête de la Princesse va tourner dans tous les sens, et c'est adorable de guetter les réactions de Toshi, avec qui l'amitié amoureuse prend tout son sens !!! L'histoire ne dure hélas qu'une centaine de pages, en effet le tome 2 se conclut avec une histoire courte, sans le moindre rapport avec Five. Cela s'intitule Love... & Peace. C'est mignon aussi, mais légèrement frustrant car l'histoire des Five était arrivé à un point crucial !
Vivement la suite (en juin).

Kana, 2009 / 4,50€

 

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Ma petite maîtresse, tome 4 ~ yuki yoshihara

ma_petite_maitresse4... mais pourquoi je continue de lire cette série ? Ce tome a eu un peu raison de ma patience, je pense d'ailleurs lire la suite par les scans sur le net. 
Ce tome 4 démarre avec l'arrivée du président de la société où travaillent Domoto et Choko. Le type met le grappin sur la jeune fille et la kidnappe. Vont suivre trois jours de folie, car Domoto est arrivé à la rescousse et doit relever le défi... attention, ça frise complètement le ridicule, il s'agit de protéger l'entrejambes de Choko ! Oui, c'est absurde ! Totalement absurde ! De bonne scènes ringardes sont à prévoir, avec moults références aux séries cultes et kitsh des années 70 et 80, avec des références d'otaku à plein nez !
Les rapports entre le garçon et la fille sentent le mauvais goût, c'est malsain, confiné à une hiérarchie à double tranchant, parfois Domoto est un véritable gentleman, et aussitôt il se transforme en type pervers. La demoiselle est faible, prête à tourner de l'oeil à chaque instant, dit non en pensant oui, bref ça me saoule. On parle d'ailleurs beaucoup de "harassement" sexuel (pb de trad. ?), donc bof-bof. Le niveau n'est pas très élevé. Je m'amuse de moins en moins, et je pense lire la suite par scans uniquement.

Soleil manga, 2009 / 6,95€

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My first love, tome 2 ~ kotomi aoki

my_first_love2Takuma et Mayu ont maintenant douze ans et sont entrés au collège. Le garçon a choisi de prendre ses distances pour préserver son amie, il se sait très malade et condamné, il ne veut pas lui infliger davantage de peine et préfère mettre les voiles. Or, il ne se doute pas que Mayu est au courant de ses projets et s'est également inscrite dans le même internat ! Là, la jeune fille fait des étincelles, c'est la première de sa promotion, elle attire toute l'attention et notamment celle du délégué des élèves qui a pris le pari d'en faire sa petite copine. Takuma est encore fragile sur ses appuis, il n'est pas sûr d'avoir renoncé à son amour d'enfance et tique de jalousie devant les convoitises suscitées par la demoiselle. Il reste stoïque, mais un clash s'annonce...
La série suit son rythme, tranquillement mais sûrement. Ce tome 2 est bien en place, j'ai beaucoup aimé l'évolution chez les personnages et cela n'est pas prêt de s'arrêter. Ils ont tous beaucoup de tempérament, c'est loin d'être plan-plan, bref cela me plaît de plus en plus.

Soleil manga, 2009 / 6,95€

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Bus for Spring (Bus de printemps) ~ maki usami

bus_for_springPetite déconfiture avec ce manga, parce que j'ai en fait découvert qu'il s'agissait simplement d'une suite de courtes histoires, sans rapport l'une avec l'autre, si ce n'est le fameux bus que les personnages empruntent, sans se rencontrer entre eux. Chaque histoire est donc indépendante. On y parle à chaque fois d'amour, de rencontres sentimentales, ou de relation fragilisée par l'avenir, le départ ou la séparation. Très bien dessiné, etc. mais moi je préfère une série avec une histoire qui dure, des personnages qu'on suit.
Il s'agit de la même mangaka de la série en deux tomes, Living in a happy world.

Soleil manga, 2009 / 6,95€

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15 mai 2009

mangamaniac #2

A romantic love story ~ kaho miyasaka

a_romantic_love_storyJ'ai adoré ce premier tome, et pourtant l'histoire n'est pas follement originale, mais je ne lis pas des shojô pour avoir LA révélation non plus ! ;) L'histoire est celle d'une jeune fille très timide, qui passe son temps à draguer les garçons sur un jeu virtuel, cela commence par une rupture puis par la rencontre avec un type vraiment moqueur. L'héroïne aura même la surprise de le retrouver dans sa classe, où il continuera de la taquiner, et en même temps il lui lance quelques invitations et autres propositions qui laissent perplexe notre demoiselle. Sans compter que le boyfriend du début remonte à la surface, que les filles de l'école semblent légèrement pestes et jalouses, et que tout ceci promet de belles aventures (sentimentales, on s'entend bien) très drôles et pétillantes.
Cela me convient parfaitement.

Panini Manga, 2009 / 6,95€

 

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Twinkle Stars (Le chant des étoiles) ~ natsuki takaya

twinkle_starsVendu à grand renfort de publicité élogieuse, ce tome 1 m'est d'abord apparu très étrange. L'héroïne a été abandonnée par sa famille et vit avec un lointain cousin qui traîne une réputation de bon à rien fainéant. Le soir de son dix-huitième anniversaire, Sakuya rencontre un type qui s'est invité chez eux sous prétexte qu'il était un ami de l'un ou l'autre, mais ce n'est que le lendemain que Saku et Kana se rendent compte de la supercherie. Par la suite, la jeune fille n'a qu'une envie : retrouver ce Chihiro et poursuivre leur discussion. Ce garçon semble avoir cerné chez elle une sensibilité que son entourage ignore ou ne voit plus. Sakuya le recherche donc dans toute la ville. Toutefois elle risque d'aller au-devant de grandes désillusions. La fin est intéressante, quelques détails ont été mis à jour, l'histoire se met en place tout doucement, après une introduction longuette, où les personnages se cherchent, ont du mal à se définir, etc. J'attends le prochain tome pour mieux juger. Pour l'instant, la promesse a été tenue, mais je m'attendais à une lecture plus renversante.

Delcourt, 2009 /  6,25€

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Koko Debut, tome 5 ~ kazune kawahara

koko_debut5Cinquième tome d'une série dont le scénario semble inlassablement se répéter : le début est poussif, grotesque, avec l'arrivée d'une nouvelle dans l'école de Haruna. Cette fille veut se venger, pour une raison totalement absurde et puérile ! Cela se résoud un peu trop vite, car l'intrigue passe déjà à autre chose quand Haruna décide de jouer l'entremetteuse entre sa meilleure amie Mami et un copain de Yo. Les résultats vont aller à l'inverse des expectatives : le couple fétiche se fâche. Le rôle du garçon nommé Asaoka est plus que douteux, mais la jalousie de Yo est enfin révélée (tout ça pour ça, pfiou !). C'est vraiment bizarre, disons que ça rase carrément les pâquerettes. Haruna est vraiment devenue insupportable, mais le chapitre avec Asaoka la rend absolument hilarante, et Yo apparaît - hélas - de plus en plus transparent. C'est une série qui reste sympathique et drôle, elle n'est certes pas folichonne, un peu plate à la longue, car je pense qu'elle est davantage destinée à un lectorat jeune.

Panini manga, 2009 / 6,80€

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15 mai 2009

Mon violon argenté ~ Aurélien Loncke

Premières phrases :

Je me demande souvent si des musiciens sont en train de jouer dans ce kiosque au centre du parc, pas très loin de chez moi, et si un public vient parfois les écouter. Je me le demande chaque jour, et chaque jour j'ai la déception de retrouver un kiosque vide. Dans un monde parfait, les kiosques à musique devraient être riches d'un bon paquet d'auditeurs. Des auditeurs pas forcément aussi hystériques que dans ces concerts gigantesques à l'intérieur des stades, mais en totale admiration, béats. Des auditeurs un poil sensés qui applaudiraient à tout rompre après chaque morceau, ce qui n'est jamais le cas dans les parcs municipaux, il faut bien le reconnaître. Dans les parcs municipaux, les gens applaudissent très timidement.

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Franne a un talent inné pour le violon, hérité probablement par sa mère qui était une violoniste hors pair, mais dont la santé fragile l'a emportée trop tôt. La fillette avait tout juste cinq ans. Dix ans ont passé, Franne vit seule avec son père, dans un village retiré, entouré par la mer et les bateaux. Elle a quinze ans et souhaite intégrer le conservatoire de musique, un désir que lui refuse son père. Et ce, de façon catégorique. L'adolescente se braque, elle se révolte et hausse le ton.
Roman très sensible, tourné sur l'introspection, qui détaille avec justesse les sentiments de la narratrice, entre colère, incompréhension, détresse et remords.
Cela se lit très bien, l'écriture est vraiment belle, les descriptions sur la mer ou la musique sont palpables, on les sent, on les vit, c'est saisissant. Pourtant il m'a manqué un léger quelque chose dans cette histoire, je ne sais pas, je ne pense pas à la fin qui est ouverte et libre à toute interprétation, personnellement j'apprécie ce genre de perspective. Peut-être me suis- je tenue trop à distance des tergiversations de Franne, pas concernée ou pas touchée. Toutefois, la sensation que l'histoire traîne en longueur est aussi une manière de montrer qu'il n'existe guère de solution idéale pour réconcilier tout le monde.
Ce roman a du charme, vraiment. L'écriture d'Aurélien Loncke est de toute beauté, il ne faut pas rester sur ses doutes et ne pas hésiter à en découvrir plus ! 

Ecole des Loisirs, coll. Medium, 2009 - 153 pages - 8,50€

l'avis très enthousiaste d'Aurélie

14 mai 2009

Les arbres pleurent aussi ~ Irène Cohen-Janca

Illustrations de Maurizio Quarello

Dans la cour de la maison 263 Canal de l'Empereur, à Amsterdam, un marronnier est témoin de la vie clandestine d'une jeune fille de 13 ans. Nous sommes en 1942, et Anne vient d'arriver dans la maison après une longue marche sous une pluie battante. Dans son cartable, elle a un cahier qui va devenir son journal intime...

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Encore un ouvrage essentiel, qui traite avec pudeur et justesse de l'Holocauste. Inutile de préciser qu'il se destine à tous.
Pour une question d'originalité et de distance, Irène Cohen-Janca a choisi un marronnier pour être le narrateur de cette triste histoire, du moins triste et grise, mais pas pathétique ou misérable. Parce que le marronnier est souvent cité dans le journal d'Anne Frank, il était intéressant d'avoir l'autre versant de l'histoire, celui de l'observateur observé. Des citations du journal sont donc reprises et montrent à leur façon le cycle de la vie, on découvre un arbre dénudé aux branches, puis totalement en fleurs et bourré de feuilles, et revient l'hiver, le froid, le printemps, l'arbre passablement vert et les premiers bourgeons...
Le marronnier raconte la vie des hommes qui jouent à la guerre et décrètent que les juifs ont interdiction d'exister, il soupire face aux hordes de soldats qui embarquent des hommes, des femmes et des enfants, sans grand espoir de retour... Il est témoin impuissant, muet. Pour lui aussi le temps va passer, il a 150 ans et il est malade de l'intérieur. Avant d'être abattu, il veut raconter son histoire, car  « j'ai donné à une petite fille de treize ans, captive comme un oiseau en cage, un peu d'espoir et de beauté. A elle qui, dans sa cachette, rêvait de sentir sur son visage l'air glacé, la chaleur du soleil et la morsure du vent, j'ai donné par mes métamorphoses le spectacle des saisons. »
Le spectacle de la vie.

Rouergue, coll. Varia, 2009 -  40 pages - 14€

d'autres pistes de lecture :

anne_frank_et_les_enfants_de_la_shoah   anne_frank_journal   anne_frank_mon_amie 

 

 

A noter : 

Irène Cohen-Janca a dédicacé son album à Ilan Halimi qui porte le nom d’un arbre et qui a été tué, après 24 jours de tortures,  le 13 février 2006, jour de Tou Bishvat, le Nouvel an des arbres. Sa mère Ruth Halimi en collaboration avec  Emilie Frèche vient de faire paraître un livre au Seuil 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi.

Alors que le procès de ses assasins s'ouvre le 29 avril et que la semaine du 21 avril est en Israël sous le signe du Yom Hashoah, je dédie à mon tour ce billet à Ilan, à Anne, à Mona, à Hermina et à tous les jeunes gens qui n’ont pu ni vieillir ni donner de bourgeons. Que leur souvenir soit béni.
Source : Kef Israel

13 mai 2009

L'histoire de Clara ~ Vincent Cuvellier

Illustrations de Charles Dutertre

histoire_de_claraClara est un bébé juif né pendant la guerre. Quelques mots qui annoncent la couleur...
La particularité de cette histoire est d'être composée de plusieurs textes qui donnent voix à différents narrateurs, créant ainsi une ambiance nouvelle, chaque histoire s'influençant d'une couleur unique, d'une langue qui n'est jamais la même, entre le ton radoteur d'une vieille dame, la parole espiègle d'une bonne soeur gourmande, l'argot paysan d'un bonhomme dans sa ferme, le babillage insensé d'une sorcière folle etc.
On commence l'histoire par une berceuse, il s'agit de la maman de Clara, elle se cache avec sa famille, grapille quelques heures de bonheur avant l'arrestation. L'enfant est sauvé in extremis, et de fil en aiguille le bébé dans son couffin sera confié entre de bonnes mains. Objectif commun : la protéger des griffes du Mal.
L'histoire rebondit sans cesse, le destin de Clara est sur la corde raide, mais chaque rencontre vaut son instant d'amour, de gloire, de tendresse, de détresse, d'incompréhension, de révolte... Le passage avec le soldat allemand, par exemple, est intéressant (et romanesque) puisque l'homme répète sans cesse « Je croyais pas que je venais faire la guerre à des enfants ». La boucle est bouclée lorsque les dernières notes de l'histoire retentissent sur la berceuse entendue au début...
Avec simplicité, Vincent Cuvellier parvient à nous raconter la guerre, l'injustice et l'ignominie. Pour cela, pas besoin de sortir les violons pour faire pleurer dans les chaumières, il suffit d'un sourire enchanteur et des yeux de bébé qui posent sur le monde un regard rempli d'inquiétude, de reproche et de colère. L'histoire se veut également drôle, et pleine d'espoir. Sans dévoiler la fin, elle nous offre un joli tableau de douceur et de silence. C'est une très belle histoire, un ouvrage qui salue la complicité entre Vincent Cuvellier et l'illustrateur Charles Dutertre, rappellez-vous de La première fois que je suis née ...

Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2009  - 65 pages  -  13,50€

Je n'ai pas d'idée pour l'âge à conseiller, dans mon cas je l'ai lu à voix haute à ma fille, elle a neuf ans, et je pensais qu'elle était encore trop jeune. Je me suis totalement trompée, cette histoire a su la toucher et lui parler, même si elle est encore ignorante sur la thématique de la déportation des juifs. (J'ai trouvé dommage, par exemple, qu'en classe sa maîtresse d'école n'explique pas pourquoi le 8 mai était un jour férié, que signifiait l'armistice, et à quoi cette date correspondait, sans tomber dans le didactique, mais au moins pour informer cette jeune génération.) Il y a beaucoup de texte dans ce livre, avec parfois un vocabulaire ou un ton qui demandent un accompagnement. En quelque sorte l'histoire se présente comme une leçon sans prétention qui pourra interpeller l'enfant, l'inviter à réfléchir et - pourquoi pas ? - poser quelques questions. Je me suis rendue pour la première fois au Mémorial de Caen avec ma fille qui avait 7 ans. C'était un peu jeune. J'ai tenté de lui expliquer la guerre, à travers l'histoire de mes grands-parents, parce qu'il y a des choses incroyables à dire, mais c'est encore neuf et innocent dans sa petite tête... Mais je pense qu'il est bon de proposer des ouvrages sur la guerre et la Shoah, il y a différentes façons d'en parler et c'est un devoir de mémoire. Surtout.

A lire :   l'explication par Vincent Cuvellier lui-même sur la naissance de ce livre 

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13 mai 2009

Fascination ~ Stephenie Meyer

Le 1er tome de la saga est disponible en version audio !

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Lu par Maia Baran, une comédienne d'origine russo-polonaise qui vit en Belgique, elle a déjà prêté sa voix au doublage francophone de nombreux films et séries télévisées et d'animation.

Sous format mp3, la durée totale d'écoute est de 12 heures et des poussières, découpée en 34 plages et sur 2 cds.

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Faut-il rappeler l'histoire ? ... pour les quelques-uns qui l'ignorent encore.

Bella, 17 ans, arrive au lycée de Forks où elle rencontre Edward Cullen, un garçon très, très beau mais à l'humeur changeante. La jeune fille est naturellement attirée, même si elle devine chez lui un secret qui le rend inaccessible. La passion est si forte, l'histoire d'amour entre Bella et Edward dépasse les interdits, c'est la rencontre de l'agneau et du lion... avec tous les poncifs du genre (Edward ne parle pas, il roucoule !), mais la puissance romanesque est incomparable !

J'ai testé par curiosité, c'est bon d'être cobaye certains jours, car je ne regrette pas l'expérience. C'était pour moi l'occasion de me replonger dans du Stephenie Meyer, de revivre la première rencontre et de suivre les balbutiements d'une relation (adolescente) naissante. J'en ai profité, dans le bain, dans la voiture, en faisant du repassage... et même ma fille de 9 ans, qui connaît le film, n'a pas boudé son plaisir lorsque l'occasion se présentait.

La lecture par cette comédienne Maia Baran est très agréable, elle nous oblige à suivre son rythme (12 heures) contre un marathon à bout de souffle lorsqu'on plonge son nez dans le livre, surtout la première fois ! (suivez mon regard) Et pour le coup, j'ai ressenti du plaisir, beaucoup de plaisir, pas cette folle excitation qui est devenue une véritable obsession l'an dernier, non j'étais heureuse. L'histoire me plaît toujours autant, son effet sur moi est indescriptible entre l'apaisement, l'exaltation, le rêve et l'agacement. Cependant je ne me sens pas enfermée dans une bulle, au contraire... c'est devenu un réconfort, un cocon.

Le tome 2, Tentation, va sortir en Audiolib début juin.

Audiolib / 2009 -- 21€

« Quand la vie vous fait don d'un rêve, qui dépasse toutes vos espérances, il serait déraisonnable de pleurer sur sa fin. »

***

Quelques extraits :

1_FASCINATION.mp3  (le cours de biologie)
FASCINATION_2.mp3  (révélations d'Edward)
FASCINATION_3.mp3
  (discussion entre Bella et Alice)

***

Francesca en parle également

12 mai 2009

L'origine de la violence ~ Fabrice Humbert

origine_de_la_violenceLe narrateur, professeur de lettres, effectue un voyage scolaire à Buchenwald où son regard est happé par un cliché qui représente un tortionnaire nazi, médecin du camp, avec un individu dont la ressemblance frappante avec son propre père le trouble instantanément. Après quelques recherches, l'homme met à jour un secret de famille.
Et c'est pas à pas que nous suivons son enquête, il n'y a pas d'autre mot pour décrire la construction du roman, c'est minutieux, palpitant et digressif. C'est aussi subtil, intelligent et brillant. L'auteur, ou le narrateur, nous raconte son histoire comme s'il se la racontait à lui-même, pas d'effet de style trop lourd, pas de pathos, juste des faits, des noms, des anecdotes. Il remonte le temps, il recompose des visages, il expose des théories et il se perd dans le dédale de l'Histoire, dans celui des mensonges et des silences également.
Il ne s'agit pas d'un énième roman sur la Shoah, et n'attendez pas non plus que l'on vous révèle la véritable origine de la violence, tout dans ce roman est terriblement personnel. Le narrateur, en fin observateur qui veut trouver des réponses à ses questions, traite de l'origine de tous les maux, et particulièrement de cette violence qui grouille en lui depuis l'enfance, de son intérêt pour la question juive et l'horreur des camps, pourquoi s'est-il senti interpellé par ce chapitre, et comprendre aussi l'idée du Mal absolu, qu'on ressent à l'intérieur de soi, qui vous taraude et ne vous lâche plus, du genre marche ou crève... Plusieurs fois il le répète, il s'intéresse autant aux victimes qu'aux bourreaux. Pourquoi ?
C'est aussi et avant tout l'histoire banale et terrifiante d'un type très beau et ambitieux, qui voulait épouser une femme pour de l'argent, qui en aime une autre parce qu'elle est son double, et qui sera déporté dans un camp à cause de tout ça.
Notre narrateur est l'héritier de cette lourde histoire familiale, « Je suis mon grand-père livré aux bourreaux, je suis mon père frémissant d'une violence suicidaire, je suis l'héritier d'une immense violence qui traverse mes rêves et mes récits. »
Et c'est très difficile de parler d'un tel livre, il est riche en secrets et en révélations, voilà pourquoi il est nécessaire de le lire en toute innocence. C'est un roman époustouflant, qui vous agrippe et ne vous lâche plus avant la fin, et c'est fort, c'est prenant, c'est éblouissant.
Je vous le conseille sans attendre !

Et puis il y a ce petit caillou à ramasser dans sa poche :

« Des hommes et des femmes à prénom et sans prénom, à histoire et sans histoire, des bons et des mauvais, des ni mauvais ni bons, des beaux et des laids, des lucides et des fous (...) Comme nous tous, ils n'ont aucune importance particulière et chacun d'eux, pourtant, est l'âme du monde (...) » 

Le Passage, 2009 - 315 pages - 18€

Fabrice Humbert est également l'auteur de : Biographie d'un inconnu (2008)

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12 mai 2009

Le cartable à musique ~ Claudie Pernusch

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Pierre est marié et père d'un garçon de neuf ans, il est écrivain pour la jeunesse, avec une série qui cartonne à la télévision et des traductions à l'étranger. Pierre vit un bonheur tranquille, auprès d'une épouse qui « vit le bonheur comme une évidence, le malheur comme une vulgarité ».  Un jour, il répond à une petite annonce d'un professeur de piano qui donne des leçons à domicile. Pierre se rend chez cette Sarah Deplane et découvre une jolie brune bouclée, la silhouette gracieuse, le sourire chaleureux, le tailleur strict, l'attitude très professorale. La séance se passe mal, Pierre est piqué au vif, il sort de sa première leçon ulcéré et s'engage à ne plus revenir.
Mais Pierre y retournera, car il ressent insidieusement une attirance vers Sarah, vers l'aura austère et stricte qui l'entoure. A force de penser à elle et d'en faire l'objet de son obsession, il se rend compte qu'il est tombé fou amoureux d'elle, à tel point que la chaleur de son propre foyer l'insupporte et qu'il serait prêt à tout renoncer pour bâtir une nouvelle vie consacrée à sa folle passion.
Et puis les choses se compliquent, lentement la comédie vaudevillesque tourne au vinaigre. L'humour alerte de Pierre devient acide, son comportement est celui du mauvais perdant, du lâche qui veut tout et tout de suite, et fléchit trop facilement face aux sursauts de son caprice. La petite note de la fin vient d'ailleurs jeter ses derniers grains de sel dans cette histoire tendre et amère.

C'est un roman très agréable à parcourir, il traite avec gravité de l'infidélité, de la passion, du désir d'absolu, des concessions. Mais surtout de la liberté, la liberté d'aimer, comme de l'amour libéré du jeu social. (mot de l'éditeur)
J'ai beaucoup apprécié les envolées lyriques et emphatiques du narrateur, dans toute la première partie du roman, alors qu'il plonge les deux mains jointes dans ce merveilleux désastre, comme il l'appelle. L'histoire suit une logique guère surprenante, et pourtant la tournure des événements nous arrache un léger hoquet de stupéfaction. Quel monstre, ce Pierre ! Il a eu le culot de me tirer des sourires et des grimaces de dégoût, je l'aime bien comme personnage mais je n'en ferai pas mon casse-croûte. Non merci. Il nous offre une vision du couple, de la paternité, de la famille à rebrousse-poil des images sirupeuses. C'est parfaitement cynique, délicieusement ironique.
Un très bon roman à découvrir !

Albin Michel, 2009 - 160 pages - 14€

illustration : Catherine Meurisse

11 mai 2009

Entre fleurs et violences ~ Viviane Campomar

entre_fleurs_et_violencesUne découverte reçue grâce à l'éditeur, d'un noir si bleu, sans lequel je serais probablement passée à côté...
C'est un très joli recueil de nouvelles, composé d'une dizaine de textes qui ont pour particularité de ne pas parler que de femmes. C'est admirablement écrit, je ne connaissais pas Viviane Campomar et cette révélation m'est encore plus précieuse.
Plusieurs nouvelles ont su me toucher, la première évoque Roseline qui se découvre une tumeur au sein et se fait tout un cinéma pour en discuter avec son compagnon, alias Raoul le Maboul.
C'est tendre, c'est touchant, c'est attendrissant. Le sourire se prête souvent à la grimace, les plus belles émotions surviennent en même temps que les questions.
Dans un autre texte, une jeune femme annonce son départ. Elle se réveille un matin et comprend qu'elle doit s'en aller. Il n'y a pas d'autre solution que l'Islande.
« Comment vous dire... l'intangible, l'irrationnelle fuite sans regard vers l'arrière. Vous dire cette lueur qui s'étouffait d'elle-même, se tarissait dans les méandres de mon sang. Cette respiration enfouie sous les sédiments successifs, ces crevasses de mots blessés, prêtes à s'écarteler. Vous dire combien la neige exhausse la fraîcheur des sentiments. Mais peut-être commencez-vous à comprendre que pour chacun, la lumière se joue dans le reflet de son Islande... »
Cet ouvrage est un cri des femmes et de leur droit au bonheur, à la maternité choisie, au besoin d'aimer et d'être aimée, de partir aussi. Ségolène privilégie sa carrière, Myriam écrit à sa fille abandonnée quinze ans auparavant, Adriana souffre de son ventre stérile et des brimades de son supérieur,  Madeleine est épuisée par les ronflements de son mari beaucoup trop irascible pour entendre la vérité...
« La routine, son lot d'esclandres pour des riens, la gavotte habituelle du bateleur... Les chaussettes ont eu droit à une nouvelle mise en scène : cette fois-ci, l'une d'elle était trouée, cette mauvaise qualité. Les bonnes femmes qui passent leur temps à flemmarder à la maison pourraient tout de même anticiper l'usure et renforcer la laine au niveau des orteils avant d'être amenées à repriser des trous, voyez-moi ça. »
Ce n'est pas facile de parler d'un recueil de nouvelles, mais j'espère que ces petits cailloux vous ont déjà tenté.
Un très bel ouvrage, à noter dans vos calepins...

D'un noir si bleu, 2009 - 200 pages - 16,50€

-> C'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour.

Albert Camus
Les Justes (1952)

Anecdote : Peu de temps après ma lecture, je suis tombée sur un film de Douglas Sirk, Le mirage de la vie, diffusé sur Arte dimanche soir. C'est l'histoire de deux femmes seules, une blanche et une noire, toutes deux mères. Elles se rencontrent sur une plage et décident de vivre ensemble et d'élever leurs filles sous le même toit. Leur vie n'est pas toujours rose, Lora est comédienne et rêve de gloire, elle sacrifiera l'éducation de sa fille à sa passion. Annie est noire, sa fille est métisse et blanche de peau, en grandissant celle-ci supportera de moins en moins ses origines et quittera la maison, ce qui brisera le coeur de sa mère. C'est un bon gros mélo flamboyant, qui évoque avec brio la féminité, la maternité et la confusion des sentiments. Le film met en avant la complexité d'être femme et d'être mère, avec son lot de frustrations, de regrets tardifs, d'efforts, de quêtes désespérées, d'inconscience et de bêtises. C'est une histoire sublime, très émouvante aussi (on y dénonce notamment le racisme et la société hypocrite qui conduit une pauvre idiote à rejeter ses racines, quitte à faire mourir de chagrin sa pauvre mère...). Bref, un bien beau film à connaître également. D'après moi, tout est lié !mirage_de_la_vie   

11 mai 2009

Cruelle ~ Celia Walden

Anna, 19 ans, quitte Londres pour aller travailler à Paris. Sûre de son charme, elle savoure sa liberté et se lie d'amitié avec Beth, son aînée de vingt ans. Quand Beth tombe amoureuse de Christian, Anna tente de mettre à l'épreuve leur attachement mais se retrouve confrontée aux pouvoirs destructeurs de la séduction.

cruelle

Anna a le charme, l'insolence et la fraîcheur d'une Cécile vue dans Bonjour tristesse. Le roman de Celia Walden n'est pas l'égal de celui de Françoise Sagan, toutefois on y retrouve une narratrice jeune, prête à tout, sûre d'elle et fine calculatrice pour atteindre ses objectifs. Dans Cruelle, Anna est jalouse de la liaison naissante entre Beth et Christian. Pour la première fois de sa vie, et depuis son arrivée à Paris, l'anglaise Anna est tombée sous le charme de la belle irlandaise de vingt ans son aînée, elle est fascinée par son aisance, sa grâce et son intelligence, Anna meurt d'envie de lui ressembler. Aussi, son amourette dérange. En son for intérieur, Anna veut comprendre, se faufiler et s'immiscer dans cette relation. « J’ai toujours pensé que si l’on croit pouvoir obtenir tout ce qu’on veut, en général, on l’obtient. »  Anna est effectivement une jolie fille, qui plaît aux hommes. Pourtant son allure juvénile cache un fond froid et déterminé, une absence totale de conscience... La suite de son plan lui apportera, un peu trop tard, ce qu'on nomme sagesse, maturité et regrets éternels.
Ce roman empreint de sensualité et de rouerie a pour cadre Paris la ville lumière, admirablement décrite, avec ses restaurants, ses boîtes branchées, ses soirées et ses musées, mais aussi ses petits jardins, ses coins et recoins perdus, invisibles à l'oeil nu. C'est magnifique. L'histoire se passe durant l'été, pendant la canicule. La sensualité y est exacerbée, à part égale avec l'innocence. C'est ce mélange d'émotions controversées qui me fait penser à Bonjour tristesse, avec la même issue fatale, cette affirmation lapidaire que, « Tu n'as pas le droit de t'emparer de ce qui peut être la raison de vivre d'une autre. »
Oui, ce premier roman est tout à fait charmant.
Et venimeux. Un peu à l'image de son auteur (journaliste au Daily Telegraph, chroniqueuse à Glamour, Vogue et GQ, elle apparaît régulièrement à la télévision et dans les pages people des magazines). Cf le cliché ci-dessous de la miss et son boyfriend, le sulfureux Piers Morgan... 

JC Lattès, 2009 - 314 pages - 20,90€
traduit de l'anglais par Denyse Beaulieu

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