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Chez Clarabel
7 août 2009

Amos : Cibles mouvantes ~ Sigrid Baffert

Collection : Blue Cerises
Milan, coll. Macadam, 2009 - 60 pages - 4€

cibles_mouvantesPremière saison, premier livre.
Amos, 17 ans, vit seul avec sa soeur jumelle et leur père. Lorsque ce dernier leur annonce sa prochaine mutation pour le Québec, c'est une très mauvaise nouvelle. Amos n'a pas envie de tout quitter, il a sa bande d'inséparables - Satya, Zik et Violette - qui forment les Cerises, tous liés par un secret scellé l'année de leur quatorze ans. Inutile de creuser, nous n'en serons pas davantage dans ce livre.
Mais que c'est bon, que c'est agréable à lire. C'est très court, seulement 60 pages, cela raconte le désarroi d'un garçon qui en aime un autre, qui cherche à l'aborder, qui tente aussi de ne pas penser à sa mère absente, depuis trop longtemps, et qui voudrait que cessent ces harcèlements téléphoniques d'un anonyme, qui a du temps à perdre, matin et soir, c'est le même rituel.
Ambiance laxiste et détendue à la maison, le décor se plante, les personnages avancent sur la pointe des pieds, on devine des personnalités et déjà on s'attache.
Clap de fin, l'envie de lire le prochain (L'attentat) se noue très fort.
L'autre particularité de ce 'feuilleton'  est de trouver pour chaque tome la signature d'un auteur différent. Ici, c'est Sigrid Baffert qui s'y colle, et même qui explose la barraque. Car j'ai vraiment beaucoup apprécié son style et son écriture.
Je m'en vais lire un autre roman, On n'arrête pas les comètes, pour m'en prendre encore plein les mirettes.

Quelques liens :

Il faut que je glisse l'extrait qui parle d'une librairie... un antre de livres, qui fait drôlement envie !

* -- * -- *

Et une découverte en amenant une autre, voici Séverin et l'album (sortie fin septembre 2009) Cheesecake, pour reprendre la description du site de l'artiste : L'album « Cheesecake » est une gourmandise pop aux consonances multiples qui offre des mélodies sucrées, légères, punchy et inventives. ^.^

severin_cheesecake

à écouter, pour s'en convaincre !

 

 

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7 août 2009

Trésor ~ Lucie Durbiano

Gallimard, coll. Bayou, 2008 - 106 pages - 16€

tresorTrésor est un album truffé de charme, décalé, désuet, absolument rafraîchissant, limite exaspérant et exagéré, mais quelle jolie bouffée d'air pur !
Christine est une jeune demoiselle naïve, férue des mathématiques, lectrice mordue des romans de Barbara Cartland, qui vit avec son père, grand archéologue à la retraite, passionné par la quête d'un trésor introuvable.
Michel, son fidèle assistant, est amoureux fou de la douce Christine, qui l'ignore. Elle lui préfère Jean, croisé dans la rue, vu et revu dans un parc puis dans un café-concert. Amoureuse, elle ignore que le garçon la manipule avec la complicité de la très blonde Simone. Qui est-elle, que veut-elle ? Cette jeune femme, marquée par une enfance malheureuse, veut sa revanche sur la vie. Elle n'en peut plus de trimer comme une malade, de s'abaisser à des petits boulots minables, elle attend beaucoup du trésor, le même qui fait fantasmer le professeur Alamaro, lequel détient un parchemin capable de révéler l'emplacement rêvé. 
L'histoire a su me rappeller le très bon film de William Wyler, Comment voler un million de dollars , avec Audrey Hepburn dans le rôle principal. Un jeu de dupes, où il est question de mascarade, de romance, de faux semblant et d'entourloupe. Trésor nous raconte le même genre d'intrigue. Soit, une comédie sentimentale et policière, un film d'aventures avec une chasse au trésor digne des meilleurs Indiana Jones, un charmant marivaudage, au style cocasse et naïf, une opération séduction qui touche en plein coeur.
Cet album est fidèle à l'univers de Lucie Durbiano, à savoir : candeur des dessins, personnalité romantique, dévouée et indolente du personnage féminin, scénario abracadabrantesque, mais qui participe à l'effet de style. Imparable, pour ceux qui aiment.

du même auteur : orage et désespoir (bayou pour gallimard, 2006) et Laurence, l'oubli de soi (les requins marteaux, 2004)

 

6 août 2009

Quand mon frère reviendra ~ Isabelle Collombat

Rouergue, coll. doAdo, 2009 - 250 pages - 11,50€

quand_mon_frere_reviendra

C'est l'histoire d'une attente, d'un vide et d'une absence de six mois. Le 17 novembre, en pleine nuit, Philippe quitte la maison. Dès le début du roman, on apprend que le garçon a été retrouvé par les gendarmes. Toute la famille attend alors son retour, fébrilement. Mais tandis que sa mère est visiblement soulagée et impatiente, Lia, la jeune soeur de quatorze ans, verse quelques larmes de frustration et de rage. Car elle en veut terriblement à son frère, elle veut comprendre la raison de son départ, son égoïsme, son manque de sensibilité, son indifférence envers ses proches, longtemps plongés dans l'angoisse de l'ignorance. Par sa faute.

L'histoire raconte donc les trois étapes de cette fugue, au moment où est annoncé le retour prochain de Philippe, puis ce qu'il s'est passé six mois auparavant, et enfin l'arrivée de l'adolescent, totalement métamorphosé, abrupt dans ses explications, maladroit et inconscient du mal qu'il fait. "Je n'avais pas envie de revenir", murmure-t-il pour simple information. Evidemment, l'indignation de Lia éclate au grand jour. Elle n'en veut pas de ce frère qui n'est plus le sien. Qu'il aille au diable avec ses théories sur leur monde formaté, rivé à la consommation et au capitalisme. Elle s'en moque, elle veut simplement renouer avec le frère disparu.

C'est une histoire tendre et violente à la fois, une histoire qui ne parle pas seulement d'une fugue mais de son effet dévastateur sur l'entourage. On sent une famille désunie et brisée à jamais, malgré la surface lisse, irréprochable, le cadre de vie confortable, la liberté au coeur même de l'éducation et du couple. Jamais de laisse, jamais de contraintes. Le système a failli, aujourd'hui tous peinent à se regarder dans le blanc des yeux pour accepter la vérité, et non plus à accuser l'autre d'une faute qui n'appartient à personne.

L'histoire développe aussi une finesse d'esprit très appréciable, cerne toute la perplexité du malaise adolescent et pousse ainsi les personnages à déraper puis à se remettre doucement, mais péniblement, sur les rails. L'histoire est racontée du point de vue de Lia, qui porte un oeil blasé sur les siens, en plus d'un goût amer dans la bouche. C'est un très bon roman, sensible et pudique, âpre et farouche. J'ai beaucoup aimé ce livre, dont le style et la justesse ont su personnellement me toucher. 

le blog de l'auteur : http://isacollombat.canalblog.com/

 

 

 

5 août 2009

Plaisirs coupables ~ Laurell K. Hamilton

Fleuve Noir, 2002 / repris par Bragelonne, coll. Milady, 2009 - 380 pages - 7,00€
Traduit de l'anglais (USA) par Isabelle Troin

plaisirs_coupables2C'est étrange comment j'ai pu traîner pour lire ce livre, il y a quelques mois j'avais lu une centaine de pages, avant de le mettre de côté, pensant le reprendre très vite, mais le temps a filé et ce n'est que dernièrement que j'ai terminé à petites doses ce premier tome de la série d'Anita Blake, la tueuse de vampires (non, ce n'est pas Buffy !). Laurell K. Hamilton est pionnière dans le secteur de la bit-lit, elle ne doit rien à personne, ou les autres lui doivent tout. Nous aussi, lecteurs humbles et avides de sensations.
Quand j'étais plongée dans ma transe Twilightienne, j'ai un peu cherché des séries du même goût et tous les avis renvoyaient vers Anita Blake, une héroïne pas forcément sexy mais pas mal attirante dans son genre, c'est une GI Jane des quartiers glauques, à faire sa loi chez les vampires, les goules, les lycanthropes et les zombies. Autant vous dire que c'est une nana décidée, au caractère bien trempé et qu'il ne faut surtout pas lui marcher sur les pieds ! Toutefois, elle fait aussi preuve de sensibilité, n'est pas avare d'humour et regrette souvent de mener cette vie difficile et impitoyable.
Anita en fait encore tristement les frais dans cet ouvrage. De force, elle vient d'être embauchée par ses ennemis de toujours - les vampires - pour trouver le tueur en série qui s'en prend à leur communauté. Le loup dans la bergerie, pourrait-on croire. Mais c'est beaucoup plus compliqué, car Anita n'a pas le droit à l'erreur, le maître de la ville a parfaitement su la manipuler, même si un certain Jean-Claude, charmant vampire au pouvoir troublant, veille sur elle.
Que dire ? S'il avait fallu se fier au titre et à la couverture, je serais en droit de réclamer un remboursement. Ce tome 1 n'est point sulfureux. Mais alors, pas du tout. C'est beaucoup plus sombre, plus oppressant, plus vif dans l'action, plus violent aussi. Il y a du sang partout, de la baston, ce n'est vraiment pas pour les mauviettes, et Anita cultive son attitude de superhéroïne qui ne craint rien ni personne, au risque de nous la rendre un vrai phénomène de foire. Ceci étant, j'ai aimé. Anita a beau juré qu'elle ne sort pas avec les vampires, qu'elle les tue, point à la ligne. L'attirance entre Jean-Claude et elle annonce de prochaines scènes un brin plus torrides que dans ce tome 1, totalement exempt en la matière (je ronge mon frein !).
Verdict : Une série pas du tout girly, qui demande patience et indulgence, à la suite de quoi le lecteur sera probablement accro. 

lire, aussi, l'avis de Francesca

 

4 août 2009

Les meurtres de la Salamandre ~ Paul Halter

Editions du Masque, 2009 - 314 pages - 6,50€

les_meurtres_de_la_salamandreJ'ignorais tout de Paul Halter, j'ignorais qu'il était français et auteur contemporain né en 56, et non pas, comme je le supposais bêtement, un rosbif, un pur, un dur, un bien campé sur ses positions, dans la grande lignée des auteurs du siècle dernier ! Atmosphère, atmosphère...
Cet auteur a plus d'un atout dans son sac, tant il sait admirablement nous plonger dans une intrigue policière très british, qui se passe en 1931. L'action se déroule à Marney Hall, une demeure familiale frappée de malédiction parce qu'un amoureux éconduit, des années auparavant, a prédit qu'il se vengerait, tout en s'immolant sur la place publique et en clamant qu'il était l'égal de la Salamandre. L'homme ne craint donc pas le feu, du coup il va survivre pour disparaître pendant quelques années, dans le même temps un individu cambrioleur fait tourner la tête des inspecteurs de la Sûreté en France, il signe sous le nom de la Salamandre. S'agit-il du même type ? Son arrivée sur le territoire anglais vient d'être signalé. Archibald Hurst, inspecteur de Scotland Yard, et son ami le Dr Twist vont s'employer à lui mettre la main dessus.

Paul Halter est définitivement un digne héritier des auteurs du siècle dernier, je n'avais qu'à fermer les yeux pour penser à Dickson Carr ou Conan Doyle, Leroux, pour les français, tant l'illusion est parfaite. C'est désuet, mais charmant. L'intrigue s'enroule autour de secrets de famille, de lettres anonymes, d'un fils qui rentre au bercail avec des diamants en poche, d'héritage qui se lisse, de morts inexpliquées, et d'une scène incroyable où un poignard est lancé dans le dos de la victime, en pleine salle de bal, en présence d'une dizaine de témoins dont aucun n'a vu le meurtrier. Ce crime impossible devient donc le casse-tête de notre couple de fins limiers, à eux - Hurt et Twist - de ne pas s'éparpiller, de garder la tête froide et de ne pas céder aux sirènes du fantastique. Car toute explication est rationnelle ! La solution se trouve dans ce très bon  roman policier, un modèle qui ne faillit pas à la grande tradition de la collection du Masque. L'intrigue est à la fois convenue et bien ficelée. Lecture agréable, en somme. ;)

 

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3 août 2009

L'amour en kilt ~ Alexander McCall Smith

10-18 / Format 13-20 / 2009 -  446 pages - 14€
Traduit de l'anglais par Elisabeth Kern

amour_en_kiltC'est l'heure des retrouvailles entre le lecteur et les locataires du 44 Scotland Street, avec du changement à bord. Bruce a vendu son appartement, Pat s'est trouvée une nouvelle adresse qu'elle partage avec d'autres filles, Domenica a pris le large pour le détroit de Malacca, Angus est inconsolable, Bertie le jeune prodige de six ans a besoin d'air et mise toutes ses chances sur son rôle dans La Mélodie du bonheur, Big Lou est folle amoureuse et aveugle, tandis que Matthew se désespère du départ de Pat et trouve sa galerie d'art bien vide sans elle. La gentille Pat, toujours, a le béguin pour un dénommé Wolf, qui n'est autre que le petit copain de celle avec qui elle partage son nouvel appartement !
Le titre fait moyennement honneur au contenu, car l'histoire traite d'amour, certes, les sentiments vont et viennent, ainsi va la vie. Ce n'est pourtant pas le propos principal de cette série, qui s'en tient à décrire une chronique sympathique d'un quartier très convivial et de ses habitants.
Et on s'attache, on aime suivre leurs péripéties, être informé de ce qu'ils font et ce qu'ils deviennent. C'est un peu comme des amis, ou des proches. Pat, Bertie et son insupportable mère Irene (enceinte !), Angus, Domenica, Matthew, Big Lou ne sont plus des inconnus. Alexander McCall Smith y met naturellement beaucoup de sincérité et donne à son roman un sentiment de confort absolu. J'ai coutume de répéter que c'est loin d'être un coup de coeur, et pourtant j'y retourne chaque année. Chaque été, en fait. C'est devenu un rendez-vous sûr, sans grosse surprise, juste la certitude d'avoir 400 pages de dépaysement et de bien-être.

se rappeler les précédents épisodes : 44 Scotland street (2007) et Edimbourg express (2008) ; les deux titres sont disponibles en format poche.

clin d'oeil : Edimbourg n'était pas le genre de ville où les gens déclarent leur flamme, à la manière de quelque californien éperdu d'amour.

 

2 août 2009

Succubus Blues ~ Richelle Mead

Bragelonne, 2009 - 380 pages - 20€
Traduit de l'anglais (USA) par Benoît Domis

succubus_bluesJ'ignorais tout de la signification du mot succube, entendez : un démon qui prend l'apparence d'une femme pour avoir des relations sexuelles avec un mortel. Ha-ha. Ma curiosité a toutefois été titillée, ça et le fait que l'histoire se passe dans un monde autour des livres ... j'étais cliente !  
Georgina Kincaid, l'héroïne, travaille dans une librairie. Elle est succube mais déteste ça. Ses réflexions et ses attitudes s'attachent plus à celles d'une humaine, jusqu'à son apparence, irréprochable de séduction, qui fait tourner la tête à tous les hommes sur son passage.
Cela commence par sa rencontre avec son auteur préféré, Seth Mortensen, qui se révèle sous un jour nouveau. Beaucoup moins brillant qu'à l'écrit, l'homme est un introverti peu sûr de lui, fasciné par la belle Georgina, pourtant il recule plus souvent qu'il n'entreprend. Mais il faut souvent se méfier de l'eau qui dort ! 
C'est Roman Smith, un type croisé entre les rayons de la librairie, qui rendra Georgina fébrile d'excitation rien qu'à sa vue. Il est beau, il est sexy, il est charmant, il est culotté. Il est le fruit défendu. Georgina se fait violence de ne pas succomber, car elle connaît les conséquences, aussi elle se retient, souffre et devient folle de désir, en dépit des nombreuses barrières qu'elle s'impose.
Des scènes d'intensité érotique sont à prévoir ! Vraiment, un régal.
Bref, toute cette histoire ne se cantonne pas à des aventures sentimentales d'un succube qui regrette son pacte avec le diable. En fait, Seattle voit surgir un tueur en série qui s'en prend à la communauté des immortels, dont fait partie Georgina. Le petit groupe se concerte, cherche des solutions, malgré les imprécations sévères de l'archidémon Jérôme et de l'ange Carter qui souhaiteraient mettre leur troupe à l'abri.
Sur ce plan, l'auteur cherche à brouiller les pistes, j'ai joué le jeu durant un temps mais j'ai clairement vu venir le fin mot de l'histoire. Ceci n'a nullement gâché mon plaisir, j'admets, j'étais accrochée aux pages de mon livre. Au début j'étais étonnée du manque d'action et du côté plan-plan de l'intrigue. Des démons et des vampires mènent une vie ordinaire, se fondent dans la masse, côtoient des anges en toute impunité, et jamais ne démontrent l'étendue de leurs pouvoirs machiavéliques, tiens donc ! C'est dire combien cette lecture s'appuie sur d'autres sensations, plus sensuelles et érotiques, mêlant crûment les fantasmes et le sexe.
N'est-ce pas terriblement affriolant ?
Verdict sans appel : La lecture est rapide, distrayante, surprenante et très sexy !
Le tome 2 "Succubus Nights" est déjà disponible en français. Yapluka !

En savoir plus sur Georgina Kincaid, sur le blog de l'éditeur et sur Facebook

illustration de couverture : Jean-Sébastien Rossbach

1 août 2009

La rebelle flamboyante ~ Heather Graham

Editions J'ai Lu, 1997 - Couverture 2009 - 350 pages - 6,50€
Traduit de l'anglais (USA) par Daniel Garcia

la_rebelle_flamboyanteTerritoire de Floride, 1837. La flamboyante Tina Warren a été priée par son détestable beau-père, le colonel Michaël Warren, de quitter Charleston pour débarquer à Tampa alors que le pays se livre un combat sans merci pour chasser les indiens Séminoles qui occupent cette région marécageuse.   
Tina est à mille lieux des considérations politiques et militaires. Elle est accueillie à Cimarron, la propriété du couple McKenzie (Jarrett et Tara, dont les aventures torrides sont à découvrir dans La fugitive des bayous, pour votre information).

Le soir même, une fête d'anniversaire est donnée et la rencontre explosive a lieu : Tina contre James, dit Ours rapide, un sang-mêlé, de père écossais et de mère séminole, séduisant brun aux yeux bleus, exsudant la virilité, la noblesse et la force sauvage. Tout un programme.
Il s'agit aussi du demi-frère de Jarrett. Ils ont reçu la même éducation métissée, mais James a préféré se tourner vers sa lignée indienne pour vivre à leur façon, en concédant de temps à autre une apparition dans le beau monde.
Sa rencontre avec Tina se passe très mal. Elle est la fille du type qu'il déteste plus que tout au monde. A ses yeux, elle ne vaut pas mieux que lui. Tina, de son côté, est fascinée par sa beauté animale, vite douchée par l'accueil qu'il lui réserve.

D'office, le roman s'ouvre sur une scène bourrée d'action (Tina est tombée dans une embuscade mêlant l'armée et les indiens), de suspense (la demoiselle a un coutelas sous la gorge, son scalpel va bientôt devenir le trophée de son assaillant) et d'érotisme fou (la belle est enlevée dans une hutte de roseaux, avec pour comité d'accueil une bousculade rapide et énervée dans les herbes) ... et nous ne sommes qu'à la page 15 !

Ne nous emballons pas. Ceci n'est qu'un préambule. Le chapitre d'après nous replace six mois en arrière, lorsque Tina et James se rencontrent pour la première fois, se détestent cordialement, s'attirent, se repoussent, se lancent des noms d'oiseaux, se cherchent, se bousculent et non ils ne se réveillent pas.

Comme d'habitude.

Extrait :

 

 

 

 

 

 

Elle s’allongea sur le lit et ferma les yeux pour mieux retenir les larmes qu’elle sentait venir. Quand elle entendit de nouveau marcher dans le couloir, elle se releva d’un bond, sortit sur la galerie et courut jusqu’à la porte-fenêtre qu’elle savait être celle de sa chambre.
La pièce était vide. Il était parti.

Un sanglot dans la gorge, Tina revint dans sa chambre et se jeta sur le lit, se retenant de fondre en larmes.

Un léger bruit, au-dehors, la fit se retourner. Elle regarda par la porte-fenêtre et, à sa grande surprise, elle l’aperçut là, torse nu, éclairé par la lune. Il la regardait. Il paraissait si calme qu’il devait l’observer depuis un moment. Soudain, il entra dans la pièce et se dirigea droit vers elle. Tina n’eut pas le temps de s’écarter : il l’avait déjà attrapée par le bras pour l’attirer contre lui.

- Vous n’avez pas le droit…, protesta-t-elle. Vous ne pouvez pas entrer dans ma chambre comme si…

Elle ne put terminer sa phrase. Il s’était emparé de ses lèvres pour un baiser passionné. Sauvage.

- Vous êtes venue devant ma chambre, dit-il en relâchant ses lèvres. Pourquoi ?

- Pour vous dire au revoir.

- Non.

- Pour vous dire au revoir !

- Vous mentez, Tina. Vous êtes venue pour autre chose.

- Non.

- Dites-moi pourquoi.

- Pour vous dire…

- Je veux la vérité !

- J’étais venue…

- Pour moi. Et pour ça…

Il l’embrassa encore. Tina aurait voulu se débattre, lui échapper, mais au lieu de cela elle lui rendit son baiser. Sa sauvagerie l’effrayait autant qu’elle l’attirait. A cet instant précis, elle ne pouvait rien rêver de plus beau que de se trouver dans ses bras puissants. Bonté divine, elle devait absolument se reprendre ! Ne pas oublier qu’il la haïssait !

Il la relâcha soudain et s’écarta d’elle pour la contempler. Aucune lampe ne brûlait dans la pièce. La seule clarté de la lune accentuait le contraste entre la blancheur de sa peau, celle de sa chemise de nuit et le flamboiement de ses cheveux. James s’approcha de nouveau d’elle.

- Attendez ! dit-elle.

- Attendre quoi ? J’allais partir de cette maison, vous m’avez décidé à rester. Vous ne pourrez plus m’arrêter, à présent.

Elle faillit crier quand il commença à délacer sa chemise de nuit. En quelques secondes, elle se retrouva nue dans ses bras, tremblante de désir et d’appréhension. Quand il voulut la coucher sur le lit, elle trouva enfin la force de le repousser et s’aperçut qu’il souriait.

- Je ne vous laisserai pas vous moquer de moi, ni me ridiculiser ! lui lança-t-elle. Jamais !

Il secoua la tête.

- Je ne me moquais pas de vous, mais de moi, murmura-t-il. Parce que, au lieu de quitter Cimarron, je vais rester ici toute la nuit. Dans cette chambre. Le petit papillon s’est approché trop près de la bougie…

 

 

 

 

Hihihi. J'adore ça. C'est délicieusement niais.

Même si l'histoire, à la base, est élémentaire, nous avons un mâle beau, arrogant, tiraillé par ses deux cultures (blanche et indienne) et une héroïne tout aussi charmante, au caractère bien trempé. Fatalement l'attirance entre les deux est immédiate, mais animée par la haine. En effet l'homme abhore la jeune femme pour ce qu'elle représente (la fille du colonel qui extermine tous les indiens Séminoles) et elle s'en veut de céder si facilement à la passion, car elle a sa fierté et son orgueil, je ne parle pas de sa vertu dont elle fait peu de cas !

Leur liaison est impossible, mais l'interdit est irrésistible et nos deux amants vivent une passion qui me rend coite. Là où la belle dit non, son corps dit oui. Le bellâtre use et abuse beaucoup de rudesse et de gestes sauvages, c'est écrit souvent, l'auteur insiste, à tel point que je me suis demandée qui de l'auteur ou du traducteur était venu à bout de son dictionnaire de synonymes.

Sans quoi, j'ai beaucoup aimé suivre le jeu du chat et de la souris entre ces deux amants (qui mériteraient des claques). C'est une lecture qui se dévore en une soirée, avec beaucoup d'aventures et de passions comme l'indique la collection. 

harlequinades

 

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