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Chez Clarabel
17 décembre 2010

La vie, c'est pas du gâteau, Jake, comme chacun sait. Mais le gâteau reste du gâteau.

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Avoir lu récemment Les trois premières notes de Siobhan Parkinson a été une bonne chose, et une moins bonne. Soit, cela m'a donné envie de continuer à découvrir l'univers de cet auteur, et franchement le doute n'est plus possible, j'aime beaucoup son style (que je trouve peut-être davantage destiné à un adulte). Par contre, Le rire de Stella est un peu trop semblable à ce que j'ai déjà lu. L'histoire de Jake est proche de celle de Mags, dans sa structure et dans l'esprit. Du coup, je n'avais plus l'effet de surprise, c'est un peu dommage.
L'histoire ? Jake a onze ans, il aime le foot et les poissons, il n'aime pas les filles ni les bébés. Manque de bol, le voilà promu grand frère d'une petite Marguerite, surnommée Daisy. Ses parents ont cru bon de ne pas lui en parler, il est face au fait accompli, bonjour le manque de délicatesse. Comment voulez-vous qu'il digère tout ça ?!
Peu après cette nouvelle, il rencontre Stella, qui n'habite pas très loin de chez lui et qui est toujours accompagnée de ses petites soeurs. Pourquoi colle-t-elle Jake ? Comment se fait-il qu'elle semble si bien le connaître ? Malgré ses doutes (c'est une fille et elle est bizarre), il prend de plus en plus plaisir à être en sa compagnie. C'est encore trop tôt pour parler d'amitié, ce qu'il y a entre eux est fragile, mais nous n'en sommes pas loin. Et puis, le drame arrive. Paf. C'est moche, et quelque peu disproportionné. Pourquoi infliger un tel poids à un chouette gamin ? Car non seulement Jake est bouleversé, mais il pense aussi qu'il est entièrement coupable de ce qui est arrivé.
Heureusement tout se termine bien. Mention spéciale à Mrs Kennedy, une mamie gâteau exemplaire. Elle connaît toutes les réponses, elle donne des ailes aux envies, elle encourage les rêves pour devenir grand et elle écoute beaucoup. C'est une femme rare et précieuse ! Et on en a bien besoin, la vie n'est pas toujours drôle pour Jake, et ce roman se révèle à la fois tendre, léger, touchant, grave et perturbant. J'avais envie de l'aimer, mais... il me rappellait trop un autre, et puis Mags m'était davantage attachante (pas que Jake me laisse indifférente non plus, mais ce môme est terriblement sérieux pour son âge, il grandit, ce n'est pas simple, surtout quand ça se complique et quand tout tourbillonne autour de lui). Bref, c'est un livre triste, doux et dur, avec une fin apaisante. Tout un programme.

Le rire de Stella - Siobhan Parkinson
Neuf de l'Ecole des Loisirs (2009) - 196 pages - 10€
traduit de l'anglais par Dominique Kugler
illustration de couverture : Aude Picault 

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Commentaires
C
Moi aussi je pense que le drame n'était pas nécessaire pour l'intrigue, c'est un peu brutal et douloureux. Disproportionné, comme je le soulignais. "Les trois premières notes" est un roman plus cool, je te le conseille.<br /> Et je trouve aussi que ce sont des livres qui plairaient plus à un lectorat âgé, pas trop la collection Neuf. <br /> Cela me fait penser au roman de Colas Gutman, Les super-héros n'ont pas le vertige, où encore une fois on aurait pu s'abstenir de l'événement dramatique.
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T
Et bien, je n'ai pas lu le roman Les trois premières notes, par contre, j'ai lu le rire de Stella et j'avoue avoir été dérangée par ce drame, inutile, pour moi. Le roman est toutefois agréable à lire cependant j'ai eu du mal à le conseiller dans ma librairie.<br /> Je suis impatiente de savoir ce que d'autres ont pensé...
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Chez Clarabel
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