And someday you'll love me the way you love your wolf.
Entice est le 3ème tome de la série comprenant Need & Captivate.
**spoilers ahead**
Déboussolée par la disparition de son petit copain et par les récentes agressions qui frappent la ville de Bedford, Zara a pris la décision de devenir une pixie et a choisi d'être reine aux côtés d'Astley. Ceci l'aidera-t-il à ramener Nick du royaume de Valhalla où il repose ? Les disparitions dans le Maine cesseront-elles enfin, et pourra-t-on éviter une guerre ? Le doute n'est plus permis, mais Zara agit toujours de façon irritante. Son obsession à vouloir sauver son copain occupe son esprit, à tel point qu'on ne parle plus que de ça. Ses amis ont accepté de l'aider, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, ils n'ont pas digéré sa transformation et rejettent la faute sur Astley.
Et pourtant, ce dernier, dans ce livre, se révèle. C'est un garçon adorable, prêt à tout pour tenir ses promesses, se montrant irréprochable, compréhensif et tolérant. Il ne reviendra pas sur sa parole et fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider Zara à retrouver Nick. Ne voit-elle pas que ce jeune roi pixie en pince sérieusement pour elle ?! Bon sang, c'est usant. Encore un triangle amoureux, encore un pari audacieux où le lecteur doit prendre ses précautions avant de risquer son coeur et craindre une déception !? Je n'en peux plus.
A part ça, c'est un tome riche en action, l'histoire tient la route et j'ai même trouvé que l'auteur avait amélioré son écriture. Il se dégage une vraie énergie et un enthousiasme débordant. L'intrigue fait bouger les événements et les personnages sont amenés à davantage se déplacer (ils se rendent en Islande !). Certes, la quête pour trouver Valhalla occupe l'essentiel de la trame romanesque, c'est légèrement agaçant, surtout que le danger est aux portes de la ville. Zara prend ses positions de reine trop à la légère et, fait étrange, agit en égoïste. Son caractère n'a pas évolué dans le bon sens, et je trouve ça dommage. J'espère qu'il en sera autrement pour la suite. En attendant, ne boudons pas notre plaisir, c'est léger et divertissant, la mièvrerie ne dégouline pas trop, c'est drôle aussi et la suite demeure ouverte. J'espère fortement que Zara enlèvera ses oeillères, qu'elle laisse tomber son loup, il ne vaut plus le coup ! ;) .
"I want you to want me because you want me, not because of grief, not because he is not here. I want you to love me for me. I want you to kiss me first and not because you need me to help you, but because you need to kiss me."
A ce propos, je m'étais imaginée que cette série serait une trilogie, et puis non. Un quatrième tome paraîtra en 2012, il n'est pas dit que ce sera le dernier non plus.
Entice (Need #3) - Carrie Jones
Bloomsbury Publishing PLC, 2010
A PARAITRE EN VF LE 2 FEVRIER 2011 !
Des filles de la côte Est
Bouh, la claque ! Enfin, celle qui fait mal et donne envie de pleurer. Parce que j'ai été ultra déçue par ce deuxième livre de Courtney Eldridge. J'avais aimé son roman, Record à battre (Phébus, 2005), c'était un bon coup de pied aux fesses au cours d'un été ronronnant, et je pensais que les retrouvailles seraient dans le même genre. Pas du tout ! D'abord, c'est un recueil de nouvelles - comptez sept titres pour 230 pages. Et qu'est-ce que c'est long ! Ohlala. Je n'ai rien contre l'exercice de la nouvelle, alors le problème ne se pose pas. Et Courtney Eldridge, oui j'aime bien. C'est frais, ça parle beaucoup, c'est parfois drôle et sarcastique, c'est fort aussi, car on sent la détresse derrière le grotesque (Becky, la cliente en fauteuil roulant, harcèle au téléphone Rachel, la vendeuse du bloomingdale's. Et pourquoi ? On se le demande !) (ou cette copine qui a la phobie des requins, jusqu'à les imaginer dans une piscine, et qui se prive de tremper le moindre orteil dans l'eau, pff, mais où va-t-on ?!). Non franchement je me suis ennuyée, l'auteur est la reine de la digression, sauf que cette fois l'effet est loupé. On perd vite le fil, on bâille, on soupire, on regarde les aiguilles tourner, on attend, on re-soupire, qu'est-ce que ça peut être bavard. Ahlala. Je ne cache pas mon ennui, malgré un soupçon d'intérêt pour le premier texte, qui évoque en long, en large et en travers le challenge des 5 premiers mots d'un texte. Ceux qui marquent et lancent l'histoire. Ceux qui font tout. Hélas ça duuure... Et finalement mon esprit s'évade. Bref, je suis déçue, vraiment déçue. J'espère que son prochain livre répondra davantage à mes attentes.
Des filles de la côte Est - Courtney Eldridge
Editions 10-18 (2010) - 234 pages - 7,40€
traduit de l'anglais (USA) par Evelyne Gauthier
Présentation de l'éditeur : Elles ont toutes un petit grain, ces filles de la côte Est ! A commencer par Courtney Eldridge elle-même, qui nous conte par le menu, dans la première nouvelle, tous les projets de récits déjantés qui ont fini au panier, étouffés dans l'oeuf par ses angoisses d'écrivain. On la devine ailleurs : dans cette vendeuse en papeterie prise en otage par une cliente névrosée... Et les proches - réels ou imaginaires - de l'auteur ne sont pas en reste : il y a sa meilleure amie et sa phobie des requins de piscine, il y a cette mère alcoolique qui peine à communiquer avec sa fille lesbienne... Courtney Eldridge est une sacrée conteuse, de celles qui savent, définitivement, capter l'air du temps.