Toute la splendeur flamboyante du mariage arrive quand finit l'amour.
Dernier tome de la série ! Je n'ai pas été déçue, même si je trouve que cela se termine sans esbroufe et avec trop de facilités. Henry est très loin du jeune homme séducteur sans scrupules de ses débuts, Penelope fait moins d'étincelles, Diana conserve son caractère indépendant et entier (c'est la seule qui sort grandie de la saga, à mes yeux), sa soeur Elizabeth se débat avec ses souvenirs et Carolina atteint le firmament ! Que d'aventures pour nos chers new-yorkais !
Il m'a cependant manqué un peu de peps au début du roman, alors que nous étions pourtant aux portes du tome final. Tant d'événements étaient survenus précédemment, il restait encore beaucoup de dossiers à régler, je me demandais quand l'action allait se mettre en branle (vers la moitié du livre, donc). Aussi, comme je le craignais, les solutions me sont apparues faciles, trop faciles (surtout pour Elizabeth aux prises avec de terribles révélations). L'issue n'en demeure pas moins flamboyante et romanesque, à ceci s'ajoute un doux parfum nostalgique. En effet, le vent tourne pour nos membres de cette société huppée et rétrograde, même Le Joyeux Dandy le souligne. Le tic-tac de l'horloge se fait plus fort, l'avènement de Caroline Broad ou l'émancipation de Diana Holland (sa coupe de cheveux, ses choix amoureux, son goût du risque) font notamment sonner le tocsin d'une ère nouvelle.
Et définitivement les couvertures auront été de toute beauté, elles ont su enrober de douceur et d'élégance cette saga aux rouages bien huilés et aux situations téléphonées, un peu comme les sitcoms à succès. On y retrouve tous les clichés et toutes les ficelles du métier, c'est prouvé, mais j'ai de loin trouvé que c'était un défaut car je me suis régalée du premier au dernier tome de cette série d'Anna Godbersen (ma préférence se porte à jamais sur le tome 2). L'auteur travaille actuellement sur une autre saga se passant pendant les années folles, Bright Young Things.
Vénéneuses (Rebelles #4) - Anna Godbersen
traduit de l'anglais (USA) par Alice Seelow
Albin Michel (2011) - 430 pages - 17€
Lu et adoré par Sophie & Fantasia
Teaser Tuesday #14
"Mia ! lui répondis-je en criant par-dessus mon épaule. Je m'appelle Mia."
Sous l'effet d'une légère brise, mes cheveux se mirent à flotter et mes boucles d'oreilles en coquillages à tinter. Au bout du pont, le chien errant m'attendait, assis.
Tout à coup, j'eus l'impression que ça sentait un peu le printemps.
Les quatre saisons du fleuve - Marlene Röder
Au printemps, nous capturions des lucioles. Dès la tombée de la nuit, nous sortions de nos maisons montées sur pilotis. Nous dévalions les passerelles faites de traverses disjointes et sautions sur la terre ferme. Nous cavalions vers le petit bois de pins qui n'était qu'à un jet de pierre.
Ma soeur n'était pas encore née, mais déjà le ventre de ma mère trahissait sa présence. Ma grand-mère, qui en connaissait un bout sur le sujet, prédisait qu'elle arriverait en novembre. J'étais l'unique garçon de la famille. Nous avions aussi un chat, mais ça ne compte pas.
Bleu Toxic - Christophe Léon
Une odeur de caramel chaud m'a chatouillé les narines et titillé l'imagination. Je me suis aussitôt représenté une pâte à gâteau bien élastique, fraîchement malaxée, du beurre fondu grésillant dans une poêle, de la crème fouettée ondulant sur la mousse d'un café viennois.
Chaque fois que je passais devant cette pâtisserie, je voyais littéralement la pâte lever et sentais sur ma langue le goût de la confiture de figue ou d'abricot qui allait servir de fond de tarte.
Les petits pains de la pleine lune - Gu Byeong-mo