Le samedi, c'est permis (d'avoir un coup de coeur) !
Bauchette avait vu juste en révélant Amélie Graux, une illustratrice qu'il fallait suivre de très près ! Je viens de lire Moi, j'aime pas comme je suis (texte d'Alma Brami) et je suis complètement SOUS LE CHARME !!!
C'est l'histoire d'une petite fille qui a un peu de mal à s'accepter telle qu'elle est : ses joues sont trop rondes, elle a des poils sur les bras, son nez est en trompette, ça la gêne même si maman trouve ça ravissant, elle porte de longs cheveux noirs tressés et envie les beaux cheveux, blonds et raides, de sa copine Sonia. Tous les garçons n'ont d'yeux que pour elle, ou plutôt ils baissent les yeux dès qu'elle éclate de rire. Et puis, il y a Thomas. Il trouve que la petite fille a les plus beaux yeux de toute la Terre. De quoi rosir de plaisir, en baissant la tête et en esquissant un sourire. Qu'est-ce que c'est mignon !!! Et les illustrations d'Amélie Graux rendent l'album encore plus touchant et craquant - j'ai fondu de plaisir en voyant les bouilles des enfants. C'est irrésistible !
(Albin Michel jeunesse, 2011)
Et j'en profite pour vous parler des Trois Grains de Riz par Aki parce que j'ai BEAUCOUP aimé aussi !
Il y a quelques mois je découvrais la série d'Aki - Pan & Chat (déjà un régal d'humour), j'avais tout de suite adhéré à son style et à son humour (cela me rappelle Anouk Ricard) et j'étais drôlement contente d'apprendre la parution d'un autre livre. Les trois grains de riz sont donc trois soeurs, Eve, Del et Ninie, qui font beaucoup de bêtises en s'amusant chez elles. Elles passent leur temps à se taquiner, se faire peur et créer des nouveaux jeux dans le dos des parents (c'est simple, ils sont transparents !). Cela se présente comme une bande dessinée avec des saynètes (comme le grand album de Rita et Machin !), c'est très court à chaque fois (trop court aussi, frustration quand tu nous tiens !), mais qu'est-ce que c'est drôle ! Les fillettes sont toutes très expressives, j'étais pliée de rire à la moindre chute ou réplique tordante. (Et quand on a soi-même des soeurs, c'est sûr que ça réveille de bons vieux souvenirs et que ça fait ricaner encore plus doucement...) Enfin bref, Trois Grains de Riz est une lecture rigolote et rafraichissante, qui vous fait passer un bon moment et qui fait rugir la bête en vous car le ventre crie famine et en voudrait encore !!! (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2011)
la bonne adresse : http://www.delphinemach.com/wordpress/
Pêle-mêle Clarabel #32
C'était notre découverte d'un soir, Le bébé tombé du train par Jo Hoestlandt & illustré par Andrée Prigent.
J'ai été ravie par cette lecture, en fait ! C'est l'histoire d'un vieil homme seul, Anatole, dont la maison se situe près d'une voie ferrée. Il est coutume qu'il retrouve toutes sortes de choses dans son jardin, comme des lettres ou une brosse à cheveux, le genre de détails auxquels il a fini par ne plus prêter attention... jusqu'au jour où il découvre avec étonnement un bébé, un vrai bébé qui rampait dans les herbes. Aussitôt Anatole décide de l'adopter et prend soin de l'enfant ; commence alors une belle relation entre le vieil homme et le petit Virgile. Le temps passe, on toque à sa porte mais Anatole rembarre les gendarmes, mais pas cette jeune femme qui se présente à lui. Je me suis laissée porter par l'histoire, n'ayant rien deviner malgré les indices, et la fin a été un beau cadeau que j'ai déballé avec ravissement. J'aime définitivement cette collection (Trimestre, chez Oskar jeunesse) où la voix d'un auteur devient complice du talent d'un illustrateur pour un plaisir de lecture garanti.
Nous avons également lu le dernier roman d'Agnès de Lestrade, Le jour où j'ai abandonné mes parents.
Karla-Madeleine n'a pas seulement un prénom impossible à porter, elle a aussi des parents insupportables, tellement différents l'un de l'autre qu'ils passent leur temps à se chamailler. Et quand arrive un gros souci domestique dans la maison, pendant les vacances, et qu'il leur faut donc plier bagages pour aller au camping, Karla-Madeleine ne va plus vouloir supporter les querelles entre ses parents et va choisir de vagabonder entre les allées. Elle y fera une bien étrange rencontre ! Ceci l'amènera à mettre son grain de sel dans les relations conflictuelles de ses parents, en réalisant qu'il existe bel et bien de la tendresse et un amour fou entre eux, puis elle voudra raccomoder ses parents avec leurs familles respectives à l'occasion d'un évènement inattendu. L'histoire doit son rythme enjoué et agréable à son héroïne pétillante, car c'est drôle et facile à lire, même si j'ai trouvé la première partie plus avenante (les situations finales me semblaient trop téléphonées). Très sympa et idéal pour les vacances ! (Rouergue, coll. Dacodac, 2011).
Lu aussi La mensongite galopante d'André Bouchard.
Voilà une lecture particulièrement loufoque ! Adrien a besoin d'attirer l'attention de ses copains et s'invente donc un oncle imaginaire, Honoré Aubenard, milliardaire après avoir déterré un poireau, soldat de Napoléon et portant désormais un oeil de verre en diamant. Aussi, quelle surprise pour lui lorsqu'il croise dans la rue cet homme pour de vrai et lorsque celui-ci prétend que Adrien est en toc ! L'oncle fait alors tout pour prouver qu'il a raison, convoque même Napoléon pour une partie de cartes avec les parents d'Adrien, fait des merveilles auprès des copains en les invitant à bord de son hélicoptère personnel. Bref, c'est un cas grave de mensongite galopante (une maladie contagieuse qui fait qu'on ne peut pas s'arrêter de mentir) ! C'est d'ailleurs une surenchère perpétuelle entre Adrien et cet oncle imaginaire-qui-existerait-pour-de-vrai, car tous deux, en fin de compte, apprécient d'être la vedette et n'aiment pas qu'on la leur prenne ! Chaque nouvelle page tournée promet un mensonge encore plus dingue et délirant, c'est un texte rigolo, qui montre surtout le bon côté du mensonge (et ses conséquences démentielles) parce que cela ouvre la porte à la folle du logis, et le jeune lecteur appréciera probablement. (Gallimard jeunesse, 2011)
Des fois, si on est triste, c'est mieux quand il pleut. Comme ça, dehors, c'est pareil que dans votre tête.
un peu de muguet, comme le bouquet de la princesse Kate !
La maîtresse de Zoé a choisi de sensibiliser sa classe aux soucis de l'environnement, des économies d'énergie et du recyclage. Les élèves doivent travailler sur un projet commun et rapporter les petits gestes du quotidien effectués pour sauver la planète (éteindre la lumière d'une pièce non occupée, ne plus faire couler l'eau inutilement en cas de brossage de dents, éviter les sacs en plastique...). Dans le même temps, la cousine de Mimi doit passer quelques jours chez elle pendant que ses parents voyagent à l'étranger. Gwen s'attache très vite à une peluche mais Mimi se trouve embarrassée car elle n'imaginait pas s'en séparer pour l'instant. Zoé, en tant que moyenne superhéroïne à la réputation désormais fondée (il s'agit tout de même du 4ème titre de la collection), a bien du pain sur la planche ! Cette série possède un capital sympathie tout à fait appréciable, et même si ma lectrice a bien grandi depuis les débuts de cette série, elle conserve un attachement certain pour Zoé et ses aventures cocasses. L'esthétique de l'ouvrage est toujours aussi charmant (couverture cartonnée à la couleur pastel, beaucoup de dessins à l'intérieur du journal), l'humour de Zoé est une petite bulle de fraîcheur, le propos de l'histoire (Zoé toute verte ?) interpellera les enfants probablement concernés par le sujet (l'école de ma fille en a fait la priorité absolue dans tous ses projets depuis quatre, cinq ans maintenant). Ce n'est pas une lecture révolutionnaire, elle fait du neuf avec du vieux, et Zoé également recycle ses pouvoirs et son ingénuosité. Cela reste, cependant, un vrai plaisir de retrouver la délicieuse Zoé tout court ! (Un prochain tome paraîtra en septembre 2011 : Zoé tout court et le tutu terrible).
Zoé tout court - toute verte ! par C.M. Harper (Nathan, 2011)
traduit de l'anglais par Anne Delcourt
Adobuzz vous invite à jouer pour tenter de gagner des livres "Zoé tout court: Toute verte" de Clarise Mericle Harper. Il vous suffit de répondre à 2 questions et de laisser vos coordonnées pour prendre part au tirage au sort final.
Et pour les enfants qui désirent élargir le sujet, voici Ma planète écologie (19 activités pour comprendre la biodiversité) par Sally Zalewski.
Voici un concentré d'informations et d'astuces pour découvrir la nature, mettre en garde les enfants contre les dangers de la pollution d'une manière ludique et didactique et les sensibiliser à la protection de l'environnement.
Photographies de Philippe Bourseiller & illustrations d'Iwona Seris (La martinière jeunesse, 2011).
"I'd rather be weird and happy than normal and miserable."
Marisa est une adolescente angoissée, qui déprime facilement parce qu'elle est rapidement submergée par les émotions et qu'elle n'arrive pas à gérer ni à exprimer ce qu'elle ressent. Ce qui explique parfois ses fous rires incontrôlés ou ses airs évasifs. La nouvelle année commence, avec sa réserve de bonnes et mauvaises surprises. Et je n'imaginais pas, un instant, et d'après la couverture, avoir affaire à un roman aussi simple et réaliste que celui-ci.
Il s'agit effectivement d'un joli diaporama, étalé sur une année scolaire, des hauts et des bas de la vie d'une jeune fille de seize ans (ou presque). C'est un sujet rebattu mais il a été traité avec beaucoup de justesse, de sensibilité et d'empathie. Toutefois, c'est fastidieux de supporter les crises de jalousie, les bouderies, la petite soeur qu'on claquerait volontiers, et la meilleure amie qui se cherche, chatte sur le net pour trouver des types plus âgés et qui ensuite reproche à Marisa de la laisser tomber pour son mec.
Bien que j'ai lu le roman sans déplaisir, j'ai été un peu déçue tout de même (faute de compatibilité, bien entendu). De plus, je n'ai pas été touchée par l'intrigue romantique, même si ce ne sont pas les potentiels qui manquent, entre le canon du lycée, le voisin au coeur d'artichaut (et à l'humour ravageur) et le pirate des ondes. Je reste persuadée que que ce roman cherche à entrer en connexion immédiate avec son lecteur, l'un et l'autre doivent se comprendre, ressentir les mêmes choses, ou sinon c'est peine perdue. Ceci dit, et en dépit du fait que l'héroïne ne soit pas une fanfaronne non plus, il règne une atmosphère heureuse et optimiste de bout en bout, ceci voulant rappeler que les troubles émotionnels liés à l'adolescence sont bien souvent passagers et qu'ils trouvent tôt ou tard leurs solutions.
Waiting For You - Susane Colasanti
Published July 2009 by Viking Juvenile (first published May 2009)
Pêle-mêle Clarabel #31
Lu et beaucoup aimé, Pinocchio L'Acrobatypographe de Georges Lemoine :
C'est un magnifique album (blanc) pour apprendre l'alphabet, nous dit-on. Mais en fait c'est beaucoup plus beau et enrichissant, et le texte qui accompagne chaque illustration fait souvent preuve de fantaisie, avec une touche de poésie (et de gymnastique !). C'est recherché, élégant, un poil classique par son approche, très épuré dans l'ensemble, bref une découverte pleine de charme ! (Gallimard jeunesse, 2011)
Aimé et souri en feuilletant Et pourtant ils s'aiment de Frédéric Kessler,
C'est le grand livre des contraires, réunis en un seul ouvrage tendrement facétieux. Madame la girafe est droite, monsieur le serpent est sinueux. Madame la mouche est une géante, pour monsieur le microbe microscopique. Monsieur le paresseux ne fait rien de ses journées. Madame la pieuvre fait tout en même temps. Le face-à-face est à chaque fois inventif et extra - c'est drôle et cocasse, gentil et attendrissant. Et comme le souligne le titre, ils sont différents et pourtant ils s'aiment (preuve que les contraires s'attirent et que les différences nous enrichissent au lieu de nous confronter). Oui, oui, je sais... belle utopie ! C'est tout de même BEAU d'y CROIRE. (Autrement, 2011)
J'ai éclaté de rire en lisant Podlapin de Philippe Jalbert et Cécile Hudrisier,
C'est l'histoire d'un lapin qui est fâché, fâché, mais alors extrêmement fâché. Tous ceux qui croisent son chemin ont affaire à son couplet de propos déchaînés (en fait, dans les bulles, ce sont des illustrations de toutes sortes, un peu comme dans les bandes dessinées où on échange les propos orduriers contre des dessins bien sentis, sauf qu'ici c'est très gentil et c'est ce qui est drôle aussi !). Bref, notre lapin croise alors un petit oiseau qui lui offre son amour. Han, han... cela adoucira-t-il l'humeur belliqueuse de notre ami ? Je vous laisse découvrir la fin particulièrement excellente ! J'ai ri, après un petit hoquet de surprise. C'était vraiment très bon !!! (éditions Thierry Magnier, 2010)
Nothing stays secret forever
Quelle déception !
Je m'étais procurée ce livre à l'aveuglette - j'aimais la couverture, le titre, le résumé. Bref, j'étais impatiente d'en découdre. Et finalement, la désillusion est énorme car ce n'est pas DU TOUT ce à quoi je m'attendais.
Colt et Julia sortaient ensemble en cachette (en gros, ils ne faisaient que coucher ensemble). La fille a déjà un petit copain, elle vit dans un quartier chic, au lycée elle fréquente une bande branchée, ce qui l'éloigne considérablement de l'univers familier de Colt (milieu populaire). Bref, Julia se tue dans un accident de voiture. C'est le choc. Tout le monde pleurniche, colporte des ragots, et Colt souffre en silence... jusqu'à ce que le petit frère de Julia lui remette son journal et tous les souvenirs de leur "année secrète" lui reviennent en pleine face.
Résumé ainsi, c'est croustillant sauf que l'intrigue se casse la figure de façon phénoménale ! Colt n'est pas un narrateur attachant, ce qu'on découvre sur Julia ne nous la rend pas hyper sympathique non plus, l'histoire finalement se contente d'énumérer l'existence plate et triste de Colt, qui continue de faire semblant alors qu'il se morfond intérieurement.
Pourquoi il ne parvient pas à tourner la page ? Peut-on garder un secret aussi longtemps sans aggraver les conséquences ? ZzzzZZzzz ... C'est d'un ennui ! Cela parle uniquement de désoeuvrement, et non franchement, cela ne m'intéresse pas du tout. (Et puis Colt est mou - il continue de coucher avec des filles sans envie, parce qu'il n'ose pas être sincère. Impossible pour moi de sympathiser avec un personnage aussi passif !) Même sa liaison avec Julia ne s'explique pas vraiment, si ce n'est que tous deux bravaient l'interdit et aimaient coucher ensemble.
Mouaip, mouaip, mouaip... j'oublie tout ça et je passe vite à autre chose !
The Secret Year - Jennifer R. Hubbard
Published January 2010 by Viking Juvenile
Pêle-mêle Clarabel #30
Lu et aimé Le Paris de Léon par Barroux.
Léon est chauffeur de taxi depuis toujours. Il connaît Paris sur le bout des doigts, il pourrait même conduire les yeux fermés. Et jamais, jamais un seul pépin. Sa voiture jaune est son alliée la plus fidèle et il lui rend bien son amour. Il a vu aussi défiler toutes sortes de clients, a répondu à toutes les attentes, a entendu toutes sortes de confessions. Vraiment, Léon a le sentiment du devoir accompli avec fierté et bonheur. Aujourd'hui il a choisi de prendre sa retraite pour, à son tour, découvrir le monde sur les flots.
Les couleurs de l'album sont superbes (et toujours ce jaune du taxi qui tape à l'oeil). Chaque petit détail compte, les rues de Paris défilent, collent malicieusement à la clientèle (la momie et la pyramide du Louvre), même le texte y va de sa facétie en comptant fleurette à madame la poésie. Tout ça pour dire que c'est chaleureux, coloré et éclatant. (Actes Sud junior, 2011)
Découvert Qui veut aller à Hollywood ? de Nurit Zarchi, illustré par Batia Kolton.
Malika Murdoch rêve d'être une star à Hollywood. C'est d'ailleurs très important pour elle de porter les mêmes initiales pour son prénom et son nom, voire même d'en avoir trois comme son chien, Marilyn Monroe Murdoch. En fait, c'est elle la véritable star de l'histoire mais Malika l'ignore. Elle sera même la dernière au courant lorsque sa petite chienne gagnera la finale d'une émission télé et s'embarquera à bord d'une limousine rose pour Hollywood ! Elle recevra des petites cartes postales, non signées, que seule Malika parviendra à décoder (la faute aux yeux trop maquillés de sa mère et de la mauvaise vue sans lunettes de son père). Elle est donc convaincue que c'est sa petite chienne qui lui adresse des messages subliminaux et qu'elle fera des merveilles, prochainement, à la télévision. C'est bien simple, elle sera même la seule à l'avoir vue faire son show en direct (alors qu'ils sont nombreux à s'être lassés du tohu-bohu !). Du rêve à la réalité, cela ne tient qu'à un fil...
C'est un petit texte cocasse et accessible aux plus jeunes lecteurs (collection Benjamin chez actes sud junior !). Il se moque gentiment des dérives de la course à la célébrité et de ce fantasme débridé d'être une star. Pour ma part j'ai surtout apprécié les illustrations de Batia Kolton, véritable découverte, dont le charme rétro et la fraîcheur me ravissent totalement !
Et pour célébrer la belle saison dont se pare ce joli mois d'avril, voici Le chapeau de Philibert d'Agnès de Lestrade & illustré par David Merveille.
Philibert est un homme fantaisiste. Il va bouleverser la tranquillité de son quartier en faisant apparaître, sous le bitume et les pots d'échappement des voitures, du gazon, des fleurs, des cerises, des rivières et des oiseaux, bref un jardin magnifique pour qui souhaite bousculer le train-train et l'ordinaire de la vie. Le chapeau de Philibert est, sans aucun doute, un hymne à la folie douce !
(Rouergue, 2011)
Teaser Tuesday #17
"I know you don't want this, Katsa. But I can't help myself. The moment you came barreling into my life I was lost. I'm afraid to tell you what I wish for, for fear you'll... oh, I don't know, throw me into the fire. Or more likely, refuse me. Or worst of all, despise me," he said, his voice breaking and his eyes dropping from her face. His face dropping into his hands. "I love you," he said. "You're more dear to my heart than I ever knew anyone could be. And I've made you cry; and there I'll stop."
Graceling by Kristin Cashore - Parution en format poche (mai 2011)
The Wood Queen (The Iron Witch #2) by Karen Mahoney (Expected publication: February 2012 )
J'avais lu le premier tome (cf mon commentaire) et finalement je suis curieuse de lire la suite ! ^-^
One day at a time
C'est l'un des romans les plus romantiques, les plus doux, les plus faciles mais irrésistibles que j'ai pu lire ces derniers temps ! J'ai totalement succombé au charme de cette histoire empreinte de tristesse, de perte insurmontable et de culpabilité face aux lendemains qui offrent une seconde chance. Winter a perdu son amour d'enfance, Spencer, dans un accident d'avion. La douleur lui semble insurmontable, et d'ailleurs la jeune fille perd complètement le goût de vivre. Au départ, elle rejette même farouchement la compassion de Jesse, le fils des voisins, elle préfère s'enfermer dans sa souffrance. Un peu égoïstement, aussi. Car elle n'est pas la seule à avoir perdu un être cher, il n'y a pas qu'elle qui se languit de l'absence de Spencer, après tout chacun l'exprime à sa façon, ce serait injuste aussi d'en vouloir à ceux qui tentent d'avancer dans la vie.
Cela demande plusieurs chapitres pour en arriver là, pour que Winter accepte de faire son deuil et considère Jesse comme étant un support solide et bienveillant, et qu'elle comprenne également que ses sentiments pour lui ne sont pas du tout blâmables non plus. Il faut dire, entre nous, que Jesse est un garçon formidable ! Il a tout pour lui, ce garçon. Le type parfait qui n'existe qu'en rêve ! Il est d'une patience aussi, dès qu'un début de rapprochement s'opère entre Winter et lui, aussitôt survient un autre cataclysme, ce qui repousse sans cesse cette nouvelle idylle. Ceci dit, c'est charmant, vraiment mignon et craquant ! J'ai aimé ce roman pour sa sensibilité et la réalité dépeinte d'une reconstruction pénible mais nécessaire. Il y a quelques passages faciles, un peu mielleux, toutefois ce n'est pas rédhibitoire. La guimauve coule à flots et je patauge joyeusement dedans, me délectant goulûment.
Winter Longing - Tricia Mills
Published August 2010 by Razorbill
Gros weekend de convalescence - sous le soleil, je lis, je bulle, j'écoute de la musique pendant que d'autres s'enfilent du chocolat ... Life is life !
"Apparently, he was too busy living his own life to be a character in the imaginary novel that was mine."
Parce que sa mère traverse une crise conjugale et a décidé de partir sur un coup de tête sur la côte Est, Kate doit renoncer à tous ses projets d'été et la suivre. Bienvenue à Cape Cod où les vacances s'annoncent mortellement ennuyeuses ! Pourtant, le décor est charmant, la maison de leurs hôtes se trouve non loin de la baie, c'est calme et reposant, Kate sent qu'elle a matière à griffonner des petites histoires pour son stage d'écriture, mais très vite la situation s'emballe - Kate remarque que Sarah, la fille des amis de sa mère, la snobe cordialement, elle se voit proposer de donner des cours de tennis à une adolescente de 13 ans (qui est en guerre avec son père), elle assiste avec effroi au cinéma pathétique de sa mère (qui flirte avec un autre homme et qui se glisse dans la peau d'une new-yorkaise ultra-libérale), elle ne comprend plus son père désespérément passif, elle se fâche avec sa grande soeur au téléphone (la jalouse aussi), elle s'entiche aussi d'un garçon qui a tout pour plaire, Adam, avant de découvrir qu'il a déjà une petite amie !
C'est une lecture légère et douillette, où on suit avec un brin d'humour et pas mal d'intérêt le programme d'été d'une adolescente qui se présente comme étant différente de la norme. C'est un peu vrai, sur le principe (elle aime les vieux films, et lire, et est fascinée par l'héroïne d'Hemingway dans The Sun Also Rises), mais dans le fond c'est surtout une jeune fille confrontée à des problèmes familiaux ordinaires, et qui la dépassent, qui constate aussi qu'il ne faut jamais juger sur les apparences car même les filles populaires ont des problèmes comme les autres, et qu'il ne sert à rien de vouloir être une autre pour s'accepter et être acceptée. Bref, cela se lit très vite, ce n'est pas mémorable pour deux sous, mais le plaisir est pris sur l'instant, ce qui était essentiel à mes yeux.
Girlfriend Material - Melissa Kantor
Published June 2010 by Hyperion (first published May 5th 2009)