17/10/11

Pêle-mêle Clarabel #43

 Lumignons

Les Lumignons, ce sont 10 poèmes à tire d'aile, autour de 10 enfants dont les prénoms commencent par L. La composition de l'album est simple : à gauche, les poèmes de Guy Goffette (légers, sautillants). A droite, l'interprétation joyeuse, colorée et fourmillante de détails d'Aurore Callias. Quel régal ! Ce sont des illustrations lumineuses, qui ne sont pas sans me rappeler l'univers doux-dingue de Papyrus (le personnage d'Isabelle Jarry auquel Aurore Callias a donné forme). La plongée dans le pays des rêves est surprenante et admirable (dévoilé sous une page à rabat), la lecture invite à rêver, de plus elle donne une autre idée de ce qu'est la poésie avec une approche simple pour un effet charmant. 

Lumignons, par Guy Goffette & Aurore Callias (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2011)

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Noémie, Princesse fourmi est la nouvelle histoire d'Antoon Krings. Une histoire qui n'est pas sans rappeler celle de Cendrillon, la princesse en loques, qui parviendra à conquérir la cour royale grâce à sa marraine la fée. Noémie est une petite fourmi insignifiante, qui rêve d'assister à la fête d'anniversaire de la reine des abeilles. Avec ses vieilles fripes sur le dos, il est hors de question de se se présenter de la sorte devant la souveraine (qui ne supporte pas les fourmis). Son amie Mireille va lui confectionner une parure de princesse (de pacotille) faite de feuilles et de pétales de rose. Ce ne seront pas les douze coups de minuit qui ruineront les espoirs de Noémie, mais l'empressement de la foule. Se présente alors Carole la fée, qui ne supporte pas les injustices et qui compte bien consacrer la petite fourmi en vraie princesse d'un soir.

C'est ravissant ! Un vrai conte de fée ! Même Cendrillon est évoquée, comme quoi je n'ai pas rêvé non plus... 

Noémie Princesse fourmi, par Antoon Krings (Gallimard, coll. Giboulées, 2011)

Takiji

Takiji l'audacieux, sous-titré petit conte zen, ne déçoit pas ! Sous cette couverture, qui promet aventures et héros courageux, nous avons une histoire à la hauteur des espérances : Takiji ne peut supporter qu'une créature légendaire nommée le Gomi terrorise les animaux de la forêt et saccage les fleurs et les arbres. Brandissant son katana, le garçon tente de réduire le géant en petits morceaux mais rien n'y fait. Heureusement le vieil arbre fait sortir de son feuillage des milliers de petites baies pour soutenir les efforts du héros. Le Gomi est presque réduit à néant, il se repent et devient alors le compagnon de route de Takiji. (Oui, je sais, avec moi, point de surprise !)

Pourquoi cet album, et pas un autre ? Parce que les traits purs et raffinés d'Antoine Guilloppé valent le coup d'oeil, bien évidemment. Ou quand la sobriété se met au service de l'élégance et produit un effet saisissant ! 

Takiji l'audacieux, par Antoine Guilloppé (Picquier jeunesse, 2011)


"Maybe she had checked her brain into her panties from the second she first laid eyes on the man."

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Dès le début, j'ai été gênée par les nombreux clichés dont s'entourait la mécanique de l'histoire (classique, pourvue d'un érotisme sauvage, souvent mal placé, avec des personnages qui ne nous étonnent plus) mais ceci ne m'a guère empêchée d'aller jusqu'au bout !
Lui, Lucan Thorne, le chef de la bande, est torturé par sa Soif sanguinaire mais n'en dit rien à personne, pour ne pas perdre la confiance des siens, et puis il est attiré comme un dingue par une nana, Gabrielle, qui porte la fameuse Marque (celle qui fait d'elle une Compagne du Sang), du coup il se dit qu'il ne doit plus la voir, même si elle l'obsède au point qu'il ne peut s'empêcher de lui rendre visite chez elle, la nuit, pour peupler ses rêves de fantasmes débridés... hmm! 
Elle, Gabrielle, est donc une nana célibataire, qui n'a pas connu les joies du sexe depuis une éternité, ses copines la tannent à ce sujet et l'entraînent dans une boîte malfamée pour fêter son succès de jeune photographe en herbe qui a le vent en poupe, bref ce soir-là Gabrielle est témoin d'une bagarre qui vire au massacre, elle va rencontrer le détective Thorne et tomber sous son charme, oui, elle sacrifiera même un plat de cannellonis pour s'envoyer en l'air avec cet illustre inconnu, dès le lendemain elle plane sur son petit nuage avant de retomber lourdement sur la terre ferme. Gnak, gnak. 
Les préoccupations sentimentales du couple ne sont, franchement, pas très émoustillantes. La situation est triste à pleurer, parce qu'elle ne surprend pas (ou plus) car elle rappelle d'autres schémas existants. Et puis cela manque de séduction et de subtilité, entre son odeur de jasmin à elle et son charme ombrageux à lui, on soupire presque en chuchotant pff, encore ! J'étais donc libre d'en rester là et d'abandonner ma lecture, mais je me suis surprise à parcourir tout le bouquin en un temps record, allez, j'admets, j'ai bien aimé découvrir qui étaient les guerriers de la Lignée (ils sont sexy, dangereux et attirants, il n'y a pas trop de cuir à déplorer, c'est déjà un bon point !), ce qu'impliquaient leurs combats et qui étaient leurs ennemis (sacrée révélation finale, à ce propos !). Moi qui m'attendais à une lecture plus que médiocre, j'ai trouvé que le résultat n'était pas si mauvais et qu'il offrait un bon divertissement, mais il n'y a rien de nouveau là-dedans. 

Le Baiser de Minuit, par Lara Adrian (Milady, 2011)
traduit de l'anglais (USA) par Franck Richet 

Posté par clarabel76 à 10:15:00 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
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