"Je suis une gentille de la catégorie des bonnes poires."
Felicity Atcock a pour faiblesse de ne pas savoir dire non : lorsque sa collègue Daphnée la sollicite pour une virée à Londres, elle dit ok en se mordant les lèvres. Ce soir-là, elle rencontre un type baraqué, à la beauté renversante, il la suit jusqu'aux toilettes et lui fait du rentre-dedans. Elle se réveille le lendemain, dans une chambre d'hôtel au rabais, avec une migraine et la vague impression d'avoir vécu une folle partie de jambes en l'air sans le moindre souvenir ! La honte.
Felicity pense retrouver le cours normal de son existence, mais les ennuis s'enchaînent : le colocataire de cette fichue Daphnée est découvert raide, complètement vidé de son sang. Deux jours après, il réapparaît sous la forme d'un vampire ! Il a une fringale de sang et de sexe, Felicity crie au secours et c'est le torride détective Terrence McAllister qui se pointe. Ce type est chaud, très chaud. Il est arrogant et sûr de lui. Felicity ne le supporte pas, mais accepte de sortir avec lui ! C'est son plus gros défaut, vous dis-je, ne pas savoir dire non.
J'ai eu beaucoup de mal à digérer les 50 premières pages tant l'histoire me faisait l'effet d'être vraiment peu subtile, et puis je m'y suis habituée. Certes l'intrigue est assez banale mais elle se laisse lire sans déplaisir. Il faut juste canaliser l'humour bêta de Felicity et faire contre mauvaise fortune bon coeur des scènes grivoises. Oui, c'est trèèès porté sur le sexe et sur les détails affriolants, pas toujours de bon goût hélas. Enfin moi, je n'ai pas trop adhéré (tout en reconnaissant le sex-appeal de Terrence, cela va sans dire). En fait, ce roman est victime des défauts et qualités du genre : c'est une lecture purement distrayante, avec des passages risibles (le coup de Mme Mim, alias la tante vampire de Felicity, par exemple) mais c'est aussi passablement niais et affligeant. En somme, un joli emballage pour un contenu désinvolte et peu folichon. Je mets une option sur la suite.
Les anges mordent aussi, par Sophie Jomain
Rebelle Editions, 2011. (ouvrage avec coquilles !)
illustration : Sylvie Saint-Lager