Tout ça finira mal ... Adèle !
Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à découvrir cette petite Adèle, mais définitivement j'ai beaucoup ri face à son effronterie et son humour noir !
Adèle n'aime personne et prend un malin plaisir à traumatiser tout son petit monde, à commencer par son chat, Ajax, depuis qu'elle vient de découvrir que c'était un simple chaton à l'air bête et non un bébé lion. Il y a aussi son amoureux transi, Geoffroy, tellement gentil et serviable que c'en est écoeurant aux yeux de la fillette.
Elle a pour ambition dans la vie de réussir sa vocation de dictateur, alors elle s'entraîne auprès de ses parents, elle les martyrise comme ses petits jouets en plastique, mais heureusement le couple ne manque pas d'humour ni de répartie ! Ah, c'est vrai, Adèle ne cache pas son attachement pour sa grand-mère, peut-être parce que son père a un jour prétendu que c'était une sorcière, en attendant la fillette guette pour voir le masque tomber !
Pas plus d'une supercherie en famille, s'il vous plaît. Le coup d'Ajax lui reste encore en travers de la gorge... et pourtant, qu'est-ce qu'il est trognon, ce chaton ! Du début à la fin, son expression du visage est inchangé, il en bave, il ne moufte pas, et ça c'est génial.
C'est fort d'un humour placé sous le signe du second degré que cette charmante série se présente à nous. On y découvre un chouette éventail de tout ce qui est interdit et immoral chez les jeunes enfants, et bien évidemment ça ne choque pas du tout. Adèle a une forte personnalité, elle n'aime ni la facilité ni la popularité, elle refuse les concessions et les politesses, elle abhorre la tendresse et les trucs cucul la praline, elle aime le trash, les trucs morbides, les expériences douteuses, briser le coeur des autres, jouer avec les nerfs de ses proches ... c'est une petite sadique qu'on aime pourtant avec tendresse !
Et parce qu'elle est insupportable, on craque pour elle. Il faut dire aussi que cette série a réussi la dose parfaite en cynisme, sans verser trop dans la caricature, et du coup on adhère totalement au ton décalé de cette lecture.
Mortelle Adèle, tome 1 : L'enfer, c'est les autres & tome 2 : Tout ça finira mal, par Tan & Miss Prickly
Tourbillon, 2012.
découvrir sur son site des planches rigolotes : http://www.mortelleadele.com/
À bientôt bande de nouilles !
"Mais oui, la guerre va finir. Vous verrez, nous fêterons le prochain Noël tous ensemble."
Paris, 1943. Comme beaucoup de Français, les locataires du 24 rue des Quatre-Vents ont la vie dure, ils ont faim et froid, ils n'en peuvent plus de la guerre et ils ont peur. Mais la générosité et l'entraide prennent le dessus, et tous se serrent les coudes dès que l'un d'eux rencontre le moindre souci. Michel, douze ans, vit avec sa mère, son frère et sa soeur, en attendant le retour de leur père prisonnier en Allemagne. Son meilleur ami Georges est juif et vit avec ses parents sous une autre identité. Ensemble, plus trois, quatre copains, ils ont créé le journal des Pirates de la résistance, en veillant à ne pas attirer l'attention de Stéphane Gourre, un camarade de classe, également locataire rue des Quatre-Vents, sa famille et lui sont en effet de farouches collabos, prêts à tout dénoncer pour s'offrir le privilège d'une dinde et du champagne à Noël...
C'est donc ça, La maison des Quatre-Vents, c'est un petit roman chaleureux, indémodable, écrit par Madame Colette Vivier, une plume rare et raffinée. Elle savait raconter les grandes choses de la vie avec des petits bouts de rien, comme ici, il s'agit de la vie ordinaire d'une maison où étaient logés des gens simples, aux horizons divers, alors qu'ils sont tous confrontés aux mêmes angoisses, d'où le formidable élan de solidarité. L'histoire est principalement centrée sur Michel, à douze ans c'est encore un môme qui s'imagine que jouer à la guerre, c'est faire de vous un héros, comme si l'auteur avait voulu opposer son innocence à la dure réalité du terrain. C'est ce mélange qui rend la lecture si attachante, d'un côté la légèreté, de l'autre la gravité. Parce qu'après tout, on a vécu ces années sombres du point de vue d'un enfant, c'est naïf mais ça n'occulte pas le reste. A travers ce roman, c'est aussi un grand auteur qu'il faut redécouvrir !
La Maison des Quatre-Vents, par Colette Vivier
Illustrations de Serge Bloch. Casterman, 2012 pour la présente édition.
pour mieux découvrir l'auteur : Les maisons de Colette Vivier
Tuesday Book trailer #1
Nouveau phénomène : le livre présenté sous forme de bande-annonce, comme au cinéma ! Parfois, ça a du bon. Parfois, c'est moins bon. J'opte donc pour la première option. Selon mes envies, je partagerai un book trailer dont j'apprécie l'ambiance, à tel point que je lirai peut-être le roman en question ! C'est vous dire comme c'est efficace. >.<
Eleven minutes passed before Delaney Maxwell was pulled from the icy waters of a Maine lake by her best friend Decker Phillips. By then her heart had stopped beating. Her brain had stopped working. She was dead. And yet she somehow defied medical precedent to come back seemingly fine
—despite the scans that showed significant brain damage. Everyone wants Delaney to be all right, but she knows she's far from normal. Pulled by strange sensations she can't control or explain, Delaney finds herself drawn to the dying. Is her altered brain now predicting death, or causing it?
Then Delaney meets Troy Varga, who recently emerged from a coma with similar abilities. At first she's reassured to find someone who understands the strangeness of her new existence, but Delaney soon discovers that Troy's motives aren't quite what she thought. Is their gift a miracle, a freak of nature-or something much more frightening?
For fans of best-sellers like Before I Fall and If I Stay, this is a fascinating and heart-rending story about love and friendship and the fine line between life and death.
Fracture, by Megan Miranda
Published January 2012 by Walker & Company
- EN VF : Chez Pkj (Pocket jeunesse) en avril 2014