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Chez Clarabel
10 février 2012

La nuit, dans ma chambre, je rêve éveillée.

Pour passer une nuit de rêve, découvrez l'album de Laurent Moreau !

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Cet album a le pouvoir de percer le mystère du royaume des rêves, lorsque les lumières sont éteintes, lorsque l'enfant est blotti sous la couette, avec ses jouets autour et son paysage familier... Soudain, dans le noir, c'est un tout autre décor qui se profile, avec des ombres inquiétantes, des paires d'yeux qui surgissent de nulle part. Et puis les silhouettes apparaissent plus sympathiques, l'atmosphère devient chaleureuse, et c'est un autre terrain de jeux qui se révèle. Désormais la nuit s'apparente à une invitation à la découverte, à l'exploration et au voyage. C'est nettement moins effrayant ! Les illustrations foisonnantes de Laurent Moreau se passent bien de commentaire, d'ailleurs c'est un album sans texte. C'est au lecteur de se perdre, de réfléchir, d'imaginer et de s'évader. Une belle, belle lecture, précieuse et poétique, riche en détails, et qui souligne bien l'évolution de la nuit à travers ses lumières et ses couleurs. 

Nuit de Rêve, par Laurent Moreau (Actes Sud junior, 2012) 

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10 février 2012

Minucette ♥

Minucette est une petite fille rêveuse. Elle rêve qu'elle apprivoise une tortue géante et qu'elles deviennent des meilleures amies. Ensemble elles vont se balader et visiter un très beau pays, près des eaux tranquilles, où elles se baignent et prennent leur goûter au pied d'un arbre exceptionnel, le coulis-coulis, dont les fruits sont des glaces délicieuses qui ne fondent jamais. Après de telles émotions, elles ont bien droit à une petite sieste, bercées par le bruit de l'eau et les oiseaux chanteurs. Et quand le soir tombe, la tortue invite son amie à se réfugier sous sa carapace étoilée, bien au chaud, afin de prolonger ses jolis rêves.  

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Magnifique, enchanteur, poétique, doux, un pur enchantement... voilà pour cet album ! Alice Bohl parle d'amitié et de rêve avec une simplicité étourdissante, et le charme opère. J'ai déjà relu plusieurs fois cet album, à chaque fois je lui trouve un truc en plus. Il est simple, oui, mais il est chaleureux. Il procure un sentiment de bonheur et de sérénité, à l'image de la ravissante Minucette qui repose en toute confiance sous la carapace de sa tortue. Adorable, tout simplement. Et les couleurs, aussi, sont splendides (la mer, le soleil, le crépuscule, la cascade, les glaces... et même le rose de la tortue). Un joli coup de coeur, pour moi.

Minucette et la tortue géante, par Alice Bohl  (Gallimard jeunesse, 2012)
son blog : http://alicebohl.blogspot.com/ 

9 février 2012

Les aventures de Léon ♥♥

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Léon est un petit chien dodu, qui porte un béret et un joli pull rouge. Son meilleur ami est une vieille chaussette toute boulochée, M. de la Chaussette-Boulochée (il sent un peu le fromage, mais chut !). Ils vivent chez M. et Mme Beausoulier, un couple très pris par leur travail. Tous les matins ils se sauvent en confiant leur maison à Léon, bien pépère dans son panier. C'est sans se douter des folles aventures que vivent Léon et M. de la Chaussette-Boulochée durant leur absence, car nos deux compères aiment se promener en ville, faire les boutiques, siroter un chocolat chaud au café et avaler un bon repas au restaurant. Parfois ils se rendent dans un musée, ils aident à l'arrestation d'une voleuse, ou vont à l'hôpital et deviennent docteur pour la journée. A ce propos, je suis sûre que vous ne connaissiez pas la onzeurite aigüe !? Méfiez-vous, tout le monde peut l'attraper (pour preuve : un couple de catcheuses, un homme tatoué qui aime la broderie, des trapézistes et même Léon en personne a frôlé l'évanouissement). 

Je connaissais cette série dans sa version originale, et je suis ravie de la découvrir sur le marché français. Je suis absolument fan de ce petit chien au look très frenchie (les anglais raffolent, d'ailleurs il s'appelle Claude de son vrai nom, c'est dommage de l'avoir traduit !). Les illustrations sont d'inspiration rétro, délicieusement guindée, tout en conservant cette touche d'humour généralement associée aux auteurs anglais. La lecture touche sa cible, les aventures sont invraisemblables, mais délirantes, on rigole beaucoup et les dialogues sont pertinents. L'ensemble fait aussi très élégant, en plus d'être farfelu, je suis sûre que ce mélange en séduira plus d'un ! A noter que deux autres titres ont déjà paru chez nos voisins.  

Les aventures de Léon, par Alex T. Smith (Milan, 2012)
traduit par Amélie Sarn 

Claude / Léon a son blog : http://claudebooks.blogspot.com/
celui de l'auteur : http://alextsmith.blogspot.com/

PETITE  ANNONCE : j'en profite pour attirer l'attention des éditeurs sur une autre série complètement loufoque, The Great Hamster Massacre par Katie Davies. Lu, testé et approuvé.
Merci Mélanie ! 

claude blog deep snow

Nous aussi, en ce moment, nous sommes engloutis ! Pff.

9 février 2012

“She will fight for light, and he for dark, (...) The brave Juliet and the wicked Romeo.”

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Juliette et Roméo ont été immortalisés par Shakespeare comme étant les amants maudits par excellence. 
Stacey Jay a choisi de reprendre cette intrigue en imaginant un Roméo pactisant avec le diable et condamnant sa dulcinée par la même occasion. En se donnant la mort, le couple se vend à des anges vengeurs, les Ambassadeurs et les Mercenaires. Les premiers veulent le bien, préserver les âmes soeurs, les deuxièmes veulent ruiner leurs missions, et ainsi Juliette fait face à Roméo, son ennemi juré. Cela dure depuis 700 ans !

Leur nouvelle mission les conduit dans le sud de la Californie, Juliette se trouve dans la peau d'Arielle, une adolescente marquée par des cicatrices au visage, lorsqu'elle se sort d'un rendez-vous désastreux avec Dylan, alias Roméo. Le couple se déchire, la jeune fille se sauve en montant dans la première voiture et rencontre Ben. Coup de coeur. Mais dès le lendemain, Juliette découvre son aura d'âme soeur et celle de sa moitié. Il s'agirait de Gemma, sa meilleure amie, une horrible pimbêche, aux humeurs changeantes, une fille capricieuse et détestable, beurk. Ses sentiments naissants sont brisés dans leur élan, Juliette est bouleversée. Et Roméo / Dylan n'en loupe pas une pour lui mettre des bâtons dans les roues, avant d'effectuer un virage à 180°. Il veut proposer une issue de secours à Juliette, il posséderait la solution pour mettre un terme à leur vie d'âme damnée, pour cela il faut que Juliette lui fasse confiance et tombe de nouveau amoureuse de lui. Sic.

Bon, j'essaie de résumer au plus juste l'intrigue, peut-être au risque d'en dévoiler trop, désolée, mais c'est dans l'objectif de montrer l'état dans lequel j'étais au cours de ma lecture : cette histoire est tirée par les cheveux ! Pff. Et les motivations des personnages n'aident pas non plus, Juliette est une girouette, elle manque de clairvoyance pour sa mission, de plus elle est animée par la rancune et la haine, ce qui forge son caractère, mais pas dit que cela aide à la cerner ! A côté, Roméo apparaît irrésistible, il est mauvais, égoïste, menteur et volage. Difficile de croire en ses beaux discours, pourtant si tentants... Gemma est horrible, Ben fait preuve d'un dévouement extrême, c'est touchant, mais pas sûr que ça me plaise. Bref, je n'ai pas été séduite par les personnages, j'ai regretté la fin et j'ai trouvé l'intrigue compliquée (alors que le dénouement coulait de source !). Dommage, car le récit est endiablé et l'atmosphère lourde et pesante. 

Juliette Forever, par Stacey Jay
Milan, coll. Macadam, 2012. Traduction d'Amélie Sarn. 

"These violent delights have violent ends
And in their triumph die, like fire and powder,
Which as they kiss consume."
—Romeo and Juliet by William Shakespeare

9 février 2012

L'école est finie

L'école de demain fera le bonheur des plus riches ! Pour les autres, il leur sera demandé de signer un contrat avec des entreprises afin d'équilibrer la balance : en échange de l'enseignement, les élèves seront employés pour améliorer la productivité de ces généreux mécènes. Ahem. Et pour mieux motiver les troupes, quoi de mieux qu'une distribution de bons d'achat ou un tableau des mérites ? N'en demandez pas davantage. Le jeune héros de cette histoire travaille chez Jardins et Maisons et il a une amoureuse, Lila, qui est chez Speed-fooding. Mais les parents de la jeune fille estiment qu'elle perd son temps et qu'elle ne bénéficie pas d'une instruction à sa juste valeur, aussi décident-ils de l'envoyer dans une école du maquis. La police va enquêter, le garçon sera interrogé, une pression énorme reposera sur ses frêles épaules... De cette histoire, naîtra une prise de conscience : l'acte de désobéissance. En revoyant sa petite copine, le garçon comprendra que la liberté a un goût amer mais que ça vaut le coup de tout mettre en péril pour aller au bout de ses convictions. De nouveaux mots enrichissent son vocabulaire : oser, s'opposer, croire, changer, avenir.

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Un petit roman de seulement 44 pages, mais un texte percutant où les principes de l'école, telle que nous la connaissons, sont remis en question. Yves Grevet imagine que dans la société de 2028 nos enfants vont nous reprocher de n'avoir pas su refuser ce qu'on nous imposait au début du XXIème siècle. C'est une politique-fiction, mais ce roman fait réfléchir... Accessible pour les lecteurs dès 9 ans.

« - Quel est le cours que tu préfères ?
- Le cours d’histoire. J’ai la sensation de mieux comprendre le monde. »

L'école est finie, par Yves Grevet (Mini Syros, 2012)

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8 février 2012

“Just like there's always time for pain, there's always time for healing.”

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Valérie doit se reconstruire après le massacre orchestré par son petit copain, Nick. Tout est parti d'une liste recensant tout ce (et surtout ceux) qu'ils détestaient au lycée. Val et Nick étaient les victimes des petites mesquineries qui se jouent dans les cours de récré, c'est violent, c'est injuste, c'est dur mais cela n'excuse pas.
Désormais Valérie est seule face à ses questions, à ses souvenirs et à sa responsabilité. Après de longs mois d'hospitalisation et de séances chez le psy (formidable docteur Hieler !), Valérie retourne au lycée et affronte ses camarades. Ce qu'elle y retrouve ressemble à ce qu'elle a connu, la culpabilité en plus. 
D'emblée, ce que j'ai surtout apprécié dans ce roman, c'est sa grande part d'humanité. Valérie est une jeune fille accablée, non seulement elle se sent coupable pour Nick, pour la liste et pour ce jeu débile qui a dérapé, elle s'en veut aussi pour son ignorance et pour son amour, parce qu'elle ne peut pas oublier alors qu'elle devrait.
Elle ne comprend plus le monde dans lequel elle vit, ses parents lui mènent la vie impossible, la confiance s'est envolée, même ses amis de toujours lui ont tourné le dos, et c'est bizarrement auprès d'une fille qui lui a mené la vie dure qu'elle trouve un appui, sauf qu'elle ne se sent pas prête. 
C'est un roman poignant, glaçant mais remarquable. Impossible à reposer. Et pourtant, qu'est-ce qu'il vous serre le coeur à force de lire et découvrir le calvaire de Valérie, sa solitude et sa détresse, même sa propre famille n'a pas su être présente au moment où elle en avait le plus besoin. Pff, ce n'est pas gai. 
Mais il y a des choses tellement vraies, tellement fortes dans ce livre qu'il ne faudrait surtout pas passer à côté. Dès les premières pages, on ne peut plus se retenir de lire pour en savoir plus. L'histoire de Valérie et Nick apparaît par intermittence, et bizarrement ce qu'on découvre sur elle est attendrissante. Comme je le soulignais, ce roman sait véritablement nous toucher, comme à vouloir décrire Nick comme un être sensible et généreux, et pas seulement comme celui qui s'est tiré une balle dans la tête après avoir zigouillé ses camarades de la cafétéria...
Le roman ne cherche pas à accuser, pas à excuser non plus, et encore moins à comprendre, je me rends compte. Il expose une réalité sordide, notre responsabilité à tous dans nos actes et nos paroles, notre égoïsme aussi. La haine fait partie de la vie, ce qui ne veut pas dire qu'il faut basculer dans les extrêmes, c'est juste que c'est là, qu'on vit avec...
Et tous nos ressentiments apparaissent plus amers, plus lourds soudain.
C'est un grand roman que celui-là. Un roman bouleversant, avec une fin très émouvante. 

Hate List, par Jennifer Brown
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012. Traduction de Céline Alexandre. 

People hate. That's our reality. People hate and are hated and carry grudges and want punishments.

7 février 2012

☆ Carte blanche ☆

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Cinquième tome de la série, et aucun coup de mou ! 
Plusieurs scènes cocasses ont retenu notre attention : d'abord l'anecdote du poignet cassé parce que Greg s'est étalé en se levant des cabinets, où il était resté des plombes, et ses jambes étaient engourdies. Humour potache, je sais, mais humour tout de même ! 
Ensuite la mère décide de reprendre ses études et demande aux garçons de la maison de se gérer comme des grands. Ahem. Place à une série de catastrophes, qui vont du linge à trier, de la cuisine à assurer, du réveil le matin, des devoirs à réviser... Et même le passage avec Isabella, la femme de ménage, donne droit à de bons moments de rigolade. 
C'est une série de la loose, qui assume son anti-héros, pour ça et pour son ton humoristique, le lecteur s'y retrouve et en redemande. 

Journal d'un dégonflé, tome 5 : La vérité toute moche par Jeff Kinney
Seuil jeunesse, 2012. Traduction par Natalie Zimmermann 

 ★☆★☆★☆★☆

Deuxième tome de la série, qui confirme toutes les bonnes qualités déjà aperçues.
Olive cherche un moyen pour sauver son ami Morton, prisonnier des peintures magiques, à travers lesquelles il était possible de voyager grâce à une paire de lunettes (bon, celles-ci sont cassées !). Aidée des trois chats qui parlent, et d'un petit voisin passionné de dinosaures, Olive doit trouver un livre des sorts qui pourrait détenir la solution. Toutefois, ce petit jeu-là peut s'avérer plus dangereux qu'une simple partie de chasse enfantine...

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Une ambiance à la Neil Gaiman, une héroïne courageuse, trois chats qui parlent, des peintures magiques, un ami en détresse, un livre des sorts à retrouver, un petit voisin qui en sait beaucoup, des parents perdus dans leur monde, une grande maison au style baroque, un dénouement stupéfiant, beaucoup de charme et de mystère pour cette série qui peut séduire les plus jeunes lecteurs, dès 10-11 ans.

La maison des secrets, tome 2 : Le livre des sorts par Jacqueline West
Seuil jeunesse, 2012. Traduction par Jimmy Montrose.
illustrations de Poly Bernatene 

7 février 2012

Je le jure, je suis innocent, et c'était pas de ma faute.

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Julien, seize ans, végète dans son canapé à regarder sans intérêt une émission de télé lorsque sa mère le tire de sa torpeur pour aller lui acheter du beurre et de la farine pour la galette. Pas trop motivé, le gamin sort de son immeuble et tombe sous le choc : une superbe BMW lui fait de l'oeil et lui ne peut qu'y répondre. Il s'installe à son bord, se sent à l'aise et tout dégénère lorsque Johnny, le caïd de la cité, apparaît en vitupérant. Flûte, c'est sa caisse ! Et là, notre ami n'y comprend rien : il s'enferme dans la voiture, passe la vitesse et démarre en trombe.
Le voilà sur le périph, puis sur une route de campagne, il ne réfléchit plus, il file à toute allure, et les ennuis s'enfilent comme des perles sur un collier : il vole de l'essence, découvre du fric dans la boîte à gants, embarque deux auto-stoppeurs, les suit jusque dans le Sud, prend du bon temps, tombe sur le mauvais gars, provoque une bagarre, vomit ses tripes, devient fou amoureux, croit à la dolce vita... mais la réalité le rattrape ! 

C'est un roman très court, seulement une quarantaine de pages, mais il est mené à un train d'enfer. Et le ton du garçon prête à sourire, il se confond en excuses, ne comprend pas trop ce qu'on lui reproche, après tout ce n'est pas de sa faute, c'est le destin qui a pris rendez-vous avec lui pour lui filer toutes les sales galères du moment, c'est écrit sur son front : ici, bonne poire ! 
Une lecture rapide, un brin cynique, qui pourra plaire aux garçons réfractaires dès qu'il s'agit d'ouvrir un roman. 

Dans la voiture de Johnny, par Louis Atangana
Rouergue jeunesse, 2011 

6 février 2012

Inventer l'immensité et la beauté du monde tel qu'il aurait voulu le voir.

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L'histoire se passe dans un village en Afrique, perdu en pleine brousse. Les jeunes passent leur temps à ne rien faire, du coup Jonas, celui qui a vécu vingt ans en Europe, décide d'aller en ville pour ramener un instituteur. Car l'instruction, c'est la vie. La survie. Félix, le fils de Ma Eléonore, est un adolescent de quatorze ans solitaire, il sait lire et aime se perdre dans les livres de son ami Jonas, malgré les colères de sa mère. Un jour, Félix aperçoit Magali en train de se baigner dans la rivière, elle lui chipe son roman et promet de lui rendre s'il décide d'accomplir ses quatre volontés. Personne n'aime Magali dans le village, c'est une orpheline débarquée de nulle part, sauf que son histoire, aux accents dramatiques, va apparaître à Félix après une nuit de cauchemars. 
C'est une petite chronique d'un village africain, sans prétention, mais proposée avec humour et tendresse. On y découvre des personnages aux caractères forts, des scènes cocasses et des révélations émouvantes. C'est tout un ensemble, mais jamais ça ne frise le ridicule, ou le pathos, et encore moins le misérabilisme. C'est par ce petit roman que je découvre aussi la plume de Louis Atangana, un ton délicat, qui emprunte parfois la verve du conteur, bref je suis séduite et sûr que je vais en prendre une deuxième part !

Ma, par Louis Atangana  (Rouergue jeunesse, 2012)

6 février 2012

“The Gods know what it is to be eternal, and they love to toy with mortals who use absolutes.”

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Hélène vit avec son père sur l'île de Nantucket, un petit coin paradisiaque où tout le monde se connaît, si bien que l'arrivée d'une nouvelle famille ne passe jamais inaperçue. Les Délos aussi sortent de l'ordinaire, ils sont tous beaux, riches, intelligents, ils vivent dans une grande maison entre frères et cousins, ils suscitent l'admiration et la curiosité. Seule Hélène éprouve des sentiments opposés : la première fois qu'elle a posé les yeux sur Lucas Délos, elle lui a sauté dessus pour lui tordre le cou ! Ces deux-là ne peuvent pas se croiser dans le couloir du lycée sans avoir envie de se battre. Comme c'est bizarre, déjà Hélène se sentait mal dans sa peau - bon, c'est une bombe atomique mais elle se tient voûtée et a toujours le sentiment de déranger, ahem - et depuis quelques jours, l'adolescente est encore plus mal dans ses baskets, entre ses maux de tête, ses cauchemars et sa perte d'appétit, rien ne va plus !

Starcrossed est une nouvelle saga adolescente qui offre une relecture de la mythologie grecque de manière originale et captivante. Oui, j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman. Les premiers chapitres se lisent en toute facilité, et l'idée de voir la jeune fille se jeter au cou du beau gosse pour d'autres raisons que la sempiternelle sérénade sentimentale, ma foi, c'était très drôle ! Après quoi, on rentre vite dans le moule et on retrouve nos bons vieux classiques. Hélène et Lucas s'apprécient mutuellement, mais leur relation demeure platonique, ce qui agace notre héroïne. Bon, c'est sûr que les atermoiements adolescents ne sont pas ma tasse de thé, et parfois j'ai un peu rouspété contre cette vilaine manie de pleurnicher sur son sort. Heureusement, il y a une forte capacité de rebondissements dans l'histoire, même nos chéris frappés d'une malédiction vont prouver qu'ils peuvent offrir un visage frais et un humour salvateur au-delà du reste.

La lecture n'est pas novatrice dans son genre, mais cela fonctionne toujours bien. Je pense que cela tient du fait que les personnages sont bien campés, ils sont tous attachants et font preuve d'humour, l'intrigue aussi tient la route, et puis le cadre est splendide, on se croirait dans un petit cocon, c'est apaisant. Les derniers chapitres soulèvent de plus en plus d'interrogations, avec en prime des retrouvailles et une révélation qui devrait laisser pantois (sauf que, pour moi, ça a l'effet d'un pétard mouillé). Objectivement, l'auteur s'est emmêlée les pinceaux à deux, trois reprises mais on lui pardonne. La lecture a accompli son office : divertir et intriguer, du coup je suis partante pour la suite !

Starcrossed, par Josephine Angelini
Pocket jeunesse, 2012. Traduction de Marie Leymarie. 

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