The girls with their short skirts and bright eyes and big-city dreams. The girls of 1929.
Letty et Cordelia rêvent de New York, de folie, de paillettes, de nouvelles rencontres, d'évasion et d'espoir. Alors elles quittent tout, elles plaquent Junction, dans l'Ohio, pour la Grande Ville. Mais sur place, l'incertitude les gagne, les deux amies réalisent qu'elles n'ont pas les mêmes attentes, elles se fâchent et se tournent le dos.
Ainsi débute l'aventure new-yorkaise, sur un clash, et dans la solitude. Cordelia va retrouver son père, un bootlegger renommé, s'entendre à merveille avec Astrid, la fiancée de son demi-frère, et tomber amoureuse. Letty va tenter sa chance dans un club de musique, elle a de l'ambition et du talent, sauf qu'il existe déjà des milliers de prétendantes du même profil, des filles souvent plus effrontées qu'elle.
Pour nos trois héroïnes, New York représente vite le lieu de toutes les désillusions, après le temps de l'éblouissement. Même Astrid, dont la place n'est finalement pas si enviable, s'interroge sur son utilité et ses envies. Orpheline de père, elle a a observé sa volage de mère enchaîner les unions d'intérêt sans jamais cesser les liaisons superficielles. A son tour, désire-t-elle épouser un type en qui elle n'a nullement confiance, pour au moins assurer son ascension sociale ?
Grande amatrice de la première série d'Anna Godbersen (Rebelles) et de l'époque des années 20, avec en ce moment Boardwalk Empire ma série tv préférée, j'étais donc quasi certaine d'apprécier ce nouveau rendez-vous. Et je n'ai pas été déçue ! Pourtant, ça sent le début, les premiers pas tremblants, les héroïnes cruches, victimes de leur naïveté, plongées au coeur de la faune, mais fortes d'un avenir qu'elles vont saisir à bras le corps... L'histoire se dessine timidement, mais nous réserve déjà des retournements de situation dignes des grands feuilletons de divertissement. Je suis totalement friande de ce qui se dessine sous mes yeux : c'est facile, léger, habilement troussé, avec de la futilité et de la romance, en plus de mettre en lumière le faste des années 1920. Cette série possède tout le charme pétillant du champagne et du jazz !
Tout ce qui brille, par Anna Godbersen
Albin Michel, coll. Wiz, 2012 - traduit par Alice Seelow
illustration de couverture : Sophie Leblanc
A signaler : la série Vixen de Jillian Larkin s'inscrit en sérieuse concurrente, puisqu'elle sera traduite et publiée aux éditions Bayard en mai 2012.