Guide de survie en milieu hostile.
Une chouette trouvaille pour les jeunes lecteurs, surtout ceux qui n'aiment pas beaucoup les textes longs. Il s'agit du journal illustré d'une gamine de onze ans, Ellie (surnommée) Gribouille, car elle passe tout son temps à dessiner pour raconter son quotidien. Les vacances forcées chez l'oncle Hubert et la tante Nan vont d'ailleurs lui offrir une formidable occasion pour se lamenter et regretter l'absence de ses parents.
Le problème, ce n'est pas d'aller au camping en famille, mais de devoir supporter le cousin Eric et ses soeurs, Dana et Tiffie. Pendant des pages et des pages, Ellie n'hésite pas à se plaindre et à se moquer des autres. Et pourtant, les vacances sont aussi l'occasion de créer de nouveaux jeux, d'observer la faune, d'effectuer des missions de secours en pleine nuit, d'apprendre à mieux se connaître et à se supporter. Même la tante Nan y va de sa petite confidence (elle aussi aimait beaucoup dessiner dans sa jeunesse), alors que le journal d'Ellie va être découvert et causer du chagrin involontaire...
Ce sont ainsi des petites anecdotes sur la vie au camping, près d'un étang infesté de grenouilles, et le bonheur des activités de plein-air à faire en bande, sans que ça tourne forcément à la foire d'empoigne. L'ouvrage fourmille de petites idées et de conseils à reproduire en vrai, c'est même conseillé en lecture d'été, les enfants apprécieront ! De plus, la couverture jaune illustrant la pétulante Ellie laisse indiquer que c'est une lecture pour filles, mais ce serait une erreur, car je trouve que les garçons auront raison de jeter un oeil à ce sympathique guide de survie en milieu hostile !
Ellie Gribouille, livre 1 : Vive le camping ! par Ruth McNally Barshaw
Père Castor, 2012 - texte français d'Aude Lemoine
Mon coeur en miettes
Un petit bijou de tendresse et de délicatesse !
Michel a le coeur lourd en ce jour de rentrée : son meilleur ami Malik a accompagné son père en Espagne jusqu'aux prochaines vacances, c'est la première fois qu'il se sent si seul. A l'école, il est remplacé par Carmen, une jolie petite espagnole, et c'est Michel que la maîtresse a désigné pour être son référent.
Le garçon est soudainement empoté, il ne sait pas trop comment s'y prendre, les filles ça le gonfle et ça passe son temps à ricaner. Sauf que Carmen n'est pas comme les autres. Elle est douce, elle a un sourire rayonnant, et puis elle l'appelle Miguel. De drôles d'émotions commencent à naître, ça ne cesse de s'améliorer au fur et à mesure que les enfants passent du temps ensemble et apprennent à se connaître.
Carmen l'invite même chez elle pour goûter une paëlla avec du chorizo qui ne fait pas semblant de piquer. Et puis, tous les matins, ils se retrouvent au coin de la rue pour se rendre à l'école, Michel lui porte son cartable aussi ! Est-ce que ça signifie qu'on est amoureux ? Michel, lui, n'aime pas trop parler de son intimité devant tout le monde, c'est son jardin secret et il compte le préserver, même s'il risque de blesser sa tendre amie.
Le chagrin d'amour prend alors la forme d'une plante carnivore dans le ventre, avec des papillons qui volent autour. C'est pour ça que ça chatouille le ventre quand elle sourit. Mais en même temps, ça dévore le coeur par petits bouts.
C'est très joli, non ? Cet album est comme une sucrerie qu'on déguste, tout est quasiment parfait, les illustrations sont lumineuses, Olivier Tallec ne déçoit jamais de toute façon, le texte est sensible et ponctué de réflexions attendrissantes, Charlotte Moundlic a su trouver les mots justes pour évoquer le trouble amoureux chez l'enfant. C'est une très belle lecture, qui réunit pour la troisième fois deux grands talents.
Mon coeur en miettes (ou les plus beaux jours de ma vie), par Charlotte Moundlic et Olivier Tallec (Père Castor, 2012)
@ crédit illustrations : Olivier Tallec
...and there was only Grimm, blue eyes blazing, his massive frame filling the doorway. He was majestic, towering, and ruthless.
Petite déception concernant ce tome 2, qui nous raconte l'histoire de Grimm, le bras droit de Hawk Douglas.
Grimm est un Berserker, ce qui signifie dans la mythologie scandinave qu'il est un guerrier fauve capable d'entrer dans une fureur sacrée qui le rend surpuissant. Sa famille a été massacrée sous ses yeux, il a grandi chez les Saint Clair, où la petite demoiselle, Jillian, était folle de lui. Les années ont passé, Grimm a poursuivi son chemin mais Jillian ne l'a jamais oublié. Amoureuse de lui, elle s'est jetée à son cou alors qu'il a préféré lui tourner le dos.
Bref, le temps des retrouvailles est venu. Grimm, ainsi que deux autres prétendants, ont été convoqués par le père de Jillian pour conquérir son coeur afin de la détourner de son intention d'entrer au couvent. Jillian n'a d'yeux que pour Grimm, il s'en doute mais la repousse toujours. Pour lui, être un Berserker est une malédiction, il ne souhaite pas que cela touche son entourage, car bien évidemment lui aussi est amoureux de Jillian. Mouaip, mouaip, mouaip.
Je suis restée en retrait de cette romance, que je n'ai pas trouvée renversante mais un peu ridicule. Grimm passe son temps à fuir la demoiselle qu'il aime, elle est passablement agacée pour sa froideur et le lui rend bien alors qu'elle se languit de lui, voilà le topo, c'est passablement ennuyeux, du moins personnellement je n'y ai pas pris goût. Point de trace d'Adam Black au programme, ce n'est décidément pas avec ce titre que l'auteur a pu exploiter sa mythologie introduite avec La malédiction de l'Elfe noir. Nul doute qu'elle se rattrapera par la suite...
Les Highlanders, tome 2 : La rédemption du Berserker, par Karen Marie Moning
J'ai Lu, rééd. 2011 - traduction de Lionel Evrard