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Chez Clarabel
15 mai 2012

▶ Un an après

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A l'issue d'une fête déguisée, quatre amis reprennent la route et ont un dramatique accident de voiture. Un an après, tous se souviennent et en conservent des cicatrices indélébiles. Cette tragédie a bouleversé des familles, des amitiés, les uns après les autres, ils racontent et expliquent l'inexplicable.
C'est donc un roman sur la douleur et sur le deuil, mais c'est aussi un roman qui évoque la culpabilité et les remords. Chacun tente d'avancer, ou pas. Les évènements restent marqués de façon indélébile. Certains veulent les effacer, pensent y arriver mais se leurrent. D'autres entretiennent le souvenir, alimentent la rancune, font des reproches, nourrissent leur colère, se rejettent la faute...
En gros, c'est une lecture poignante.
Le sujet n'a pas non plus été poussé ou creusé davantage, la lecture est rapide, en quelques 200 pages on a absorbé l'essentiel, et ça suffit. Je crois qu'à sa mesure, l'auteur a réussi à titiller les consciences, à imprimer un message de fatalité sans chercher à condamner.
C'est juste triste, bouleversant et ça laisse sa petite empreinte quelque part.
Ce ne sera pas une lecture mémorable, mais elle a tenté de me murmurer des choses et je les ai entendues, le coeur serré et la boule au ventre.
Cela restera une jolie rencontre.

Un an après, par Sue Mayfield
Bayard jeunesse, coll. Millézime, 2011 - traduit par Vanessa Rubio-Barreau 

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14 mai 2012

Girl Scouts for psychopaths.

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J'ai dévoré ce roman en quelques heures, la preuve qu'il est redoutable, bien ficelé, entraînant et haletant. Au départ, pas facile de démêler le vrai du faux : une fille meurt, revient sous la même apparence, sauf que ce n'est pas elle, et pour cause c'est sa jumelle ! Sutton serait morte, la scène a été filmée, diffusée sur le net, Emma la découvre par hasard, réalise alors qu'elle a une soeur dont elle ignorait l'existence, prend aussitôt contact avec elle, et c'est là que tout dérape. Sutton a disparu, tous ses amis se trompent sur Emma dès lors qu'elle apparaît à Tucson, cette dernière ne peut affirmer le contraire car ses papiers ont été volés et un message l'avertit de garder le secret.

Han, han, ça démarre très fort ! Le roman prend en effet une tournure inquiétante et angoissante, et plus on avance dans l'histoire, plus on découvre que Sutton était une garce finie, que ses copines et elle jouaient un drôle de jeu basé sur des blagues scabreuses, que cela a provoqué des conséquences irrémédiables, dont le meurtre de la jeune fille. Et c'est d'autant plus bizarre, ou sordide, car l'esprit de Sutton est présent à travers celui d'Emma, qui l'ignore, la Reine déchue observe donc la scène à travers les yeux de sa soeur, la mémoire en vrac, mais voulant à tout prix des réponses. Comment vous dire ? C'est flippant. Tout simplement.

A l'instar d'Emma, on comprend qu'elle vient de se glisser dans une existence de rêve en apparence, alors qu'il semblerait que tout est faux, que le danger est partout et qu'elle doit prêter ses traits à une soeur jumelle dont elle découvre la nature perverse et démoniaque avec effroi et écoeurement. De plus, il est trop tard pour reculer et Emma veut démasquer la vérité. Elle souhaite tout de même venger la mort de Sutton, mais cela s'annonce fielleux, critique et déstabilisant. J'ai adoré ce roman, au climat terrifiant et tellement prenant, j'ai vraiment hâte de découvrir la suite !

The lying game, tome 1 : Tu es moi, par Sara Shepard
Fleuve Noir, coll. Territoires, 2012 - traduit par Isabelle Troin 

14 mai 2012

“Teenagers, as everyone knows, tend to believe they are immortal.”

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Elizabeth s'est noyée en tombant du paquebot où avait lieu sa soirée d'anniversaire avec ses amis. C'est son fantôme qui va tenter de comprendre ce qu'il s'est passé car Elizabeth n'a aucun souvenir des dernières heures de sa vie. Elle est accompagnée d'Alex, un garçon décédé un an plus tôt, lui aussi erre sans savoir pourquoi. Ensemble, ils vont remonter le fil des souvenirs de la jeune fille, suivre ses proches, découvrir des petites choses déplaisantes, comme souvent dans de pareilles situations où se nichent des vérités cachées, des jeux troubles et dangereux...

Elizabeth était une fille brillante, mais peste. Elle était entourée d'une bande de lycéens riches et populaires, elle n'accordait jamais un seul regard aux médiocres, dont faisait partie Alex. S'ils sont tous les deux réunis dans la mort, ce n'est pas un hasard et c'est ce que l'histoire va nous faire découvrir au fil des chapitres. Le climat est donc suspicieux et tendu, même si le fond n'est pas d'une grande originalité non plus, on retrouve une jeunesse dorée en façade, mais craquelée de l'intérieur, qui risque de voler en éclats sous le poids des tromperies et des remords.

Ce roman s'inscrit dans la lignée de ses semblables : l'atmosphère est poignante et pleine de mystères, les indices sont distribués au compte-goutte, les doutes vont et viennent, le dénouement manque un peu de surprises sauf si on a moins l'expérience de telles lectures. J'ai presque aimé, parce que j'ai tout de même trouvé que l'histoire se traînait, l'héroïne n'est pas sympathique en dépit de sa prise de conscience tardive, les figurants font sérieusement flipper et l'histoire se veut touchante mais peine à émouvoir. En somme, c'est une histoire de fantôme qui tombe un peu à l'eau et qui a du mal à tirer son épingle du jeu, alors que l'idée générale est tentante.

Reste avec moi, par Jessica Warman
Fleuve Noir, coll. Territoires, 2012 - traduction de Michelle Charrier  

11 mai 2012

Tom Gates, c'est moi !

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Ce type d'ouvrages (journal intime / roman graphique) a le vent en poupe auprès des enfants qui n'aiment pas beaucoup lire. Ils se surprennent en effet à engloutir plus de 200 pages sans rouspéter et apprécient ce rythme de lecture où le texte se fond avec les dessins, qui sont nombreux, et puis c'est très rigolo.

Présentation de Tom Gates : toujours en retard à l'école, oublie souvent ses devoirs à rendre, adore dessiner en classe, n'aime pas son voisin Marcus Meldrou, craque pour sa voisine Amy Porter, a conscience que celle-ci le snobe et fait tout pour attirer son attention (peine perdue), a pour meilleur pote Derek avec lequel il tente de lancer un groupe qui se cherche un nom (dernière trouvaille : les clebs zombies), ferait tout pour assister au concert de Rodeo 3, se chamaille constamment avec sa grande soeur Delia, ne range pas sa chambre, déteste les photos de classe et invente tout le temps des excuses à la gomme que les adultes ont du mal à avaler.

L'humour est simple, le narrateur est un gentil clown fort sympathique, l'histoire est une succession d'anecdotes ancrées dans la vie de tous les jours, ce n'est pas d'une grande originalité mais ça plaît quand même, et puis c'est une lecture qui a le mérite d'amener les plus récalcitrants à la lecture donc c'est de nécessité publique !

Tom Gates, c'est moi ! par Liz Pichon
Seuil jeunesse, 2012 - traduit par Nathalie Zimmermann

11 mai 2012

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux...

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Dans ce chouette petit roman, on trouvera :

- une fillette autoritaire
- son meilleur ami qui pense tout le contraire de ce qu'il fait
- des parents qui s'aplatissent comme des carpettes
- une grand-tante revêche
- un petit frère pleurnichard
- une maman débordée, et qui invente des recettes de cuisine douteuses
- un chat au pelage satiné
- une maison étrange, cachée au milieu des détritus, et protégée par un jardin de camélias
- une armée de chats qui aiment l'odeur de la morue
- une salle de musique, et des miroirs
- un moulin à café qui transforme les larmes en bonbons

Enfin bref, voilà une belle lecture envoûtante, hantée par des personnages inquiets et inquiétants, à commencer par Marguerite, la vieille dame au visage félin, avec des pouvoirs de sorcière, qui vit seule entourée de chats, mais aussi les trois enfants, curieux et craintifs, qui vont sortir de cette aventure plus confiants, Armand va apprendre à dire non à voix haute, Flavie va s'adoucir et se dire que finalement elle est douée pour la musique, Marius va sécher ses larmes de crocodile, seuls les parents Marilac resteront des pantins, tandis que la grand-tante Clarisse sera sérieusement secouée.

C'est une lecture magique, poétique, enchanteresse. Gaia Guasti possède un vrai don de conteuse, avec sa touche de facétie et de fantaisie.

La dame aux Chamélias, par Gaia Guasti
éd. Thierry Magnier, coll. Le feuilleton des Incos, 2012 

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11 mai 2012

♪♫ Rockoholic ♪♫

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Le roman s'ouvre sur un enterrement, celui du grand-père de Jody. C'était un type original, rock-n-roll dans sa façon de vivre et de penser. C'était un modèle pour la jeune fille. Aussi, elle tire une tronche de vingt kilomètres au cours de la cérémonie trop traditionnelle et pompeuse. Jody est en guerre avec sa mère, alors elle décide de pirater les ondes et de semer la zizanie en mémoire de son aïeul.

Résultat, Jody est punie et interdite d'aller au concert de son groupe préféré, The Regulators. Elle s'enfuit de chez elle et se réfugie chez son meilleur pote, Mac. Celui-ci lui offre son billet pour qu'elle puisse vivre son rêve pour de bon, car Jody est folle amoureuse du leader du groupe, Jackson Gatlin.

Elle est prête à tout pour attirer son attention, et c'est de bon matin qu'elle se rend dans la file d'attente pour être placée au premier rang. Le temps s'écoule lentement, alors Jody fait preuve de sarcasmes en observant la foule des fans. Mac vient de temps à autre lui tenir compagnie, parce qu'il faut tout de suite le souligner, ce garçon est génial ! Un vrai soutien. Un amour de copain. Une patience du tonnerre. Une écoute sans faille. Une présence sûre. Bref, spécimen à adopter de toute d'urgence.

Jody se sert honteusement de son amitié, sans réaliser qu'il y a peut-être un petit quelque chose derrière. Elle est aveuglée par Jackson Gatlin, complètement mordue par cet inconnu qu'elle croit connaître à travers les coupures de journaux. Et lorsque l'occasion se présente, elle + lui seuls au monde, la jeune fille prend une décision radicale. Elle embarque Jackson loin de son monde de pacotilles, le rockeur est épuisé, usé, drogué par les amphétamines, en mode zombie sous hallucinogène.

Cette rencontre providentielle va vite ressembler à un cauchemar sans nom, puisque Jody va découvrir une autre facette de son idole... et la déception est rude. De plus, la presse fait les gros titres sur la disparition du chanteur, il va falloir trouver une solution, finir de jouer la comédie et forcer Jackson à sortir de sa coquille.

Le situations les plus cocasses vont se succéder, Jody est une héroïne tordante à sa façon, qui ne manque jamais de ressources et qui fait face sans rechigner, cette parenthèse dans sa vie va lui apporter beaucoup, comme de calmer ses relations tendues avec sa mère. Et puis le roman ne cache rien de l'envers du vedettariat et de la folie adolescente et du sentiment jusqu'au boutisme qui frappe un peu tout le monde lorsqu'on cherche à échapper aux contraintes. Enfin bon, ça reste une lecture traitée sur le mode humoristique, mais qui se révèle assez conventionnelle à la longue.

Rock Addict, par C.J. Skuse
Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2012 - traduction d'Alice Marchand 
illustrations de couverture : Anne Simon 

10 mai 2012

Je me demande combien de femmes rêvent la nuit d'un homme qui viendrait les délivrer.

Imagine un peu ces rêves comme des bulles roses en forme de coeur qui s'élèveraient au-dessus des maisons, en tournoyant autour des têtes des femmes qui serrent leurs oreillers sur leur poitrine... C'est une vraie tragédie qu'aujourd'hui encore des femmes puissent se sentir prises au piège.

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Tout commence assez naïvement : Georgie écrit à son acteur préféré, et lorsqu'elle reçoit une réponse, elle est folle de joie et continue de lui raconter sa vie en le bombardant de messages. Puis, elle découvre que ce n'est pas la personne qu'elle imaginait, que cette personne n'en est pas moins attentive et délicate, qu'elle a pris l'initiative de lui révéler le pot-aux-roses car les mails de la jeune fille la touchent profondément.
Et il faut dire que la vie de Georgie n'est pas gaie. Son papa est décédé, sa mère a refait sa vie avec un type brutal, Georgie a obligation de veiller sur sa petite soeur sans jamais avoir de temps pour elle, alors qu'elle aimerait, par exemple, assister à l'atelier théâtre en ville, car jouer la comédie et chanter sur scène sont pour elle deux passions.
Très vite, il apparaît que sa correspondance avec Nan sert aussi d'exutoire car la jeune fille est submergée par les émotions, tour à tour elle vit des choses merveilleuses, contrebalancées par une réalité sordide et souvent injuste (sa mère est passive, son beau-père est une ordure, et puis sa meilleure amie se comporte en peste depuis que le garçon qui lui plaît semble davantage intéressée par Georgie). Bref, c'est la valse des sentiments et des passions !
Et bizarrement, les messages de Georgie ont aussi une utilité pour Nan qui vit un deuil difficile et qui va s'en sortir grâce à l'éternel optimisme de l'adolescente. Souvent confrontée au pire, Georgie a développé une volonté de fer, et c'est tout à son honneur car son histoire force l'admiration !
C'est donc un chouette petit roman, dont l'histoire est exclusivement composée de mails, qui raconte une rencontre improbable à partir de laquelle va naître un jolie connivence qui servira également de levier à deux personnalités, totalement différentes de prime abord, et qui pourtant vont s'avouer complémentaires. C'est aussi une histoire qui met à l'honneur la confiance, l'optimisme et l'espoir sur fond tristounet mais pas désespéré.
Une découverte pleine de sincérité et d'émotions.

Cher Dylan, par Siobhan Curham
Flammarion, coll. Tribal, 2012 - traduction de Marie Hermet 

10 mai 2012

The Name of the Star

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Débarquant de sa Louisiane natale, Rory compte profiter de son année scolaire pour parcourir la ville de Londres. Mais au même moment, un crime horrible vient d'être commis pas loin de son école, un crime dont la mise en scène n'est pas sans rappeler les actes du célèbre Jack the Ripper. Rory fait peu de cas de cette affaire et de la presse, à la place elle se familiarise avec sa nouvelle vie à Wexford, son pensionnat anglais. Et c'est son train-train quotidien qu'on suit avec moult détails, non dénués d'intérêt bien sûr.

Très clairement, ce roman apparaît faussement monotone, chuchotant une bande sonore envoûtante, très discrète, et qui confirme l'idée que l'ambiance n'est pas qu'anodine, mais sombre et flippante. L'enquête criminelle à laquelle Rory va joindre sa participation bien malgré elle occupe peu à peu le terrain, sans toutefois crever l'écran, j'ai particulièrement aimé cette façon de faire, en distillant les indices, en plaçant délicatement les pions sur la carte, le reste n'est qu'attente. On a aussi un roman très adolescent dans l'esprit, avec des préoccupations toutes simples, comme le fait de se retrouver nouvelle ou étrangère à l'école, de bûcher ses leçons, de sortir entre amis ou d'avoir un béguin pour un garçon. Pas de romance au programme, ce n'est pas un mal non plus.

Ce roman a décidément beaucoup de choses à partager, et à faire découvrir. Le mieux, c'est d'accepter de suivre le rythme nonchalant, de glisser ses pas dans ceux de Rory, une héroïne en apparence ordinaire, qui va se découvrir des facultés qui risquent de tout bouleverser. D'ailleurs, plus on avance dans l'histoire, et plus on quitte la sphère du laisser-faire pour entrer dans une gamme plus fantastique. C'est surprenant, mais très bien amené. Maureen Johnson prouve ici qu'elle sait raconter des histoires et se renouveler. C'est en effet très différent des lectures, aussi plaisantes soient-elles, de Suite Scarlett ou 13 Little Blue Envelopes. C'est ensorcelant, c'est mystérieux et c'est totalement dépaysant.

Hantée, tome 1 : Les Ombres de la ville, par Maureen Johnson
éd. Michel Lafon, 2012 - traduction de Maud Desurvire 

9 mai 2012

Madame Pamplemousse #2 : Le café à remonter le temps

Un deuxième tome toujours aussi charmant, et qui nous transporte au-delà des possibles.

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Madeleine va en effet découvrir le café à remonter le temps de monsieur Moutarde, qui est aussi un ami de madame Pamplemousse. Cette dernière a disparu depuis plusieurs semaines, mais c'est avant de la retrouver dans une cabane perchée, dans une forêt préhistorique, en train de récolter les derniers ingrédients pour son tonic secret. Son chat Camembert est également à ses côtés, venant au secours de la fillette alors qu'un tyrannosaure cherche à remplir son estomac. Suivront d'autres bonds dans le temps et d'autres rencontres étonnantes, avec en parade des créatures comme le monstre du Loch Ness ou le Sphynx. C'est plus que dépaysant, presque déroutant, mais Rupert Kingfisher a de la suite dans les idées.

En effet, la ville de Paris est actuellement menacée par une politique de restauration intensive de tous les quartiers populaires ou touristiques, le but est d'effacer l'authentique pour rentabiliser au maximum le lieu et l'espace. Les parisiens eux-mêmes se sentent groggy et ne réagissent quasiment plus. Madame Pamplemousse a ainsi l'intention de réveiller tout ce petit monde et d'affronter la redoutable mademoiselle Fondue, le bras droit du président, dont la beauté froide en impressionne plus d'un, à commencer par Madeleine, menacée d'être envoyée dans un centre de détention pour enfants criminels !

Ce deuxième rendez-vous, une nouvelle fois, captive l'imaginaire. L'histoire est fantaisiste et fabuleuse, de facture classique et démodée, mais aussi originale et inventive. Et puis l'emballage vintage a tout pour plaire, attirer, intriguer, personnellement c'est ce que j'apprécie le plus, avec les illustrations de Sue Hellard. Cette petite série, idéalement destinée à de jeunes lecteurs, peut plaire aux plus grands qui ont l'esprit en vacances, aux conteurs qui se régaleront à raconter à voix haute cette aventure étonnante, et à ceux qui en ressentent l'envie et la curiosité.

Madame Pamplemousse et le Café à remonter le temps, par Rupert Kingfisher 
illustrations de Sue Hellard - traduction par Valérie Le Plouhinec 
Albin Michel jeunesse, coll. Witty, 2012

7 mai 2012

"Entretenir l'espoir n'avait aucun sens."

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Cam est atteinte d'un cancer incurable, il ne lui reste plus que quelques mois à vivre, et c'est à Promise, petite ville du Maine, réputée pour accomplir des miracles, que sa mère et sa soeur choisissent de s'établir pour y passer le temps qu'il faut.
Mais Cam est une adolescente sarcastique et rabat-joie, elle se veut réaliste et blindée, refuse d'entretenir le moindre mythe. Son attitude exaspère ses proches, décidés à lui démontrer qu'à Promise les miracles existent bel et bien. Et c'est vrai que leur nouvelle existence y ressemble : Cam se sent en meilleure forme, elle a beau trouver des explications métaphysiques aux évènements hors du commun, elle commence peu à peu à douter et à croire en l'impossible.
Elle a aussi une petite liste secrète des choses à accomplir avant de mourir : voler des trucs débiles, coucher avec un garçon, briser les rêves de sa frangine, se comporter comme une adolescente de son âge, normale. C'est la partie de l'intrigue qui m'a fait rappeler le roman de Jenny Downham, Before I die. La seule différence, ici, c'est que Campbell est une héroïne qui contient sa rébellion à un degré dérisoire. Elle n'attend pas la mort avec impatience et soulagement non plus, c'est juste son sens de l'ironie qui fait sa force, sans la rendre insensible ou insupportable pour autant.
Campbell est une héroïne à laquelle on s'attache obligatoirement, sa famille aussi est très drôle, et la vie à Promise est une vraie carte postale. Pendant trèèès longtemps, on se prête à y croire, à espérer, à sourire face à l'évolution de la jeune fille. Elle va notamment vivre une très jolie histoire d'amour, c'est mignon comme tout, ça n'occulte pas le reste, la maladie reste présente, la mort aussi, et parfois on se surprend à pleurnicher et à éclater de rire en alternance.
Ce roman est source d'effets secondaires imprévisibles, croyez-moi, mais c'est un très beau moment de lecture qu'il nous offre. Il est très doux, pas du tout cucul-la-praline, et il procure un effet bulle bénéfique, c'est douloureux de tourner la dernière page !

La fille qui ne croyait pas aux miracles, par Wendy Wunder smileyc002
Hachette, coll. Black Moon, 2012 - traduction de Raphaële Eschenbrenner  

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