12/09/12

“She'd survived the outside. (...) Whatever came next, she would survive it, too.”

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NEVER SKY est un roman que je souhaitais depuis longtemps découvrir, j'anticipais déjà un véritable plaisir de lecture. Hélas, le résultat n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Tout d'abord, le début est laborieux. Sans mentir, il ne faut pas moins de 100 pages pour se familiariser avec les lieux, les données technologiques (trop nombreuses), l'apparition de nouveaux personnages, leurs motivations et leurs personnalités, qui ne sont guère brillantes au premier aspect.

L'idée, c'est qu'une partie des Humains vivent dans des Capsules pour se protéger de l'Ether qui flotte dans les Airs. Ce sont les Sédentaires. Aria est la fille d'une éminente scientifique, mais celle-ci a mystérieusement disparu. La jeune fille accepte alors de braver les interdictions en suivant un groupe de copains, dont le fils du Supérieur, mais l'aventure tourne à la catastrophe. Suite à cela, Aria est envoyée en exil.
Elle se retrouve seule, paumée, sur des terres inconnues. Celles des Sauvages. C'est sûr qu'elle ne va pas survivre longtemps, mais voilà qu'elle rencontre Perry, un type aux allures de sauvageon, sans manière et sans charme, il est en pétard car son neveu a été enlevé sous ses yeux, alors il décide de faire alliance avec Aria. Parce qu'il a ramassé son gadget, le Smart Eye, qui pourrait prouver l'innocence de celle-ci, il a promis de le lui rendre si celle-ci le conduit jusqu'à ses Capsules pour sauver le jeune Talon.
L'accord est conclu, mais l'entente est tout sauf cordiale. Aria et Perry représentent deux mondes opposés, avec leurs préjugés, ils doivent ainsi faire preuve de patience, et de tolérance, pour s'accepter et comprendre ce qui les anime. A vrai dire, tout ce passage où ils sont ensemble, dans la nature, à se supporter difficilement et à s'envoyer des noms d'oiseau a été particulièrement savoureux.
Par la suite, ça se complique de nouveau et je n'ai pas manqué de trouver le temps long.

Mon problème, avec ce livre, relève finalement de mes sentiments qui ont oscillé du haut vers le bas, et vice-versa, sans jamais véritablement se fixer. L'intrigue n'est pas inintéressante, les personnages ont du caractère, faisant parfois preuve d'humour, l'attirance entre eux va apparaître, le danger et les révélations font aussi leur tour de force, et pourtant ça coince quelque part.
Je voulais à tout prix aimer ce livre, je pensais que ça pouvait le faire après avoir avalé une bonne partie de l'histoire et bravé mes réticences, mais au moment de tourner la dernière page, c'était comme si j'étais soulagée d'un poids (d'où mon enthousiasme douché !). Je pense que seule la curiosité me poussera à lire la suite, en attendant je demeure confuse et perplexe...

Never Sky, par Veronica Rossi
Nathan, 2012 - traduit par Jean-Noël Chatain


"On ne fait pas du rock avec de la technique, on fait du rock avec des tripes."

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Suite à son rendez-vous loupé à Londres, Max s'est donc replié en banlieue parisienne, chez son tonton, avec qui le projet complètement fou de monter un groupe de rock va voir le jour. A partir de là, Max ne peut plus reculer et doit rassembler les troupes - l'occasion de susciter des vocations, de permettre des rencontres et de tester ses limites !
Le résultat est jubilatoire, la prose de Max est toujours aussi ironique, le jeune homme se gausse de ses talents et de ses connaissances en matière artistique, croyez-le ou non, mais son attitude de snob lui va comme un gant et n'est pas du tout usurpée. Ce serait même un crime de lui contester son titre. Et puis ses goûts sont sûrs, que voulez-vous, un garçon de dix-sept, dix-huit ans qui ne se retrouve pas dans sa génération et qui flingue (verbalement) tout ce qui bouge, moi je dis qu'il en faut du culot, ou de l'inconscience, allez choisir. 
J'aime la verve de Max, j'aime quand il évoque son amour de la musique, j'aime quand il s'embrase, j'aime quand il se prend la tête, j'aime aussi ses délires entre potes (le coup des pernos, je lui tends mon pouce levé !), j'aime moins sa passion amoureuse, parce qu'elle n'est plus nouvelle et souvent je me lasse, d'ailleurs je trouve aussi que le roman est victime de quelques longueurs, mais c'était le risque, trois saisons plus tard.  
J'aime les aventures de Max, ses délires, son sens de la dérision et de la formule, son excentricité, sa frénésie créative et musicale, ses révélations, ses déconfitures aussi (hiii... Natacha, que fais-tu là ?!), j'aime ses potes, en tête Sa Kévinerie et aussi Stéphane, le p'tit nouveau qui n'est pas si nouveau non plus, j'aime la grand-mère de Max qui fait si bien les crêpes, et j'aime quand les romans d'aujourd'hui savent proposer des choses simples, rigolotes et actuelles sans forcément céder aux appels des sirènes ni nous plomber le moral. 

Comment devenir une rock star (ou pas), par Anne Percin
Rouergue jeunesse, 2012

"- Dites-moi juste un truc : Ma Dalton, qui m'a ouvert... Elle joue avec vous ?
- Non, elle fait des crêpes.
- Ah, c'est bien aussi. C'est important, les crêpes, quand on répète."

Posté par clarabel76 à 09:45:00 - - Commentaires [13] - Permalien [#]
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