18/09/12

Tico et les ailes d'or

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Être différent, c’est parfois une souffrance. Tico le petit oiseau était né sans ailes. Il pouvait sautiller et chanter, mais pas voler comme ses amis. Il rêvait d’avoir une paire d’ailes dorées… Et voilà qu’un beau jour, l’oiseau génie exauce son voeu ! Mais être différent peut s’avérer une chance, à condition d’être généreux. Dans un premier temps, tous les anciens amis de Tico l’ont fui car ils le prenaient pour un crâneur. C’était mal le connaître : avec chacune de ses plumes, il va faire des heureux !

UN CONTE TRES CLASSIQUE, MAIS MERVEILLEUSEMENT ILLUSTRé.  

Tico et les ailes d'or, par Leo Lionni (Ecole des Loisirs, 2012)

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Posté par clarabel76 à 18:45:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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Une maison n'est jamais tranquille dans l'obscurité pour ceux qui écoutent intensément.

Jonna vit dans un orphelinat et n'a qu'un rêve : être adoptée par une jolie maman coiffée en chignon et un gentil papa aux souliers vernis. Or, un jour, déboule une vieille voiture déglinguée, d'où surgissent deux jambes poilues à moitié couvertes par un jean miteux, puis un torse velu, et enfin une grosse tête noire en forme de poire avec un sourire idiot. C'est un gorille ! La directrice ne laissera jamais cette espèce de guenon crasseuse adopter un enfant, Jonna en est sûre. Et pourtant, horreur ! C'est elle que la gorille choisit...

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C'est une histoire totalement hallucinante, révélée par ce roman à la jolie couverture illustrée par Arnaud Boutin, et dont le titre aux accents excentriques ne fait pas de doute sur la question. Mais il faut dépasser les premières impressions et en apprendre plus sur Jonna et sa maman gorille, qui vivent sur un terrain convoité par la mairie, et qui sont confrontées aux bêtises et aux jugements des autres. 

La fillette aussi va changer d'état d'esprit, car au départ elle n'était pas fière d'avoir été choisie par cette maman hors du commun, elle avait peur et honte de se promener en sa compagnie. Finalement une tendre complicité va naître entre elles. Elles vont apprendre à mieux se connaître, à discuter, partager leurs désirs, leurs rêves et leurs peines. 

"Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être." écrit Jonna, à la fin.
En effet, son histoire se pose comme un rappel à l'ordre : il faut combattre les préjugés, avoir droit à la différence, s'accepter, se tolérer, ne pas juger. Il faut dénoncer la méchanceté et l'ignorance, afficher sa fantaisie, revendiquer sa part du bonheur. Cette lecture en apparence futile et légère se révèle donc beaucoup plus profonde et pertinente dans sa réflexion.
Une découverte attendrissante et faussement cocasse
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Ma mère est un gorille (et alors ?), par Frida Nilsson 
Bayard jeunesse, 2011 - traduit du suédois par Ludivine Verbeke

Voilà une nouvelle série pour les juniors : Esprit, es-tu là ? Ce premier tome est une lecture bien gentille, autour d'une héroïne, Kate, qui se découvre médium, comme sa mère, le jour de ses 13 ans. Au collège, elle se frite avec la fille la plus populaire mais devient copine avec une nouvelle venue, Jac, qui se trimballe partout avec son violoncelle (son boulet, dit-elle). Elle aussi a un secret, et comme par hasard, tout est lié par des fils invisibles. L'issue peut sembler placide, il ne faut pas s'attendre à de grands frissons, mais le suspense tient la route et titille notre curiosité jusqu'au bout. Cette série sans prétention a de beaux atouts pour séduire les plus jeunes (à partir de 10 ans). Elle mêle habilement vie quotidienne, fantastique, humour et suspense.

Le fantôme de la bibliothèque, par Elizabeth Cody Kimmel
Bayard jeunesse, coll. Estampille, 2012 - traduit de l'américain par Anne Lauricella
illustration de couverture : Lucie Durbiano

D'un bond d'un seul et sans hésitations On se documente sur la navigation (...)

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Personne ne comprend ni pourquoi ni comment la bibliothèque Jacques-Prévert se retrouve à voguer sur l'océan. A bord, le directeur, la bibliothécaire, un prof de technologie, la 6èmeF au complet, et Saïd l'infernal, qui se trouvait là par hasard. C'est à partir de cette idée farfelue que Florence Thinard a imaginé une histoire dynamique et originale.
La survie va très vite s'organiser à bord de la bibliothèque flottante, les ouvrages dans les rayons vont servir de sources d'inspiration et autres guides pour nos rescapés. Il faut tout réapprendre : gérer la nourriture et la boisson, songer à protéger ses arrières et installer des tours de garde sur le toit.
Histoire improbable, certes, mais d'une naïveté charmante, cette lecture possède plus d'un tour dans son sac. Elle séduit, embarque son lecteur, fait partager la vie en communauté, ouvre l'esprit d'aventure et apprend à dépasser ses limites. Jules Verne et Michel Tournier font également partie du voyage, de quoi éveiller la curiosité.
On y lira aussi, entre les lignes, un joli hommage aux bibliothécaires et à leur dévouement sans bornes. Florence Thinard parvient à nous proposer une balade sympathique et dépaysante, avec un zest de fraîcheur hautement bénéfique. C'est follement surréaliste, mais ça fait toujours plaisir. Et puis ma fille était en 6èmeF, alors oui ça fait sourire encore plus.

Encore heureux qu'il ait fait beau, par Florence Thinard
éd. Thierry Magnier, 2012 - illustration de couverture : Barroux

* titre emprunté à une chanson des Frères Jacques 

Posté par clarabel76 à 11:30:00 - - Commentaires [2] - Permalien [#]
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Humour, poésie et cirque ambulant !

Passage en format poche du roman de Jean-Claude Mourlevat, précédemment publié sous le titre : La prodigieuse aventure de Tillmann Ostergrimm.

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Suite à une dispute avec son père, Tillmann Ostergrimm se rend sur la place du village où a lieu la traditionnelle fête du Carnaval. Et là, miracle, le garçon se soulève de terre, sans raison apparente, il peut voler ! Un dénicheur de talents croise son chemin et le pousse à accepter de le suivre : le Cirque de Globus n'attend plus que lui. C'est leur fortune assurée.

Face à ses protestations, Tillmann sera emmené de force. Un long périple l'attend, au cours duquel il fait la rencontre de Lucia, la plus petite femme au monde. Leur arrivée à Globus n'est pas sans heurt non plus, puisque le directeur est un type revêche et tyrannique. Le cirque, lui, ne ressemble à rien du tout. Plus malheureux que jamais, Tillmann comprend qu'il doit s'en échapper.

S'enchaîne alors une autre aventure complètement folle, où l'on appréciera la générosité de Tillmann. Avec ses compagnons d'infortune, il va fonder une troupe de théâtre ambulant et parcourir du pays. Il fera l'expérience de l'amitié, de l'amour, mais aussi de la trahison. Sa maison lui manque de plus en plus. Lui qui refusait d'être tonnelier de père en fils va pleurer de joie sur le chemin du retour, il était trop bête, il a cru que la belle vie était ailleurs.

Ce petit roman, signé J-C Mourlevat, se veut une lecture cocasse et émouvante sur la destinée d'un garçon qui possède soudainement le don de voler (on n'explique pas pourquoi, ni comment, ce n'est pas ce qui compte finalement !). C'est une lecture légère et rigolote, surtout destinée pour les plus jeunes, car ce texte n'a pas la force romanesque du Combat d'hiver ou du Chagrin du roi mort.

Le garçon qui volait, par Jean-Claude Mourlevat
Folio junior, éd. 2012 - couverture : Jean-François Martin
illustrations : Marcelino Truong