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Chez Clarabel
23 octobre 2012

☆ Coppélia, par Claude Clément et Daniela Cytryn

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Tous les amoureux de la danse connaissent l'histoire de Coppélia, le ballet inspiré d'un conte d'Hoffmann, qui reste pour moi une valeur incontournable. Avec ce magnifique album, j'avoue avoir été comblée. Les illustrations de Daniela Cytryn sont tout simplement magiques, époustouflantes et radieuses ! J'étais totalement sous le charme.

L'histoire raconte donc les amours de Franz et Swanilda, de jeunes fiancés qui pensaient connaître une relation pure et sans nuage, jusqu'à l'arrivée d'un savant nommé Coppélius. A bord de sa petite charrette, se trouve une demoiselle au visage parfait. Il s'agit de Coppélia, la prunelle des yeux de ce savant fou. Or, tous les garçons du village perdent également la tête en apercevant le charmant minois de cette demoiselle. Même Franz s'étourdit de passion pour l'étrangère.
Swanilda est déçue, meurtrie. Elle décide de pénétrer dans la charrette de Coppélius et découvre un autre univers. Un monde de marionnettes. Une illusion parfaite. C'est ainsi qu'elle perce le secret de Coppélia, et quelque part, ça lui fait horriblement mal aussi. 
Son histoire avec Franz n'est pas terminée, elle veut que le garçon trinque pour sa malhonnêteté, toutes les fiancées éplorées vont d'ailleurs se venger des coeurs volages. Qui sont-ils, ces malotrus, de s'amouracher d'un minois de poupée, au risque de bafouer l'amour vrai et sincère ?!

A la fin de l'ouvrage, on en découvre un peu plus sur l'histoire de Coppélia, la fille aux yeux d'émail. Au moment de sa création, le ballet a connu de nombreux déboires, si bien qu'il a hérité de la triste appellation de ballet maudit. Mais heureusement de nombreuses adaptations n'ont cessé de voir le jour et ont fait de cette histoire un grand classique indémodable !

Coppélia, par Claude Clément et Daniela Cytryn 
Seuil jeunesse, 2012

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23 octobre 2012

“You make me believe in the impossible.”

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Luis est le p'tit dernier des frères Fuentes. Contrairement à ses aînés, c'est un garçon sérieux et passionné par ses études. Très ambitieux, il a tracé un plan sur les dix prochaines années et ne compte pas se détourner du droit chemin. Il a dix-sept ans lorsque sa mère et lui reviennent à Chicago. De retour au lycée Fairfield, Luis renoue avec d'anciennes relations, dont Marco, son ami d'enfance, qui a vendu son âme au gang, mais aussi Nikki Cruz, l'insupportable petite peste croisée deux ans plus tôt, au mariage de son frère.

Parce qu'elle a été bafouée par son ex, accessoirement son premier amour, Nikki a fait une croix sur les sentiments et sur la confiance accordée aux garçons. Elle est très amère, cynique et blessante. Coquin dans l'âme, Luis lui joue son numéro de charme. Elle y est totalement insensible. En fait, tout chez le garçon lui rappelle son ex ! Mais Luis persiste et signe. A côté de ça, le gang des Latino Blood lui sert le traditionnel discours de bienvenue : il est lié par le sang, il a des obligations ou c'est sa famille qui trinque.

J'ai adoré ce retour aux sources, dans la ville de Chicago, dans le lycée d'Alex, avec même Mme Peterson en cours de chimie (suis-je la seule à fantasmer sur une idylle, dans le futur, entre sa fille et le petit Paco ?!). Luis est un grand charmeur, il est irrésistible, drôle et a le sens de l'honneur. Sa famille, pour lui, c'est sacré. D'ailleurs, c'est bon de revoir Carlos et de se rappeller sa mauvaise humeur légendaire. Il ne change vraiment pas ! La romance entre Luis et Nikki est, elle aussi, torride, mouvementée et alimentée par des peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Pour un dernier tour de piste, l'auteur ne se foule pas et sert son plat traditionnel, celui qu'on aime et qu'on redemande.

Irrésistible Fusion, par Simone Elkeles
La Martinière J. (2012) - traduit par Cyril Laumonier

22 octobre 2012

Est-ce qu'un jour je retournerai là-haut, dans cet endroit si difficile à atteindre? Là où tout semble plus beau.

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Babi est une jeune italienne, issue de la classe bourgeoise, bonne élève, amie fidèle, c'est une fille consciencieuse et très sérieuse. Elle a quelques histoires d'amour, mais sans grande importance. Lorsqu'elle rencontre Step, le beau gosse au cœur tendre et au coup de poing facile, elle est en pétard. Il incarne tout ce qu'elle ne supporte pas : l'insolence, le culot, la violence et la bêtise. Ces deux-là se détestent, tout les sépare mais tout ne cesse de les rapprocher depuis le premier instant.

C'est une base tellement commune, mais tellement irrésistible, qu'on mord à l'hameçon avec hâte. Je connaissais toute l'histoire, pour avoir vu le film, et j'espérais que le livre me rendrait ce même festival des émotions folles. Car l'histoire est fabuleuse, c'est celle d'un amour impossible, mais d'un amour très fort, beau et bouleversant. Babi et Step savent nous offrir un incroyable tableau de désirs, de frustrations et d'envies. Ensemble ils nous redonnent une idée de l'amour absolu, celui qui brave les interdictions, affronte les coups durs, lutte, résiste et peut-être abdique.

Par contre, j'ai été extrêmement déçue par le style de l'auteur - le ton est plat et maniéré, c'est pénible à lire et ça a gâché mon plaisir. J'attendais une lecture remplie d'émotions et de sensations, finalement j'ai été déconcertée par la manière de raconter cette histoire, de présenter les personnages et de planter le décor, tout ça n'est pas très affriolant et j'ai bien peur d'avoir été déçue par le roman pour cette raison.

Trois mètres au-dessus du ciel, par Federico Moccia
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, éd. 2012 - traduit par Monique Baccelli

20 octobre 2012

“Verity, you have a choice. We eat, we talk, we pass the evening with an attempt at civility. Or we f***. It’s up to you.”

amourfouLa divine Soraya, la plus célèbre courtisane du pays, décide de prendre sa retraite sans en avertir ses admirateurs. Son dernier protecteur, le duc de Kylemore, son amant durant un an, avait choisi de lui demander sa main pour provoquer son insupportable mère. Hélas pour lui, il découvre une maison vide. La belle s'est fait la malle et lui voit rouge.

Il décide de retourner le pays pour la retrouver. C'est dans un petit village au bord de mer qu'il tombe nez à nez avec Verity Ashton, parée d'une robe noire guindée et d'un chignon strict. Elle est froide, distante, ne lui doit rien et le lui rappelle. Alors il l'enlève sur le champ et l'enferme dans sa maison au fin fond de l'Ecosse.

La jeune femme entre en résistance, elle veut se racheter une vertu, lui est trop blessé pour la comprendre, il agit comme un gamin frustré d'avoir été privé de son jouet préféré, il est bête, borné et brutal. Ses intentions sont claires : il veut la briser, bafouer sa fierté, salir son âme. Il va s'y employer avec des gestes rudes, pour ne pas dire choquants et révoltants.

Car ce roman m'a sérieusement posé un cas de conscience. Pour la première fois, une liaison tumultueuse m'est apparue malsaine, ce n'est plus de la passion animale, ni un coup de folie, ça ne ressemble pas du tout à de l'amour, c'est dérangeant. Il y a trop de scènes violentes, avec des actes forcés et de la brutalité (le premier rapport, entre eux, après leurs retrouvailles, a été pour moi le plus abominable !).

A cause de tout ça, je n'ai pas aimé le duc, son attitude est exagérée et inexcusable. Je n'ai pas compris non plus comment les sentiments de Verity avaient pu s'éclairer aussi soudainement. Que de frustration, que d'amertume. J'avais bien aimé le début, pourtant.

L'amour fou, par Anna Campbell
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, éd. 2010 - traduit par Viviane Ascain

20 octobre 2012

To catch a bride >.<

uneladyRafe Ramsey n'envisage nullement de se marier, aussi profite-t-il de l'occasion de rendre service à une vieille dame qui prétend que son unique petite-fille est toujours en vie, quelque part, en Egypte, pour échapper à des fiançailles arrangées. Il n'attend pas une seconde, fouille les rues du Caire, tombe sur des jeunes mendiants, en chope un pour servir d'appât car il a compris que sous les fripes de l'un d'eux se camoufle une certaine demoiselle au charmant minois.

Ramsey se frotte les mains, il a retrouvé Alicia Cleeve, la disparue, et veut la ramener en Angleterre. Mais celle qui se présente sous l'identité d'Aïsha refuse farouchement de le suivre, elle souhaite rester proche de ses amis, de ses racines et a un autre secret aussi (mais il fait la sourde oreille !). Alors il va l'amadouer, assurer le confort de sa famille d'adoption, la protéger et lui assurer un bel avenir ailleurs. Si, si, c'est promis. Les résistances de la demoiselle faiblissent enfin.

Vous obtenez ainsi une histoire charmante, mais pas très palpitante malgré son résumé. C'est effectivement très long pour une romance, dans le sens où les deux protagonistes opèrent un soupçon de rapprochement au bout de 200 pages. Pas moins ! C'est vous dire comme c'est mou, pas très convaincant, très lisse, trop poli et délicieusement guindé. Le style de Mme Gracie ne m'étourdit pas un seul instant, ses histoires manquent de passion, je passe définitivement mon tour pour la suite.

Les Archanges du diable #3 : Une lady à épouser, par Anne Gracie
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, 2012 - traduit par Sophie Pertus

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20 octobre 2012

I've locked my heart I'll keep my feelings there

ladamePar une journée pluvieuse, Harry croise la silhouette frigorifiée de Nell, coincée à l'arrière d'une charrette. Il lui fait cadeau de son chapeau et de sa paire de gants, puis s'en va découvrir le domaine qu'il vient d'acquérir. Sans le savoir, il s'agit de Firmin Court qui appartenait à la mère de Nell, mais que son père a vendu après avoir dilapidé leur fortune pour assouvir sa passion des jeux. Depuis, celui-ci est mort sur le bord d'une route. Nell est orpheline, sans le sou, contrainte de travailler en tant que dame de compagnie.

Harry est sous le charme ! Il propose aussitôt de l'épouser, mais elle refuse. C'est là qu'un premier malentendu s'installe, puisqu'il s'imagine qu'elle ne veut pas se rabaisser à épouser un homme de sa condition (sa mère, simple servante, a été engrossée par son patron), elle est une aristocrate, désargentée, mais aristocrate par le titre ! En fait, Nell n'y songe pas une seconde car son souci est d'un autre ordre : elle est maman d'une petite fille illégitime, qui lui a été enlevée à la naissance, depuis elle se bat pour la retrouver mais veut préserver son secret car elle suppose que jamais un homme ne daignera s'intéresser à son sort avec de tels bagages.

La rencontre entre Harry et Nell est providentielle, d'ailleurs leur romance est purement traditionnelle et privilégie le syndrome de la demoiselle en détresse. Résultat, très peu de passion et de tension amoureuse au programme ! A contrario, c'est l'idylle entre Ethan et Tibby, cf. le premier tome de la série, qui se présente comme une bouffée d'air pur. Mais l'intrigue est ailleurs, et je continue de trouver qu'il manque la petite étincelle pour rendre cette série plus croustillante. Dans un registre romantique, elle est parfaite mais ne correspond pas à mes attentes. Du coup, je donne une chance au prochain tome, avec Rafe, sinon je passe mon tour.

Les Archanges du Diable, tome 2 : La dame de mes tourments, par Anne Gracie
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, 2012 - traduit par Viviane Ascain

19 octobre 2012

La chose perdue, de Shaun Tan

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Livre et dvd du court métrage de "La chose perdue" (The lost thing) de Shaun Tan.

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Une œuvre poétique, qui raconte une drôle de rencontre...

Un collectionneur et passionné de capsules découvre sur la plage un étonnant objet (impossible à définir) que personne ne vient réclamer en fin de journée. C'est une chose perdue. L'homme va la ramener chez lui, la nourrir et tenter de lui retrouver un foyer. Et à son tour, la chose va lui ouvrir une trappe vers un univers incroyable, « un lieu où tous les objets avaient l'air assez contents d'y être ».

Le personnage prétend qu'il ne faut chercher aucune morale à l'histoire. Soit. Mais la richesse des illustrations pousse instinctivement à se pencher vers ce livre qui dégage un sentiment de secret impénétrable... Prodigieux, mais désarçonnant. 

Gallimard jeunesse, septembre 2012 ♦ traduit par Anne Krief

 

19 octobre 2012

Un bon petit diable à la fleur de l'âge, La jambe légère et l'oeil polisson, Et la bouche pleine de joyeux ramages

directement de nos étagères, nous avons : 

  • L'inspecteur Cats   inspecteurcats  

Flic un peu voyou, amateur de kung-fu, champion de boxe anglaise et grand joueur de belote, l'inspecteur Cats a pour habitude de boucler ses enquêtes avec brio. La dernière en date (la disparition du lapin magicien Pouâlane) ne devrait pas faire exception à la règle, sauf si notre grand charmeur perd la tête devant les beaux yeux de Miss Tigri, ou de la diabolique Félicia Félix, à moins d'être mis k-o par l'ignoble Rat Tafia ou l'infâme docteur Fox. Bon, rassurons-nous, le brigadier Berlioz, bon pépère un rien maladroit, veille au grain car il ne voudrait pas que Cats se débrouille tout seul.

Divine ambiance, façon vieux polar au charme rétro, cette histoire met en scène un héros de génie, des méchants vraiment redoutables, de la bagarre, un peu d'amour et beaucoup d'humour. Une recette classique mais efficace. En plus, c'est gai et dynamique, illustré à la manière des bandes dessinées, avec des mélodies d'inspiration jazzy.

par Agnès Bihl et Eric Héliot (illustrations) - Actes Sud junior, 2012   

    -)  bande-annonce à découvrir : http://youtu.be/QhUzVRAHu3I

  •  Emile et Knack au restaurant emileetknack  

Encore un livre circuit ! C'est la mode, ma parole. Heureusement le principe m'enchante. Nous suivons donc monsieur Emile et son chien Knack (une saucisse sur pattes) en route pour une petite promenade dans le quartier. Midi sonne et Knack a le déclic : aussitôt il s'échappe et monsieur Emile tente de le rattraper. Il va devoir courir, le pauvre, et se glisser dans les coulisses du resto (des cuisines au frigo, en passant par la cave et les fourneaux) pour mettre la main sur son chien, avant de passer à table et avaler un bon petit plat bien mérité.

J'ai adoré cet album, chic et rigolo ! Thomas Bass, comme il se définit lui-même, a un style plutôt old-school, un genre d'ORTF avec de l'humour. J'ai savouré tous les détails et joué le jeu, encore une fois, avec mon petit doigt qui suit les pistes du chien ou qui cherche les objets perdus. Trop, trop facile. Mais j'adore.

par Thomas Baas - Actes Sud junior, 2012   

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19 octobre 2012

Régler sa dette absurdement.

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Un soir d'été, une voiture fauche un cycliste. Le corps est recroquevillé dans un fossé. La conductrice, Marie, s'arrête avant de paniquer. Elle reprend aussitôt le volant sans porter assistance à la victime. Elle va se planquer, errer au bord d'une route, rencontrer une fermière qui ne lui posera aucune question, elle va se réfugier auprès d'Alain, cet homme taiseux, qui aime mal mais qui sait admirablement écouter. A sa façon, Marie s'inflige cette punition parce qu'elle a honte d'elle-même.

Ce qui l'a bloquée va finalement s'ouvrir, parce qu'il y a toujours un moment où il faut avancer et réparer son crime. Marie va trouver du boulot et se rendre à l'Yprée, un magnifique parc dessiné par un jardinier paysagiste de renom, lequel est frappé d'une grave maladie qui est en train de le rendre aveugle. Dans ce vase clos, Marie va également rencontrer Emile... et là, on se dit que le sol va trembler, que ça va barder et que ça va se terminer en eau-de-boudin, notre histoire. C'est alors que le ton surprend, la colère fait place à la repentance, le remords est remisé au placard, on efface tout et on recommence, on aperçoit une leur d'espoir, on s'explique, on comprend, on ne juge plus, ne serait-ce point trop beau pour être vrai ?

Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage de Marie, ni aux petits satellites qui gravitent autour. Parmi toutes ces personnalités ravagées, je faisais grise mine. C'était clair qu'avec un tel sujet, je n'allais pas sauter de joie non plus. Et pourtant, quelque part le rendez-vous a cloché, la rencontre n'a pas suscité d'espoir ou d'émerveillement, je n'y ai pas cru une seconde. Toute cette atmosphère morose et sinistre a fini par teinter ma lecture de couleurs tristounettes. J'étais pressée d'en sortir.

La rencontre, par Isabelle Pestre
Belfond, 2012

Vivre mal aimée, se bricoler une existence au hasard. Se dire "quand même" pour continuer. Jouer au "c'est pas si mal", "c'est mieux que rien". N'être jamais soi. Jeter par terre la coupe précieuse.
Camper sur son coeur brisé ainsi une ville bâtie en hâte au bord d'un lac salé.

18 octobre 2012

« Le bonheur forcé est un cauchemar. »

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Discret et pudique, Spencer Ashby n'imaginait pas que son existence allait basculer dans un tel cauchemar, après une simple soirée à bosser chez lui, tandis que son épouse Christine était sortie pour jouer au bridge avec des amis. Le lendemain matin, Belle, la fille d'une copine de fac de Christine, hébergée chez eux depuis un mois, est retrouvée morte dans sa chambre. Et comme Spencer était seul dans la maison, sans alibi sinon sa parole d'honneur, le voilà désigné suspect idéal !

Aussitôt il refuse cette fatalité mais commet de nombreuses maladresses pour sa défense. Les enquêteurs le cuisinent, même Christine semble soucieuse, puis toute la petite communauté du Maine où ils habitent chuchote dans son dos, des appels téléphoniques anonymes abrutissent leur quotidien, la pression se fait de plus en plus insupportable. Spencer perd pied.

A force d'être passé à la moulinette, de subir des interrogatoires humiliants, de ressasser des faits, des gestes, d'être étudié sur un plan psychologique, Spencer endosse un sens tragique qui le dépasse. Il serait un meurtrier en puissance ? Alors, soit. Cet homme aux abois va craquer.

Dans une atmosphère pesante, chargée par la suspicion générale, on découvre un homme accablé. Et c'est sur cette corde, un mélange de fragilité, de gravité et d'affliction, que se place la narration de François Marthouret (son visage est familier, moins son nom). C'est tout à fait admirable ! La lecture révèle les angoisses, les failles, les mises en abîme. On réalise aussi qu'on ne sait plus ce qu'il faut croire, on est pris au piège de ce delirium et on attend la délivrance ... qui arrive, mais non sans nous frustrer ! Un saisissant Simenon !

Écoutez l'extrait lu par François Marthouret

La mort de Belle, par Georges Simenon
Audiolib, 2009 - Livre audio 1CD MP3 - 625 Mo / Durée : 4h30

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