L'histoire du soir #11 : L'école est en feu, par Mario Ramos
Fanfan aperçoit son ami Louis prendre le train avec sa grand-mère pour aller à la grande ville. Pour quelle raison, se demande le cochon un poil trop curieux. A l'école, Louis est taciturne. Il ne supporte rien, ni personne. Il est puni pour être arrivé en retard et refuse de s'expliquer. Heureusement la nouvelle directrice semble particulièrement tolérante. Pendant la récré, Louis est surpris avec un paquet d'allumettes dans la poche. Quelques jours après, l'école est en feu. Alors, forcément, c'est le loup le coupable idéal. Il est donc temps de débusquer le secret de Louis et de prouver qu'il n'a rien à voir avec l'incendie.
Une petite histoire sympathique, décomposée en chapitres, avec titres et illustrations à chaque page. Cette collection a le mérite d'être accessible pour les enfants débutant en lecture. Et ça tombe bien, puisque l'histoire parle justement des petits loups qui ne savent pas lire et qu'il ne faut pas laisser au fond de la classe pour les empêcher d'apprendre. C'est décidément un monde de cochons où il n’est pas facile d’être un petit loup.
L'école est en feu, par Mario Ramos (Pastel, 2012)
"Victoria voulait une vie d'aventures, une vie folle, une vie plus grande qu'elle."
Victoria glisse dans la vie comme une simple passagère, en attendant des jours meilleurs. Dans sa tête, c'est le festival des aventures palpitantes, la promesse de destinées fabuleuses, de rencontres inoubliables. Victoria est une rêveuse, car Victoria est une amoureuse des livres et de leurs histoires. Son existence vacille le jour où elle apprend que les trois cheyennes ont disparu. Cling, son cerveau s'illumine, la fiction a pris le pas sur la réalité, enfin son ordinaire terne et sans saveur bascule dans l'extraordinaire.
D'autres faits étranges et surprenants vont intervenir, un papa habillé en cowboy, la vieille horloge qui finit en poussière, des romans fétiches qui s'évaporent dans les airs, des rêves troublants sous une pluie d'étoiles, le petit voisin devenu un fidèle complice... Tout ceci n'éclipse pas les secrets de famille, qui ne sont pas non plus un gros point d'interrogation, mais ce n'est pas bien grave.
De ce moment de lecture, j'ai surtout retenu cet hommage magnifique à tous les amoureux de la lecture, tous ceux et celles qui rêvent éveillés, qui aiment trouver dans les romans un instant d'évasion, et qui vivent probablement leur vie dans le fol espoir de décrocher de la réalité. C'est très beau, assez touchant, un peu prévisible sur la fin, mais franchement c'est du Timothée de Fombelle généreux et envoûtant. Pour la petite anecdote, on passe presque autant de temps à décortiquer la couverture (à rabats) de François Place. Vous comprendrez pourquoi.
Victoria rêve, par Timothée de Fombelle
Gallimard jeunesse, 2012 - illustration de François Place
-) avec parution simultanée en livre audio, lu par l'auteur (environ 1h15), là aussi j'ai été transportée !
Le bonnet d'Ona
Pour sa première année en maternelle, Ona doit porter un bonnet jaune. Or, contrairement à tous ses camarades, Ona n'a pas un bonnet qui vient de la boutique du marchand. C'est sa maman qui le lui a tricoté avec de la laine, qui ne gratte pas, sauf que la petite Ona n'est pas très fière. A l'école les garçons se moquent de son bonnet, elle voudrait se faire toute petite, ou au moins ne pas être différente des autres.
Mais voilà que le bonnet tombe dans la boue, ce qui donne à Ona l'idée de le piétiner encore et encore, comme ça il sera trop abîmé pour le porter les autres jours, sa maman sera obligée de lui acheter un neuf. Celle-ci est bien perplexe, un peu inquiète, car finalement elle comprend que sa fille n'ose pas lui avouer qu'elle voudrait un bonnet plus dans l'air du temps. Alors elle décide de l'accessoiriser pour rendre ce bonnet jaune un modèle exemplaire !
Beaucoup de tendresse dans cette histoire, et un message qui consiste à démontrer qu'on est plus fort en étant différent. Cet album ne manquera pas de toucher les enfants qui manquent de confiance en eux, les mamans qui raffolent de tricot et de couture, les petits et les grands qui veulent se fondre dans la masse (à tort), et pour les gourmands aussi avec cette savoureuse double page remplie de sucres d'orge !
Le bonnet d'Ona, par Frédéric Stehr (Ecole des Loisirs, 2012)
Teaser Tuesday #42
Un petit loir et une taupe cheminent sur une terre grasse... Méoukivont ?
Un énorme coeur rose en plumes est suspendu comme par magie dans un ciel bleu turquoise..Mékeskeçé ?
Nous sommes dans un marécage flamboyant, mais pourquoi ces barreaux... Mékeskispasse ?
Derrière cet éventail se cache sûrement une surprise de belle taille... Mékeskiscache ?
Magnifiquement étrange et envoûtant. Poétique et captivant.
Vous tenez la promesse d'une lecture à multiples facettes avec ce superbe album.
Mékeskispasse ? - par David McNeil et Tina Mercié (Seuil jeunesse, 2012)