21/12/12

L'histoire du soir #35 : Lutin veille, par Astrid Lindgren & Kitty Crowther

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Dans une vieille ferme, où tout le monde dort, un lutin veille. Il habite un recoin de la grange et il sort la nuit, sans faire de bruit. Nul ne le voit jamais, mais les hommes devinent sa présence car parfois, au réveil, les traces de ses petits pieds sont dessinées dans la neige.

Le lutin va et vient à pas feutrés dans le clair de lune. Il veille sur sa ferme, et plus particulièrement sur les animaux. Le lutin leur parle à la manière d'un lutin, une petite langue silencieuse que seuls les animaux peuvent comprendre. Ainsi, il rassure la vache, le cheval, les moutons et les agneaux, puis les poules et le chien.

Quand il a fini son petit tour, le lutin s'en retourne chez lui, dans la grange, où vit aussi le chat qui attend dans le foin, car il veut son lait que lui donne le lutin. Il se glisse sous la couette, prend un livre et rêve de l'été. Tous les soirs, le lutin fait son va-et-vient à petits pas feutrés, entre les bâtiments. Il veille sur la ferme et ses habitants, pendant que les hommes dorment. Et cela dure depuis plusieurs centaines d'hivers...

Ce texte d'Astrid Lindgren est inspiré du personnage de Tomten, célèbre dans les pays du Nord. C'est un conte doux et apaisant, à lire et découvrir les soirs d'hiver, on comprend alors la nécessité de cultiver de belles histoires qui inspirent tant de chaleur dans ces pays où les hivers sont longs et rigoureux. 

Lutin veille, par Astrid Lindgren et Kitty Crowther (Pastel, 2012)

Posté par clarabel76 à 18:45:00 - - Commentaires [3] - Permalien [#]
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Dreams are made for children

Sélectionnées par Misja Fitzgerald Michel, voici 15 berceuses à la beauté intemporelle, interprétées par les plus belles voix de l’âge d’or du jazz : Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Sarah Vaughan, Nat King Cole, Chet Baker… Des standards incontournables, mais aussi des titres moins connus à découvrir, immortalisés par des voix chaudes et sensuelles, qui font de chaque chanson un moment d’une infinie douceur. Les traductions de Valérie Rouzeau nous révèlent des textes d’une rare poésie.

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Cet album me faisait de l'oeil depuis un petit moment... Je n'ai donc pas résisté longtemps à l'appel des sirènes, et je ne regrette pas un seul instant ! Cet album est plébiscité chez les libraires et même dans la presse, pour une fois c'est amplement mérité. Tout ce foin pour une quarantaine de minutes d'écoute, de bonheur, une dizaine de pages toutes plus merveilleusement illustrées les unes que les autres, des textes d'une délicatesse appréciable ...

Ce sont des berceuses old-school, au charme délicieusement suranné, pas seulement destinées aux enfants, ce sont avant tout des classiques du jazz à écouter, découvrir et écouter encore, croire un instant qu'on joue dans un film de Capra ou Fleming, rêver, bouquiner à côté, se détendre, apprécier ce moment-bulle, et appuyer sur la touche bis pour ne jamais se lasser. Oui, vraiment, cet album est une pépite à déguster sous toutes ses formes !

Les plus belles berceuses jazz, sélectionnées par Misja Fitzgerald Michel (Didier jeunesse, 2012)
illustrations d'Ilya Green - traduction de Valérie Rouzeau

1 / Russian Lullaby, ELLA FITZGERALD 2 / Lullaby of Birdland, SARAH VAUGHAN 3 / Once Upon a Summertime, BLOSSOM DEARIE 4 / Lullaby in Blue, DEBBIE REYNOLDS et EDDIE FISCHER 5 / Dreams Are Made for Children, ELLA FITZGERALD 6 / My Sleepy Head (Go to Sleep), NAT KING COLE 7 / Over the Rainbow, JUDY GARLAND 8 / Goodnight My Love, SARAH VAUGHAN 9 / My Funny Valentine, CHET BAKER 10 / Hit the Road to Dreamland, MEL TORMÉ 11 / Summertime, PEGGY LEE 12 / Lullaby of the Leaves, JUNE CHRISTY 13 / Looking for a Boy, CHRIS CONNOR 14 / God Bless the Child, BILLIE HOLIDAY 15 / Brahms’s Lullaby, FRANK SINATRA

Plutôt manger mes godasses que d'avoir ta carapace, avaler du Canigou et me faire appeler Chouchou.

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L'histoire de Malo avait pourtant bien commencé. C'était un bébé très mignon, blond aux yeux bleus. Ses parents étaient si fiers qu'ils en avaient un sourire un peu idiot. Et puis, Malo a changé : ses yeux sont devenus marrons, comme son père, et ses cheveux sont devenus bruns, comme sa mère. Ce n'était pas grave. Il était toujours aussi joli.

Mais au bout de quelques semaines, une forme étrange a poussé dans le dos de Malo. C'était une coquille d'escargot ! Un phénomène inexplicable. Même les 213 médecins consultés demeurèrent perplexes devant son cas. Ses parents n'en firent pas un drame, ils couvèrent leur petit garçon d'amour et de cadeaux. Son grand frère était moqueur, comme tous les grands frères.

Les ennuis ont pourtant commencé dès lors que Malo a mis les pieds à l'école. Il est soudain devenu la risée des enfants, tous plus méchants les uns que les autres, avec en tête les frères William qui le baptisèrent Coquillette la mauviette. Car Malo n'était pas fortiche en sport, toujours le dernier à la course, au foot ou au basket.

Heureusement Malo avait une meilleure amie, Nina, qui le défendait toujours. C'est d'ailleurs avec elle qu'il va participer à la compétition annuelle de luge. Et là, le miracle se produit. Leur luge va se soulever du sol, prendre son envol et disparaître dans les airs. Malo et Nina vont boucler leur course ... sur la coquille et finirent les premiers !

Tout me plaît dans cet album : l'histoire est racontée par Julie Depardieu, écrite par Arnaud Cathrine et Florent Marchet, la musique est entraînante, on retrouve des artistes comme Matthieu Boogaerts, Jeanne Cherhal (la psy !) et Valérie Leulliot, les illustrations sont d'Aurélie Guillerey, que j'adore. Par contre, c'est très court, à peine 18 minutes d'écoute ... pour une promenade musicale et littéraire fort plaisante !

Coquillette la mauviette, concocté par Florent Marchet et Arnaud Cathrine (Actes Sud, 2012)
Avec la participation de Julie Depardieu, Mathieu Boogaerts, Valérie Leulliot, Jeanne Cherhal, Artus de Penguern, Raphaële Moussafir et Antoine Dezelli.