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Chez Clarabel
21 février 2013

Petit capuchon noisettes et fraises des bois rencontrent le loup ♥

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Vouloir raconter un conte en trois lignes, c'est essayer de mettre un kilo d'oranges dans une toute petite fiole ! Un pari un peu fou, vingt haïkus illustrés, comme autant de petits mondes merveilleux et énigmatiques qui contiendraient l'essence de chaque conte. A savourer, à deviner...

Attention, pépite ! Ce petit livre, à la couverture cartonnée, recèle vingt contes résumés en trois lignes, sous forme d'haïkus, et sont magnifiquement illustrés par Cécile Hudrisier.

Une petite touche de poésie, une petite touche de fantaisie, une petite touche de rêve... Ce livre est un condensé de petites touches merveilleuses, qui vous comblent, vous plaisent et ne cessent de vous surprendre page après page. A lire un peu comme un jeu de pistes, où l'on s'amuserait à décoder avec amour chaque conte (tous sont parfaitement identifiables !).

Promis, vous allez succomber ! Cette lecture élève l'exercice de l'haïku à un art subtil et enchanteur, le monde des contes vous apparaîtra encore plus beau, avec cette petite pointe colorée, admirablement servie par des illustrations pleines de finesse.

A admirer de toute urgence.

Il était une fois (Contes en haïku), par Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (éditions Thierry Magnier, 2013)

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21 février 2013

Histoires du loup qui habite dans ma chambre

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Quoi de mieux que ces quelques pages pour vous donner envie de découvrir l'univers fantaisiste de Hervé Walbecq ?

Nous sommes dans une chambre d'enfant, et très vite l'imagination s'envole : les crayons écrivent ce qu'ils veulent, les personnages s'échappent des romans, le vent s'installe dans la couette, les chaussures sont capricieuses, la chemise à fleurs se veut exclusive, des gens habitent dans une ampoule, les draps murmurent, les moutons de poussière deviennent de nouveaux compagnons de jeu, et la nuit est également peuplée de crêpes fantômes...

C'est assez singulier, mais tout bonnement poétique, à déguster par petites bouchées, pour mieux se délecter de la saveur de cette plume facétieuse et hors du commun.

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Histoires du loup qui habite dans ma chambre, par Hervé Walbecq 
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2012 - Les illustrations sont de l'auteur.

J'en profite pour proposer une autre idée de lecture, toujours dans le même esprit (histoires courtes, univers teinté de fantaisie et d'humour absurde) : Le thé des poissons, par Piret Raud aux éditions du Rouergue, qui inaugurent là une nouvelle collection (tic tac) mettant à l'honneur les histoires courtes.

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20 février 2013

Le jour où j'ai perdu mes superpouvoirs

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L'héroïne de cette histoire est convaincue de posséder des superpouvoirs. Après tout, qui peut se targuer de savoir voler, traverser les murs, marcher au plafond (Spidercochon !), faire disparaître des choses sans même les toucher ou se rendre invisible ? Il faut être un superhéros / une superhéroïne pour être un tel prodige, ou je ne m'y connais pas.

Cette fillette nous fait d'ailleurs la démonstration de ses nombreux superpouvoirs ... réalisés sans trucage, ahem. Et c'est ce qui est drôle, finalement ! Car cette enfant a besoin de rêver, de voir et de faire les choses en grand, elle a bien raison. Elle transforme son monde ordinaire en une explosion d'extraordinaire. Elle fait preuve d'une imagination débordante ! Quel plaisir.

Bon, arrive le jour où elle va perdre ses superpouvoirs. La chute est rude, avec une grosse crise de larmes et des genoux qui piquent. Physiquement, ça fait mal. Moralement c'est une autre histoire. Car sous le voile de cette amère déception, apparaît une autre vérité à la fois troublante et fascinante : sa propre maman, elle, aurait des superpouvoirs. Et là, je ne vous raconte pas le phénomène *étoiles dans les yeux* qui se crée ! ...

A découvrir, pour le pouvoir de l'imagination et la magie de l'enfance (ou l'art de transformer le familier en singulier, l'ordinaire en extraordinaire...).

Le jour où j'ai perdu mes superpouvoirs, par Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo (Kaléidoscope, 2013)

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20 février 2013

Ouvre ce petit livre, de Jesse Klausmeier & Suzy Lee

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Cette lecture recèle un pouvoir magique insoupçonnable. C'est l'histoire d'un livre rouge, qui parle d'une coccinelle, qui ouvre un petit livre vert, qui parle d'une Grenouille, qui ouvre un petit livre orange, qui parle de ... A vous de découvrir la suite ! C'est qu'on continue d'aller encore loin à ce rythme-là. Et franchement l'effet est saisissant, on se prend au jeu avec une curiosité enfantine (qui laisse présager le plaisir que prendront eux-mêmes les futurs lecteurs).

Graphiquement vous ne serez pas déçus du voyage car c'est un festival de couleurs et de formats. Plus vous tournerez les pages du livre, et plus vous vous enfoncerez dans un monde de plus en plus minuscule. Le plus drôle, c'est que les personnages, eux, ne cessent de grandir (on finit tout de même avec une géante, incapable de tourner les pages de son livre, alors il faut lui venir en aide !).

Enfin bref, c'est un principe ingénieux et délirant, qui en surprendra plus d'un. La virtuose Suzy Lee a encore frappé fort et donne un sacré coup de main à l'auteur débutant qu'est Jesse Klausmeier. Ce duo fait des étincelles en nous offrant cet album, qui est un petit moment d'enchantement. A découvrir !

Ouvre ce petit livre, par Jesse Klausmeier & Suzy Lee (Kaléïdoscope, 2013)

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Formidable hymne à la lecture, à la passion des livres et au plaisir de partager. ♥

20 février 2013

"Tu crois qu'un jour on découvrira notre existence ?"

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Juillet 1942. Peter van Pels (ou van Dann) court à perdre haleine pour exorciser sa rage et sa frustration. Ses parents ont accepté la proposition de la famille Frank, également les employeurs de son père, de partager leur cachette au-dessus des bureaux. Lui rêvait de se réfugier en Amérique, mais c'est trop tard. Il court donc retrouver sa petite copine Liese, mais assiste impuissant à l'arrestation de celle-ci par les milices.

Le garçon est traumatisé et rejoint ses parents, la mort dans l'âme. La cohabitation dans ce qu'on surnomme l'Annexe s'annonce pénible et oppressante. Peter n'a qu'un réduit minuscule pour dormir et avoir la paix. C'est un garçon de 16 ans, un peu fougueux, couvé par sa mère et houspillé par son père. Celui-ci le traite de bon à rien et est tout le temps sur son dos. Leur quotidien étant désormais constitué d'oisiveté et de proximité va rendre les rapports encore plus houleux.

Et puis Peter ne supporte pas la petite Anne Frank, qui pérore à longueur de journée en se prenant pour une diva. Cette gamine lui est insupportable. De plus, il tente farouchement de se souvenir de Liese, de sa peau, de son odeur, de son sourire, mais ce sont des images d'Anne qui se substituent dans sa tête, ce qui l'agace davantage. Deux ans vont passer, l'histoire se calque sur le journal d'Anne Frank, jusqu'à l'arrestation. La deuxième partie s'ouvre alors sur la vie dans les camps, sur cet hypothétique après, et c'est très émouvant.

Sharon Dogar nous propose une autre lecture du journal d'Anne, en imaginant les pensées secrètes de Peter, cherchant ainsi à montrer que malgré les conditions difficiles et le contexte douloureux, Peter et Anne étaient encore et avant tout des adolescents, en pleine découverte d'eux-mêmes, avides de désir, de vie et d'espoir. C'est ce qui rend la lecture poignante, car on sait bien que tout ça ne leur sera jamais permis.

Comme l'indique l'auteur en préface, ce roman n'a nulle prétention, si ce n'est d'“essayer de maintenir la mémoire de la Seconde Guerre mondiale pour chaque génération à venir, dans l'espoir que toutes demeurent conscientes des conséquences catastrophiques que peut engendrer la haine”.

Cachés, par Sharon Dogar
Gallimard jeunesse, 2011 - traduit par Cécile Dutheil de la Rochère

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19 février 2013

La rubrique c♥eur de Jessica Jupiter

Ce livre a été lu par notre Miss C., bientôt 13 ans (eh oui, ça grandit !).

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L'histoire : Gemma est une adolescente de 14 ans, qui rêve de devenir un écrivain célèbre. Elle cherche à rejoindre l'équipe rédactionnelle du webzine de son collège et propose même son idée d'article (concernant le hangar à vélos, précieux lieu de rendez-vous de tous les collégiens, qui serait menacé de destruction). Gemma se sent investie d'une mission et cherche une reconnaissance populaire. Hélas, elle se voit confier la rubrique de l'horoscope.  

Elle décide alors d'écrire sous pseudonyme pour plus de crédibilité, devient Jessica Jupiter et bidouille des prédictions hasardeuses ou qui sont censées bousculer son entourage. Bizarrement son horoscope surprend tout le monde car tout finit par se réaliser. (Les anecdotes tournent finalement autour des histoires sentimentales de Gemma et ses amies, Tess et Savannah.)

Petite lecture idéale pour les collégiennes, elle permet notamment une identification facile aux héroïnes et à leurs histoires d'amitié, d'amour, de vie scolaire ou familiale... Dans l'ensemble les situations sont comiques et proches de la réalité. Par contre l'intrigue est très prévisible, sans réel rebondissement ni grosse surprise, ce qui est un peu dommage. Mais cela n'enlève en rien le plaisir de lecture ni le charme de l'histoire !

La rubrique coeur de Jessica Jupiter, par Melody James 
La Martinière J. 2013 - Traduit de l’anglais par Nathalie Azoulai

  • Melody James est aussi le nom de plume de Siobhan Curham, l'auteur de Cher Dylan
19 février 2013

Michel, Tome 2 : Entre quat'zyeux

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Déjà le deuxième volume des aventures de Michel, réunissant 6 histoires courtes mais désopilantes. On ne présente plus Michel, le portrait craché de ses parents, à quelques détails près... Vous pouvez lever les yeux au ciel, mais cette introduction n'est pas qu'un indice ridicule, il vous confirme que vous êtes bien dans le second degré, façon humour absurde, et franchement c'est loin de me déplaire !

Donc, au programme nous avons la rencontre avec un ours polaire et une récompense en boissons gazeuses pour avoir pris soin de la grosse bête, oui, oui, on devine très bien à quoi ils font allusion, puis on tremble en découvrant la disparition du pépé lors d'un tour de magie interminable, le monsieur a une seconde vie, mais chut, en fait on le retrouve un peu plus loin, dans un second rôle désopilant et au cœur d'une enquête criminelle (la pierre de la ville, celle qui porte chance, a disparu), on savoure l'histoire du ballon météorologique, alors là, plus invraisemblable tu meurs, ce n'est qu'un détail après tout, on fait connaissance aussi avec l'abominable cousin Amadeus, très imbu de sa personne, mais fragile des nerfs, ha, ha, et pour conclure nous fêtons l'anniversaire de Michel, lors d'une réception pas banale et tout de même très rock-n-roll !

Verdict sur cette série : mention très bien, humour déjanté, dessins soucieux des petits détails, expressions loufoques et un cri de victoire. Grou ! Adoptez-le.

Michel, volume 2 : Entre quat'zyeux, par Dewi Noiry, Pauline Pinson et Ivan Rabbiosi (BD Kids, 2012)

16 février 2013

Zaza va sur son pot ☺

Cette histoire est dédiée à un petit Tom, deux ans et au sourire de brigand.

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Comme Zaza, grandir ça veut dire abandonner la couche. Aller sur le pot. Un trône de seigneur, s'il vous plaît. Mais rien n'y fait : on mouille ses culottes et on n'a même pas honte. Cela viendra quand ça viendra.

Alors, quand un grand qui passe par là et vous traite de gros bébé, du matin au soir, en version chansonnette stridente, il faut se résoudre à accomplir son miracle. Oui, victoire ! Et bravo Zaza (et Tom !).

A tous les enfants qui grandissent et doivent passer par le cérémonial du *pipi sur le pot, hey* (clin d'œil à un vieux film ringard), Bénédicte Guettier vous offre cette histoire rigolote et mignonne avec en héros l'indécrottable âne Trotro.

Suis fan, vous dis-je. Chut !

L'âne Trotro : Zaza va sur son pot - Bénédicte Guettier (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2013)

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15 février 2013

Maman dans le vent ♥

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C'est la deuxième pièce de Jacques Descorde que je lis, après J'ai 17 pour toujours. Et pour la deuxième fois, je suis séduite, emportée, bouleversée par les mots que je viens de découvrir.

Il est très difficile de raconter son histoire - celle d'un papa et de sa fille de dix ans, en voiture, puis dans une chambre d'hôtel en bord de mer. On ne sait pas ce qu'ils fuient, on craint le pire lorsqu'on découvre le pistolet dans le sac du père, on sourit face à l'exubérance de l'enfant, on récite avec eux leurs jolies poésies, on joue dans la mer et on se glace les doigts de pieds en prétendant que l'eau est chaude, on essaie une robe rouge, on danse, on chante, on s'époumone, on s'enferme dans la salle de bains, on attend, on regarde les autres couples manger leur homard sans dire un mot, on soupire, on retient son souffle, et on attend toujours et encore.

Il y a une véritable beauté dans ce texte, court, incisif, poétique, troublant et bouleversant. Je ne sais pas l'expliquer, à chaque fois je suis touchée, j'aime et je le chuchote à voix basse.

Maman dans le vent, par Jacques Descorde (Théâtre, pour l'Ecole des Loisirs, 2012)

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LE PERE : A quoi ils pensent tu crois ?

LA FILLE : Herbe verte.

LE PERE : A quoi ils rêvent ?

LA FILLE : Poisson rouge.

LE PERE : Ils sont comme ailleurs.

LA FILLE : Dans la mayonnaise.

LE PERE : Ensemble dans cet ailleurs.

LA FILLE : Le homard en deux.

LE PERE : Sacrifié.

Un temps.

Je vous aime Roxane, et plus longtemps ne puis retenir cet aveu qui de ma main s'enfuit.

LA FILLE : C'est ce qu'il lui a dit ?

LE PERE : Oui. Un matin de printemps sous un grand tilleul.

15 février 2013

♥ Victor et Philomène ♥

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Victor est le premier de sa classe mais c'est un garçon solitaire. Il souffre d'un handicap à la main, laquelle ressemble en fait à une pince, du coup tout le monde l'appelle le Crabe. Un jour, arrive une fillette très timide, renfermée sur elle-même, comme dans sa coquille. Philomène est surnommée l'Escargot.

Durant la récréation, ces deux-là s'installent sur le même banc et ont bien du mal à communiquer. Victor tente des approches balbutiantes avec son goûter, pas de banane parce qu'elle a le goût de la poubelle, mais des petits gâteaux, qu'ils dévorent de la même façon, par les côtés d'abord. Cela signifie forcément quelque chose. Le père de Victor raconte volontiers qu'il est tombé fou amoureux de leur mère quand il a réalisé qu'elle mangeait son yaourt comme lui, en léchant le couvercle d'abord.

C'est tellement frais et adorable comme roman, cela parle de confiance en soi et d'amitié amoureuse qui se construit à partir de petits détails émouvants et magnifiques. Franchement je n'avais pas deviné au départ ô combien j'allais tomber sous le charme de cette histoire. Et puis c'est drôle, Victor nous livre des réflexions sur sa vie de famille (nombreuse, 7 enfants, oui ça me parle !) et d'enfant handicapé, blessé par le regard des autres, qui tente désormais d'apprivoiser celle qui en vaut la peine avec tact et douceur.

C'est le carton plein assuré, on fond pour ce petit garçon intelligent, doué et talentueux, et pour son amour pour la petite Philomène. C'est tellement juste, sincère et ça donne envie d'y croire. Ce sont 70 pages de bonheur.

Victor et Philomène, par Claire Renaud
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2012 - illustration de couverture : Gabriel Gay

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