11/04/13

Et si je mangeais ma soupe ? ☺

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Et si je mangeais ma soupe, qu'est-ce que ça changerait ? se demande l'enfant de l'histoire. Sûr qu'il grandirait, grandirait, grandirait. Mais à quel point ? Deviendrait-il si grand qu'il ne pourrait plus passer une porte ? ou devrait dormir recroquevillé dans son lit ? ou ne prendrait sa douche que les jours d'orage ? ou aurait besoin de jumelles pour regarder la télé ? et voyagerait de façon inconfortable ? ... L'enfant énumère, dans sa tête, toutes les situations auxquelles il pourrait être confronté si jamais, à force de manger sa soupe, il deviendrait tellement grand que sa vie deviendrait ... invivable ! C'est plus simple de s'en abstenir, non ?

Le texte est comique, les illustrations sont également ravissantes, drôles, sur un humour espiègle. Les situations données en exemple sont toutes plus farfelues les unes que les autres. Ne doutez pas qu'un enfant retiendra vite la leçon, à ce propos ! (Pas obligé de finir son assiette !) Mais surtout, l'histoire peut aussi aider à décomplexer tous les petits bouts, qui se jugent pas plus grands qu'un chien assis.

Le format de l'album, très long, assez fin, force le coup d'œil, avec en couverture cette paire de jambes interminable... Vous résistez encore ? Alors, autre détail qui compte, Coralie Saudo et Mélanie Grandgirard sont toutes deux nordistes ! Pour moi, oui ça a de l'importance.

Et si je mangeais ma soupe ? par Coralie Saudo et Mélanie Grandgirard (Seuil jeunesse, 2013)

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Bonjour, les vaches !

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Dès le lever du jour, le troupeau des vaches quitte l'étable pour se rendre dans le pré et brouter l'herbe croquante. Mécaniquement, nonchalamment, bêtement, sagement. Chacun jugera. Alors qu'elles broutent, toutes remuent la queue de gauche à droite, pour chasser les mouches. Après, elles se reposent ou boivent un peu d'eau, puis elles se remettent à brouter. Et quand le soleil se couche, le fermier les appelle et toutes galopent vers l'étable. C'est l'heure de donner du lait crémeux !

Oui, oui, c'est une histoire simple, mais pas ridicule. Au contraire, c'est charmant, assez pertinent, on partage la vie d'une vache en toute transparence. C'est calme, très routinier, mais reposant aussi. Et puis les vaches d'Yuichi Kasano sont superbes ! Les illustrations sont d'un réalisme confondant, franchement petits et grands vont se surprendre à follement apprécier cette journée dans la peau d'une vache !

Bonjour, les vaches ! par Yuichi Kasano (Ecole des Loisirs, 2013)

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Posté par clarabel76 à 18:30:00 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
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"A New York, on ne fait jamais attention aux autres."

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Ethan Muller est à la tête d'une galerie d'art à Manhattan, où il tente d'asseoir sa réputation, autrement qu'en étant le fils héritier d'un magnat de l'immobilier. Son destin bascule dès lors qu'il découvre, dans un appartement délabré situé dans le Queens, une collection de tableaux exceptionnels, qui deviendra la plus grande œuvre d'art de la saison. Victor Cracke, l'artiste en question, a en fait dessiné sur une multitude de feuilles en papier un décor torturé, constitué sous forme de puzzle, où se mêlent également des portraits d'enfants. Et c'est là que tout bascule, car Ethan va recevoir le coup de fil d'un flic à la retraite, désormais un vieil homme maladif, obsédé par des crimes non résolus perpétrés par un pédophile, et dont les victimes sont représentées dans l'œuvre de Cracke ! Ce dernier a mystérieusement disparu. Il devient donc urgent de le retrouver pour l'interroger. Avec l'aide de Samantha McGrath, la fille de l'enquêteur, qui est elle-même procureur, Ethan se lance sur une piste aux allures folles et désespérées. A ceci, s'ajoutent des interludes dont on ne capte pas la portée sur le moment, si ce n'est qu'il s'agit bien de l'histoire familiale des Muller.

Bref, je dois avouer que je suis sortie de ma lecture quelque peu déconfite. En gros, j'ai été déçue. J'en attendais clairement davantage, mais le résultat m'a souvent semblé bavard, assez vide et moyennement pertinent. Le narrateur, de plus, est un type abject, ou disons qu'il m'insupportait assez vite, donc ça n'a pas facilité la poursuite des opérations. Le tort de l'éditeur aura été, probablement, de ranger ce livre en tant que thriller, je trouve que c'est surestimé car l'ensemble relève plutôt du roman noir et poisseux. Le milieu de l'art est judicieusement exploité, même s'il ne m'a pas semblé follement glamour non plus. Cela reste un roman qui se lit, avec une intrigue sordide, accablé toutefois par du blabla insipide. Il y a du bon et du moins bon, en somme.

Les visages, par Jesse Kellerman
Audiolib, 2010 /  Points, 2011 - traduit par Julie Sibony pour les éditions Sonatine
Texte intégral lu par Hervé Bernard Omnès (durée : 14 h 06)