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Chez Clarabel
24 mai 2013

“What's a girl to do when meeting The One means she's cursed to die a horrible death?”

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Le premier roman, Envoûtement, avait été du plaisir coupable sur toute la ligne. J'assume totalement. J'avais craqué pour l'histoire d'amour entre Emma et Brendan (un garçon absolument charmant), qui était frappée d'une malédiction et condamnait leur idylle, les forçant ainsi à se battre pour leur liberté. C'était du petit lait à boire ! Simple, mais adorable. La suite, finalement, n'offre aucune grande surprise puisqu'elle reprend les mêmes idées. Alors que Brendan et Emma roucoulent à l'abri des curieux, ils sont rattrapés par la folie d'une sorcière possédée par le démon, cherchant à tout prix le chaos, la puissance et la destruction. Tout un programme ! Encore une fois, nous sommes embarqués dans une spirale infernale où notre charmant petit couple doit trouver des solutions face à un ennemi invisible. L'auteur, de plus, n'y va pas avec le dos de la cuillère, les méchants sont VRAIMENT méchants, on doit aussi se farcir des petites bêcheuses au comportement mesquin. Le rythme, tout de même, est bien soutenu. Et pourtant, cela reste survolé, même si c'est mignon et agréable à lire, ça ne suscite pas non plus les émotions les plus enflammées. Petite déception, donc... mais je conserve une tendresse toute particulière pour le premier livre ! 

L'Elixir Magique, par Cara Lynn Shultz
Harlequin, coll. Darkiss, 2013 - traduit par Fatima Khallouk

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24 mai 2013

Jessica Jupiter s'occupe de t♥ut

A été lu par notre miss C., 13 ans :

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Dans ce tome 2, nous retrouvons Gemma Stone, l'héroïne, qui écrit toujours sous le pseudonyme de Jessica Jupiter la chronique de l'horoscope pour le webzine du collège. De nouveau, elle entend jouer les entremetteuses pour éviter à sa copine Savannah, actuellement amoureuse d'un type stupide, une parfaite désillusion. Mais son plan va un peu tomber à l'eau, car tout le monde croit qu'elle a le béguin pour un certain Marcus, initialement destiné à son amie.

Les embrouilles se poursuivent alors qu'elle enquête avec Will, du webzine, sur un soit-disant trafic de drogue. Hélas, tout part en cacahuète, avec kidnapping à la clef, et dans un vent de panique, Gemma s'écroule sur la scène où se tient un concert que donne Sam, son amoureux secret. Naturellement, il lui vient en aide en la faisant jouer du tambourin. ^-^

Finalement, point de drogue mais Will et Gemma vont tout de même décrocher un bon scoop (et quelques sueurs). Sam, lui, pense qu'il n'a plus aucune chance avant de l'inviter à un concert. La nouille pense toujours que c'est uniquement par amitié, alors que ses copines sont toutes excitées pour elle. Aussi, lors d'une soirée au cinéma, les filles croisent Sam, en train de fixer Gemma, qui devient toute chose (... le coup de la moustache de ketchup, très, TRES drôle !).

En conclusion, la lecture a été plaisante, voire plus agréable que le premier tome, que j'avais bien aimé. Cette fois, l'ensemble s'est révélé moins prévisible, grâce au suspense et à l'action qui sont plus développés. Gemma Stone est une héroïne sympathique, mais un peu nigaude, ce qui fait tout son charme aussi. J'ai parfois trouvé que l'histoire n'était pas suffisamment approfondie (concernant Savannah et Marcus, par exemple). J'aurais également aimé en savoir plus sur l'affaire des perruques, qui a été survolée. C'est un peu dommage, mais pas bien grave non plus.

A vrai dire, ce sont essentiellement les histoires d'amour qui m'intéressent car c'est un véritable micmac, surtout avec cette fin ouverte, qui nous tient en haleine. Je suis impatiente de connaître le dénouement entre Gemma et Sam !

Jessica Jupiter s'occupe de tout, par Melody James
La Martinière J. (2013) - traduit par Nathalie Azoulai
illustration de couverture : Sophie Bouxom

24 mai 2013

J'oserai jamais ! (Le journal de Julie)

A été lu par notre miss C., 13 ans :

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Voici le journal de Julie, une lecture que j'ai beaucoup appréciée ! Je la conseille tout particulièrement aux élèves de 6ème et 5ème.

Pourquoi ? Parce qu'on y retrouve tous les clichés du collège et on se tord de rire ! C'est tellement vrai.

Il s'agit du tome 3, et pourtant on peut le lire sans souci, même si on n'a jamais lu les titres précédents. La lecture est en fait une succession de plusieurs histoires sur une seule page, en plus ce sont essentiellement des gags. Cela parle de situations qui rappellent ce qu'on traverse au collège, au sujet des copines, des garçons, des profs et des devoirs, mais aussi ça parle des parents, d'internet et de la vie en général. C'est très actuel et c'est pourquoi on s'y identifie facilement.

L'héroïne s'appelle Julie, elle est drôle et très attachante. Ses deux meilleures amies sont Théa (naïve blondinette romantique) et Kim (plus âgée et pleine de bon sens). C'est un formidable trio !

Une série qu'il faut absolument trouver dans les CDI. ☺

Le journal de Julie, tome 3 : J'oserai jamais ! par PrincessH (BD Kids, avril 2013)

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23 mai 2013

Le Chien jaune (Audiolib)

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Un soir d'hiver, à Concarneau, un type sort du café de l'Amiral et s'abrite pour allumer un cigare. Quand, soudain, il s'effondre, avec une balle dans le ventre. Pas loin de lui, un chien jaune regarde la scène d'un air goguenard. Les habitués du café sont en alerte, c'est un pote à eux qui vient de tomber raide, il serait bon d'éclaircir les esprits autour d'un petit verre, avec Maigret, venu enquêter.

Mais les hommes stoppent net leur geste car leur Pernod a été empoisonné. Puis, c'est le journaliste de la bande qui est porté disparu, sa voiture abandonnée, avec des traces de sang à bord. Un autre bougre de la bande est assassiné chez lui, après son repas avalé, probablement empoisonné. C'est la panique dans les rues de Concarneau. Le maire réclame une arrestation, Maigret, lui, se contente de hausser un sourcil. Il n'en fera qu'à sa tête, ou alors, tiens, pourquoi ne pas mettre aux arrêts ce bon vieux Docteur Michou ?

Il s'agit donc de mon premier Maigret, dont j'avais hélas une image un peu poussiéreuse, alors que j'ai franchement aimé la découverte. C'est surtout un roman d'ambiance, car l'enquête criminelle suit son cours de façon bonhomme et trouve son dénouement sans vraiment nous ébouriffer. C'est le commissaire qui tient les rênes, qui nous oblige à suivre sa cadence et à se laisser porter par sa froide logique. Le type n'est pas un joyeux luron, il est austère, fermé mais il écoute et observe avec la plus grande attention. C'est la force des champions, Agatha Christie aussi avait tout compris !

Donc, on ne rechigne pas un seul instant à se perdre dans les rues de Concarneau, à aimer cette météo froide et pluvieuse, à se plaire dans ce décor de désolation, à s'asseoir à la table du bistro, à discuter du bout de gras avec les locaux, à songer un court instant aux feuilletons avec Bruno Crémer ou Jean Richard. Tout ça, c'est de la recette à l'ancienne, au parfum délicatement suranné. Mais c'est drôlement bon aussi ! Ajoutez une galerie de personnages aux petits oignons, tous de beaux salauds, en fin de compte, et vous ne regretterez nullement cette lecture d'un autre temps, qui coupe un peu avec vos habitudes.

C'est le comédien François Marthouret qui nous plonge dans cette petite chronique de la vie provinciale, où les mensonges entre amis font leur nid. Sa voix grave et son ton posé collent instinctivement au personnage de Maigret, donnent à la lecture un rythme débonnaire, glaçant et inquiétant. Juste parfait, quoi ! Un prochain titre doit paraître à l'automne en version Audiolib, [[L'Affaire Saint Fiacre]].

Le Chien jaune, par Simenon
Audiolib, 2013  -  (1ère édition, 1931)
Texte intégral lu par François Marthouret (durée : 3h50)

23 mai 2013

Le prix amer des rêves. (Purge)

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1992, quelque part en Estonie occidentale. Seule dans sa ferme, Aliide Truu découvre une jeune femme en piteux état mais hésite avant de lui offrir le gite. C'est peut-être une ruse pour tenter de l'abattre ? Que craint-elle donc ? Après tout, Zara n'est qu'une paumée. Son histoire, elle n'ose pas la confesser, plus par honte que par mesquinerie. A la place, elle préfère raconter qu'elle se cache pour fuir son mari, en attendant de pouvoir rejoindre la Finlande.

Mais Aliide Truu est une vieille dame méfiante, sévère, froide et sans cœur. C'est ce qu'on croit, c'est ce qu'on découvre aussi, à travers son histoire qui commence à la fin des années 30, où elle était jeune, belle et insouciante, avec son sœur Ingel. Aliide Truu rêvait du grand amour, pour lui elle aurait été prête à tout, quitte à subir l'humiliation des arrestations abusives, des interrogatoires musclés et des tentatives d'intimidations. Aliide Truu a su se forger une carapace, tout en continuant de nourrir une passion obsessionnelle pour cet homme qui en a préféré une autre.

Comment la jalousie, la rancune et la rancœur ont pu aiguiser ce cœur meurtri ?! C'est ce qu'on ne cesse d'apprendre, de suivre, au fil du temps qui passe, à travers l'histoire d'un pays aussi, l'Estonie et ses trente années d'invasion, d'oppression, de propagande, d'exil et de déchirure. La vie d'Aliide Truu est jalonnée de souffrances et d'amertume, ce qu'on ressent pour elle est aussi un mélange de pitié, d'écœurement et de tristesse. La rencontre avec Zara va encore la déstabiliser, puisque cette jeune femme abusée, enlevée pour travailler à Berlin, en tant que prostituée, a vu ses rêves briser, à l'instar d'autres incrédules pensant trouver la richesse à l'Ouest...

Certes, ce roman est sinistre, âpre, douloureux et violent. Mais ses non-dits et ses mensonges rendent la lecture intense et captivante, car elle nous attire dans sa bulle pour nous chuchoter des mots durs et cinglants, pour dévoiler des secrets de famille et autres drames intimes. On se sent le cœur comprimé, à plusieurs reprises, et pourtant à aucun moment je n'ai eu envie d'aller voir ailleurs, de me sortir de cette emprise, car j'avais vraiment envie d'en savoir plus, je m'étais attachée à l'histoire, à ses personnages brisés. J'ai aimé cette lecture, lue par Marianne Épin, sur des accents graves, proches de la panique ou de la folie, comme pour mieux souligner toute la démence qu'ont hélas traversée les deux femmes. 

Purge, par Sofi Oksanen
Audiolib / Stock, coll. La Cosmopolite (2010) - traduit par Sébastien Cagnoli
Texte intégral lu par Marianne Épin (10h08 d'écoute)

Prix Fémina Étranger 2010 - Prix Roman Fnac 2010
existe en format poche

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22 mai 2013

La première chose qu'on regarde (Audiolib)

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Le roman s'ouvre sur une phrase étonnante : « Arthur Dreyfuss aimait les gros seins. »
Quelques lignes plus loin, le chapitre se conclut sur cette autre révélation : « Devant lui se tenait Scarlett Johansson. »

C'est donc l'histoire d'un mécanicien au physique de Ryan Gosling, en mieux, qui trouve sur le pas de sa porte la star hollywoodienne. Le gars en tombe des nues. Puis, s'invite à la fête Jeanine Foucamprez, animatrice de supermarchés et autres salons de mariage. Avec son physique de rêve, une beauté à couper le souffle, un petit air de Scarlett, la nymphette fait tourner les têtes. Mais les gens se méprennent sur son compte et Jeanine est lasse de jouer un rôle qui l'étouffe. Elle souhaiterait maintenant être aimée pour elle-même.

Quelle aventure, mais quelle aventure ! Si l'histoire semble promettre un détour saugrenu et particulièrement cocasse, le fond n'en est pas moins sordide. Car très vite, il apparaît que nos deux protagonistes sont deux êtres torturés, par la faute d'une enfance malheureuse. Aujourd'hui ils sont à la recherche d'un idéal qui leur fait défaut. Qu'importe, ils se lancent dans leur aventure amoureuse avec une spontanéité désarmante.

Tour à tour, le roman s'avoue drôle, cocasse, frais, charmant, un vrai vaudeville. Sauf que, derrière le burlesque, se cache une comédie dramatique,  où l'on parle d'amour, certes, et plus particulièrement de nos attentes et du fait de renvoyer une certaine image, sur laquelle les regards se posent, souvent sans jamais chercher à percer la façade. C'est le drame de notre siècle, se nourrir d'une apparence. Oui c'est triste, car « ... on n'est jamais aimé pour soi mais pour ce qu'on comble chez l'autre. On est ce qui manque aux autres. ».

C'est foncièrement un roman désabusé et poignant, par contre l'auteur se perd dans des considérations sur le star-system, détaille la filmographie des acteurs, fait de nombreux apartés géographiques aussi... Je ne sais pas pourquoi, mais c'est un peu bizarre. L'histoire en elle-même m'a plu, mais ce qu'il y a autour m'a parfois semblé superficiel. Cela me laisse perplexe, quoi...

La première chose qu'on regarde, par Grégoire Delacourt
Audiolib / JC Lattès (2013)
Texte intégral lu par Marc Weiss (durée : 4h48)

21 mai 2013

"There you go, Len," she whispered. "The rest is up to you.”

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C'est la deuxième fois que je lis ce roman, pour sa sortie en format poche, et cela a été un pur bonheur de replonger dans cette histoire poignante et magique. Bailey vient de mourir, sa sœur Lennie est sous le choc, son chagrin est entier, profond, inconsolable. Chez elle, sa grand-mère Manou et son oncle Big tentent de guérir son blues à force de jardinage, de musique, de peinture et de cuisine. Mais rien n'y fait. Lennie s'enferme dans sa chambre, refuse de ranger les affaires de sa sœur, ne veut plus jouer de la clarinette, s'isole dans les bras de Toby, l'amoureux de Bailey, et tente de trouver l'oubli à travers lui.

Que de désillusions, de larmes lourdes et amères, que de mélancolie, de tristesse et de désœuvrement ! A première vue, ce roman a toutes les chances de nous déprimer, sauf que finalement l'histoire nous surprend, nous touche et nous charme instantanément. Il y a de la poésie dans les mots de Jandy Nelson, une sincérité et une authenticité qui me parlent, c'est tellement magique. Et puis, au cœur du récit, il y a un amour naissant, entre Lennie et Joe Fontaine, qui vient d'emménager en Californie. C'est un musicien, un grand romantique, c'est aussi un type sensible et miraculeux. Sa présence suffit à rallumer la petite lanterne éteinte de Lennie. A ses côtés, elle retrouve le goût de vivre et la pensée d'avoir droit au bonheur.

Définitivement, cela restera une lecture bouleversante, que je peux lire et relire, même rien que des extraits, à nouveau le charme opère. Cette histoire qui parle de la mort, mais aussi de l'amour et de la sexualité, montre que l'instinct de vie est en nous, toujours. Lorsque les gens vivent un gros choc ou un gros chagrin, des choses bizarres peuvent se produire. On peut aimer à perdre la raison, on peut tromper aussi, on peut se mentir à soi-même, on peut faire tout un tas de trucs auxquels on n'aurait jamais pensé avant. Au moins, c'est la preuve qu'on est en vie, qu'on a cette chance, et c'est tout. Ce petit roman, définitivement je l'aime et lui conserve à jamais une place chérie dans mon cœur. Dommage que l'auteur n'ait rien publié de nouveau depuis...

Le ciel est partout, par Jandy Nelson
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction,2 013 - traduit par Nathalie Peronny

 « Il y a des années de cela, j'étais allongée sur le dos dans le jardin de Manou quand Big m'a demandé ce que je fabriquais. Je lui ai répondu que j'observais le ciel. Il m'a rétorqué : "C'est une vision de l'esprit, Lennie, le ciel est partout, il commence à tes pieds." »

20 mai 2013

“Life is too short to say maybe.”

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J'ai adoré ce livre ! L'histoire dénonce les dangers du virtuel et du tout-numérique, qui enferme la société dans une bulle en lui faisant croire que c'est pour son bien, pour la protéger des dangers du monde extérieur, nous sommes en 2060, et pourtant le message peut s'appliquer à notre monde d'aujourd'hui. Vivre à travers un écran, c'est aussi et surtout se priver de véritables sensations que la vie digitale est incapable de reproduire (ou procurer), donc j'ai aimé cet aspect du roman, mais j'ai surtout trouvé adorable la relation qui se nouait entre les deux personnages que sont Maddie et Justin.

Elle est l'héritière de l'Ecole Numérique, lui est le fils de terroristes qui combattent ce système. Elle croit en des valeurs que lui rejette. Entre eux, beaucoup de secrets, de non-dits et de tension amoureuse... si, si. Et c'est ce qui est clairement le plus attachant ! Dès lors que Justin fait irruption dans son existence, la vie de Maddie va devenir plus intense et excitante, de là à revoir ses priorités et être tentée de s'échapper de son cocon pour enfin mordre la vie à pleines dents. Sauf que lui aussi, de son côté, ne mène pas une vie facile et simple. Il s'est entouré de barrières, il pense n'avoir pas de temps pour l'amour, mais bon ... la demoiselle est coquine et tenace !

Bref, c'est donc essentiellement l'histoire d'une renaissance, ou d'une éclosion. A travers une jolie histoire d'amour, qui se dessine en finesse et avec tendresse. La séduction entre Maddie et Justin s'opère tout en douceur, c'est franchement adorable, du moins, moi j'ai vraiment craqué. Ce n'est certes pas un livre d'action, mais plutôt d'émotion. Je n'avais pas d'attente précise concernant cette lecture, et elle m'a prise au dépourvu. Pile ce qu'il me fallait, au moment où je l'ai entamée. C'est seulement parce que j'ai d'autres livres à lire, mais sinon je suis très tentée de me plonger dans la suite, déjà parue en VO, intitulée [[Middle Ground]]. Série en 3 tomes. J'aime beaucoup, pour l'instant ! ♥

La révolte de Maddie Freeman, par Katie Kacvinsky
PKJ. (2013) - Traduit par Cécile Chartres

" Tu as grandi en pensant que l'amour avait pour unique but d'assurer ta sécurité. Mais c'est comme vivre dans une bulle. C'est une autre forme de domination. Moi, j'ai grandi en pensant qu'aimer les gens, c'était leur faire suffisamment confiance pour les laisser partir. Ça permet d'emporter cet amour avec soi, de créer d'autres liens. "

18 mai 2013

“I realize now how much courage it takes to choose the life you want, whatever that might be.”

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Troisième et dernier tome de cette série, qui raconte trois parcours différents à travers Cassia, Xander et Ky, séparés depuis les derniers événements, à l'approche du Soulèvement généré par le mystérieux Pilote. Ky fait partie de l'escadron, qui pilote les dirigeables en se rendant de ville en ville pour apporter des traitements. Une épidémie de Peste a en effet  frappé la population, Xander est en première ligne, en tant que docticien. Cassia, de son côté, est employée au classement des données, chargée de semer le trouble pour la cérémonie du couplage du prochain Banquet.

Hélas, il ne se passe pas non plus beaucoup de choses dans ce dernier tome, l'action étant très lente, assez molle et très bavarde, j'ai souvent pensé à une lecture plutôt cartésienne, dans le sens où elle invite les lecteurs à se poser et réfléchir sur le monde de demain tel qu'Ally Condie le dessine. Un monde où l'expression artistique serait abolie, où l'on manipulerait la population sur le plan médical, où l'on façonnerait les actes et les paroles d'une société policée, hermétique et figée dans ses émotions. Il serait peut-être temps de réagir, vu comme ça ! ...

En fait, tout m'a semblé coulé de source dans ce troisième tome. Dès les premiers chapitres, je savais déjà comment cela allait se terminer, même si j'ai espéré quelques soubresauts dans l'intrigue, j'ai finalement été très peu surprise. Même le dénouement face au triangle amoureux est évident. C'est comme si l'auteur n'allait pas se fourvoyer dans des prises de tête inutiles, elle avait d'autres chats à fouetter - en l'occurrence, un Soulèvement à fignoler, mais à égratigner aussi, pour mieux démontrer que les personnages ont grandi et ont fait du chemin, en assumant pleinement leurs choix, en défendant aussi les bonnes causes.

Voilà, tout simplement ! Cette série a su me séduire dans sa globalité, même si j'ai été un peu déçue par ce dernier tome, je n'oublie pas qu'elle a su se démarquer à sa façon, avec subtilité et en faisant preuve d'humanité aussi. Par trois fois, il nous a été permis d'entrer en osmose avec les sentiments des trois personnages, surtout dans ce dernier tome, on apprend à mieux cerner Xander, Ky et Cassia, ce qui explique pourquoi tout nous paraît si évident à la fin ! Evident, mais un peu frustrant aussi...

Promise (tome 3), par Ally Condie
Gallimard jeunesse, 2013 - Traduit par Vanessa Rubio-Barreau
Pour un gros pavé de 515 pages !

Et sinon, j'aime TOUT dans le nouvel album de V.P. ! ♥

16 mai 2013

“We wanted the freedom to love. We wanted the freedom to choose. Now we have to fight for it.”

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Ce dernier tome de la série divise les lecteurs, mais en ce qui me concerne je l'ai beaucoup apprécié ! Nous suivons toujours Lena, réfugiée dans la Nature, auprès des résistants, mais aussi Hana, son ancienne meilleure amie, désormais la future compagne de Fred Hargrove, le nouveau maire de Portland. Malgré son opération, Hana se sent rongée par la culpabilité et n'arrive pas à concevoir son prochain mariage comme une aubaine, réalisant même que Fred n'est pas aussi parfait qu'il voudrait le paraître. 

Lena non plus n'est pas à la fête, en dépit du retour d'Alex, dur et cassant, il ne lui pardonne pas d'avoir tourné la page dans les bras d'un autre. Son coeur est pris en étau, elle ne sait plus qui croire, qui choisir et se vexe facilement pour des broutilles. J'ai eu beaucoup de peine pour eux, mais l'histoire ne nous laisse pas trop le temps de nous apitoyer sur le sort de Lena, car la résistance oeuvre pour le défi ultime, le combat vers la liberté, au prix de tous les sacrifices. Les petits soucis personnels de Lena ne font pas le poids à côté de ce grand rendez-vous haletant !

En effet, il est loin le temps où l'on s'étourdissait de bonheur et de béatitude face aux premiers balbutiements d'une formidable histoire d'amour, dans l'insouciance et la promesse d'une aube nouvelle et éclatante... Ce dernier tome rompt définitivement les amarres. C'est une lecture très sombre, assez oppressante, teintée de désespoir et d'amertume, livrant aussi une issue hasardeuse, mais prompte à toute interprétation. (J'aime les fins ouvertes, donc ça ne me dérange pas du tout.)

Ce n'est pas tout gai, tout rose. Bien loin de là. Et c'est ce qui m'a plu. C'est un livre intelligent, qui refuse de céder à la facilité et qui montre que l'amour, c'est douter, se tromper, tenter, perdre et recommencer. J'ai aimé aussi le message de force et de conviction qu'assomme Lauren Oliver en bout de course : "Faites tomber les murs. Libérez-vous des obstacles, des liens qui vous étouffent, des cailloux qui pèsent lourd dans votre ventre. Faites tomber les murs." Cette série a ravi mon cœur, définitivement. ♥

Delirium, tome 3 : Requiem, par Lauren Oliver
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2013 - Traduit par Alice Delarbre

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