“With the Smithies, it was different. There was sometimes no telling where one of them began and the others left off.”
Sally, Celia, April et Bree se rencontrent sur le campus de la mythique université féminine de Smith, célèbre à la fois par la qualité de son enseignement et l'esprit féministe et libertaire qui y règne. Le roman s'ouvre sur l'annonce du mariage de Sally, auquel doivent se rendre ses trois copines, l'occasion pour chacune de ressasser leur première rencontre et le chemin accompli depuis.
J'avais, très honnêtement, beaucoup d'attentes concernant ce roman. Mais hélas j'ai été un chouïa déçue car je n'ai pas su m'attacher aux héroïnes, ni m'embarquer dans leur histoire. Pourtant, le roman fait plus de 500 pages et offre une perspective de lecture dense et palpitante. Au lieu de ça, je suis restée en marge du récit. Peut-être avais-je naïvement espéré une lecture plus légère, aussi j'ai vite déchanté en réalisant que le roman traite de thèmes forts et percutants (homosexualité, abus de faiblesse, viol, deuil, etc.), comprenant au fond de moi que j'avais fait fausse route.
En somme, c'est un roman d'initiation qui papillonne et illustre des jeunes femmes en pleine éclosion, à la découverte d'elles-mêmes, de leurs envies, de leurs désirs et de leurs peurs, ce sont donc des questions d'identité, de rôle et de place de la femme dans la société actuelle dont il est sujet ici. La lecture est fraîche et gazouillante en surface, mais recèle des amertumes profondes et (limite) déprimantes.
Et là, tout de suite, maintenant, cela ne collait pas du tout à mon humeur, ni à ma soif d'évasion. D'où la petite déception, pour ma part.
Les débutantes, par J. Courtney Sullivan
Livre de Poche (2013) - traduit par Frédéric Collay et Anne-Laure Paulmont