“Je veux mettre du rêve dans le réel. On en a bien besoin, non ?”
Doria vient de rompre avec son petit copain et se réfugie dans l'appartement de son père, boulevard Montmartre. La jeune femme ne collectionne que les échecs, même son boulot de comédienne ne décolle pas et son compte bancaire vire au rouge. Aussi, elle a besoin de se refaire une santé, de recharger les batteries. Chez son père, le calme et la sérénité s'imposent d'office. Doria apprécie le petit cocon de l'immeuble, avec sa cour carrée, ses voisins qui vaquent à leurs occupations, qui se saluent, et qui respectent l'intimité des uns et des autres.
Et puis un projet immobilier menace de tous les expulser, Max et sa fille entrent en résistance et créent une association. C'est le combat de David contre Goliath, mais qu'importe ! La joie et la bonne humeur sont communicatives, les locataires veulent y croire. A côté de ça, la vie suit son cours : Doria a craqué pour le beau Sacha, qui veut devenir une rock star, elle a aussi revêtu sa parure d'espionne en contrant un cambriolage chez l'architecte Léo Klein, le type à la mèche impeccable, forcément on craque pour lui, la belle Manuella organise des apéros coquins autour d'une vente d'objets sexy et rigolos, la guérilla est déclarée avec le patron de bar, Karim, mais qui aime bien châtie bien...
En somme, ce roman est la promesse de s'incruster auprès d'une bande sympa et attachante. Les résidents du 19bis boulevard Montmartre forment une autre idée de la famille ou de l'amitié. Qu'est-ce qu'on s'y sent bien ! A vrai dire, j'avais à peine entamé ma lecture que je l'ai terminée seulement quelques heures après, tellement le plaisir était bon, la sensation d'être à l'aise et d'avoir trouvé sa place ne semblait plus vaine. J'ai franchement adoré ! C'est le rendez-vous idéal pour l'été et les vacances, c'est frais, généreux et ça insuffle un vrai bonheur de lire.
Grands boulevards, par Tonie Behar
JC Lattès, 2013