❁☆La bande à Grimme et les magiciens du monde❁☆
Cette suite de La bande à Grimme n'est que réjouissance sur toute la ligne ! Nos enfants des rues ont trouvé leur bienfaiteur en la personne de Nicholas Gazame, un magicien, un vrai, qui reçoit quelques copains à l'occasion du prochain grand concours mondial de magie. Ce soir-là, les enfants sont éblouis par tous les numéros de prestidigitation, de la poudre aux yeux pour ces gamins affamés de splendeur et éberlués face à ce spectacle hors du commun. Bon, le président du concours n'est autre que cet escroc de Henry Harrings (souvenez-vous, les soldats de plomb...). Les enfants ont la dent dure et seraient presque contents d'apprendre que l'individu a été kidnappé par une bande rivale. Or, la petite Griotte s'est aussi volatilisée, ce qui contraint Grimme de mobiliser les troupes pour sauver leur mascotte. Toute cette partie est admirablement mise en scène, avec des petites répliques rigolotes de la part d'un maître d'œuvre affable, brandissant un humour pince-sans-rire.
Mais ce roman me plaît infiniment pour son écriture, gourmande et légère, poétique et envoûtante, ses personnages aussi me donnent le sourire, et puis le texte est truffé d'images qui donnent des étoiles dans les yeux, c'est franchement fabuleux ! Les enfants sont toujours aussi cash et directs dans leurs propos, tenez pour exemple cette remarque sur Harrings :
“ Quoi ? C'est ça, Harrings ! s'exclama Sibotie avec dégoût, une moitié de croustillant au fromage dans la bouche.
Oui ! Un bonhomme court sur pattes, enflé comme un melon, avec trois cheveux sur le caillou et des yeux de merlan.
- Je le voyais autrement, avoua Grimme, déçu.
- Comment le voyais-tu ?
- Grand, carré, avec des bras capables de tordre des barres de fer. Pas un gnome.”
D'après la fin de l'histoire, il faut s'attendre à un prochain roman riche en révélations et autres aventures fort palpitantes ! Tant mieux, j'aime beaucoup.
La bande à Grimme et les magiciens du monde, par Aurélien Loncke (Neuf de l'Ecole des Loisirs, octobre 2013 - ill. de couv. : Adrien Albert)