14/10/13

Paparbre, de Céline Sorin et Marie Assénat

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Anna vit dans un arbre. Le matin, elle écoute les oiseaux et embrasse son arbre sur le cœur.

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Puis elle prend des nouvelles du monde. Mais Anna ne s’attend pas à ce qu’une chose terrible lui arrive. Une dent qui tombe ! De mémoire d’oiseau, on n’a jamais vu ça.

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 Il est temps qu’Anna grandisse et qu’elle descende de son Paparbre. 

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Un album aux douces consonances poétiques et au charme évanescent, dont la portée symbolique demeure encore confuse pour la compréhension des enfants (qui se sont vite lassés à la lecture de ce bel ouvrage). Dommage.

Pastel, octobre 2013

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Charly 9 (Audiolib) lu par Emmanuel Dekoninck

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Le roi Charles IX est tristement célèbre pour avoir proclamé le massacre de la Saint-Barthélemy.
Dans cette histoire, nous le découvrons jeune, peu sûr de lui, hésitant. Ses proches lui mettent la pression pour faire un peu de ménage, à l'occasion du mariage de sa soeur Marguerite, censé célébrer la réconciliation des catholiques et des protestants, donc sa mère (Catherine de Médicis) menace de rentrer chez elle, son jeune frère est animé d'une ambition dévorante et assomme son aîné de réflexions méprisantes, ses conseillers mettent sur le tapis un complot ourdi par les protestants visant à éliminer la famille royale.
Il n'est guère temps de tergiverser, il faut agir !
Mais cet acte sera lourd de conséquences, car le jeune Charles IX va être complètement traumatisé par cette nuit cauchemardesque. On la découvre simplement au lendemain, avec les rues baignant dans le sang, via aussi des scènes de corps déchiquetés exposés au public, de corps bouffis flottant dans la Seine...
La description du désastre est assez saisissante de réalisme et de détails horribles.
Les mois ainsi vont passer et Charles IX va sombrer dans une douce folie. Entre hallucinations, mauvais rêves, prise de conscience d'avoir été manipulé, le roi n'est plus que l'ombre de lui-même.
Ce triste spectacle nous est livré sans fausse pudeur, mais la verve de l'auteur rend finalement la lecture plus aisée à encaisser. Certes, l'histoire n'en demeure pas moins sordide et amère mais le ton pittoresque permet aussi une distance appréciable, et bénéfique. Il faut aussi opter pour la version Audiolib, qui est truculente et vivifiante à souhait. Emmanuel Dekoninck conte avec brio les violences d'un XVIe siècle déchiré par le fanatisme et les ambitions. La mise en scène est parfaite, absolument bluffante et quasi dépaysante.
Ce roman nous dévoile aussi les mœurs de l'époque, les origines du muguet offert au 1er mai, les plaisanteries du 1er avril, le jour de l'An fixé au 1er janvier. On croise aussi des figures insolites, comme le poète Ronsard, la reine Margot ou le futur Henri IV, présenté ici avec son fort accent béarnais et une odeur corporelle à faire tourner de l'œil !
De sympathiques détails qui permettent d'oublier un bref instant le portrait affligeant de ce roi victime de son destin.

Audiolib, avril 2011 - texte intégral lu par Emmanuel Dekoninck, durée : 4 h 32

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La Maison de Soie: Audiolib lu par François Montagut

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Watson est au crépuscule de sa vie, mais avant de tirer sa révérence il souhaite confesser une aventure particulièrement bouleversante, au cours de laquelle Sherlock et lui ont bataillé avec une enquête délicate, dangereuse et sulfureuse ! Toutefois, il avait promis de n'en rien dévoiler de son vivant. Son texte, donc, sera confiné dans un coffre et publié près d'un siècle plus tard. Tout débute par une rencontre ordinaire, avec un marchand d'art qui prétend être suivi par un individu et qui s'inquiète pour sa famille. Très vite, Sherlock et Watson vont retrouver le suspect, avec un couteau planté dans le cou ! C'est suite à la disparition d'un complice de Wiggins, le jeune Ross Dixon, que l'affaire prendra un tour préoccupant.

Pour la toute première fois, Sherlock voit ses inébranlables certitudes en prendre un coup dans l'aile ! Il est passé complètement à côté d'un indice important, lequel aura des conséquences tragiques. Cela va d'ailleurs lui faire prendre conscience de son manque de considération pour les gamins des rues, qu'il exploite à tort ou à raison, à l'image de toute la société qui se contrefiche du sort de ses gosses sans le sou, qui perdent leur innocence sur les trottoirs et mettent en péril leur vie à chaque seconde. Eh oui, c'est une grande première chez Sherlock Holmes ! Se soucier des autres, par pur altruisme. o_O

C'est à ces petits détails qu'on reconnaît le pastiche. Sans quoi, Anthony Horowitz a su répondre aux exigences du cahier des charges en offrant une intrigue redoutablement efficace et absolument divertissante. Les descriptions sont pointilleuses, avec un sens de la théâtralité qui pousse aux soupirs ... d'admiration ou d'exaspération. Soit c'est surjoué, soit c'est assez fidèle à l'esprit de la série, ou disons que c'est suffisamment approximatif pour faire illusion. Ne chipotons pas, après tout Sherlock a souvent été copié, mais jamais égalé ! Techniquement, François Montagut n'a pas déçu un seul instant et offre une lecture maîtrisée et captivante.

La Maison de Soie, par Anthony Horowitz (Audiolib, mars 2012 - texte intégral lu par François Montagut - durée d'écoute : 10 h 12 - traduit par Michel Laporte pour Hachette - Calmann Lévy, 2011 - existe en format poche)