3 contes cruels de Perceval Barrier et Matthieu Sylvander
Au potager, les poireaux mènent en général une vie calme et monotone, un peu ennuyeuse même.
Un jour, alors qu'ils sont en train de parler d'igloos, de phoques et d'Eskimos, ils remarquent soudain une grosse tête qui dépasse de la palissade.
Ils sont un peu effrayés, ils n'ont jamais vu de tête aussi grosse.
Les poireaux sont crédules et croient le premier beau parleur venu, ils ont un petit pois à la place du cerveau et sont prêts à se jeter dans la gueule du loup. Ou de la vache déguisée en renne du Père Noël. Ou alors ils s'entretuent au lieu de laisser leurs enfants, Roméo le poireau et Julotte la carotte, s'aimer en paix. Quelle macédoine !
Qu'est-ce que c'est drôle !!! C'est de l'humour noir, je vous préviens, mais c'est jubilatoire.
J'ai adoré ces trois contes cruels, qui mettent en scène des poireaux benêts et des carottes pas plus finaudes. On a aussi droit à notre couple maudit, en clin d'oeil à Roméo et Juliette (là, c'est obligé que le Roméo vous arrache un sourire, rien que pour sa dégaine et sa mèche rebelle... c'est poilant !).
Bref, on trouve de bonnes répliques, des situations loufoques, des retournements de situation à faire glousser dans les chaumières. C'est désopilant, vraiment culotté.
Même les insultes sont délirantes : Carotte, face de crotte, n'a pas de culotte ! - Pomme de terre, MDR, pue la bière ! Mouahaha ! J'en rigole encore.
Tout ça pour dire que je suis absolument fan de ces petites lectures irrévérencieuses, ça change tellement du lisse et du policé ! Oh yeah.
3 contes cruels de Perceval Barrier et Matthieu Sylvander (Ecole des Loisirs, mai 2013)