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Chez Clarabel
11 octobre 2013

❁☆La bande à Grimme et les magiciens du monde❁☆

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Cette suite de La bande à Grimme n'est que réjouissance sur toute la ligne ! Nos enfants des rues ont trouvé leur bienfaiteur en la personne de Nicholas Gazame, un magicien, un vrai, qui reçoit quelques copains à l'occasion du prochain grand concours mondial de magie. Ce soir-là, les enfants sont éblouis par tous les numéros de prestidigitation, de la poudre aux yeux pour ces gamins affamés de splendeur et éberlués face à ce spectacle hors du commun. Bon, le président du concours n'est autre que cet escroc de Henry Harrings (souvenez-vous, les soldats de plomb...). Les enfants ont la dent dure et seraient presque contents d'apprendre que l'individu a été kidnappé par une bande rivale. Or, la petite Griotte s'est aussi volatilisée, ce qui contraint Grimme de mobiliser les troupes pour sauver leur mascotte. Toute cette partie est admirablement mise en scène, avec des petites répliques rigolotes de la part d'un maître d'œuvre affable, brandissant un humour pince-sans-rire.

Mais ce roman me plaît infiniment pour son écriture, gourmande et légère, poétique et envoûtante, ses personnages aussi me donnent le sourire, et puis le texte est truffé d'images qui donnent des étoiles dans les yeux, c'est franchement fabuleux ! Les enfants sont toujours aussi cash et directs dans leurs propos, tenez pour exemple cette remarque sur Harrings :

“ Quoi ? C'est ça, Harrings ! s'exclama Sibotie avec dégoût, une moitié de croustillant au fromage dans la bouche.
Oui ! Un bonhomme court sur pattes, enflé comme un melon, avec trois cheveux sur le caillou et des yeux de merlan.
- Je le voyais autrement, avoua Grimme, déçu.
- Comment le voyais-tu ?
- Grand, carré, avec des bras capables de tordre des barres de fer. Pas un gnome.”

D'après la fin de l'histoire, il faut s'attendre à un prochain roman riche en révélations et autres aventures fort palpitantes ! Tant mieux, j'aime beaucoup.

La bande à Grimme et les magiciens du monde, par Aurélien Loncke (Neuf de l'Ecole des Loisirs, octobre 2013 - ill. de couv. : Adrien Albert)

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10 octobre 2013

“Il y avait tant de choses que je ne comprenais pas dans ce monde étrange (...), j'avais débarqué sur une autre planète.”

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Suite des Malheurs de Millie Plume, cette nouvelle vie s'ouvre bravement sur une scène de cris, de larmes et de séparation. Il n'est nullement écrit que la félicité serait un droit chez notre petite Millie. Elle voit donc sa mère partir de l'Hôpital des Enfants Trouvés, malheureuse et désespérée. A 14 ans, elle doit aussi se prendre en charge et accepter un poste de servante chez un écrivain de livres pour enfants. Millie Plume est à moitié consolée, car sa rencontre avec l'homme ne lui laisse qu'une amère impression.

Et puis elle est convaincue de ne pas être faite pour ce job, elle s'insurge même contre le système de classes mais l'époque n'est pas à la révolution. Pour l'instant il lui faut se taire, plier l'échine et frotter le plancher au risque de s'user les mains. Le soir, seule dans sa petite chambre, avec son bout de chandelle, elle écrit des lettres pour sa maman ou son frère Jem, elle espère toujours trouver une solution et croit en un avenir meilleur.

Elle vient aussi de rencontrer Bertie, un garçon boucher drôlement sympathique. Leur relation est croquignolette, ponctuée de rendez-vous dominicaux où ils butinent joyeusement. C'est vraiment mignon, même si cela place Millie dans une situation inconfortable, car Jem occupe toujours une place très importante dans son cœur. Elle pense qu'en le revoyant, cela pourrait lui éclaircir les idées ! En attendant, les choses se compliquent lorsqu'elle confie ses Mémoires à son employeur, qui va pomper toutes ses idées comme un mufle, après quoi Millie éclate de colère.

Ce deuxième tome réserve à notre héroïne rousse et flamboyante son lot d'épreuves qui rendent compte des duretés de l'époque (victorienne), avec la condition des femmes, des malades et des enfants contraints au travail ingrat. Heureusement Millie fait montre d'un aplomb et d'un optimisme à tout crin. Elle est même prête à jouer les sirènes pour ne pas mourir de faim, ou refuse d'être arnaquée par une pseudo experte en spiritisme qui abuse de la détresse des gens pour se remplir les poches.

Bref, Millie est une jeune fille épatante. Ses aventures sont souvent remplies de belles rencontres, de coups durs et de rebondissements. Un troisième tome va conclure cette fabuleuse histoire, qui nous captive dès les premières pages.

Une nouvelle vie pour Millie Plume, par Jacqueline Wilson
Gallimard jeunesse, février 2013 - traduit par Alice Marchand - illustrations de Nick Sharratt
Illustration de couverture : Anne Simon - Le 1er tome est disponible en format poche, Folio junior.

9 octobre 2013

Des amis à chaque étage de Chantal Wibaux et Adrien Albert

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Gaston l'éléphant vient juste d'emménager au cinquième étage d'un immeuble dans lequel il ne connaît encore personne. Il a décidé d'inviter tout le monde à dîner, pour se présenter.

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Mais, alors qu'il descend coller son invitation dans le hall, il trouve sur chaque palier un objet perdu... Son imagination galope : cette cuillère doit être celle d'une sorcière, et cette dent, celle d'un champion de boxe ! Et ce parfum qui flotte dans l'air ?

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 Gaston a beaucoup d'imagination, et pourtant il va avoir une sacrée surprise...

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Adrien Albert aux illustrations ? Je dis banco. Cet album m'a d'ailleurs enchantée : les couleurs, les dessins, la générosité, la simplicité, l'élan, l'amitié, la convivialité ... et l'imagination à tous les étages. Je trouve cette petite histoire charmante, avec une envolée de possibilités toutes plus folles les unes que les autres. La réalité, elle, se révèlera tout aussi plaisante. On devrait d'ailleurs offrir ce livre aux habitants du quartier, pour rappeler qu'on est mieux ensemble, et pas les uns contre les autres.

Des amis à chaque étage de Chantal Wibaux et Adrien Albert (Ecole des Loisirs, avril 2013)

9 octobre 2013

“Tout est différent en sixième, tu comprends ?”

Trevor n'aime pas le changement, et encore moins les imprévus. Alors, ce matin, il a toutes les raisons d'être anxieux. Il rentre en sixième et quand sa meilleure amie, Libby, lui annonce qu'ils doivent se faire de nouveaux amis, chacun de leurs côtés, et qu'il ne pourra plus compter sur elle pour le sortir de ses faux pas, c'est la panique.

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Des romans illustrés pour séduire les jeunes lecteurs, souvent récalcitrants à s'enfiler des ouvrages de 300 pages, on en connaît un rayon (Le Journal d'un dégonflé, Big Nate ou Tom Gates). Ce sont des livres qui ont le vent en poupe et qui savent redonner le goût de la lecture. Les aventures de Trevor se positionnent sur le même créneau : des illustrations intéressantes, une histoire basée sur des situations comiques autour d'un ado qui fait son entrée en sixième, beaucoup d'humour donc pour toucher le lecteur.

Le roman a aussi pour particularité de se présenter comme un reportage-tv en plein tournage, avec caméra, micro et interview des intervenants. C'est sympa, certes, la lecture est plaisante, avec une galerie de personnages auxquels les enfants peuvent s'identifier, le thème est indémodable (la rentrée en sixième et son lot de tracasseries), mais tout ça reste assez ordinaire et routinier. Je n'ai pas trouvé dans ce livre autant de plaisir que dans les séries citées ci-dessus. Les jeunes lecteurs, eux, apprécieront davantage...

Trop classe la sixième ! par Robin Mellow & Stephen Gilpin
Seuil jeunesse, août 2013 - traduit par Sabine Boulongne

“Tout est différent en sixième, tu comprends ? On va s'insérer socialement. Se faire de nouveaux copains. Et d'ici ce soir, toi et moi, on va se trouver des rancards.”

8 octobre 2013

“Nos actes sont nos anges, bons ou mauvais, ombres du destin, marchant à nos côtés.”

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Nina séjourne au monastère de Zaïmoutchi pour son initiation en compagnie de maître Arkadi Tchernigov. A elle de comprendre l'histoire des Volkovitch, le pouvoir des anges et le mystère des icônes, mais cela représente énormément d'informations en un laps de temps très court ! Déjà, la menace gronde, l'oncle de Nina est sur leurs trousses et s'apprête à envahir le monastère pour récupérer les icônes.

La tension est palpable, et pourtant la lecture ne nous fait pas vivre un rythme infernal. On calque nos pas à ceux de Nina, comme elle on est à l'écoute et on observe, on écoute et on découvre ce monde nouveau, enchanteur et voilé de zones d'ombre. C'est toujours passionnant à parcourir, ce deuxième tome servant essentiellement de transition entre la présentation et le dénouement, l'intrigue se veut tantôt posée et pédagogique, tantôt trépidante et acharnée.

On retrouve des personnages attachants, comme les frères Sacha et Dima, on doit se séparer d'autres figures bienveillantes, comme Anton, Arkadi ou Nadia, on se surprend à apercevoir des têtes connues, comme la jeune Véra... En bref, c'est une petite série fort sympathique, écrite avec style et élégance, qui se cadre dans un milieu foisonnant, riche et excitant. Cette Russie Stalinienne fait peur, ajoutez que des individus sont capables de pouvoirs hors normes, utilisés à mauvais escient, et vous vous dites qu'il serait bon de se planquer sous la couette, au chaud et à l'abri, en attendant la suite !

Nina Volkovitch, tome 2 : Le Souffle, par Carole Trébor (Gulf Stream éditeur, janvier 2013)

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7 octobre 2013

“Un seul instant peut tout déclencher, une fraction de seconde suffit à changer le cours d'une vie...”

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L'histoire s'ouvre sur un massacre, dans une jungle amazonienne, en 1974 : des Blancs contre des indiens. Toute une tribu est effacée de la carte, à l'exception d'un seul survivant, celui qu'on nommera Ultimo. Une trentaine d'années plus tard, une adolescente de 14 ans s'inquiète pour la disparition de sa mère, partie en mission au bout du bout du monde, dans cette région qu'on nomme Itawapa.

Anthropologue, Juana Zabrosky est responsable du territoire indigène. Elle n'a pas donné signe de vie depuis plus d'un mois, sa fille Talia alerte la police et mobilise le jeune inspecteur, Agusto Agustino, qui accepte de partir avec elle sur la piste de la disparue. Son grand-père aussi sera du voyage, Jesus Gilhem, surnommé le Vieux, un medium alcoolique et à l'esprit dérangé.

Sur place, notre trio va plus que découvrir les raisons du départ inexpliqué de Juana, il se frotte aux mystères de la jungle, aux anciens cauchemars qui se réveillent, au passé qui renaît de ses cendres, à l'éternel recommencement, car une nouvelle équipe de forage a investi la jungle d'Itawapa. On découvre alors une autre facette du Vieux, sans grand étonnement non plus, car l'histoire étire son fil sans le moindre accroc.

On a depuis longtemps deviné le fin mot de l'histoire, on a lu entre les lignes et compris le poids des secrets de famille et autres révélations, mais ce n'est pas ce qui compte non plus. Cette lecture est belle, tout simplement. Elle est pleine de charme et de poésie, elle est envoûtante et elle nous captive d'entrée de jeu. C'est un fabuleux roman, saisissant et poignant.

Itawapa, par Xavier-Laurent Petit (Ecole des Loisirs, janvier 2013)
photographie de couverture : Feux de forêts au sud de Santarém, défrichement des terres pour l'agriculture, Brésil, 2006 © Alex Webb/Magnum Photos.

4 octobre 2013

Pépito super-héros & Coccinelle ouvre ses ailes de Yann Walcker, Magali Le Huche et Nathalie Choux

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Pépito n'est pas un petit garçon comme les autres : il vole plus vite que l'éclair, disparaît en un clin d'œil et combat les monstres dans le jardin !

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Quelle agréable surprise de découvrir Dominique A dans ce registre du livre lu et raconté aux enfants (avec une petite chanson, en conclusion, une chanson qui swingue et donne envie de bouger son corps !). Vraiment, j'ai beaucoup aimé.

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Et puis, les illustrations de Magali Le Huche répondent toujours présentes dès lors qu'un jeune garnement se met en scène, dans le rôle d'un super-héros qui fait disparaître le chocolat ou combat les monstres dans le jardin, avec son pistolet laser et son lasso magique, mais qui se transforme le soir en petit garçon normal, qui aime les câlins et les histoires lues à haute voix avant de s'endormir.

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Top, top, top ! J'ai tout aimé, du début à la fin. J'apprécie autant la mélodie, la facétie, la tendresse, l'histoire, les couleurs, les personnages, les dessins, etc. C'est du bonheur en barre !

Pépito super-héros de Yann Walcker et Magali Le Huche (Gallimard jeunesse, coll. Le tube des tout-petits, septembre 2013)

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Aujourd'hui c'est un grand jour : Coccinelle a décidé d'apprendre à voler. Et hop ! La voilà emportée par un souffle de vent... Un apprentissage qui lui réservera bien des surprises !

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Reconnaissables entre mille, avec leurs rondeurs naïves et charmantes, les illustrations sont de Nathalie Choux (et je suis une grande fan naturellement !). Il n'y a pas à dire, Coccinelle est vraiment craquante !

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C'est La Grande Sophie qui raconte l'histoire, en bouclant son tour de piste sur une petite chanson douce (pas mal du tout).

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L'histoire est tout simplement attendrissante : Coccinelle a volé de ses propres ailes, elle a vécu sa grande aventure et nous a fait partager son excitation. On a souri, on a frémi...Tout ça dans un décor coloré et harmonieux. Effet magique !

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Honnêtement, cette collection ne nous réserve que de bien belles surprises ! Ces deux nouveaux titres sont a-do-ra-bles et complètent à merveille une collection qui ambitionne de faire découvrir aux enfants la scène musicale française à travers des ouvrages qui sont beaux, drôles et attachants. J'attends déjà les futurs titres avec impatience !

Coccinelle ouvre ses ailes de Yann Walcker et Nathalie Choux (Gallimard jeunesse, coll. Le tube des tout-petits, septembre 2013)

4 octobre 2013

Je suis un papillon, de Vincent Cuvellier et Sandrine Martin

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«Je suis un papillon. Je ne vis qu'un jour. Mais j'ai de la chance car, cette journée, je l'ai vécue dans le jardin des Hoffmann...»

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Une jolie maison, le printemps, un soleil doux et chaud, la joyeuse famille Hoffmann se réunit dans le jardin.

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Un joli papillon volète de ci, de là, tombe amoureux de Clara Hoffmann.

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Mais soudain tout bascule dans l'horreur...

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D'affreux personnages, sortes de soldats d'opérette, pénètrent dans le jardin, cassent tout, frappent, insultent et puis s'en vont, laissant après eux stupeur et désolation...

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Avec élégance, pudeur et un soupçon d'innocence, cet album nous montre l'horreur du nazisme. L'auteur se planque derrière un papillon, qui passe par là, spectateur d'une journée, témoin impuissant, rapporteur d'une injustice sans nom. Aucune dénonciation, une simple constatation. Et cela vaut tous les grands discours ! J'ai beaucoup aimé cette finesse, cette tendresse, cette touche de poésie. L'histoire condamne, en silence. C'est vraiment un très, très bel album. ♥

Je suis un papillon, de Vincent Cuvellier et Sandrine Martin (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, septembre 2013)

4 octobre 2013

“ Son statut, son modèle, son essence même, c'est d'être roi. ”

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Ce titre est issu d'une collection que je ne vais pas tarder à éplucher, tant ce livre a été une découverte enthousiasmante ! Vincent Cuvellier brosse en 100 pages le portrait et les grandes heures du règne de Louis XIV, de façon ludique, limpide et très instructive. C'est un régal à parcourir, franchement je recommande aux enfants, ou aux amateurs d'ouvrages historiques qui ne veulent pas se farcir des pavés indigestes, à se gloutonner celui-ci, tout y est sommairement présenté, sur un ton drôle et décomplexé. On comprend tout, on en sort moins idiot et on se dit qu'on va se faire une cure de cette fameuse collection, T'étais qui, toi ?, dont le directeur n'est autre que Vincent Cuvellier himself.
Une belle et franche réussite, que je conseille !


« Les épreuves de son enfance, plutôt que de l'affaiblir, l'avaient renforcé. Dès son adolescence, il avait commencé à se mettre en scène dans des spectacles, en soleil, où des membres de sa famille devaient jouer le rôle d'autres planètes qui tournaient autour de lui. Mais ce n'était pas suffisant. Le roi décida de faire de sa vie une œuvre, où chacun de ses moments serait vu, commenté, désiré. Où des gens se battraient pour le voir faire caca. Où les femmes tomberaient dans les pommes en regardant le roi manger. Il allait faire un truc incroyable, effroyablement cynique : les plus grands personnages du royaume, sa famille proche même, allaient s'humilier et s'endetter pour vivre dans l'ombre du roi. »

Louis XIV, par Vincent Cuvellier - Marion Puech (Actes Sud junior, coll. T'étais qui, toi ?, septembre 2013)

3 octobre 2013

“Ermengarde, aimerais-tu qu'on te signale que tu as la bouche grande ouverte ou préfères-tu tout bonnement rester bouche bée ?”

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les petites pensionnaires

Pensionnat Miss Minchin, institution distinguée pour jeunes filles de bonne famille, Londres. C'est à cette adresse qu'est arrivée la Princesse Sarah, couverte d'or et de bijoux, avant de dégringoler dans l'échelle sociale, suite à la mort de son père, qui s'était ruiné en Inde. Sarah a finalement découvert qu'elle était l'héritière de mines de diamants, longuement recherchée, et avait obtenu son sésame pour s'échapper des griffes de Miss Minchin et vivre sereinement, en compagnie de Becky et de leur bienfaiteur.

Cette suite a donc imaginé la vie après le départ de Sarah, dans une atmosphère toujours aussi austère, savamment entretenue par une Miss Minchin plus revêche que jamais, mais quelque peu éteinte aussi. Un mystère plane autour de sa personne, depuis qu'elle passe ses journées cloîtrée dans sa chambre. Les filles en profitent pour se la couler douce, au salon ou en salle d'études. L'humeur est morose, mais les esprits vifs et guillerets des demoiselles remettent vite un peu de vie et d'éclat au décor.

Lottie est toujours aussi espiègle et incontrôlable, Ermengarde renonce à lui inculquer un soupçon de retenue ou de discipline, malgré les chaleureuses recommandations de son amie Sarah, elle qui avait longtemps imaginé que leur amitié était brisée a finalement surmonté sa timidité pour lui écrire de longues lettres et lui confier leur quotidien. Les détails insolites ne manquent pas, surtout depuis l'arrivée d'Alice, la nouvelle servante qui mène son monde à la baguette et n'entend pas dormir sous les toits, dans les courants d'air et en compagnie des souris. Même Lavinia est métamorphosée, depuis sa rencontre avec leur nouveau voisin, un jeune garçon aux cheveux rouges.

Celui-ci a trouvé leur école ‘loufoque’. A travers cette réflexion, Lavinia réalise qu'elle n'est pas à la hauteur des futures étudiantes d'Oxford. Certes, on lui enseigne le latin et la littérature anglaise, mais quid des mathématiques, du français, de l'économie, la philosophie etc. ? Elle a du pain sur la planche pour se mettre à niveau. Oui, Lavinia considère que le rôle de la femme n'est pas seulement de se marier, de procréer et de parader en société. Alors, elle dévalise les rayons de la bibliothèque et s'échine à prendre des leçons de piano, avec la complicité de ses camarades.

Tout ça se déroule sur un ton joyeux et alerte, dans une ambiance délicieusement guindée et typiquement anglaise. En un mot, c'est délectable ! On retrouve les histoires d'amitiés, de rivalités, de leçons à apprendre, de fous rires et de secrets à partager, avec un dénouement proche du conte de fées... encore une fois. Sincèrement, la magie est intacte !

Les petites pensionnaires, par Hilary McKay (Gallimard jeunesse, juillet 2010 - traduction de Bee Formentelli - illustrations de Nick Maland)

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