Cet instant-là, par Douglas Kennedy
Je poursuis ma découverte des romans de Douglas Kennedy, avec ce titre qui n'a pas su soulever un enthousiasme débordant. L'histoire de Thomas Nesbitt, écrivain à succès, soudainement confronté à son divorce après vingt ans de vie commune, est aussi l'occasion de le renvoyer à un passé pas très lointain, celui de sa folle jeunesse, dans les années 80, où il a débarqué dans la ville de Berlin, alors coupée en deux par un mur.
Thomas replonge ainsi dans les souvenirs de sa passion amoureuse pour une jeune femme exilée de l'Est, Petra. Belle, mystérieuse, fascinante. Son histoire personnelle l'avait également rendue mélancolique et à fleur de peau, mais elle avait su trouver auprès de Thomas un réconfort et la promesse de lendemains meilleurs. Elle lui avait aussi confessé son parcours, avec son lot de drames et de déchirures. Bref, tout allait pour le mieux entre eux deux. Et puis, il y a eu « cet instant-là », le fameux...
Alors je ne vous cache pas que la lecture est longue, très longue, surtout le début, mais la partie rétrospective n'apporte pas non plus de regain ni de souffle nouveau. Encore des longueurs, en plus des clichés, et l'histoire d'amour qui se révèle mélodramatique, mais surtout sirupeuse et larmoyante. Pff, quoi. Sans compter que j'ai toujours beaucoup de mal à m'attacher aux personnages de D. Kennedy, j'ignore pourquoi mais ça ne prend pas.
J'ai alterné ma lecture papier avec la version audio, presque irréprochable comme d'habitude, par contre j'ai un problème, dès qu'une voix masculine aborde les dialogues ou les personnages féminins, ça coince. Les interventions de Marcha Van Boven sont trop rares, dommage, cela aurait pu compléter l'interprétation, sincère et poignante, de Philippe Résimont et rendre l'ensemble plus crédible.
Audiolib ♦ novembre 2011 ♦ texte intégral lu par Philippe Résimont et Marcha Van Boven (durée d'écoute : 17h 41) ♦ traduit par Bernard Cohen pour les éditions Belfond ♦ en format poche chez Pocket (janvier 2013)