La lionne blanche, par Henning Mankell
C'est la première enquête de Kurt Wallander que je lis, mais le quatrième titre de la série par ordre chronologique. Globalement, je n'ai pas eu à déplorer d'éléments frustrants mais il faut dire aussi que l'histoire nous prend complètement au dépourvu en centrant une large partie de son intrigue en Afrique du Sud, où se trame un attentat politique.
Au départ, il est pourtant question de la disparition en Scanie d'une femme, mariée et mère de famille, à l'existence parfaitement irréprochable. Wallander n'a pas l'ombre d'un indice ou d'une piste, et c'est finalement au gré du hasard qu'il va se lancer dans une chasse à l'homme infernale. On en oublie complètement l'entrée en matière, purement accessoire !
C'est ce que je trouve le plus déconcertant, tel un virage à 180°, on nous plonge au cœur de l'Afrique des Boers et de l'apartheid. Place alors à de nouveaux personnages, un enjeu politique et un complot qu'on suit au compte-gouttes, entre curiosité, intérêt et lassitude. Car l'histoire souffre de longueurs, positionne Wallander dans un rôle inattendu, trop aventurier à mon goût.
Mais la lecture reste foncièrement attrayante. Henning Mankell manie l'art du suspense et le décor dépaysant avec un soin particulier, intelligent et captivant. Je poursuis la découverte des livres de l'auteur sans rechigner !
Points - coll. policier ♦ février 2005 ♦ traduit par Anna Gibson pour les éditions du Seuil