Le Caveau de famille, par Katarina Mazetti
J'ai donc lu, peu de temps après, la suite de l'histoire de Désirée la bibliothécaire et Benny le paysan, en version audio, toujours racontée par Marielle Ostrowski et Michelangelo Marchese. Une relecture, en fait. J'avais gardé le souvenir d'une grosse déception, teintée d'amertume et de désolation. Quelque part cela s'est confirmé, puisque le temps a passé, notre couple s'est redonné une chance mais s'est aussi enfoncé dans une routine déprimante. Pour le coup, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Désirée, coincée dans un rôle de mère de famille, mère au foyer, épouse d'un agriculteur aux idées archaïques et machistes... Franchement, je l'ai plainte à maintes reprises. Benny, d'entrée de jeu, m'a énormément déçue par son attitude avec Maria. Par la suite, il a laissé très peu de place à Désirée pour son épanouissement, elle enchaîne les grossesses, se plie aux règles de la vie à la ferme, fait des efforts mais est dépassée par l'accumulation des tâches. C'est définitivement un portrait éteint d'une histoire d'amour qui a connu des débuts turbulents et qui a voulu conjuguer ses différences. Aujourd'hui elle ne cherche plus à vendre du rêve, des délires, de la fantaisie. Le constat est là, plat, triste et démoralisant. Les personnages grincent des dents, et nous avec.
Audiolib, décembre 2011 ♦ traduit par Lena Grumbach pour Gaïa éditions ♦ texte intégral lu par Michelangelo Marchese et Marielle Ostrowski (durée d'écoute : seulement 5h 08)