10/06/14

Thérapie, par Sebastian Fitzek

Thérapie

Viktor Larenz a tout pour lui : bel homme, sûr de son charme, il mène une brillante carrière de psychiatre, reconnu et respecté par ses pairs, il affiche aussi une vie familiale exemplaire, marié et père de famille. Mais ce fantastique portrait est éclaboussé par un drame : la disparition de sa fille Josy, douze ans. Celle-ci souffrait d'un mal étrange depuis plusieurs mois. Le jour de son rendez-vous chez un allergologue, la jeune fille est portée absente. Nulle trace d'elle. Après quoi, Viktor Larenz sombre dans une sévère dépression et sera interné dans un service psychiatrique. Son cas, pourtant, est plus étrange : en tête à tête avec un confrère, il raconte le déroulement des derniers événements tragiques. Son besoin de s'isoler dans sa maison de campagne, sur une île, sa rencontre avec une certaine Anna Spiegel, une romancière qui souffre de schizophrénie et qui prétend donner vie à ses personnages de papier. Sa dernière expérience en date, une jeune Charlotte, atteinte d'une maladie incurable, qui aurait choisi de fuguer pour guérir... Viktor Larenz est troublé, mais accepte d'ouvrir sa maison à l'inconnue pour une « thérapie ». Et là, vous, le lecteur, vous ne savez plus qui croire, que penser, et vous vous enfilez les chapitres d'une traite. Le principe aussi est efficace : très courts, ils se terminent à chaque fois sur des révélations flippantes, qui vous poussent à vouloir poursuivre, connaître la vérité, atteindre le bout de l'histoire et démasquer la supercherie. Franchement, j'ai adoré le climat confiné de l'île de Parkum, la tempête qui s'abat sur les côtes, l'isolement, la peur paranoïaque, le doute... Facile de succomber à la sensation d'angoisse rampante, qui vous saisit à la gorge et menace de vous étouffer. C'est le premier titre de Sebastian Fitzek que je lis, ce ne sera pas le dernier !

Le Livre de Poche - novembre 2009 ♦ traduit par Pascal Rozat pour L'Archipel


Rupture de contrat, par Harlan Coben

Myron Bolitar #1

RUPTURE DE CONTRAT

Parce qu'il redoute les conséquences désastreuses sur la carrière de son petit protégé, Christian Steele, principal suspect dans l'enquête sur la disparition de sa petite amie, dix-huit mois plus tôt, Myron Bolitar, son agent sportif, décide de tirer au clair la soudaine réapparition d'un magazine montrant des photos dénudées de la jeune fille. Certes, Myron risque lui aussi de devoir renouer avec un passé qu'il aurait souhaité laisser derrière lui : Jessica, la sœur de la disparue, était aussi sa fiancée à l'époque. Leur rupture a littéralement miné notre champion, déjà en pleine traversée du désert.

Ce tout premier livre de la série introduisant Myron Bolitar est agréablement frais et surprenant. J'ai pris un réel plaisir à le lire, conquise aussi par une intrigue rondement menée, franchement je n'ai pas eu le sentiment de perdre mon temps ! Et quel bonheur de rencontrer le fameux Myron B., la petite trentaine, débordant de charisme, le sourire ravageur et un humour sarcastique. Sensible et honnête, il gère ses affaires loin des combines mafieuses si coutumières dans le milieu sportif et se fait régulièrement taper sur les doigts à cause de sa désinvolture.

Ajoutez aussi une brochette de personnages très attachants, en premier lieu “Win” Horne Lockwood III, le meilleur ami de Myron depuis l'université, est surtout un riche héritier expert en arts martiaux et à tendance sociopathe. Au boulot, il s'est également entouré d'une assistante de choc, en la personne d'Esperanza Diaz, une ancienne catcheuse surnommée Petite Pocahontas. Et n'oublions pas Mama Bolitar, chez laquelle Myron vit toujours, en occupant le sous-sol familial, oui, oui, je vous jure, on aura tout vu !

C'est seulement parce que l'aspect comédie est inexistant, sinon cette série aurait pu doucement me faire penser à celle de Janet Evanovich (Stephanie Plum) ou de Lisa Lutz (The Spellmans). Pour tous les petits détails anecdotiques qui rendent une lecture si addictive ! Sans quoi, on reste dans le thriller pur et dur, mais parfaitement divertissant à parcourir. Une bonne pioche, selon moi.

Pocket, septembre 2012 pour la présente édition ♦ traduit par Martine Leconte pour les éditions Fleuve Noir

Posté par clarabel76 à 08:30:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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