Décroche-moi la lune, de Sarah Dessen
Emaline, 17 ans, a toujours connu la même petite vie parfaite à Colby : elle travaille en famille dans l'agence de location saisonnière, sort avec son amoureux du lycée, est entourée par une multitude d'amis et choyée par sa famille. Pourtant, ça ne lui suffit plus. Son prochain départ à l'université, mais aussi sa rencontre avec des vacanciers new-yorkais, lui offriront peut-être ce souffle nouveau qui lui fait défaut. Ivy, réalisatrice stressée, maniaque et épuisante, et son assistant Théo, qui se plie en quatre pour satisfaire ses caprices, sont arrivés à Colby pour tourner un documentaire sur Abe, le propriétaire du Washroom (la laverie qui sert des pâtisseries maison et n'ouvre que la nuit, cf. En route pour l'avenir). Ils viennent extirper de l'oubli son passé d'artiste peintre et bousculer ainsi sa retraite tranquille. Sollicitée pour leur venir en aide, Emaline se sent tiraillée entre son appartenance à une communauté qui se protège jalousement de l'extérieur et son envie de chambouler ses habitudes et son confort pour une autre aventure. L'histoire est certes sans surprise, mais elle réussit son objectif en donnant l'impression au lecteur d'en être partie intégrante et de le bercer de douces illusions. C'est toujours un plaisir de revoir des visages familiers et de se sentir dans un cocon douillet. Par contre, je n'ai pas été touchée par les personnages principaux. Pour moi, Emaline manque de fantaisie, Luke est très décevant et Théo est insupportable (seul Morris tire son épingle du jeu !). Aussi, suit-on leur histoire sans tomber en pâmoison. C'est tout sage, tout propre. Mais un peu ennuyeux. Ce n'est donc pas mon titre préféré, mais ça ne veut pas dire que je regrette de l'avoir lu, car jamais on ne se sent totalement floué avec un roman de Sarah Dessen !
PKJ. ♦ mai 2014 ♦ traduit par Véronique Minder