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Chez Clarabel
25 novembre 2014

Les Vacances du Petit Nicolas, de Sempé et Goscinny

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Les vacances, c'est chouette ! Avec le Petit Nicolas, c'est double plaisir assuré ! 

Bidonnade assurée à la lecture de cette chronique déjantée, et interprétée avec brio par Benoît Poelvoorde en version audio : l'énergie du comédien belge colle formidablement à l'esprit ludique et facétieux du Petit Nicolas. Ce sont deux heures d'écoute pleinement réjouissantes ! J'en demande encore.

Pour les vacances, Nicolas et ses parents partent à la mer dans un hôtel assez chic, où ils vont d'ailleurs retrouver de vieilles connaissances. Golf, châteaux de sable, balade en mer remplissent les journées du petit garçon turbulent, alors que son papa tente, tant bien que mal, de garder son self-control en canalisant les bêtises de son fiston et oublie l'idée même de se reposer !

Puis, Nicolas part en colonie de vacances pour la première fois de sa jeune existence. Tandis que ses parents s'étranglent d'émotion et d'angoisse, l'enfant laisse éclater sa joie à la perspective de partir à l'aventure (camping dans la forêt, nuit à la belle étoile, feux de camp etc.). Sur place, Nicolas se fait des tas de nouveaux copains, tous plus délurés les uns que les autres, naturellement. C'est leur moniteur qui va vivre un séjour à cent à l'heure ! 

Et enfin, retour à la maison. Tout le monde vaque à ses occupations : papa sur son canapé, à lire son journal, maman aux fourneaux (ouh ! les vieux clichés qui démangent la lectrice de 2014)... et Nicolas qui s'ennuie. Pourquoi ne pas faire germer un haricot sur un bout de coton, tiens ? Ou toquer à la porte de la petite voisine, Marie-Hedwige, pour se raconter ce fabuleux été !? 

Je n'avais jamais pris le temps de découvrir cette série, je la découvre avec ravissement et je n'ai fait que rire du début à la fin ! Il y a un petit parfum de tendre nostalgie, le goût de l'enfance, de la bonne humeur, de la simplicité, une vraie joie de vivre, des bêtises, de la dérision, bref tout ça fait qu'on ne s'ennuie pas un seul instant. J'ai adoré. 

Gallimard jeunesse, coll. écoutez lire, juin 2014 ♦ Folio junior, édition spéciale comprenant : Le Petit Nicolas - Les récrés du Petit Nicolas - Les vacances du Petit Nicolas (avril 2014)

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25 novembre 2014

Le petit Théâtre de Casse-Noisette, de Roxane Marie Galliez et Hélène Druvert

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Ah, Casse-Noisette ! Depuis longtemps, nous avons une tendresse particulière pour ce ballet... Et découvrir ce joli album, sous forme de théâtre, avec six magnifiques illustrations en papier découpé, un superbe travail de précision et d'élégance ... naturellement, notre cœur a fait boum ! 

La petite histoire : Clara découvre au pied du sapin de Noël un jouet un peu particulier, offert par son parrain. C'est un petit casse-noisette, en forme de prince très élégant. Il a fière allure avec sa belle veste rouge et sa toque noire !  Si Clara l'adore aussitôt, elle est loin de se douter qu'il va l'entraîner dans une aventure féerique...

De la Martinière jeunesse, octobre 2014

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25 novembre 2014

Casse-noisette, de Claude Clément et Federico Combi

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C'était le soir de Noël. La nuit tombait sur la petite ville enneigée. Tapis sous l'escalier, Fritz et Clara guettaient, immobiles, les bruits en provenance du salon. Soudain, le garçon se précipita pour coller l'oreille à la porte. Taquin, il tenta d'effrayer sa soeur :
- Voici l'affreux Drosselmeier, ton parrain !
Clara sourit :
- Il est peut-être chauve et borgne, il marche peut-être comme un pantin, mais il est si habile de ses doigts qu'on dirait un vrai magicien !
Tous deux se turent alors, rêvant aux présents qu'ils allaient bientôt recevoir.

Soudain, le battant de la porte du salon s'ouvrit comme par magie. Fritz et Clara découvrirent un sapin monumental décoré d'une multitude de pommes d'or et d'argent et de centaines de bougies scintillant comme des étoiles. À son sommet, trônait une figurine de fée ailée, habillée de dragées. On frappa à la porte d'entrée de la demeure.
- Joyeux Noël ! s'exclamèrent les invités.

Drosselmeier surgit de derrière le battant de la porte où il s'était dissimulé, les bras chargés de mystérieux paquets. Son seul œil valide pétillait de malice, tandis que l'autre était recouvert d'un large bandeau noir.

Cette adaptation par Claude Clément du célèbre ballet de Tchaïchovski est une nouvelle réussite ! Le texte reprend toutes les grandes lignes de l'histoire, transportant le lecteur vers un imaginaire féérique et enchanteur. Les illustrations sont particulièrement audacieuses, puisque Federico Combi propose une vision quasi surréaliste de cet univers classique.

Et c'est toujours appréciable d'avoir entre les mains un album de très grand format, qui fait paraître la mise en scène plus éclatante que jamais ! Encore une lecture fabuleuse, ou un rendez-vous éblouissant autour d'une histoire à lire et relire chaque année à l'approche de Noël...

Seuil jeunesse, octobre 2013

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24 novembre 2014

Lily Cherche son Chat, de Peggy Nille

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Un grand et magnifique album, signé Peggy Nille : attention les yeux ! !

L'histoire est celle d'un Cherche & Trouve tout ce qu'il y a de plus basique : Lily a perdu son chat et parcourt la planète pour le retrouver. On l'accompagne dans un superbe voyage à visiter des décors splendides, qui font découvrir Madagascar, l'Inde, le Japon, le Pérou, la Russie, etc.

Et vous en prenez plein les mirettes. Les illustrations de Peggy Nille sont de toute beauté. C'est coloré, chaleureux, fourmillant de détails. On ne se lasse pas de parcourir toutes les pages, soit-disant pour retrouver le chat de Lily, mais surtout pour se rincer l'œil !

Par principe, cet album se destine aux jeunes lecteurs, mais les plus grands ne bouderont pas leur plaisir. Du Peggy Nille en format 26 x 31, c'est un plaisir régressif pleinement assumé. Un régal pour la pupille. 

Album Nathan, octobre 2014

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24 novembre 2014

Cool Sweet Hot Love, par Erin McCahan

Cool, Sweet, Hot, Love

Josie, 16 ans, est surdouée. Se rendant tour à tour au lycée, où ses parents tiennent absolument à ce qu'elle maintienne le lien pour être avec des jeunes gens de son âge, et à l'université, où elle suit des cours de sociolinguistique avec Stu, son voisin - ami d'enfance, Josie laisse très peu de place au hasard et à la spontanéité. Pourtant, lorsqu'elle croise le séduisant Ethan Glaser, ses sens sont en alerte, comme un ralenti de film romantique.

Assez naïve et inexpérimentée en la matière (l'amour et la confusion des sentiments), Josie y prête néanmoins un intérêt grandissant : toutes ses copines ont des béguins pour des camarades, même Stu est un Casanova en puissance, et plus terrible encore, sa sœur Kate vient de présenter officiellement son dernier petit copain en date - Geoffrey Stephen Brill - un type suffisant et casse-pied. Josie dit niet, mais Kate se fâche et lui réplique qu'elle n'y connaît rien en amour.

Pour lui prouver le contraire, la cadette décide d'explorer ce terrain inconnu à l'aide de fines observations, de pratiques balbutiantes et de nombreuses interrogations auprès de ses congénères. Qu'est-ce qui fait que ... qu'est-ce qui rend si ... enfin bref, vous l'aurez compris, l'amour n'est pas une science exacte, et Josie va s'en mordiller les doigts. Et c'est drôle, c'est tendre, c'est bougrement attachant.

Ce roman dresse un portrait pittoresque d'une jeune fille brillante, mais complètement immature sur le plan affectif (car terriblement cartésienne), qui se lance dans une croisade insensée sur les élans du cœur et ses petits tracas. Son parcours est raconté avec humour et sensibilité (pauvre Josie, tout de même, sa sœur aussi manque de tact !). J'avais des bouffées de compassion, vite chassées par cette ambiance bon enfant qui règne de bout en bout dans le livre.

En bref, j'ai souri et j'ai aimé, énormément. C'est farfelu, sans tomber dans le grotesque. Tout est analysé, décrypté, passé à la moulinette, avec un certain goût pour la dérision. J'ai aussi craqué pour cette famille exemplaire, habituée de vivre en harmonie, je me sentais tellement à mon aise que je n'avais pas envie que l'histoire se termine. Le cocktail est délicieux, sucré et piquant. Un pur régal. 

Nathan, juillet 2014 ♦ traduit par Anne Guitton (Love and Other Foreign Words)

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21 novembre 2014

La Nuit a dévoré le monde, de Pit Agarmen

La nuit a dévoré le monde

Antoine Vernet collectionne les échecs : écrivain raté, amoureux abandonné, type désabusé... Il est en quête d'un nouveau souffle. Aussi, accepte-t-il l'invitation d'une amie à passer la soirée dans son appartement cossu. Mais cela ne va pas se dérouler comme prévu. Il va boire, beaucoup. Perdre pied. Se réfugier dans un bureau et s'écrouler de fatigue. Le lendemain, il se réveille dans un appartement étrangement silencieux. Découvre une scène de désolation, avec des murs maculés de sang. Nulle âme vivante aux alentours.

Dehors, règne la même scène de chaos. Il y a des zombies, partout ! La police tente de lutter contre une armée de morts-vivants affamés, lesquels sautent sur tout ce qui bouge, se multiplient, forment des hordes sauvages, déchaînées, incontrôlables. C'est la fin du monde. Antoine est ahuri mais décide de se barricader dans l'appartement. Il rassemble le maximum de vivres pour assurer sa survie. Trouve des armes. Le voilà désormais seul, coupé du reste du monde. Avec l'angoisse au ventre. Et du temps pour cogiter. 

Antoine va alors s'organiser une routine surprenante de banalité : il lit, il mange, il prend des bains de soleil, il s'occupe amoureusement d'une petite plante verte, il joue de la trompette. De temps en temps il dézingue un ou deux zombies pour se rassurer. Il fait un peu n'importe quoi, il hurle à la mort, s'habille en femme, se désole et est tenté de s'offrir en amuse-bouche aux âmes errantes. La folie n'est pas loin de le guetter quand survient, vers la fin, LA rencontre qui peut tout changer.

Voilà un roman original, bien écrit, à envisager comme une approche philosophique (et intellectuelle) sur le temps perdu, les remords et les regrets, la solitude et comment ne pas sombrer face au désespoir. C'est intéressant, totalement décalé et assez perspicace. Par contre, ce n'est pas un roman de “zombies” tel qu'on pourrait s'attendre (il y a peu d'action, juste un type paumé qui soliloque), c'est davantage une robinsonnade qui se veut distrayante mais révèle surtout une grande part de mélancolie.    

Robert Laffont, août 2012 ♦ parution en format poche (J'ai Lu)

« Ce qui est beau et sûr, c'est le passé. Même le passé triste, ma solitude, mes difficultés matérielles, mon adolescence, tout ça me paraît doux désormais : j'étais heureux et je ne le savais pas. Le désespoir d'alors était un état de plénitude extatique comparé à ce que je vis aujourd'hui. »

 

21 novembre 2014

Le Bal des immortels, de Colleen Gleason

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(ci-dessous la couverture VF peu aguicheuse)

Suite à la disparition de leur frère Chas, lors d'une mission en Europe, Angelica et Maia Woodmore doivent séjourner chez son ami, le comte de Corvindale. Chas est en fait un éminent chasseur de vampires, qui vient de se mettre à dos l'un d'eux en kidnappant sa sœur. Il redoute, à juste titre, la vengeance de Cezar Moldavi, d'autant plus que celui-ci a appris les dons de prescience d'Angelica et souhaite les exploiter à des fins personnelles.

Angelica et Maia Woodmore n'ont néanmoins aucune connaissance de telles arcanes et n'ont pour seul souci d'aller au bal pour rencontrer d'éventuels soupirants. Et là, entrée en scène de Voss Drewhurst, cynique, arrogant et opportuniste.

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Angelica est troublée en sa présence, Corvindale le réprouve farouchement. Pourtant, c'est lui qui vole à son secours quand des individus sanguinaires sèment le chaos lors d'une réception pour enlever la jeune femme !

Mais Voss a une réputation à tenir et des intérêts à défendre (lui aussi convoite les dons d'Angelica). Plus de doute permis sur ses intentions. C'est un Dracul, de grande lignée (il a prêté allégeance à Lucifer). Il est constamment poussé à assouvir ses plus bas instincts (boire le sang de ses victimes). La tentation auprès d'Angelica est grande, or il ne souhaite pas céder à ses pulsions et veut la protéger.

Une grande première pour cet être égoïste et sans cœur ! 

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Notre demoiselle en détresse est dans l'ignorance totale, elle ne sait rien de sa nature ni de ses tourments. Sa réaction au moment de découvrir le pot aux roses ? Comment vous réagiriez, vous ? ...

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Sauve qui peut ! 

Et c'est naturellement jubilatoire, car l'histoire ne se focalise pas sur la romance ou la tension amoureuse entre le couple. Les dialogues sont bien sûr exécutés avec brio, les interactions sont savoureuses et alimentent l'étincelle du désir. Mais ce n'est pas tout.

Colleen Gleason (l'auteur des Chroniques des Gardella, dont le 5ème tome n'a jamais été publié en VF ! Merci.) propose une lecture pas forcément surprenante, mais tellement bien écrite, sans aucune vulgarité, avec un univers riche, où se mêlent joyeusement vampires, époque de la Régence et plusieurs intrigues autour du même noyau de personnages.

Cette série est pour l'instant une découverte très plaisante, seul le dénouement me paraît tiré par les cheveux, mais ceci ne va surtout pas me priver de lire la suite où il sera question de la relation haute en couleur entre Maia et Corvindale !

Harlequin, coll. Nocturne, juillet 2013 ♦ traduit par Fabrice Canepa (The Vampire Voss) 

Couverture VF franchement monstrueuse !!  les-princes-de-sang 1 le-bal-des-immortels

 

20 novembre 2014

Fracture, de Megan Miranda

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Amis de longue date, Delaney et Peter sont inséparables et fréquentent la même bande de copains. Dès les premiers coups de froid, ils ont coutume de se rejoindre près du lac gelé. Cette fois, coupant court le chemin classique pour gagner du temps, Delaney glisse sur la glace qui se fracture sous son poids. Son corps est aussitôt englouti par les eaux froides. Onze longues minutes passent. Delaney se réveille sur un lit d'hôpital, provoquant la stupéfaction générale.

Elle était morte (son cœur avait cessé de battre). Et pourtant, elle a repris connaissance, en bonne santé, bouleversant les pronostics médicaux. Mais au fond d'elle, Delaney est complètement chamboulée. Morte, puis revenue à la vie. De quoi vous mettre la tête à l'envers. Elle n'ose se confier à personne, car la moindre faiblesse alerte ses parents et Peter se sent responsable de son accident. Seule sa rencontre avec Troy, également rescapé d'un coma, va pouvoir l'aider à passer le cap. 

Malgré les comparaisons (Le dernier jour de ma vie et Si je reste), ce roman n'aura pas su tenir la distance. L'histoire, dont l'aspect sombre et poignant avait tout pour me séduire, m'a semblé trop brouillonne et peu convaincanteJ'ai néanmoins beaucoup aimé la personnalité de Delaney, qui est une fille ordinaire, avec ses qualités de ses défauts (intelligente, bûcheuse, déterminée, godiche et impulsive). Banale, oui mais sincèrement attachante.

Fragilisée par son état de miraculée, Delaney se sent aussi de plus en plus déchirée, mérite-elle de vivre, de saisir cette seconde chance, ou a-t-elle triché en échappant à une macabre destinée ? La réflexion, très pertinente, est conduite avec sensibilité, en tentant une approche méthodique et délicate (et en contournant le piège du fantastique). Malgré tout, le rendu paraît trop flottant et nébuleux. Dommage, la lecture reste distrayante, mais sans grande profondeur. 

PKJ, avril 2014 ♦ traduit par Juliette Paquereau (Fracture)

19 novembre 2014

Le Royaume des cercueils suspendus, de Florence Aubry

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Quatre amis d'enfance se déchirent, au nom de l'amour, la jalousie et la haine. L'histoire ne donne aucune indication pour cerner le contexte et nous plonge aussitôt dans le bain. Sensation étourdissante de pénétrer un domaine inconnu, qui exerce pourtant une attraction irrésistible...

Huang a été condamné à être suspendu dans les montagnes, cloîtré dans un cercueil. Son crime ? Il n'a pas le Don et a été exclu de la communauté. Lui qui se voyait déjà couler des jours heureux auprès de son amoureuse, Leï, il ressasse son amertume, la sachant seule et désespérée. Il songe aussi à son ami Xiong, handicapé par le tranchant de sa lame. Sa faute, encore une fois. La culpabilité le ronge, et pourtant il préfère s'isoler dans sa bulle, en vue d'une libération divine. Mais Xiong ne cesse de ruminer sa vengeance. Lui aussi vouait un amour fou pour Leï et s'est senti trahi lorsqu'il a surpris le couple enlacé dans les herbes. Son sort, aujourd'hui, n'est pas enviable. Du fait de sa blessure mal guérie, il a rejoint une sous-classe de la communauté. Il est pétri de rancœur, au point de bafouer la jeune Lou-Ki et sa folle passion. Celle-ci, toutefois, ne perd pas l'espoir de le conquérir à jamais. Et pour le détourner de son obsession, elle est prête à tout. 

Ce récit, à l'intensité dramatique saisissante, se révèle une lecture passionnante de bout en bout. Plus on avance dans l'histoire, et plus on a le sentiment de basculer vers une issue tragique et inéluctable. J'ai beaucoup aimé découvrir cet univers original, servi par la belle écriture de Florence Aubry. C'est un roman captivant, plein de promesses et chargé en émotions. J'ai été envoûtée !

Rouergue, coll. Epik, octobre 2014

18 novembre 2014

Les Dossiers Dresden, tome 1 : Avis de tempête, de Jim Butcher

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Harry Dresden est magicien, consultant pour la police (sitôt que l'enquête prête à confusion) et accessoirement détective pour mettre un peu de beurre dans les épinards. Et justement, une épouse éplorée recherche son époux qui n'a plus donné signe de vie, depuis qu'il est rentré un soir prendre une valise avec ses affaires personnelles, suite à son licenciement. L'épouse est au bord de la crise de nerfs et Harry est tenté de la traiter avec condescendance. Toutefois, ses finances ne lui permettent pas de faire la fine bouche.

En fait, il est plutôt préoccupé par cette affaire criminelle sur laquelle l'inspecteur Karrin Murphy piétine : un couple d'amants a été retrouvé avec le cœur arraché. L'empreinte d'un grand magicien, sans nul doute. Harry est perplexe. Il se voit aussi convoqué (de force) par un chef de la pègre qui, sous réserve de menaces, lui demande d'arrêter les frais et de retourner dans sa tanière. Trop, c'est trop. Notre ami Dresden est désormais alléché et va s'impliquer plus que de raison dans cette affaire aussi louche que dangereuse.

Et cette première lecture est vraiment convaincante. Elle s'impose comme une mise en bouche simple mais goûteuse : on découvre les prémices d'un univers magique avec ses règles, ses codes, ses interdits. Harry est le type désabusé, solitaire, à l'humour sarcastique, qu'on adore détester. L'histoire manque un peu d'étoffe, mais n'enlève en rien le plaisir d'une lecture distrayante et prometteuse. Je ne lâche pas l'affaire et poursuis la découverte ! 

Milady,  coll. Fantasy, février 2010 ♦ traduit par Grégory Bouet (The Dresden Files : Storm Front)

 

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