Les Légendes de Blackwell : Les Corbeaux d'Odin (T.2), de K. L. Armstrong & Melissa Marr
Leur mission : arrêter le Ragnorök, la fin du monde annoncée par les mythes scandinaves. Selon la saga ancestrale, tous les dieux allaient périr. Sauf qu'ils étaient déjà morts. Odin, Balder, Loki... tous, sans exception. Matt et son équipe devaient donc prendre leur place, si possible sans mourir à la fin. Car s'ils échouaient... alors le monde sombrerait dans un hiver éternel.
Pas de temps mort à l'ouverture de ce livre. L'action reprend exactement là où nous l'avions quittée à la fin du 1er tome, avec des héros affrontant tous les dangers (le gouffre de l'enfer, le royaume des morts, les zombies Vikings, la rivière acide, les Valkyries, le troupeau de chèvres, les Berserks et le Serpent de Midgard...). L'histoire est pleinement ancrée dans la mythologie nordique et exploitée de façon captivante, même si parfois son utilisation me paraît également excessive.
On a l'impression que les protagonistes ont été projetés dans ce décorum et sont employés comme des pantins sans âme. Ils enchaînent action sur action (pour ça, on ne s'ennuie pas) mais ils ne reflètent aucune émotion. Ils restent, pour moi, des jeunes gens stéréotypés (13 ans, immatures et brouillons) dans une série d'aventures pour collégiens. Par principe, c'est passionnant et ingénieux, mais peut-être trop fourni / fouillis.
On ne prend pas le temps d'apprécier le calme, le silence, la réflexion, il n'y en a pas. L'action prime, de manière abusive. Point positif, K.L. Armstrong et M. Marr ne brident plus leur écriture, qui retrouve enfin son naturel et sa fluidité ! L'histoire se termine aussi sur un retournement de situation que le lecteur aura hâte de démêler dans le dernier livre à paraître (Thor's Serpents en mai 2015 pour la VO).
Éditions Milan, janvier 2015 ♦ traduit par Emmanuelle Pingault (Odin's Ravens)
Terre-Dragon: Le Chant du fleuve (2), de Erik L'Homme
Cette suite directe au 1er tome nous cueille sans surprise : Ægir-Peau-d'Ours et Sheylis sont toujours en fuite et tentent d'échapper à leurs poursuivants en voguant sur le fleuve métallique. À leurs côtés, Gaan le sorcier et Doom le scalde sont de précieux alliés et des amis fidèles. Mais le danger rôde, pas loin, puisqu'on suit en parallèle l'avancée d'Ishkar le Naatfarir, du sorcier Chakor, ainsi que l'inquiétant Sahr'sâ. Tous convergent vers le même point et ont des intentions peu honorables.
La première partie de l'histoire est assez calme et joviale, la bonne humeur règne à bord du radeau, Doom est un insatiable curieux, qui sollicite les connaissances et la mémoire de Gaan pour leur raconter les vieilles légendes du Royaume. Les vilains aussi paraissent plus détendus, se confessent, racontent leur enfance et se taquinent en toute insouciance. Puis, sans prévenir, le chaos est en marche.
Ne pouvant plus compter sur la magie, depuis que son enveloppe a été altérée par un sort très puissant, Ægir et ses amis se trouvent dans l'incapacité de combattre le Serpent du fleuve. Le garçon, qui cherche à dompter sa nature de Dakan, est terrorisé par la peur car il ne veut pas décevoir la jolie Sheylis. Les troupes vont perdre leur unité, se croiser et se livrer à des duels redoutables... Et la fin nous arrache un cri de désespoir !
Désormais, la machine est lancée. Erik L'Homme trace sa route et embarque son lecteur dans un univers palpitant d'aventures, de sorcellerie et de légendes. Un univers nanti d'un imaginaire extraordinaire ! Le livre aussi est riche en émotion, prenant à lire et prometteur pour la suite. Je l'ai d'ailleurs lu d'une traite et n'ai pas vu le temps passer. Le ton général me semblait décomplexé, purgé des attentes du début. La série a pris son élan, on ne la retient plus.
Gallimard jeunesse, janvier 2015 ♦ couverture : Matthieu Bonhomme
L'Arbre à confiture, de Komako Sakaï & Mutsumi Ishii
Blanche est un petit lapin bien chanceux, chouchoutée par ses parents, dorlottée dans sa petite maison blanche, près du pommier, qu'elle rêve de découvrir le plus vite possible, car elle n'en peut plus de fantasmer sur la confiture et la compote de pommes.
Elle se dit aussi qu'en allant se coucher le plus tôt possible, qu'en finissant son assiette et qu'en ne racontant aucun bobard à sa maman, le temps passera plus vite et il lui sera permis de se rendre seule - ENFIN - jusqu'au pommier.
L'instant est unique, mémorable. Blanche s'extasie devant l'objet de toutes ses obsessions. En reste baba d'admiration. Et s'interroge... Mais qu’est-ce qui a si bon goût, les feuilles ? Non, elles sont vertes. Le tronc ? Aïe ! Il est trop dur pour des dents de lapin. Blanche est déçue et se met à pleurer.
Alors Maman lui explique calmement le cycle de la vie : fleurs, bébés fruits, fruits grandis, fruits mûris, fruits cuits ! Bonjour la vie ! ;-)
Les albums japonisants possèdent un charme fou, empreint de douceur, de poésie, de tendresse. C'est très doux à lire, à regarder, à partager.
L'Ecole des Loisirs / Février 2015
Lou P'tit Loup est jaloux, par Antoon Krings
C'est le printemps des naissances et des premières sorties en famille. Comme tous les ans, les habitants de la forêt se retrouvent pour présenter leurs petits. Et Lou court tout joyeux de l'un à l'autre, car il ADORE les bébés !
Enfin... ceux des autres, car le jour où ses parents lui présentent son petit frère, le ciel lui tombe sur la tête !
Lou se trouve très bien tout seul. Alors pourquoi ne pas déposer ce vilain bébé au pied d'un arbre, pour faire le bonheur d'une famille qui n'en a pas ? Mais très vite il en a gros sur le cœur et il lui tarde de retrouver son Loulou ! Avoir un petit frère, n'est-ce pas une autre façon de devenir grand ?
→ Une histoire pleine de tendresse, qui reprend le thème de la jalousie lorsque la famille s'agrandit, joliment illustrée par Antoon Krings, également l'auteur de la série Drôles de Petites Bêtes.
Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, mars 2015
Parution d'un nouveau titre de la collection Roi / Reine d'Alex Sanders : La Reine JalouseJalouse
La Reine Jalouse Jalouse c'est la cousine de la Reine ChipieChipie, et c'est la reine des tigresses !
Si la robe de Sa Majesté n'est pas plus belle que celle de la Reine JolieJolie, elle pique une crise de jalousie.
Si son château n'est pas plus beau que celui de la Reine BisouBisou, c'est le drame absolu.
La Reine JalouseJalouse veut être l'amoureuse de tous les rois, mais le soir du Grand Bal, lorsque la Reine ChipieChipie embrasse le Roi FilouFilou devant ses yeux, elle pique une crise monumentale et se chamaille avec tout le monde !
La reine est malheureuse, heureusement la Reine MamieMamie est là pour lui apprendre à apprécier sa belle vie de reine, avec douceur et philosophie...